Le nouveau président du CESE, Idrissa Seck, dévoile sa feuille de route

Le nouveau président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), l’ancien Premier ministre Idrissa Seck a dévoilé jeudi sa feuille…

CESE Idrissa Seck
Le nouveau président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), l’ancien Premier ministre Idrissa Seck a dévoilé jeudi sa feuille de route à la tête de cette institution qu’il s’est engagé à rendre la plus utile possible en s’appuyant sur le triptyque ’’humilité, ouverture et disponibilité’’.


M. Seck a pris ses fonctions au cours d’une cérémonie officielle organisée en présence du ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions, Samba Sy.


Une écharpe aux couleurs nationales symbolisant ses nouvelles représentations lui a été présentée avant qu’il ne la porte avec l’aide du premier vice-président du CESE, Baidy Agne.


« J’appelle tout le monde à faire preuve d’humilité, d’ouverture et de disponibilité pour plus de collaboration avec les autres institutions mais aussi envers les citoyens’’, a déclaré M. Seck.


Il a ensuite évoqué les principes devant guider l’action du CESE, à partir du triptyque humilité-ouverture-disponibilité, qui devrait selon lui permettre de ’’mieux écouter les Sénégalais, de mieux entendre leurs voix, de mieux identifier leurs attentes, pour enfin mieux les relayer à qui de droit.’’


’’Au cours de la longue et enrichissante audience que le président a bien voulu m’accorder pour me signifier ses orientations et attentes, j’ai pu mesurer que le sort de la jeunesse qui se tourne désespérément vers l’émigration clandestine, constitue une sur priorité pour le chef de l’Etat’’, a relevé le nouveau président du Conseil économique, social et environnemental.


Aussi a-t-il annoncé de ’’larges concertations’’ à venir pour mieux étudier les causes de ce phénomène ainsi que d’autres sujets à l’instar du chômage, des inondations, ainsi que ’’toutes les urgences retiendront son attention.’’


En vue d’arriver à un Conseil économique, social et environnemental ’’plus utile’’, Idrissa Seck explique que sur ’’des sujets d’intérêt national, chaque citoyen qui parviendrait à réunir plus de 5000 signatures » pourrait les déposer auprès du CESE pourra l’amener à s’autosaisir d’une question déterminée.


Il a salué la qualité des ressources humaines qu’il dit trouver sur place et a aussi émis l’idée d’une « plus grande ouverture aux centres de recherche, aux universitaires afin de faire profiter au CESE les meilleurs talents d’ici et d’ailleurs.’’


M. Seck, répondant à ceux qui s’interrogent sur son choix jugé inattendu de rejoindre la majorité, a déclaré que ’’la nécessité crée l’exception, même en religion’’, citant ainsi une sagesse du soufisme musulman.


’’Au-delà de la cérémonie d’installation, il s’agit de la vie constante de nos institutions’’, a rappelé le ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions, Samba Sy.


Il dit espérer que de par sa touche personnelle, son parcours professionnel et politique, Idrissa Seck saura œuvrer à « davantage amener les Sénégalais à mieux appréhender la noblesse et l’utilité de cette institution constitutionnelle, consultative et représentative.’’


L’ancien Premier ministre a été nommé par décret le 1 novembre 2020, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), en remplacement de madame Aminata Touré.


Ancien allié du président Macky Sall, Idrissa Seck avait par la suite rejoint l’opposition. Depuis quelques années très critique envers le régime de ce dernier, l’ex-maire de Thiès ne semblait plus actif dans l’opposition depuis l’apparition de la COVID-19, en mars dernier.


Idrissa Seck, également président du conseil départemental de Thiès, a tour à tour été ministre d’État, directeur de cabinet du président de la République et Premier ministre sous le régime du président Abdoulaye Wade (2000-2012).


Auparavant, il avait été ministre du Commerce, de l’Artisanat et de l’Industrialisation dans le gouvernement d’union nationale formé par le Premier ministre Habib Thiam, sous le régime d’Abdou Diouf.