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Le Pdci veut une « CEI autonome et dissociée de l’emprise des partis politiques » (Billon)

Le secrétaire exécutif, chargé de l'information, de la communication et de la propagande du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci),…

Le secrétaire exécutif, chargé de l’information, de la communication et de la propagande du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Jean-Louis Billon, a appelé mardi à une nouvelle « CEI (Commission électorale indépendante) autonome et dissociée de l’emprise des partis politiques », face à la presse.« La CEI que nous souhaitons, et qui serait bien pour les  Ivoiriens, il faudrait une Commission électorale autonome et  véritablement indépendante,  c’est-à-dire qu’on la dissocie totalement  de l’emprise des partis politiques », a dit M. Billon lors d’une  conférence de presse, au siège du Pdci.    

«  Si nous voulons que les élections (présidentielles) de 2020 soient  crédibles, et nullement entachées d’irrégularités, il faut revoir  complètement la CEI » avec « un nouveau président qui n’est pas issu  d’un parti politique », a ajouté M. Billon, dénonçant « une CEI inféodée  de partis politiques ».   

Ces exigences du  Pdci n’ont pas trait à « une réforme cosmétique comme certains  s’apprêtent à proposer, c’est une réforme en profondeur de la CEI » car  cela y va de la crédibilité des élections, si le pays veut avoir  des «  CEI crédibles dans de nombreuses zones », a-t-il soutenu.  

Et  ce, « avec une forte représentation de la société civile », a-t-il  poursuivi. Pour M. Billon, « le président de la CEI ne doit pas être un  politique. Et, à partir du moment où il est nommé, personne ne doit  avoir autorité sur lui, il doit être capable de dire non à tout le monde  en Côte d’Ivoire ».   

M. Billon a dénoncé  pour les élections municipales et régionales couplées du 13 octobre  2018, « des dysfonctionnements survenus tout au long du processus  électoral », notamment marqués par « la falsification de procès verbaux,  des listings indisponibles et des inversions de résultats ».

«  La CEI a montré ses limites, aujourd’hui, on a vu la faiblesse de la  CEI (…) Il faut lui donner l’autonomie financière afin qu’il n’y ait  aucun problème pour organiser les élections », a estimé M. Billon, pour  qui « la CEI n’est plus indépendante, car elle est inféodée au Rhdp et  de surcroît forclose ».     

Le chef de l’Etat  ivoirien, Alassane Ouattara, a marqué son accord à l’occasion de son  message à la Nation le 6 août 2018 pour une reforme de l’institution. En  novembre 2016, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples  avait rendu un arrêt concernant la réforme la CEI.  

La  CEI a été à l’occasion de ces élections locales mise en cause comme  dépourvue d’impartialité. Selon Jean-Louis Billon, ces joutes électorales  ont « monté que la réforme s’avère plus qu’urgente » en vue de la mise  en place de  la nouvelle CEI, institution en charge de l’organisation  des élections. 

Au cours de la conférence de  presse, M. Billon a par ailleurs dénoncé des « attaques » contre le  président du Pdci, Henri Konan  Bédié, issues de journaux proches du  Rhdp (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), la coalition au pouvoir, ainsi que des propos tendant à faire  passer le parti de « xénophobe ».  

Il a aussi  appelé à une revue du découpage électoral du pays, faisant savoir que  dans le Sud ivoirien, « on a quelque 2 millions d’électeurs inscrits  pour 28 communes (chaque commune devant gérer 71.000 électeurs) contre 467.044  électeurs dans le Nord pour 69 communes, soit 6.769 électeurs ». 

L’ex-ministre  du Commerce, Jean-Louis Billon, a fait observer que la plateforme  annoncée entre le Pdci, ex-allié au pouvoir, et l’opposition est en  train d’être formalisée à travers un « cahier de charges », tout en  mentionnant que « ce n’est pas un parti unifié ».  

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