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Le processus électoral au cœur d’une réflexion des magistrats sénégalais

L'Union des magistrats sénégalais (UMS), bénéficiant de l'appui de l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), a procédé mardi…

L’Union des magistrats sénégalais (UMS), bénéficiant de l’appui de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), a procédé mardi à Dakar, au lancement de son projet intitulé « Sunu élection » qui vise à œuvrer pour des élections libres et transparentes au Sénégal.« Ce projet d’une valeur de 40 millions F CFA financé par l’USAID comporte deux volets. Le premier est pédagogique avec une vingtaine de sessions de formation qui seront tenues dans les ressorts des 5 Cours d’Appel du Sénégal et le second est logistique avec un lot d’équipements composé entre autres de photocopieuses, d’imprimantes et de scanners qui serviront à renforcer les capacités techniques des juridictions bénéficiaires », a annoncé Souleymane Téliko, président de l’Union des magistrats sénégalais (UMS).

Il participait à l’atelier de lancement du projet « Sunu élection » auquel ont pris part des universitaires, des représentants de la société civile, la Direction générale des élections (DGE), la Commission électorale nationale autonome (CENA), le Conseil constitutionnel et le Conseil national de régulation de l’Audiovisuel (CNRA).

Selon la Directrice adjointe de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), « le Sénégal est reconnu comme un modèle de stabilité démocratique et de respect des institutions. C’est pourquoi l’USAID, dans un souci de renforcement des acquis et de maintien du Sénégal dans sa trajectoire démocratique, a voulu renouveler son appui en l’élargissant à la Justice ».

Planchant sur le rôle et la responsabilité des magistrats dans le processus électoral, M. Téliko a soutenu que « l’UMS a décidé de sortir des sentiers battus et de porter sa réflexion sur une problématique centrale et actuelle ». Il a par ailleurs fait remarquer que « des guides ont été élaborés pour permettre aux magistrats d’avoir à portée de main les outils nécessaires à l’accomplissement de leur mission ».

En outre, Souleymane Téliko a indiqué que cette rencontre est « l’expression d’une posture citoyenne et professionnelle. Très souvent, on semble perdre de vue le fait que le magistrat, dont la figure renvoie chez certains à un être enfermé dans sa tour d’Ivoire, est avant tout un citoyen à part entière ».

De son côté, Babacar Guèye, président de la Plateforme des acteurs non étatiques et aussi du Collectif des Organisations de la société civile a d’emblée salué le partenariat « inédit » avec les magistrats. Il a souligné que pour la prochaine présidentielle, « il y a un déficit de concertation, de consensus car sur un certain nombre de points, il y a encore un désaccord entre le pouvoir et l’opposition ».

Dans une dynamique de médiation, M. Guèye a affirmé que les acteurs de la société civile iront « voir les uns et les autres pour rétablir le fil du dialogue pour qu’on aille à cette élection avec un minimum de consensus sur les règles du jeu ».

Pour sa part, Abdoul Hamid Ndiaye, Conseiller technique au ministère de la Justice, a rappelé que « dans l’histoire du Sénégal, il y a eu d’éminents magistrats qui ont su exercer leur mission dans la plus grande neutralité axiologique. Cette tradition se perpétue aujourd’hui et c’est la raison pour laquelle, il y a des élections apaisées ».

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