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Le Sénégal a la volonté de se lancer dans la finance islamique (PDG AIIF)

Le président directeur général de l'Institut africain de finance islamique (AIIF, sigle anglais), Mouhamadou Lamine Mbacké, s'est dit convaincu que…

Le président directeur général de l’Institut africain de finance islamique (AIIF, sigle anglais), Mouhamadou Lamine Mbacké, s’est dit convaincu que le Sénégal a la ferme volonté de développer le secteur de la finance islamique, même s’il accuse «quelques retards» dans ce domaine.« On a réussi à travers les forums et beaucoup d’activités de l’institut, dont des formations, à créer une volonté politique de l’Etat du Sénégal qui aujourd’hui a montré une conviction ferme au niveau de la Banque centrale pour développer ce secteur », a affirmé M. Mbacké, dans entretien exclusif avec APA.

« Quand on a démarré la finance islamique en 2010 (avec la création de l’AIIF), beaucoup de pays ne connaissaient pas les enjeux. C’est à la limite des pays occidentaux où la majorité de la population non musulmane en saisit les opportunités et profite plus de la finance islamique que dans les pays musulmans », a ajouté Lamine Mbacké, par ailleurs fondateur de l’AIIF, un institut de conseil qui « a formé plus de 2000 professionnels à ce jour ».

Malgré la « volonté politique » de l’Etat marquée par la création d’une institution publique dédiée (Haute autorité du Waqf) et d’un cadre juridique sur le Waqf, le Sénégal « est globalement très en retard par rapport à d’autres », a-t-il souligné.

En Guinée, selon M. Mbacké, la Banque islamique de développement (BID) « a financé un Waqf depuis près de 10 ans » alors que le Sénégal n’a mis en place sa législation qu’en 2015 (loi nº2015-11 du 06 mai 2015).

Cette législation assez nouvelle est « partie de la Banque islamique de développement (BID) qui donne beaucoup de fonds Waqf à des pays. Et quand la BID en a proposé au Sénégal, il n’avait pas de cadre juridique.

Donc, a souligné M. Mbacké, ces pays ont travaillé pendant des années à mettre en place un cadre juridique » sur le Waqf qui est un compartiment de la finance islamique se présentant « comme une fondation » générant des revenus redistribués « à but social ».

En vue de tirer plus de profits dans la finance islamique, Mouhamadou Lamine Mbacké appelle son pays à surtout « être plus agressif » via la mise en place de Waqf.

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