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Le terminal à conteneurs du port de Douala opte pour la gestion en régie (officiel)

Le conseil d'administration du Port autonome de Douala (PAD), situé dans la métropole économique camerounaise, a procédé vendredi à la…

Le conseil d’administration du Port autonome de Douala (PAD), situé dans la métropole économique camerounaise, a procédé vendredi à la création d’une régie déléguée (RTC) de son très convoité terminal à conteneurs à compter du 1er janvier prochain, pour suppléer le départ du concessionnaire franco-danois Bolloré-Maerks (APMT).Avec un mandat d’un an, cette entité jouira d’une autonomie administrative et financière, et recevra délégation sur toutes les matières relatives aux opérations de gestion d’exploitation et de maintenance de ladite place économique. Au directeur général, Cyrus Ngo, il a été prescrit de «prendre une mesure commerciale importante et incitative de réduction de 10% des tarifs de manutention terre et de relevage» dès cette date.

Ces mesures conservatoires interviennent 24 heures après que la chambre administrative de la Cour suprême a rejeté le pourvoi en cassation formé par le PAD au sujet de l’éviction, jugée irrégulière par l’actuel opérateur arrivé en fin de mandat. Le 25 octobre dernier, le président Paul Biya avait, en attendant l’aboutissement des procédures judiciaires engagées par ledit groupement, exerçant sous le label de Douala International Terminal (DIT), suspendu l’attribution, à compter de début 2020, de l’exploitation dudit terminal à l’opérateur italo-suisse Terminal Investment Limited (TIL).

APMT avait en effet saisi les tribunaux compétents pour dénoncer sa mise à l’écart de la phase de pré-qualification pour le recrutement d’un nouvel opérateur dans cette plateforme, où il exerce depuis 2005. Par la suite, le groupe Bolloré avait saisi le président de la République en vue de solliciter son arbitrage sur des «traitements injustes», subis de la part du PAD, souhaitant par ailleurs la reprise de l’appel à sélection «sur une base équitable».

Ces derniers jours, dans la perspective du départ de l’exploitant, en outre soupçonné de vouloir «saboter» les réseaux informatiques avant de plier bagages, l’Autorité portuaire avait réquisitionné des dizaines d’éléments de la gendarmerie et de la police, transformant du coup la zone en un camp sous couvre-feu.

En prévision de la fin du contrat de Bolloré-Maerks, le PAD, apprend-on de source introduite, a acquis un logiciel de gestion du terminal à conteneurs dénommé «Navis TOS» appelé à remplacer «Oscar» du franco-danois, à travers un marché de gré à gré passé à hauteur de quelque 2 milliards FCfa auprès de l’américain Port Technology AIS.

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