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L’éradication de la faim d’ici 2030 « est toujours possible » (DG FAO)

L'objectif Faim Zéro d'ici 2030, soit en 12 ans, « est toujours possible », a déclaré dans une contribution dont…

L’objectif Faim Zéro d’ici 2030, soit en 12 ans, « est toujours possible », a déclaré dans une contribution dont APA a reçu copie lundi, le directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), José Graziano da Silva, en prélude à la célébration demain mardi de la Journée mondiale de l’alimentation.« Cette année, la Journée mondiale de l’alimentation, célébrée le 16 octobre, vise à rappeler à la communauté internationale son engagement consistant à éradiquer toutes les formes de malnutrition et à sensibiliser le public sur le fait qu’atteindre l’objectif Faim Zéro d’ici 2030, soit en 12 ans, est toujours possible », a affirmé l’agronome né aux Etats-Unis en 1949, rappelant ainsi que l’expérience de son pays d’origine, le « Brésil, est un bon exemple ».

Selon les estimations de la FAO, en effet, au début des années 2000, les souffrances liées à la faim au Brésil sont passées de 10,6% (soit 19 millions de personnes) à moins de 2,5% de 2008 à 2010. Cela a notamment été possible grâce à la volonté assumée et au leadership de l’ancien Président Lula (2003 – 2011) et de la mise en œuvre de politiques publiques et de programmes de protection sociale qui ont permis de lutter contre la pauvreté extrême et les impacts des vagues de sécheresse prolongée dans le nord-est du pays, a expliqué l’ancien ministre du Développement Social et du Combat contre la Faim sous l’ancien président Lula.

Ainsi, « les gouvernements ont un rôle fondamental à jouer en vue d’atteindre l’objectif Faim Zéro et de s’assurer que les populations vulnérables disposent de revenus suffisants pour acheter la nourriture dont ils ont besoin et des moyens nécessaires pour la produire, et ce, même en période de conflit », a-t-il dit, précisant que l’objectif Faim Zéro porte sur « l’éradication de toutes les formes de malnutrition ».

Par ailleurs, José Graziano da Silva a souligné que la faim se concentre principalement dans des zones spécifiques, celles frappées par les conflits, les sécheresses et la pauvreté extrême, même si l’obésité, en revanche, est visible partout et « est en augmentation partout dans le monde ».

Les taux d’obésité augmentent plus vite en Afrique qu’ailleurs, à savoir 8 des 20 pays à connaître une hausse rapide du taux d’obésité chez les adultes se situent en Afrique. De plus, en 2017, le surpoids infantile touchait 38 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans. Près de 46 pour cent de ces enfants vivent en Asie tandis que 25 pour cent d’entre eux vivent en Afrique, a relevé le DG de la FAO.

« Si nous n’agissons pas maintenant afin d’inverser la tendance vers la hausse de ces taux d’obésité, nous pourrions bientôt avoir plus de personnes obèses que sous-alimentées dans le monde », s’est alarmé M. da Silva, indiquant par ailleurs que la hausse du taux d’obésité a surtout des « coûts économiques et sociaux ».

« L’obésité est un facteur de risque pour de nombreuses maladies non-transmissibles telles que les maladies cardiaques, les AVC, le diabète et pour certains types de cancer. Les dernières estimations suggèrent que l’obésité entraîne chaque année 2 trillions de dollars de dépenses, soit l’équivalent des dépenses associées au fait de fumer et aux conflits armés », a renseigné le directeur général de la FAO, qui a succédé à ce poste en 2012 au Sénégalais Jacques Diouf.

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