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Les journaux camerounais à fond dans la campagne électorale

Plus bruyant encore que les alertes au risque de surendettement du Fonds monétaire internationale (FMI), c'est davantage le déroulement de…

Plus bruyant encore que les alertes au risque de surendettement du Fonds monétaire internationale (FMI), c’est davantage le déroulement de la campagne pour les législatives et municipales du 9 février qui monopolise l’attention des journaux camerounais parus mardi.«Il y a match !» A s’en tenir à cette manchette surmontée d’images expressives du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, les opérations de propagande des partis politiques engagés pour le double scrutin font courir à travers le pays. «Depuis l’ouverture de la campagne électorale samedi dernier, rien ne va plus. Il n’y a plus de place pour la retenue, ni pour l’indifférence. Les jeux sont ouverts. 180 sièges de députés attendent preneurs. 360 communes se font désirer avec, en perspective, les habits neufs de la décentralisation.»

Pour ceux qui n’auraient toujours pas saisi les enjeux, la publication se charge de rappeler que le mandat électif n’est plus une formalité, pour ceux qui demandent les suffrages des Camerounais. Que les populations, à travers la ferveur observée en ce moment, affichent leur choix pour un quotidien aisé.

Afin de s’assurer du libre exercice démocratique, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et les Nations Unies ont, fait constater The Guardian Post, délégué sur place plusieurs observateurs qui ont déjà, insiste le quotidien de langue anglaise, mis en garde contre la montée des violences dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où les sécessionnistes, appuie Le Messager, promettent de faire parler la poudre.

C’est en effet une drôle de campagne électorale qui se déroule dans cette partie du pays qui arbore les allures d’un territoire hanté, soupire Mutations. Ainsi, alors que le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) a opté pour des meetings en salle sous très haute sécurité, son concurrent direct dans la zone, le Front social démocratique (SDF), lui, semble n’avoir pas encore trouvé la bonne formule pour aller au-devant les électeurs.

Comme pour démontrer qu’après la politique l’économie, à la base de tout projet de développement, devra reprendre ses droits, CamerPress (FMI) se fait fort de relayer le récent appel du FMI à l’État camerounais qu’il exhorte à préserver la viabilité de sa dette en respectant, strictement, le plan de décaissement pour les prêts contractés, mais non décaissés.

De même, prolonge Le Jour, de nouvelles mesures, visant à diversifier la base d’exportation et à améliorer l’efficacité des investissements, sont jugées essentielles par l’institution financière afin de libérer le potentiel de croissance du Cameroun. Après avoir constaté que le pays «court un risque élevé de surendettement», le Fonds invite les autorités à limiter les emprunts non concessionnels aux projets macrocritiques, pour lesquels aucun financement concessionnel n’est disponible.

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