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Les villes africaines offrent peu de cadres d’épanouissement aux jeunes (édile)

La majorité des villes africaines ne sont pas suffisamment préparées pour permettre l'épanouissement de leurs jeunes habitants qui ne demandent…

La majorité des villes africaines ne sont pas suffisamment préparées pour permettre l’épanouissement de leurs jeunes habitants qui ne demandent qu’à être dans les conditions minimales pour valoriser leur potentiel, a déclaré, jeudi à Marrakech, la maire adjointe de Sfax (Tunisie) Dhoha Bouzid.« En plus de l’instabilité politique, les crises économiques et sociales qui touchent quelques États, le manque d’infrastructure de transport, de formation et de communication ne permet pas de satisfaire la forte demande d’une population de plus en plus jeune et de plus en plus consciente de ses droits » a notamment dit l’édile de Sfax.

Elle s’exprimait à l’occasion du Forum Afrique-Europe des jeunes élus organisé dans le cadre des Africités 2018 qui se tient au Maroc depuis mardi.

Dhoha Bouzid a en outre déploré l’insuffisance voire l’absence de politiques publiques nationales ou locales favorables aux jeunes et de politique de la ville tenant compte de leur présence.

Une telle situation est de nature à pousser les jeunes à chercher de meilleures perspectives ailleurs que dans leur pays ou continent.

« L’essor que connaît les villes africaines doit pourvoir permettre la réduction des inégalités, l’intégration des jeunes et l’expression de leur créativité », a-t-elle encore dit.

Partant de là, elle a appelé à une « révolution dans les mentalités » afin que la place et le rôle des jeunes soient définitivement considérés dans la recherche des solutions au niveau des agendas globaux.

Par ailleurs, Dhoha Bouzid a évoqué la double responsabilité des jeunes élus qui consiste, entre autres, à redonner confiance aux jeunes dans les institutions locales et nationales et à faire de la prospective de leurs territoires afin de proposer des alternatives pour la gestion des ressources (humaines et naturelles), la gestion des crises (politiques, sociales, économiques, humanitaires…) et la capacitation des villes pour être plus résilients et durables.

Pour assumer pleinement cette double responsabilité, l’adjointe au maire de Sfax mise sur les canaux offerts par la coopération décentralisée et qui ne demandent, selon elle, que de la volonté politique et de l’audace pour donner forme aux premiers engagements qu’eux, jeunes élus, peuvent prendre dès aujourd’hui, des engagements qui portent essentiellement sur 3 domaines prioritaires : l’éducation, la culture et l’entrepreneuriat.

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