InternationalAPA




L’Ethiopie va légiférer contre le discours de haine

Le Conseil des ministres éthiopiens a approuvé, le week-end dernier, un projet de loi interdisant le discours de haine et…

Le Conseil des ministres éthiopiens a approuvé, le week-end dernier, un projet de loi interdisant le discours de haine et la diffusion de fausses informations et en a informé le parlement national.Le bureau du procureur général qui avait rédigé et présenté le projet de loi au Conseil des ministres avait déclaré qu’il allait dissuader l’activisme irresponsable dans les médias sociaux et la diffusion de fausses nouvelles, qui serviraient de catalyseur aux violences à caractère ethnique dans diverses régions du pays. 

« Il est jugé nécessaire de promulguer la loi car, le pays ne peut pas résoudre les problèmes posés par les discours de haine et les fausses informations avec les lois existantes », a justifié le Conseil des ministres dans un communiqué. 

Il ajoute qu’avec l’expansion des médias sociaux et le débat politique houleux sur les questions nationales, on peut soutenir que les contenus suggérant des discours de haine et le tribalisme/racisme sont en hausse, exigeant une législation plus stricte pour limiter les dégâts sans précédent qu’ils peuvent causer. 

En consultation avec le public sur la nouvelle loi, certains ont estimé que la censure des publications sur les médias sociaux et l’imposition de l’obligation de rendre des comptes ne donneraient aucun résultat. Les commentateurs sociaux craignent que la loi ne restreigne davantage la liberté d’expression et le droit de critiquer le gouvernement. 

Le communiqué ajoute que les bonnes valeurs sociales et les interrelations entre les différents groupes ethniques en Ethiopie ont été érodées à cause des discours de haine et des fausses informations diffusées principalement par les réseaux sociaux. Selon les informations communiquées précédemment par le bureau du procureur général, le partage sur les réseaux sociaux de propos diffamatoires pourrait entraîner au moins trois ans de prison, en vertu de la nouvelle législation. 

Suivez l'information en direct sur notre chaîne