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L’opposition manifeste au Zimbabwe, craignant des fraudes électorales

Des milliers de partisans de l'opposition ont manifesté mercredi dans les rues de Harare pour exiger que les élections prévues…

Des milliers de partisans de l’opposition ont manifesté mercredi dans les rues de Harare pour exiger que les élections prévues le 30 juillet, les premières de l’après Mugabe au Zimbabwe, soient libres et honnêtes, craignant que des irrégularités aient été commises dans l’établissement des listes électorales;

La question des listes électorales est depuis longtemps un sujet de contentieux au Zimbabwe où elles sont accusées d’avoir été au coeur de fraudes qui ont entaché des scrutins dans le passé.

Un nouveau fichier électoral a été dressé pour les élections présidentielle et législatives de la fin du mois mais le principal parti de l’opposition, le Mouvement pour un changement démocratique (MDC), affirme qu’il présente des défauts et exige la transparence dans l’impression des bulletins de vote.

Le président Emmerson Mnangagwa, qui a succédé à Robert Mugabe en novembre à la chute de l’ancien dirigeant, a promis des élections libres, honnêtes et crédibles le 30 juillet.

Mais l’opposition a dit craindre que le scrutin soit faussé et a averti qu’elle n’y participerait pas s’il s’avérait truqué.

Mercredi, des milliers de partisans du MDC portant les couleurs du parti et des T-shirts à l’effigie de son chef, Nelson Chamisa, ont commencé par danser avant d’entamer une marche vers la commission électorale à qui M. Chamisa a remis une pétition.

De nombreux manifestants portaient des pancartes disant « non au trucage électoral » et réclament « la transparence dans l’impression des bulletins de vote ».

« Nous voulons des listes électorales correctes, des élections libres et honnêtes. Nous sommes fatigués des machinations de la Zanu-PF », le parti au pouvoir, a déclaré une manifestante, Rebecca Amon, une femme au foyer de 39 ans.

La liste des inscrits doit faire l’objet d’un examen attentif des observateurs étrangers qui seront déployés au Zimbabwe pour s’assurer de la crédibilité du scrutin de fin juillet.

Pour la première fois en 16 ans, le Zimbabwe a accepté la présence d’observateurs de l’Union européenne, du Commonwealth et d’organisations américaines.

La manipulation du fichier électoral a été un des moyens utilisés pour truquer les résultats sous le long règne du président Mugabe, lâché par son parti et l’armée et forcé au départ il y a huit mois après avoir passé 37 ans au pouvoir.

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