Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), dans un communiqué reçu mardi à APA, a demandé « la libération immédiate et inconditionnelle » des 79 écoliers enlevés lundi dans la région camerounaise du Nord-Ouest.Se disant profondément préoccupée par les actes de violence signalés depuis des mois en zone anglophone, l’instance onusienne estime que les attaques contre les écoles constituent une violation des droits des enfants, leurs sites devant par ailleurs être des espaces sûrs et protégés par tout temps.
L’UNICEF s’inquiète par ailleurs de l’escalade du conflit sécessionniste dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, et appelle toutes les parties à permettre l’accès humanitaire aux personnes dans le besoin dans les zones impactées.
Cette réaction intervient au lendemain du kidnapping, dans les dortoirs de la Presbyterian Secondary School de Nkwen à Bamenda, de 79 élèves, d’un enseignant et d’un chauffeur par des personnes inconnues.
Un dizaine de ces jeunes captifs sont apparus dans une vidéo postée plus tard sur les réseaux sociaux, interrogés de manière brutale par une voix masculine qui, dans un anglais approximatif, a promis qu’ils n’iront plus jamais à l’école et qu’ils se trouvent désormais en «terre ambazonienne», du nom des deux régions autoproclamées indépendantes dans les sécessionnistes.
Alors que le gouvernement les rend responsables de ces enlèvements de masse, les sécessionnistes, par la voix de leur porte-parole, Tapang Ivo, ont affirmé n’être en rien à l’enlèvement des 82 personnes dont ils exigent la libération immédiate.
