InternationalAPA




Malaise au Cameroun, après l’augmentation des prix des produits brassicoles

Les prix des produits brassicoles ont connu vendredi, sans que les consommateurs en aient été avisés, une hausse comprise entre…

Les prix des produits brassicoles ont connu vendredi, sans que les consommateurs en aient été avisés, une hausse comprise entre 25 et 50 FCFA par casier, ce qui répercuté au détail revient à environ 100 FCFA la bouteille, créant un malaise jusque dans la corporation des détaillants, a constaté APA sur place.A la Société anonyme des brasseries du Cameroun (SABC), un communiqué, avec tableau à l’appui, a été affiché dans les débits de boissons à l’intention des clients, à qui le major du secteur explique que la modification tarifaire tient compte des dispositions de la Loi de finances 2019, qui prévoit en effet une réduction de 20 à 10% l’abattement du droit d’accise pour les bières titrant un degré d’alcool inférieur ou égal à 5,5%.

 Après avoir à deux reprises reporté la répercussion de la mesure au niveau des consommateurs, le ministère du Commerce a fini, vendredi soir, par publier des communiqués invitant les acteurs de la filière à une concertation pour mercredi prochain, «suite à la récente augmentation des prix des produits brassicoles».

 Pris de court, et surtout en l’absence d’une communication officielle du gouvernement, détaillants et consommateurs se livrent ainsi, depuis quelques heures, à d’interminables disputes au moment de régler la facture.

 Coordonnateur national du Syndicat des exploitants des débits de boisson du Cameroun, Valéry Ntendie n’a pas de mots assez durs contre les pouvoirs publics, estimant que non seulement tous les intervenants de la chaîne n’ont pas été associés, mais qu’en plus «cette hausse n’a aucune justification»

  «Il y a 6 ans, a-t-il expliqué à APA, le gouvernement justifiait ce renchérissement par le coût des matières premières et, aujourd’hui, c’est une histoire de droit d’accise.» Pour lui, tout se passe comme s’il y avait un combat où l’État lutte contre lui-même : « Le ministère du Commerce est là pour lutter contre la vie chère, et celui des Finances phagocyte tous ces efforts ! Nous ne comprenons plus de quoi il est question.

 Et d’expliquer qu’u niveau du syndicat, tous les achats ont été suspendus dès l’annonce de l’augmentation des prix, «pour ne pas se mettre en disgrâce vis-à-vis des consommateurs. Et ceci peut se poursuivre jusqu’à l’arrêt des activités, parce qu’il y a comme une impression que le gouvernement voudrait jeter les détaillants en pâture».

 

 

 

 

 

Suivez l'information en direct sur notre chaîne