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Maroc : Le Président du patronat démissionne

Le président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Salaheddine Mezouar a annoncé sa démission aux membres du…

Le président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), Salaheddine Mezouar a annoncé sa démission aux membres du patronat, après ses propos sur l’Algérie samedi lors de la Word Policy Conference qui ont été vivement critiqués par le ministère des Affaires étrangères.Ainsi, le ministère des Affaires étrangères, a, dans un communiqué publié ce dimanche, dénoncé la démarche irresponsable, maladroite et irréfléchie de M. Salaheddine Mezouar, qui a cru devoir commenter la situation interne en Algérie lors d’une conférence internationale tenue à Marrakech.

« Cette déclaration a soulevé des questionnements au niveau de la classe politique et de l’opinion publique quant à son timing et ses véritables motivations », précise le ministère.

La CGEM, poursuit la même source, « ne peut se substituer au gouvernement de SM le Roi dans la prise de positions sur les questions internationales et notamment le développement dans ce pays voisin », ajoutant que la position du Royaume du Maroc à ce sujet est « claire et constante ».

« Le Royaume du Maroc a, en effet, décidé de s’en tenir à une attitude de non-ingérence par rapport aux développements en Algérie. Le Maroc s’abstient de tout commentaire à ce sujet. Il n’a ni à se mêler des développements internes que connaît ce pays voisin, ni à les commenter de quelque manière que ce soit », conclut le communiqué.

Le jour-même, le président de la CGEM a envoyé un courrier électronique aux membres de la CGEM dans lequel il indique avoir « pris la décision pour des raisons de contraintes personnelles majeurs de démissionner de la présidence de la CGEM à compter de ce jour ».

Invité à la première session plénière du World Policy Conference à Marrakech, le président de la CGEM, Salaheddine Mezouar avait fait part le 12 octobre de son enthousiasme quant à l’intégration du Maghreb, saluant le « mouvement pacifique » que connait l’Algérie.

« Contrairement à ce que beaucoup pensent, l’Algérie ne reviendra pas en arrière. Le pouvoir militaire devra accepter de partager le pouvoir. La solution à la problématique algérienne, c’est d’amener le pouvoir algérien à accepter la solution du partage du pouvoir » a-t-il notamment déclaré. 

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