Les secours ont retrouvé les corps de sept migrants, dont cinq femmes, après le naufrage samedi d’une embarcation avec environ 150 personnes à bord au large de l’île italienne de Lampedusa, ont annoncé dimanche les garde-côtes italiens.
Les corps de trois femmes ont été récupérés en mer par un patrouilleur et ceux de deux autres migrantes ont été retrouvés à terre par des douaniers, indiquent les garde-côtes dans un communiqué.
Deux corps avaient été trouvés samedi soir aux abords de la plage de Cala Galera, sur la côte sud de Lampedusa, ont précisé les garde-côtes.
Les opérations de sauvetage ont été compliquées par les conditions de mer difficiles, avec des vagues atteignant deux mètres de haut, « mais aussi en raison du grand nombre de personnes tombées à la mer en même temps », selon la même source.
Les garde-côtes avaient annoncé samedi avoir secouru près de 150 migrants à un mille nautique (1,8 km) de Lampedusa mais, selon des témoignages de rescapés, une vingtaine manquaient à l’appel.
Deux hommes en particulier, un Érythréen et un Libyen, ont affirmé avoir perdu leur épouse, selon les médias italiens.
Le parquet d’Agrigente (Sicile, sud de l’Italie) a annoncé avoir ouvert une enquête pour aide à l’immigration clandestine et homicides.
Par ailleurs, 213 migrants secourus ces derniers jours à bord du navire humanitaire Ocean Viking ont pu être débarqué dimanche à Messine, en Sicile, ont annoncé dans un communiqué SOS Méditerranée et Médecins sans Frontières.
Les deux ONG ont renouvelé leur « appel aux gouvernements européens pour qu’ils mettent fin à un système qui entrave les opérations de recherche et de sauvetage et garantissent une réponse continue et coordonnée à la catastrophe humanitaire en cours en Méditerranée centrale ».
Samedi, l’Italie, l’Allemagne, la France et Malte avaient conjointement demandé à la Commission européenne d’activer la procédure de répartition pour migrants de l’Ocean Viking, selon le ministère italien de l’Intérieur.
« C’est la première fois que cela se produit » depuis la signature d’un pré-accord de répartition automatique des migrants secourus en Méditerranée, conclu en septembre à Malte par quatre pays de l’UE (France, Allemagne, Malte et Italie), avait précisé le ministère.
Un autre navire humanitaire, celui de l’ONG espagnole Open Arms qui a secouru 73 migrants il y a trois jours, a lancé dimanche un appel aux gouvernements européens pour qu’ils autorisent « immédiatement » leur débarquement dans un port sûr, indiquant que la situation à bord était devenue « critique ».
« Nous continuons à demander que les droits des personnes, établis par les conventions internationales, et le droit maritime soient respectés », a déclaré sur Twitter Riccardo Gatti, chef de mission d’Open Arms.
Dans son message, il précise avoir adressé une demande pour débarquer à Malte, « qui n’a pas répondu », et à l’Italie, dont il attend « une réponse du ministère de l’Intérieur ».