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Microfinance au Sénégal : 300 milliards de dépôts en 2017 (ministre)

Le secteur de la microfinance contribue de manière « importante » à l'inclusion financière du Sénégal et, à ce titre,…

Le secteur de la microfinance contribue de manière « importante » à l’inclusion financière du Sénégal et, à ce titre, ses dépôts dans l’économie nationale, en 2017, sont évalués à 307 milliards de FCFA, a annoncé jeudi à Dakar le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ.« En effet, en 2017, les dépôts ont atteint 307 milliards de francs CFA et l’encours de crédits 363 milliards, soit 10% du crédit à l’économie. Ces résultats sont rendus possibles grâce à une forte présence des SFD (services financiers décentralisés) sur le territoire national avec 897 points de service », a indiqué M. Bâ à l’ouverture de la deuxième rencontre annuelle de concertation entre son département et les institutions de microfinance, autrement appelées Systèmes financiers décentralisés (SFD).

Tout en magnifiant la position « hautement stratégique » de la microfinance dans l’ensemble du secteur financier, Amadou Bâ a indiqué que c’est un secteur qui est « à la croisée des chemins ».

Mais au-delà des performances, « toutes les sommes appréciables enregistrées durant ces dernières années, de son attrait grandissant auprès des investisseurs institutionnels et grands groupes financiers de la finance internationale, il est important de relever encore les contraintes prégnantes qui plombent son plein envol », a-t-il souligné.

Ainsi, les difficultés relevées notamment dans la gestion opérationnelle et stratégique, la gouvernance, le financement « sont autant de défis qui devraient mobiliser l’attention des acteurs, et plus particulièrement celles de l’APSFD (Association des professionnels des SFD) pour engager les réflexions sur les problématiques liées notamment à la fiscalité et au financement des SFD », a préconisé le ministre, tout en se disant ouvert sur les résultats et recommandations qui seront issues de cette concertation.

Tout en saluant la « dynamique de partenariat » dont fait montre son collègue du MEFP, le ministre de l’Economie solidaire et de la Microfinance, Angélique Manga, a toutefois soulevé la priorité d’aller vers la « digitalisation » de la microfinance, au regard notamment de la place de « leader » qu’occupe ce secteur dans la zone UEMOA.

Cependant¸ « l’intrusion fulgurante du numérique ou digital dans l’environnement microfinancier, ainsi que les opportunités nouvelles qu’offre la finance islamique constituent autant de challenge pour les différents acteurs du secteur », a ajouté Amadou Bâ.

« Parmi les projets en cours, celui concernant la plateforme d’informations sur le crédit, apportera certainement un plus dans la maîtrise du risque crédit, ce qui pourrait contribuer au terme à la baisse des taux d’intérêt », a conclu le MEFP.

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