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Mise en place du Syndicat national des producteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire

Le Syndicat national des producteurs d'hévéa de Côte d'Ivoire (SYNAP-HECI) a été mis en place, samedi, à l'issue d'une Assemblée…

Le Syndicat national des producteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire (SYNAP-HECI) a été mis en place, samedi, à l’issue d’une Assemblée générale constitutive tenue à Bonoua dans le Sud ivoirien à une soixantaine de km d’Abidjan pour «défendre les intérêts financiers, moraux et matériels des producteurs d’hévéa», a constaté APA sur place.Après l’adoption des statuts et du règlement intérieur, les participants ont élu par acclamation Patrice Aka Atékéblé, un fonctionnaire du secteur éducation à la retraite, au poste de président de ce syndicat pour un mandat de deux ans renouvelable une seule fois.  

Le premier président du Syndicat national des producteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire entend mobiliser les acteurs de la filière pour le respect du prix de l’hévéa fixé par les structures compétentes.

Exprimant sa fierté de voir « tout ce monde venu de tous les horizons de la Côte d’Ivoire pour une cause commune », M. Atékéblé, a souligné à propos du prix de l’hévéa que « nous devrons faire en sorte que personne ne gruge».

« Nous voulons que les prix restent tels que fixés par l’APROMAC (Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire). L’acheteur qui n’est pas prêt à acheter au prix de l’APROMAC, on lui refuse notre production », a-t-il ajouté, estimant que « nous luttons pour aider le gouvernement parce que  le prix fixé doit être respecté. On ne doit pas payer en deçà de ce que le gouvernement a fixé ».

Le syndicaliste Patrice Aka Atékéblé ambitionne également de s’attaquer à la fraude au niveau des ponts de pesage.  « Les autres combats s’articulent au niveau des ponts de pesage. Il y a trop de fraudes à ce niveau. Là encore, nous allons nous battre pour changer ça » a-t-il insisté.

«Nous avons attiré l’attention du ministère du commerce pour être avec nous dans ce combat de contrôle des ponts de pesage.», a ajouté Patrice Aka Atékéblé.

Dans le même élan, il a déploré que « les producteurs sont contraints de vendre leur production à tous les prix parce qu’ils ne peuvent pas manger l’hévéa ». Les producteurs « ne savent pas où l’envoyer », et pendant ce temps, « ils ont des enfants à l’école », une situation qui les oblige à « livrer leur produit à vil prix ».

Par ailleurs, les deux postes de Commissaires aux comptes du syndicat ont échu à Pierre Vanga Ettien et Xavier François Oulaye Zohou.

Dans une motion de soutien lue à la fin des travaux, les producteurs d’hévéa ont salué le discours du chef de l’Etat Alassane Ouattara du 31 décembre 2018 axé sur le social. Ils l’ont encouragé à « persévérer dans cette voie en vue de relever le niveau de vie des populations ».  

Le ministre ivoirien de l’agriculture et du développement rural a été instruit en mars dernier par le gouvernement, « à l’effet de prendre les mesures diligentes pour dégager les ressources nécessaires pour l’opérationnalisation du Conseil hévéa-palmier à huile».

Ce Conseil qui est l’organe  de régulation,  de contrôle et de suivi  des  activités de la filière a été mis en  place dans le cadre de la poursuite de la restructuration et du développement des filières agricoles.

La Côte d’Ivoire, premier pays producteur d’hévéa en Afrique, représente 60% de la production du continent, soit environ 350.000 tonnes. Dans ce pays, l’hévéa  fait vivre directement ou indirectement plus d’un million de personnes. 

La Côte d’Ivoire est le 9è producteur mondial et 2è producteur africain d’huile de palme avec 420 000 tonnes d’huile brute.

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