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Neuf milliards de dollars promis pour améliorer les droits des femmes

Plusieurs pays et organisations se sont engagés jeudi à Nairobi à hauteur de 9 milliards de dollars sur les dix…

Plusieurs pays et organisations se sont engagés jeudi à Nairobi à hauteur de 9 milliards de dollars sur les dix prochaines années afin d’améliorer les droits reproductifs des femmes, notamment l’éradication des mutilations génitales, de la violence basée sur le genre et de la mortalité maternelle.

Dans un communiqué publié jeudi avant la fin d’une conférence coorganisée par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), le Kenya et le Danemark, les organisateurs ont annoncé que plusieurs gouvernements, dont la France, s’étaient engagés à contribuer à hauteur de 1 milliard de dollars (908 millions d’euros) au total.

Plus tôt dans la semaine, des ONG et des entreprises s’étaient de leur côté engagées à financer 8 milliards de dollars, l’ONG World Vision représentant à elle seule 7 milliards.

Lors d’une conférence de presse, les organisateurs n’ont pas souhaité s’avancer sur d’autres engagements financiers. « Nous sommes en train de collecter les données et les informations », a déclaré Arthur Erken, directeur de la communication de l’UNFPA.

Mardi, une étude de l’UNFPA et de l’Université américaine John Hopkins, avait révélé que les besoins de financement s’élevaient à quelque « 222 milliards de dollars sur les dix prochaines années ».

Cet argent devait permettre d’atteindre trois objectifs majeurs : éradiquer la mortalité maternelle, mettre fin à la violence basée sur le genre et répondre aux besoins de planning familial (accès à la contraception, notamment).

A Nairobi, 160 pays se sont aussi engagés à mettre en place des actions locales afin d’atteindre ces trois objectifs. Le Kenya a notamment promis « zéro mutilations génitales » d’ici 2022.

En 1994, 179 pays avaient adopté un programme d’action portant principalement sur les droits reproductifs des femmes, lors de la Conférence internationale sur la population et le développement (ICPD), organisée au Caire.

Vingt-cinq ans plus tard, la conférence de Nairobi, nommée ICPD25, entendait « accélérer la promesse ».

« Des progrès ont été faits dans le monde entier », a déclaré M. Erken. « Lorsque nous nous sommes réunis au Caire en 1994, les femmes dans les pays les moins développés avaient plus de 6 enfants. Aujourd’hui c’est 4. (…) S’agissant de la mortalité en couche, nous parlions de 1600 femmes par jour à cette époque. Aujourd’hui, nous parlons de 800. Il y a un progrès mais nous devons accélérer, ce n’est pas assez ».

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