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Niger : l’UA procède au lancement de la phase opérationnelle de la ZLECA

Le Palais des Congrès de Niamey a servi de cadre, ce dimanche 7 juillet 2019, à la cérémonie d'ouverture du…

Le Palais des Congrès de Niamey a servi de cadre, ce dimanche 7 juillet 2019, à la cérémonie d’ouverture du 12ème sommet extraordinaire de l’Union Africaine consacré au lancement de la phase opérationnelle de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).Cette cérémonie présidée par le Chef de l’Etat égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, président de la conférence des présidents de l’UA s’est déroulée en présence d’une trentaine de Chefs d’États africains, dont le Nigérien Issoufou Mahamadou, l’hôte du jour.

La cérémonie a débuté avec la signature des actes du Nigeria et du Bénin, portant ainsi le nombre de signature de la ZLECA de 52 à 54 pour 25 ratifications.

Ainsi, après le discours de lancement du président de la Conférence des présidents d’Abdel Fattah al-Sissi, le président Issoufou Mahamadou a pris la parole pour faire l’historique de la ZLECA, adoptée et ouverte à la signature le 21 mars 2018 à Kigali (Rwanda) et entrée en vigueur le 30 mai 2019, après avoir atteint les 24 signatures requises.

La ZLECA, a précisé le président Issoufou, c’est surtout « une forte contribution pour sortir des 84 000 km de frontières héritées de la colonisation ». Elle permet également de sortir, « non pas en redessinant les frontières actuelles, mais en en sortant par le haut, par l’intégration ».

En somme, l’on assiste, selon Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union Africaine, à la création du plus grand espace commercial au monde car, « l’Afrique, avec une population de 1,2 milliard de personnes, devrait atteindre 1,7 milliard d’habitants d’ici à 2030, soit 26% de la population mondiale en âge de travailler et près de 70% de cette population qui a moins de 30 ans et dont plus de la moitié sont des femmes ».

Selon M. Faki, la croissante économique africaine devrait être deux fois plus rapide que celle du monde développé, l’Afrique étant « le deuxième continent le plus grand et le deuxième le plus peuplé du monde ».

« La ZLECA, a dit Moussa Faki, plus qu’une simple zone de libre-échange, c’est l’un des outils par excellence pour la réalisation de l’intégration en droite ligne des Objectifs du Traité d’Abuja et des aspirations de l’Agenda 2063 de l’UA, notamment celui de faire taire les armes à l’horizon 2020 ».

D’ores et déjà, a annoncé le Directeur général de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), Humphrey Nwugo, son institution financière s’est engagée à soutenir l’opérationnalisation de la ZLECA à hauteur de 25 milliards de dollars sur cinq ans, dont huit milliards ont déjà été débloqués à cet effet.

Il faut cependant noter que les travaux de l’Union Africaine ont débuté jeudi dernier à Niamey, avec la 35ème session ordinaire du Conseil exécutif qui regroupe notamment les ministres des Affaires Étrangères et qui était présidée par le ministre nigérien des Affaires Étrangère, Kalla Hankouraou.

Au cours de cette session, il était question des préparatifs de ce 12ème Sommet extraordinaire de l’Union Africaine dédié au lancement officiel de la Zone libre-échange continentale africaine (ZLECA).

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