L’ancien chef de l’Etat malgache Andry Rajoelina, arrivé en tête du premier tour de la présidentielle du 7 novembre, a dénoncé lundi des « manipulations » dans les résultats officiels, estimant que son score était plus élevé, et a demandé à la justice de trancher.
« On a tout fait pour empêcher le score du candidat numéro 13 (Andry Rajoelina) d’atteindre et dépasser les 40% », a affirmé Andry Rajoelina devant ses partisans réunis à son quartier général d’Antananarivo, dénonçant « des manipulations de suffrages ».
Selon les résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) samedi, Andry Rajoelina est arrivé en tête du premier tour avec 39,19% des suffrages, devant l’ancien président Marc Ravalomanana (35,29%).
Dans la mesure où aucun des 36 candidats n’a obtenu plus de 50% des suffrages au premier tour, un second tour départagera Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana le 19 décembre.
« La seule idée avec laquelle je suis d’accord est que je suis en tête. Mais je ne suis pas d’accord avec les chiffres », a encore dit Andry Rajoelina, sans avancer les chiffres dont il disposait.
« On a gonflé le nombre des inscrits et distribué aux autres candidats les voix obtenues par Andry Rajoelina », a-t-il ajouté sous les applaudissements, affirmant que le logiciel de la Céni avait été « truqué ».
Andry Rajoelina, qui a dirigé le pays de 2009 à 2014, à la suite d’un « coup d’Etat » comme l’a qualifié la communauté internationale, a décidé de saisir la plus haute instance judiciaire du pays.
La Haute Cour constitutionnelle (HCC) doit « trancher sur ces problèmes dans le sens de l’équité », a-t-il expliqué, promettant « une victoire » à ses partisans.
« La HCC va se prononcer. Nous allons attendre », a-t-il conclu.