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Pretoria va extrader à Maputo l’ex-ministre mozambicain des Finances (presse)

L'Afrique du Sud va extrader au Mozambique l'ex-ministre mozambicain des Finances Manuel Chang recherché par la justice de son pays…

L’Afrique du Sud va extrader au Mozambique l’ex-ministre mozambicain des Finances Manuel Chang recherché par la justice de son pays et des Etats-Unis dans le cadre d’une vaste affaire de corruption, a rapporté jeudi le journal Daily Maverick, citant la ministre sud-africaine des Affaires étrangères Lindiwe Sisulu.

Manuel Chang a été arrêté fin décembre à l’aéroport de Johannesburg sur demande d’un procureur américain et fait l’objet de demandes d’extradition des Etats-Unis et du Mozambique.

Il est accusé d’avoir autorisé des entreprises publiques à contracter des prêts secrets d’un montant de 2 milliards de dollars. Il est soupçonné d’avoir touché 12 millions de dollars de pots-de-vin pour avoir autorisé ces prêts lorsqu’il était ministre.

« Jusqu’à présent, nous avons reçu une demande (d’extradition) de la part du Mozambique et nous l’avons acceptée », a déclaré la cheffe de la diplomatie sud-africaine Lindiwe Sisulu, citée par le journal sud-africain en ligne Daily Maverick.

« Nous autoriserons le Mozambique à avoir son ancien ministre (…). Nous l’envoyons au Mozambique pour être jugé (…). Et nous estimons que c’est la chose la plus simple à faire pour tous », a-t-elle ajouté.

Interrogé par l’AFP, le ministère sud-africain des Affaires étrangères a refusé de confirmer ou infirmer ces déclarations.

« Nous avons reçu une demande d’extradition de la part du Mozambique et le ministère de la Justice l’étudie », a déclaré le porte-parole du ministère, Ndivhuwo Mabaya. « Nous communiquerons quand le processus sera terminé », a-t-il simplement ajouté.

Le scandale dit de la « dette cachée », qui a plongé le Mozambique dans une grave crise financière, embarrasse l’actuel président Filipe Nyusi, ministre de la Défense à l’époque des faits et candidat à un nouveau mandat à la tête du pays lors des élections générales du 15 octobre.

L’ONG Human Rights Watch (HRW) s’était étonnée mi-janvier de la demande d’extradition de Maputo, notant qu' »avant le mandat d’arrêt des Etats-Unis, Chang n’était pas recherché chez lui ».

La justice américaine s’est saisie du dossier car une partie des fonds au coeur du scandale a transité par les Etats-Unis.

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