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Procès pour terrorisme : les partisans d’imam Ndao espèrent sa libération

A quelque deux semaines du verdict sur l'affaire imam Alioune Badara Ndao, accusé avec une trentaine de personnes d'actes djihadistes…

A quelque deux semaines du verdict sur l’affaire imam Alioune Badara Ndao, accusé avec une trentaine de personnes d’actes djihadistes contre le Sénégal, ses proches et plusieurs de ses souteneurs, dont des organisations de la société civile, ont dit, mercredi à Dakar, s’attendre à sa libération parce qu’il est « accusé sans preuves ».« Nous attendons des juges qu’ils disent le jour-j (19 juillet) à l’adresse d’Imam Ndao : ‘’Nous nous excusons de notre erreur car, vous n’avez rien fait de mal » », a déclaré dans une euphorie et approbation générales imam Ahmed Dame Ndiaye de la Ligue des imams et prédicateurs du Sénégal, une association que l’accusé Alioune Badara Ndao a dirigé la section de Kaolack (centre).

Au cours d’une conférence de presse, les soutiens (famille, avocats, imams, société civile, …) de l’imam accusé ont tenu à informer l’opinion des conditions de son arrestation (« le 26 octobre 2015 à partir d’1h 30 jusqu’à 4h du matin ») et de sa détention qui sont selon eux « inhumaines », sans compter les accusations « fantaisistes »  fomentées conte lui par les enquêteurs.

« Aucune preuve des accusations à son encontre n’est, à ce jour, fournie. On lui reproche des chefs d’accusation totalement imaginaires. Pourquoi ? Parce qu’il veut vivre sa religion tel que recommandé par Dieu », écrivent-ils dans une déclaration liminaire remise à la presse.

Pour eux en effet, « lorsqu’un acte de terrorisme est commis, il doit y avoir des victimes et des moyens utilisés, ce qui n’existe nullement » dans cette affaire.

Ainsi, Me Massokhna Kane, un des huit avocats de l’imam Ndao, de s’interroger sur « comment peut-on demander à ce qu’on condamne une personne à 30 ans de travaux forcés sans preuves ? ». Cela serait « une véritable irresponsabilité », a-t-il indiqué avant d’ajouter qu’un « tribunal normal » ne peut aucunement condamner ces accusés.

Sinon cette affaire d’imam Ndao ne devrait pas seulement être « l’affaire des musulmans, d’après le Pr Malick Ndiaye, ancien conseiller du président Macky Sall. Nous sommes 99% de croyants au Sénégal, donc les catholiques sont également concernés », a-t-il ajouté comme pour externaliser le combat pour la libération d’imam Ndao.

Ce « prototype d’homme de Dieu que beaucoup de Sénégalais cherchent aujourd’hui » est en effet  « un monsieur humble qui aime sa patrie, qui aide ses concitoyens », a soutenu pour sa part Makhtar Kébé du Rassemblement islamique du Sénégal (RIS). « Il a suppléé l’Etat dans sa carence parce qu’il façonne des citoyens modèles imbus de vertu et de patriotisme », a-t-il poursuivi.

La chambre criminelle spéciale du tribunal de Dakar rendra son verdict le 19 juillet prochain dans cette affaire. Les accusés sont poursuivis pour association de malfaiteurs en relation avec des organisations terroristes, actes de terroriste, apologie et financement du terrorisme entre autres.

Le principal accusé, imam Alioune Badara Ndao, maître coranique de profession, encourt 30 ans de travaux forcés.

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