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RDC: deux nouveaux manifestants tués à Beni, réunion du Conseil de sécurité à l’ONU

Deux personnes ont été tuées mardi dans l'est de la République démocratique du Congo dans de nouvelles manifestations d'habitants qui…

Deux personnes ont été tuées mardi dans l’est de la République démocratique du Congo dans de nouvelles manifestations d’habitants qui dénoncent « l’inaction » des autorités et de l’ONU face aux massacres de civils attribués au groupe armé ADF (80 morts depuis le 5 novembre).

A New York, le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné aussi bien les attaques contre les civils, que celles contre des installations onusiennes, lors d’une réunion sur ces émeutes anti-ONU qui ont fait depuis lundi au moins six morts à Beni.

Deux nouveaux manifestants ont été tués mardi à Beni et dans la ville voisine de Butembo, à 50 km, a indiqué le procureur militaire Kumbu Ngoma, à un correspondant de l’AFP. Bilan confirmé par la Mission des Nations unies au Congo (Monusco).

« Je ne sais pas qui a tiré », a indiqué le parquet militaire chargé de l’enquête. Les forces de sécurité congolaises et des Casques bleus étaient présents sur place à Beni pendant ces troubles.

Les Casques bleus ont mandat de protéger la population, a rappelé le Conseil de sécurité, qui doit renouveler le mandat de la Monusco d’ici à la fin du mois de décembre.

« C’est une zone de forêt qui n’est pas facile d’accès. Ce n’est pas facile de protéger chaque personne », a déclaré la cheffe de la Monusco, Leïla Zerrougui, après la réunion du Conseil de sécurité.

« Nous avons aussi des gens qui manipulent la souffrance des populations », a-t-elle ajouté sans autre précision.

Le chef d’état-major de l’armée congolaise a rencontré à Goma (est) le numéro 2 de la Monusco, François Grignon, au lendemain de l’annonce par Kinshasa d' »opérations conjointes entre l’armée nationale et la Monusco ».

« Nous sommes déjà ensemble à Beni. Nous allons intensifier cette présence et cette collaboration », a déclaré sans autre précision à l’AFP le chef d’état-major, le général Célestin Mbala.

L’armée congolaise affirme avoir conquis « toutes les places fortes et les QG » du groupe armé ADF (Forces démocratiques alliée) autour de Beni depuis le lancement de ses opérations le 30 octobre.

« Chassé de la forêt et de la brousse, l’ennemi s’est dilué dans la population et vient frapper à titre de représailles à des endroits isolés, lorque la population vaque à ses occupations », a ajouté le porte-parole de l’armée, le général Léon-Richard Kasonga.

Le Conseil de sécurité s’est inquiété des conséquences de l’insécurité sur la lutte contre l’épidémie Ebola.

Beni et Butembo sont les épicentres de l’actuelle épidémie d’Ebola qui a déjà tué 2.199 personnes.

Les interventions anti-Ebola sont paralysées depuis sept jours, a déclaré l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a transféré vers Goma 49 de ses 120 travailleurs présents à Beni.

« Les chaînes de transmission sont actives. Les équipes n’ont pas été capables de vacciner dans ces zones. Seul un quart des personnes à risques ont été suivies par des équipes de santé », s’inquiète l’OMS sur Twitter.

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