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Religion: Saint’Egidio prône le dialogue pour sauvegarder la paix en Côte d’Ivoire

Roberto Zuccolini, le porte-parole de la communauté de Saint'Egidio, une association de fidèles chrétiens fondée à Rome, et proche du…

Roberto Zuccolini, le porte-parole de la communauté de Saint’Egidio, une association de fidèles chrétiens fondée à Rome, et proche du Vatican, a appelé mardi à Abidjan les Ivoiriens à prôner le dialogue afin de sauvegarder la paix en Côte d’Ivoire.M. Zuccolini s’exprimait lors d’une conférence publique, à  l’ouverture à Abidjan, des festivités des 20 ans de l’association  catholique Fraternité chrétienne Salomon (FCS),  apostolat de la  Communauté Mère du divin amour, prévues du 2 au 7 juillet 2019.  

«  Pour sauvegarder la paix en Côte d’Ivoire, il faut un dialogue » et que  les religions s’engagent car elles peuvent jouer un grand rôle pour une  paix durable dans le pays, a dit le porte-parole de la communauté  Saint’Egidio, Roberto Zuccolini. 

Le  porte-parole de la communauté Saint’Egidio, M. Zuccolini, a en outre  relevé la nécessité pour les dirigeants ivoiriens de mettre davantage,  dans leur politique sociale, un point d’honneur sur les questions de la  santé, l’éducation et la jeunesse. 

 

La communauté  Saint’Egidio œuvre au rapprochement des belligérants, des différents  groupes en faction et fait, entre autres, le plaidoyer en vue de la  scolarisation des enfants, la lutte contre la pauvreté. Car, les  chrétiens ne peuvent pas rester en marge des tragédies.  

La  Côte d’Ivoire a traversé des crises politico-militaires qui ont laissé  des séquelles visibles aujourd’hui. Le confit postélectoral de  2010/2011, a occasionné des départs en exil. La conférence qui a porté  sur le pardon et la réconciliation, a permis de relever la  responsabilité des religions.   

Selon l’Abbé  Louis Philippe Amaco, vicaire épiscopal du diocèse d’Agboville (Sud  ivoirien), pour un véritable pardon, les protagonistes devraient  reconnaître leurs fautes, ce qui pourrait permettre de renouer le lien  de la fraternité. 

Le pardon, dira-t-il vient  de Dieu et est une manifestation de sa miséricorde. Il permet avec la  réconciliation,  un élan du cœur,  de reconstruire le tissu social, de  réparer les fautes et les déchirures qui peuvent exister.  

Mme  Bro Grebé, une pro-Gbagbo, chef du Mouvement citoyen pour une nouvelle  Côte d’Ivoire, a suggéré dans une intervention qu’il soit créé un cadre  d’échanges afin que les Ivoiriens se parlent pour évacuer tout ce qui a  pu les amener à s’accrocher. 

Euphrasie Yao,  conseillère du chef de l’Etat ivoirien,  chargée des questions du genre,  était présente à cette conférence publique, de même que des proches de  l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo dont son fils Michel Gbagbo.  

Mme  Gbagbo a également assisté à cette conférence.  Elle avait à ses côtés  le secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI, parti fondé par  M. Gbagbo), Assoa Adou, la responsable des femmes, Odette Lorougnon et  Danon Djedje, un autre cadre du parti.

L’épouse  de M. Laurent Gbagbo, Simone Ehivet Gbagbo, s’est félicitée du thème de  cette conférence publique qui, selon elle, « est une très bonne idée »  et qui permet de relancer le débat sur la réconciliation en Côte  d’Ivoire.   

La conférence publique a eu pour  thème « Pardon et réconciliation : quelles stratégies pour une paix  réelle et durable en Côte d’Ivoire », avec pour objectif de susciter le  débat sur la question et proposer des pistes de solutions pour une paix  véritable en Côte d’Ivoire.  

La Côte d’Ivoire  connaîtra en 2020 des élections générales devant renouveler les  instances dirigeantes du pays. Déjà, l’on observe des tensions entre les  groupements politiques de la coalition au pouvoir et ceux de  l’opposition, qui laissent notamment transparaître des craintes.  

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