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Retraites: plusieurs grands ports bloqués à l’appel de la CGT

Plusieurs grands ports maritimes français étaient bloqués mardi à l'appel de la CGT qui a lancé une nouvelle opération "ports…

Plusieurs grands ports maritimes français étaient bloqués mardi à l’appel de la CGT qui a lancé une nouvelle opération « ports morts » jusqu’à jeudi pour protester contre la réforme des retraites, provoquant des protestations des professionnels du transport routier et de la logistique.

Au Havre, aucun bateau ne rentrait ni ne sortait mais les accès à la zone industrialo-portuaire n’étaient pas bloqués. Il est « impossible » de donner un taux de grévistes chez les dockers répartis dans plusieurs sociétés de manutention, a indiqué à l’AFP Haropa, le gestionnaire du port.

A Nantes-Saint-Nazaire, tous les terminaux étaient bloqués selon la fédération nationale CGT des Ports et Docks, puissant syndicat du secteur, confirmée par la direction. « Rien ne sort, rien ne rentre. Les bateaux ne peuvent pas être déchargés. Les dockers sont en grève à 100% », a déclaré à l’AFP Patrick Joly, secrétaire général adjoint du syndicat général des travailleurs portuaires CGT sur le site.

A Marseille, les portes d’accès au port étaient également bloquées, sauf une pour permettre aux croisiéristes de sortir, a indiqué Pascal Galéoté, responsable CGT. Les grévistes prévoyaient de fermer tous les accès sans exception dans l’après-midi.

Les accès routiers étaient bloqués et ne permettaient pas aux camions d’accéder à la zone de fret, a confirmé la direction du Grand port de Marseille. En revanche, aucune perturbation n’était signalée sur le port de Fos-sur-Mer.

« Les opérations successives +ports morts+ depuis six semaines ont ruiné tous les efforts de relance de la filière maritime », ont déploré dans un communiqué commun les fédérations de transporteurs TLF, TLF Overseas et FNTR, demandent expressément aux pouvoirs publics « le déblocage des ports » et « des mesures concrètes de soutien ».

« Les commissionnaires de transport ne peuvent pas supporter seuls l’impact économique de la grève », ont-elles déploré, ajoutant que les transporteurs routiers sont « durement touchés par le conflit », avec « des camions et des conducteurs immobilisés dans les ports faute de marchandises ».

« Le gouvernement ne peut pas rester inerte face à une forme de sabotage de l’économie portuaire en général et du transport routier en particulier », a renchéri l’OTRE (l’organisation des PME du transport routiers) qui dit avoir demandé une audience au Premier ministre.

La fédération nationale CGT des Ports et Docks avait appelé lundi tous les travailleurs du secteur à un nouvel arrêt de travail de 72 heures à partir de mardi, ainsi qu’à l’installation de piquets de grève vendredi devant les directions des sept grands ports maritimes: Dunkerque, Le Havre, Rouen, Nantes-Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux et Marseille.

Mardi, « il y a 100% de participation sur les sept grands ports maritimes et c’est quasiment 100% sur la quasi-totalité des autres ports où la CGT est présente » comme Calais, Cherbourg, Saint-Malo, Lorient, Bastia ou Ajaccio, a affirmé à l’AFP Tony Hautbois, secrétaire général de la fédération. L’opération « se poursuit demain (mercredi), après-demain (jeudi) et on décidera ensuite des modalités d’action pour la semaine prochaine », a-t-il ajouté.

Les arrêts de l’activité portuaire, intervenus à plusieurs reprises depuis début décembre, ont empêché nombre de marchandises d’entrer ou de sortir des ports et entraîné des problèmes d’approvisionnement dans plusieurs secteurs, selon M. Hautbois.

Les travailleurs des ports et des docks ne disposent pas de régime spécifique mais d’un accord de pénibilité lié à la convention collective de leur branche et qui leur permet de prendre leur retraite deux ou trois ans avant l’âge légal de départ.

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