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Sénégal : 12,8 milliards de dollars nécessaires pour lutter contre le changement climatique

Les besoins financiers du Sénégal pour lutter contre le changement climatique sont estimés à 12,8 milliards de dollars US, a…

Les besoins financiers du Sénégal pour lutter contre le changement climatique sont estimés à 12,8 milliards de dollars US, a annoncé, lundi à Dakar, Madeleine Sarr Diouf, chef de la Division changement climatique de la Direction de l’environnement et des établissements classés (DEEC).« Les besoins financiers de la Contribution déterminée au niveau national (CDN) du Sénégal dans le cadre de la lutte contre le changement climatique sont estimés à 12,8 milliards de dollars US, dont 8,5 milliards pour l’atténuation et 4,3 milliards pour l’adaptation », a dit Mme Diouf.

Elle présentait les points clés de la CDN du Sénégal lors d’un atelier de validation technique  de la Contribution déterminée au niveau national et de préparation de la délégation sénégalaise devant participer à la Cop 25 prévue du 2 au 13 décembre 2019 à Madrid (Espagne).

Selon Madeleine Sarr Diouf, en 2010 au Sénégal, les émissions globales de gaz à effet de de serre (GES) s’établissaient  à 16 247 Gg de CO2, mais elles vont connaître une progression régulière pour atteindre presque 40 000 Gg en 2030.

« Sur cette base, a-t-elle expliqué, la répartition en fonction des secteurs donne : énergie (34% des émissions de GES), agriculture (45%), déchets (11%) et procédés industriels (8%) ».

Partant de ce constat, Mme Diouf a indiqué que le Sénégal s’est engagé à réduire les émissions de GES de 3%, 5%, 6,47% respectivement en 2020, 2025 et 2030 en ce qui concerne l’objectif inconditionnel.

Mais pour l’objectif conditionnel, une réduction des émissions de GES de 9%, 27% et 32,8% est visée en 2025 et 2030.

Présidant l’ouverture de l’atelier, Abdou Karim Sall, ministre de l’Environnement et du Développement durable, a soutenu que l’adoption de l’Accord de Paris sur le climat à la COP21 en 2015, (…) réaffirme la prise de conscience universelle de la nécessité de maintenir le réchauffement climatique à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique, notamment le seuil critique des 2°C, conformément aux recommandations de la science.

« Dans ce contexte, la contribution de tous les pays-parties à la convention, quel que soit leur niveau de développement, est apparue comme la voie du salut. C’est ce qui justifie le choix porté par la communauté internationale sur l’élaboration des Contributions Déterminées au niveau National qui offrent un cadre approprié pour promouvoir un modèle de développement sobre en carbone et résilient aux changements climatiques », a dit le ministre Sall.

Il a rappelé que la volonté politique du gouvernement sénégalais a permis en 2015 de mettre en œuvre un processus inclusif et participatif ayant abouti à la préparation et à la soumission de la Contribution prévue déterminée au niveau National (CPDN), suivant des orientations du Plan Sénégal Emergent (PSE).

« Ce travail qui a été réactualisé dans le cadre de l’exercice de formulation de la Contribution déterminée au niveau national (CDN) a permis de prendre en compte les données du secteur de l’exploitation pétrolière et gazière qui, est l’une des sources de gaz à effet de serre les plus importantes », a conclu Abdou Karim Sall.

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