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Sénégal : le chef rebelle Abdou Elinkine Diatta tué dans un « règlement de comptes » (médias)

Abdou Elinkine Diatta, secrétaire général du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC, rebelle) a été tué dans un…

Abdou Elinkine Diatta, secrétaire général du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC, rebelle) a été tué dans un probable « règlement de comptes » en même temps que deux autres personnes lors de la fusillade survenue dimanche matin à Ziguinchor (sud), selon des sources médiatiques.« Tout porte à croire qu’il s’agit d’un règlement de comptes au sein du MFDC », le mouvement indépendantiste casamançais, a confié une source à EnQuête dans sa parution du lundi, notant que « de nombreux cas similaires (ont) jalonné l’histoire d’Atika, la branche armée du MFDC ».

Intronisé secrétaire général en mars 2017 par une frange du mouvement rebelle trentenaire, Abdou E. Diatta avait pourtant « déposé les armes pour devenir un militant de la paix dans cette région » du sud du Sénégal, selon Le Quotidien, soulignant qu’il faisait « partie de la toute première génération des jeunes » du MFDC qu’il a rejoint « le 31 décembre 1984 ».

Mais il sera abattu hier lors d’une « cérémonie d’intronisation d’un roi traditionnel à Mlomp », son village natal situé à une quarantaine de kilomètres de Ziguinchor, par « des hommes armés – probablement deux –arrivés à bord d’une moto », a précisé une source sécuritaire.

Par ailleurs, rappelle EnQuête, le défunt secrétaire général du MFDC est « rentré d’Italie il y a deux mois », où il prenait part à une rencontre dans le cadre de la recherche de la paix en Casamance.

Mais « le traitement de faveur » dont il aurait bénéficié lors de ce séjour serait la source du règlement de comptes, même si aucune source officielle n’a encore confirmé cela.

Divisé en plusieurs factions rivales, le MFDC mène depuis 1982 une rébellion indépendantiste en Casamance, région isolée de la partie sud du Sénégal par la Gambie.

En 35 ans, le conflit a fait des milliers de victimes civiles et militaires, ravagé l’économie de cette région agricole et touristique, et poussé de nombreux habitants à fuir.

Il connaît cependant depuis plusieurs années une accalmie, alors que les tractations de paix se sont multipliées depuis l’arrivée au pouvoir du président Macky Sall en 2012. Elles avaient repris en octobre 2017 à Rome sous l’égide de la communauté catholique de Sant’Egidio, médiatrice dans ce conflit, sans déboucher jusqu’ici sur un accord de paix.

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