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Syrie: 10 civils tués dans des raids aériens du régime sur Idleb

Au moins dix civils ont été tués mercredi dans des raids aériens du régime syrien visant des territoires tenus par…

Au moins dix civils ont été tués mercredi dans des raids aériens du régime syrien visant des territoires tenus par les jihadistes dans la province d’Idleb (nord-ouest), pilonnée depuis un mois par le pouvoir et son allié russe, a rapporté une ONG.

Sept civils ont notamment été tués par des frappes sur la localité de Sarja, qui se trouve sur la ligne de front séparant les territoires tenus par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d’Al-Qaïda) des zones gouvernementales attenantes, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

« Les bombardements du régime et de la Russie se poursuivent avec intensité sur plusieurs régions. Les raids russes se concentrent sur la ville de Khan Cheikhoun et ses environs », selon le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Depuis dimanche, les frappes aériennes du régime et les tirs d’artillerie sur Idleb et les territoires adjacents ont tué plus d’une cinquantaine de civils dont de nombreux enfants, selon l’OSDH.

La grande partie de la province d’Idleb, ainsi que des secteurs des provinces voisines de Hama, d’Alep et de Lattaquié sont tenus par HTS.

Le régime de Bachar al-Assad n’a pas annoncé une offensive à proprement parler contre HTS, mais il a intensifié les bombardements contre les secteurs jihadistes et livré des combats au sol depuis fin avril, parvenant à reprendre plusieurs zones dans le sud de la province d’Idleb et dans le nord de Hama.

Mardi, au moins 27 civils dont onze enfants avaient été tués dans les raids sur Idleb et Alep, selon l’OSDH.

Les Etats-Unis, pointant du doigt à la fois le régime de Bachar al-Assad et son allié russe, ont réclamé la fin des frappes aériennes.

« Les attaques indifférenciées de civils et d’infrastructures publiques comme des écoles, des marchés ou des hôpitaux constituent une escalade inconsidérée et inacceptable », a déclaré mardi la porte-parole du département d’Etat américain Morgan Ortagus.

Devant le Conseil de sécurité, la responsable au département des Affaires humanitaires de l’ONU, Ursula Mueller, a affirmé de son côté que quelque 270.000 personnes avaient été déplacées par les violences à Idleb depuis fin avril.

Déclenchée en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, la guerre en Syrie a fait plus de 370.000 morts.

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