En Irak, au « pays des deux fleuves », la sécheresse met à l’agonie bovins et éleveurs

Dans une maigre mare près de la ville irakienne de Najaf, des buffles tentent de se rafraîchir sous un soleil brûlant. Bientôt, quelques uns devront être sacrifiés pour que le reste du troupeau survive à la sécheresse, au désespoir des éleveurs.

Sayyed Sattar, 52 ans, a vu plusieurs de ses buffles dépérir de soif. Alors, pour éviter plus de dégâts encore, il s’est résolu, la mort dans l’âme, à vendre plusieurs autres ruminants.

« Avec cet argent, nous avons pu acheter de l’eau et du foin pour le reste du troupeau », explique à l’AFP cet éleveur portant le traditionnel keffieh noir et blanc et qui vit dans le sud de l’Irak, près de la ville sainte chiite de Najaf.

Au total, dans le sud de l’Irak, les troupeaux ont fondu de 30% cette année par rapport à leur niveau de l’année dernière: les bovins sont morts de soif ou ont dû être vendus aux abattoirs en raison de l’insuffisance en eau.

Une catastrophe dans cette partie du pays où 475.000 familles vivent de l’élevage, soit un Irakien sur 10.

Ali, un éleveur de 24 ans, confie vivre avec une épée de Damoclès en permanence et parcourt des distances de plus en plus grandes afin de dénicher des sources d’eau pour son troupeau.

– Terre craquelée, rivières asséchées –

Autour de lui, des lits asséchés de cours d’eau témoignent de la sévérité de la sècheresse. La terre craquelée laisse à découvert tuyaux et canaux qui auparavant acheminaient l’eau de ces rivières vers champs et pâturages.

L’Irak, surnommé en arabe le « pays des deux fleuves » car traversé par le Tigre et l’Euphrate, voit depuis des années ses ressources en eau diminuer. Actuellement, le taux de remplissage des réservoirs de ses barrages n’est que de 10%.

Au-delà du manque de pluie, dramatique cette année selon les experts, il existe une autre raison, humaine celle-ci: le partage régional des ressources hydrauliques.

La Turquie et l’Iran voisins ont en effet dérouté de nombreux fleuves et affluents qui irriguaient l’Irak. La récente mise en route du barrage turc d’Ilisu sur le Tigre a porté un nouveau coup dur à l’agriculture irakienne avec des conséquences cruelles.

Pour la première fois cette année, le gouvernement a dû suspendre la culture du riz, du maïs et d’autres céréales nécessitant une importante irrigation.

Les pertes pour les familles qui vivaient depuis des générations de la culture du riz atteindront cette année 40 millions de dollars (34 millions d’euros), selon les autorités.

Pour étancher la soif de leurs animaux, les éleveurs doivent eux acheter, à prix d’or, une eau qu’ils ne trouvent plus dans la nature, témoigne Ali.

– « Exode à venir » –

Désormais, dans les hameaux du sud irakien, des camions-citernes font des tournées pour remplir –contre une vingtaine de dollars– les réservoirs en plastique qui ont fleuri autour des maisons et des hangars à bestiaux.

Mais sur les marchés, les bovins, qui se vendaient encore récemment jusqu’à 5.000 dollars par tête, s’échangent désormais contre à peine 1.500 à 2.500 dollars. A ce prix, un buffle vendu ne peut garantir que deux mois de foin et d’eau pour nourrir ses congénères.

Pour faire face, beaucoup d’éleveurs ont contracté des dettes ou pris des crédits. Désormais incapables de rembourser, certains ont récemment manifesté dans le sud de l’Irak pour tenter d’obtenir des délais supplémentaires.

« Jamais dans l’histoire l’Irak n’a connu une telle catastrophe », assure à l’AFP Ahmed al-Issaoui, chef de la Coopérative agricole de Najaf. « Nos bovins se retrouvent forcés de boire l’eau des marais où même les moustiques ne survivent pas », se lamente-t-il.

Maladies, vers, épidémies…la sécheresse a également des conséquences sur les bovins « qui se contaminent très rapidement les uns les autres et meurent », ajoute-t-il.

Les marais de Mésopotamie, l’une des plus grandes zones humides du Moyen-Orient, sont l’un des joyaux dont s’enorgueillit le sud irakien. Mais, aujourd’hui, ils ne garantissent plus de revenus à leurs habitants, qui bientôt pourraient ne plus pouvoir y vivre. « Il va y avoir un exode rural dont la ville va pâtir », prédit M. Issaoui.

Dans la province voisine de Missane, Habib al-Qartoussi connaît bien ce phénomène. Dans son district d’al-Adel, rapporte-t-il à l’AFP, « plus de 150 familles ont déjà quitté leurs maisons à cause de la sècheresse ».

Référendum sous tension aux Comores pour renforcer les pouvoirs du président

Les Comoriens ont commencé à voter dans un climat tendu lundi lors d’un référendum constitutionnel destiné à permettre au président et ancien putschiste Azali Assoumani de se représenter pour un deuxième mandat consécutif, un scrutin boycotté par l’opposition.

Les quelque 300.000 inscrits doivent répondre à la question « Approuvez-vous le projet portant révision de la Constitution du 23 décembre 2001 révisée en 2009 et en 2013 ? »

Ce projet renforce considérablement les pouvoirs du chef de l’Etat.

Il lui permet de se présenter pour un deuxième mandat consécutif de cinq ans alors que l’actuelle Constitution, qui a permis de ramener un peu de stabilité dans un pays secoué par une longue série de crises séparatistes et de coups d’Etat, l’interdit.

Le texte supprime aussi les postes de vice-présidents et la Cour constitutionnelle, la plus haute instance judiciaire de l’archipel. Enfin, il fait de l’islam la « religion d’Etat », dans ce pays où l’écrasante majorité de la population pratique un islam modéré.

Les opérations de vote ont débuté lundi avec près de deux heures de retard dans la capitale Moroni, en l’absence de matériel électoral à l’heure théorique de l’ouverture des bureaux de vote à 07h00 (04H00 GMT).

« C’est important de voter, c’est tout. C’est mon devoir », a expliqué Hassane Bounou, un des rares électeurs rencontrés par l’AFP.

En tout début de matinée, de nombreux bureaux de vote de la capitale étaient quasiment vides, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Le référendum, dont l’issue fait peu de doute en raison du boycott de l’opposition, se déroule sous haute tension.

Lundi, les urnes en plastique ont été saccagées dans deux bureaux de vote situés dans une école du quartier de Hankounou à Moroni, ont constaté des journalistes de l’AFP.

L’opposition a jugé le scrutin « illégal », refusé de participer à la campagne et appelé les électeurs à ne pas se déplacer.

« Le président Azali veut se tailler une Constitution sur mesure qui lui permet de faire ce que bon lui semble », a jugé le secrétaire général du parti Juwa (opposition), Ahmed el-Barwane.

« Il y a deux politiques, deux voies », a estimé de son côté le secrétaire général du parti présidentiel Renouveau des Comores (CRC), Yahaya Mohamed Illiase. « Celle de la construction prônée par le président Azali, ou celle de la destruction ».

– « Climat délétère » –

Si le « oui » l’emporte, le président Azali Assoumani, élu de justesse en 2016, compte organiser dès 2019 une élection présidentielle anticipée, ce qui lui permettrait de rester au pouvoir jusqu’à au moins 2024.

Il a déjà occupé la fonction suprême de 1999 à 2006 à la suite d’un putsch, avant de céder démocratiquement le pouvoir.

L’organisation du référendum a accentué les tensions dans cet archipel pauvre de moins de 800.000 habitants, où l’opposition dénonce depuis des mois les « dérives autoritaires » du président.

Des opposants ont été arrêtés, des manifestations réprimées, l’ancien chef de l’Etat Ahmed Abdallah Sambi assigné à résidence et la Cour constitutionnelle suspendue.

« La stratégie de verrouillage de l’espace démocratique initiée par le pouvoir s’amplifie », se sont récemment inquiétées des organisations de la société civile dans un communiqué conjoint.

« Ce climat délétère, le peu d’enthousiasme du scrutin, ajoutés au fait que l’opposition et les organisations de la société civile ne seront pas présentes dans les structures électorales, font planer une grande incertitude sur l’issue et la transparence de ce référendum », ont-elles mis en garde.

« La situation peut déraper à tout moment », a prévenu un responsable des questions sécuritaires, sous couvert de l’anonymat.

Signe des tensions dans l’archipel, l’un des vice-présidents, Abdou Moustoidrane, a été victime il y a une semaine d’une tentative d’assassinat. Sa voiture a essuyé plusieurs rafales d’arme automatique, il s’en est miraculeusement sorti indemne.

Les bureaux de vote doivent fermer lundi à 16h00 (13h00 GMT). Des petits avions ont été affrétés pour acheminer, une fois le vote terminé, les urnes des îles dans la capitale Moroni. Les résultats pourraient être connus dès la nuit de lundi à mardi.

Cambodge: le parti d’Hun Sen « a remporté l’ensemble des sièges » selon son porte-parole

Le parti du Premier ministre Hun Sen a annoncé lundi avoir « remporté l’ensemble des sièges » au Parlement au lendemain d’élections législatives entièrement contrôlées par le régime après l’interdiction de la principale force d’opposition.

Le Parti du peuple cambodgien (PPC) « a remporté tous les sièges à travers le pays » (125), a déclaré lundi son porte-parole, Sok Eysan.

« Le soutien écrasant du peuple cambodgien a donné à Hun Sen une autre chance de poursuivre sa mission historique », a-t-il dit.

Dans les rues de la capitale, peu de gens acceptaient lundi de s’exprimer de manière non anonyme.

« Je prédis que la vie sera difficile pour les cinq années à venir », a relevé un vendeur de nourriture sous couvert d’anonymat. « Encore lui! C’est désespérant », a soupiré un homme assis à la terrasse d’un café.

En 2013, le principal parti d’opposition, le Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP), avait remporté plus de 44% des voix aux législatives, prenant le régime de court. Le CNRP a été dissous fin 2017 et son chef, Kem Sokha, emprisonné.

La question-clé est maintenant « de savoir ce que la communauté internationale va faire », a relevé Phil Robertson, directeur adjoint de Human Rights Watch pour l’Asie, joint par l’AFP.

Bruxelles et Washington ont refusé d’apporter une aide financière à l’organisation du scrutin et d’envoyer des observateurs internationaux. Et Sam Rainsy, le fondateur du CNRP, a demandé que des sanctions internationales soient prises à l’encontre du régime.

« Pour la première fois depuis les élections organisées par l’ONU en 1993, le Cambodge n’a plus de gouvernement légitime reconnu comme tel par la communauté internationale », a souligné l’opposant dimanche depuis la France où il s’est exilé pour échapper à la prison.

Selon la Commission électorale cambodgienne, contrôlée par le régime, le taux de participation avoisine les 82%, un chiffre largement supérieur à celui des dernières législatives de 2013 (69%).

Plus de huit millions d’électeurs étaient inscrits sur les listes électorales et 80.000 policiers ont été mobilisés dimanche, la police se disant prête à « empêcher tout acte de terrorisme et de chaos ».

L’homme fort du Cambodge, au pouvoir depuis déjà plus de 33 ans, a averti qu’il ne tolèrerait aucune contestation des résultats.

Rio capitale mondiale des maths, médailles Fields à la clé

Deux ans après avoir reçu les plus grands sportifs de la planète lors des JO-2016, Rio de Janeiro accueille du 1er au 9 août le gratin des mathématiques, réuni pour un Congrès lors duquel seront décernées les médailles Fields, équivalent du Nobel.

Le Brésil est le premier pays d’Amérique latine à organiser le Congrès International des Mathématiciens (ICM en anglais), qui a lieu tous les quatre ans depuis la fin du XIXe siècle.

« Quand la première édition a eu lieu en 1897, il n’y avait pratiquement pas de mathématiques au Brésil. Le fait qu’on nous confie l’organisation du congrès permet de mesurer tout le chemin parcouru », se félicite Marcelo Viana, responsable du comité organisateur et directeur de l’Institut de mathématiques pures et appliquées (Impa).

Cet institut novateur basé à Rio, dans un bijou architectural niché au coeur de la forêt tropicale de Tijuca, est à la pointe de la recherche au Brésil, mais aussi des initiatives pour rendre plus populaire un discipline souvent jugée austère.

C’est à l’Impa qu’a été formé en grande partie Artur Avila, franco-brésilien lauréat de la médaille Fields en 2014, qui partage aujourd’hui son temps entre le Brésil et la France, où il est directeur de recherche au CNRS.

Deux à quatre médailles sont décernées à chaque édition du congrès. À Rio, elles seront remises mercredi, lors de la cérémonie d’ouverture.

En janvier dernier, le Brésil a été promu dans l’élite mondiale des mathématiques, en devenant le 11e membre du très sélect groupe 5 de l’Union Mathématique Internationale (IMU), qui rassemble les pays à la pointe de la recherche comme la France, les Etats-Unis ou la Chine.

En 2017, Rio avait déjà accueilli les Olympiades internationales de mathématiques (IMO), avec plus de 600 participants de 111 pays.

– Langage accessible –

Pour Marcelo Viana, le congrès est un « prétexte pour populariser les mathématiques chez les jeunes ».

« En 2006, l’ICM a eu lieu à Madrid et tous mes collègues espagnols m’ont dit que la culture mathématique a fait un bond depuis dans tout le pays », rappelle-t-il.

Afin de laisser un héritage durable pour l’ensemble de la population, le congrès regorgera d’événements destinés au grand public.

« Normalement, on nous demande d’organiser des conférences au langage plus accessible, qui puisse être compris par tous les mathématiciens. Mais nous avons été plus loin en imposant que ces conférences soient aussi compréhensibles pour des enfants », a souligné le directeur de l’Impa.

Pour démocratiser encore plus l’événement, l’Institut Serrapilheira, autre fer de lance du soutien de la recherche mathématique au Brésil, a financé la participation de 19 mathématiciennes noires et deux originaires de tribus indiennes au congrès.

Elles prendront notamment part à une table ronde sur les disparités de genre dans la discipline.

Si le Brésil s’est hissé à la pointe de la recherche, la situation de l’enseignement des maths à l’école est bien moins reluisante.

« Notre système d’éducation est trop hétérogène, avec d’énormes différences entre le public et le privé. Les enseignants du public ne sont pas assez bien formés et ne sont pas assez bien payés », déplore Marcelo Viana.

Au classement de référence Pisa, qui évalue les systèmes éducatifs de 70 pays tous les trois ans, le Brésil occupait seulement la 65e position en ce qui concerne les maths lors de la dernière édition, datant de 2015.

La recherche au Brésil a en outre subi de fortes coupes budgétaires à la suite de la récession historique de 2015 et 2016, et la fuite des cerveaux préoccupe les spécialistes.

« Dans d’autres pays, comme la Chine, c’est dans le moments de crise que le budget de la recherche augmente pour créer de nouvelles sources de prospérité pour l’économie. Ici, au Brésil, le gouvernement a préféré l’austérité, ça n’a pas de sens », critique le directeur de l’Impa.

Brexit: le chef de la diplomatie britannique à Pékin, Paris et Vienne

Le chef de la diplomatie britannique Jeremy Hunt entame lundi une visite en Chine, avant de se rendre en France et en Autriche, des déplacements notamment destinés à aborder le sujet du Brexit, a annoncé son ministère.

A Pékin, M. Hunt doit rencontrer son homologue chinois Wang Yi, avec qui il discutera de la Corée du Nord, du changement climatique, mais également de leurs relations commerciales, a indiqué le FCO dans un communiqué.

Chinois et Britanniques ont proclamé ces derniers années une « ère dorée » pour les relations entre leurs pays, qui s’était traduite en 2015 par une visite d’Etat du président Xi Jinping au Royaume-Uni, au cours de laquelle il avait été reçu en grande pompe par la reine Elizabeth II.

La Première ministre britannique Theresa May s’était elle-même rendue en Chine début 2018.

« Alors que le Royaume-Uni quitte l’UE et devient de plus en plus tourné vers l’extérieur, nous sommes déterminés à approfondir ce partenariat (avec la Chine) », a déclaré M. Hunt, cité dans le communiqué.

Depuis la décision des Britanniques de quitter l’UE, lors du référendum de juin 2016, Londres multiplie les contacts diplomatiques pour préparer les accords commerciaux qui viendront se substituer à ceux de l’UE.

Après la Chine, M. Hunt se rendra à Paris et Vienne pour des discussions là aussi consacrées au Brexit, mais aussi à des questions de sécurité internationale, « comme le menace provenant de Russie, la guerre en Syrie et l’accord (nucléaire) iranien », selon le FCO.

Il s’agit du premier voyage à l’étranger de cette importance pour M. Hunt depuis sa nomination, début juillet, aux Affaires étrangères. Il avait pris la succession de Boris Johnson, qui avait démissionné en raison de désaccords avec Theresa May sur sa stratégie sur le Brexit.

Londres et Bruxelles sont censés parvenir à un accord d’ici la mi-octobre pour organiser leur divorce, programmé fin mars 2019, et jeter les bases de leur relation future, mais les négociations traînent en longueur.

Jeudi, le négociateur en chef pour l’Union européenne Michel Barnier a retoqué le « plan de Chequers » de Theresa May, une proposition visant à conserver des liens commerciaux étroits avec le continent après le Brexit.

Référendum constitutionnel aux Comores pour renforcer les pouvoirs du président

Les Comoriens sont appelés lundi à se prononcer, par référendum, sur une réforme constitutionnelle qui permettrait au président et ancien putschiste Azali Assoumani de se représenter pour un deuxième mandat consécutif, un scrutin « illégal » pour l’opposition.

Les quelque 300.000 électeurs doivent répondre à la question « Approuvez-vous le projet portant révision de la Constitution du 23 décembre 2001 révisée en 2009 et en 2013 ? ».

Ce projet renforce considérablement les pouvoirs du chef de l’Etat. Il lui permet de se représenter pour un deuxième mandat de cinq ans « renouvelable une fois », alors que l’actuelle Constitution interdit deux mandats consécutifs.

Le texte supprime aussi les postes de vice-présidents et la Cour constitutionnelle, la plus haute instance judiciaire du pays. Enfin, il fait de l’islam la « religion d’Etat », dans ce pays où l’écrasante majorité de la population pratique un islam modéré.

Si le « oui » l’emporte, le président Azali Assoumani, élu de justesse en 2016, compte organiser dès 2019 une élection présidentielle anticipée, ce qui lui permettrait théoriquement de pouvoir se représenter encore en 2024.

Il a déjà occupé la fonction suprême de 1999 à 2006 à la suite d’un putsch, avant de céder démocratiquement le pouvoir.

L’issue du référendum fait peu de doute.

L’opposition, qui dénonce depuis des mois les « dérives autoritaires » du président, a jugé le scrutin « illégal », refusé de participer à la campagne référendaire et appelé les électeurs à ne pas se déplacer.

« Le président Azali veut se tailler une Constitution sur mesure qui lui permet de faire ce que bon lui semble », a jugé le secrétaire général du parti Juwa (opposition), Ahmed el-Barwane.

« Il y a deux politiques, deux voies », a estimé le secrétaire général du parti présidentiel Renouveau des Comores (CRC), Yahaya Mohamed Illiase. « Celle de la construction prônée par le président Azali, ou celle de la destruction. »

– « Climat délétère » –

« Lundi on va voter +oui+ (…) parce que Azali veut aider les citoyens à vivre mieux », a assuré à Moroni un notable, Mmadi Ibrahim, interrogé par l’AFP.

Ce référendum est « une formalité », a estimé un électeur en faveur du « non ». « Le résultat est quasiment connu d’avance », a-t-il avancé sous couvert d’anonymat.

L’organisation du référendum a accentué les tensions dans l’archipel, où l’opposition dénonce depuis des mois les « dérives autoritaires » du président.

Des opposants ont été arrêtés, des manifestations réprimées, l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi assigné à résidence et la Cour constitutionnelle suspendue.

« La stratégie de verrouillage de l’espace démocratique initiée par le pouvoir s’amplifie », estiment les organisations de la société civile dans un communiqué conjoint publié la semaine dernière.

« Ce climat délétère, le peu d’enthousiasme du scrutin, ajoutés au fait que l’opposition et les organisations de la société civile ne seront pas présentes dans les structures électorales, font planer une grande incertitude sur l’issue et la transparence de ce référendum », ajoutent-elles.

« La situation peut déraper à tout moment », prévient un responsable des questions sécuritaires, sous couvert de l’anonymat.

Signe des tensions dans l’archipel, l’un des vice-présidents, Abdou Moustoidrane, a été victime il y a une semaine d’une tentative d’assassinat. Sa voiture a essuyé plusieurs rafales d’arme automatique, il s’en est miraculeusement sorti indemne.

Les Comores ont été agitées par des crises séparatistes et des coups d’Etat jusqu’à l’instauration en 2001 d’une nouvelle Constitution et du système de la présidence tournante, tous les cinq ans, entre les trois îles (Grande-Comore, Mohéli, Anjouan) qui forment l’archipel.

C’est ce système que le président Azali Assoumani entend modifier puisque si son projet est adopté, la présidence tournante pourrait n’avoir lieu que tous les dix ans.

Les bureaux de vote sont ouverts lundi de 07h00 à 16h00 (de 04h00 GMT à 13h00 GMT). Des petits avions ont été affrétés pour acheminer, une fois le vote terminé, les urnes des îles dans la capitale Moroni. Les résultats pourraient être connus dès la nuit de lundi à mardi.

Avec l’Italien Conte, Trump reçoit un Européen proche de ses idées

Le président des Etats-Unis Donald Trump reçoit lundi à la Maison Blanche le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte, un dirigeant européen populiste avec lequel il a des affinités, notamment sur l’immigration et le commerce.

Les deux hommes doivent d’abord avoir un entretien en tête-à-tête, puis les discussions bilatérales seront élargies, selon la Maison Blanche.

« L’Italie est un important allié de l’Otan, un partenaire éminent en Afghanistan et en Irak et est cruciale pour amener la stabilité dans la région méditerranéenne », indiquait la présidence américaine en annonçant fin juin cette visite, la première du nouveau Premier ministre italien que M. Trump avait jugé « super » lors du dernier G7 au Canada.

Les deux hommes s’étaient chaleureusement serré la main sous l’oeil des caméras lors de la photo de famille du sommet.

« Il est très ferme sur l’immigration, comme moi », avait déclaré le milliardaire républicain, qui veut construire un mur tout le long de la frontière avec le Mexique pour lutter contre l’immigration clandestine et n’a pas hésité à séparer les enfants de leurs parents arrêtés pour avoir franchi illégalement la frontière.

Giuseppe Conte a été choisi pour diriger le gouvernement italien par les responsables des partis qui ont remporté les élections législatives de mars: le Mouvement 5 Etoiles (antisystème) et la Ligue (extrême droite).

Il veut réformer le règlement de Dublin, qui confie la responsabilité des demandes d’asile dans l’Union européenne au premier pays membre où la personne est enregistrée et fait peser, selon Rome, un poids démesuré sur les pays méditerranéens.

– Amis de la Russie –

Autre point commun entre MM. Trump et Conte, les deux hommes sont favorables à de meilleures relations avec la Russie.

Au Canada, M. Trump avait appelé le G7 à réintégrer la Russie, exclue en 2014 après l’annexion de la Crimée. « Ils devraient réintégrer la Russie. Parce que nous devrions avoir la Russie à la table de négociations », avait-il dit.

M. Conte, dont c’était la première grande réunion internationale, s’était dit « d’accord » avec le président américain, se démarquant de ses collègues européens.

Sur le commerce, les deux hommes partagent le même scepticisme à l’égard du libre-échange: M. Trump a dénoncé plusieurs accords internationaux comme l’Aléna (avec le Canada et le Mexique) ou l’accord de libre-échange transpacifique (TPP), tandis que le gouvernement de M. Conte refuse de ratifier l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada (CETA).

Pourtant, selon Nick Ottens, de l’Atlantic Council, M. Trump « risque de ne pas trouver l’allié auquel il s’attend » avec Giuseppe Conte.

Sur les échanges commerciaux, le rejet par le nouveau gouvernement italien des accords multinationaux risque de compromettre l’objectif de M. Trump de parvenir à éliminer tout tarif douanier avec l’UE, explique cet expert.

Selon la presse italienne, M. Conte souhaite notamment préserver le secteur automobile italien, menacé de taxes américaines à l’importation, et veut défendre les activités des entreprises italiennes en Iran, que M. Trump veut empêcher par l’imposition de nouvelles sanctions contre Téhéran.

Et dans le domaine de la défense, l’Italie a fait savoir qu’il était hors de question qu’elle atteigne l’objectif de dépenses pour le secteur à hauteur de 2% du PIB, a fortiori le nouvel objectif de 4% fixé par M. Trump aux alliés lors du dernier sommet de l’Otan.

« Nous nous sommes regardés et nous avons souri: nous pensions que les 2% étaient déjà hors de portée », déclarait récemment Elisabetta Trenta, ministre italienne de la Défense.

Plus consensuelle, la participation de l’Italie aux opérations de l’Otan en Afghanistan, en Irak et en Syrie devrait figurer à l’agenda des deux hommes ainsi que les efforts diplomatiques italiens pour soutenir les efforts de réconciliation en Libye.

Indonésie: plus de 500 randonneurs bloqués à Lombok après le séisme

Plus de 500 randonneurs et leurs guides, parmi lesquels de nombreux étrangers, étaient bloqués lundi au mont Rinjani, site touristique populaire sur l’île de Lombok en Indonésie, au lendemain d’un puissant séisme meurtrier.

Des hélicoptères et des équipes de secours à pied ont été déployés pour évacuer les randonneurs piégés sur le mont Rinjani, un volcan prisé par les touristes pour ses sites de randonnées.

Parmi eux se trouvent notamment des Français, des Allemands, des Néerlandais, des Américains ou encore des Thaïlandais, selon les autorités locales.

« Il y a toujours 560 personnes bloquées » à la suite de glissements de terrain consécutifs au tremblement de terre de magnitude 6,4 qui a frappé l’île dimanche, a déclaré le directeur du parc national de Rinjani, Sudiyono, qui n’a qu’un patronyme comme nombre d’Indonésiens.

« Cinq cents sont dans la zone du lac Segara Anakan et 60 à Batu Ceper », a-t-il précisé.

Le séisme a fait moins 16 morts et plus de 160 blessés. Des centaines de maisons ont été détruites, provoquant des scènes de panique, les habitants comme et les occupants des hôtels s’étant précipités à l’extérieur.

La secousse a aussi été ressentie sur les petites îles de Gili, des destinations touristiques populaires au large de Lombok, ainsi qu’à Bali.

Selon le plan d’évacuation des autorités, les opérations de secours au mont Rinjani devraient durer au moins jusqu’à mardi. Outre les 560 randonneurs, des centaines d’autres ont déjà été évacués dimanche.

Des hélicoptères de l’armée ont largué de la nourriture et des boissons dans plusieurs endroits de la montagne, afin d’approvisionner les randonneurs bloqués.

« Pour les victuailles, ils peuvent encore survivre un ou deux jours », a déclaré à l’AFP Agus Hendra Sanjaya, porte-parole de l’agence de recherche à Mataram.

Aucun randonneur n’a été blessé, a-t-il assuré.

– Chutes de pierres –

Le tremblement de terre a eu lieu à 50 km au nord-est de Mataram, la principale ville de Lombok. Cette île se trouve à une centaine de km à l’est de l’île de Bali, elle aussi très touristique.

Le mont Rinjani, qui culmine à 3.726 mètres d’altitude, est le deuxième volcan d’Indonésie et il est très prisé pour ses sites de randonnées et magnifiques vues au sommet. Le séisme a provoqué la chute de tonnes de pierres et de boue, bloquant des randonneurs dans la montagne.

Les sentiers du mont Rinjani avaient été fermés après le séisme par crainte de nouveaux glissements de terrain.

Le séisme de magnitude 6,4 avait été suivi par deux autres forts tremblements de terre et plus d’une centaine de répliques.

Le président indonésien, Jokowi Widodo, a visité lundi les zones sinistrées et promis une aide financière aux habitants qui ont perdu leur maisons dans la catastrophe.

« Nous devons avoir à l’esprit que notre pays est sur la ceinture de feu. Les gens doivent donc être prêts pour toute catastrophe », a déclaré M. Jokowi.

L’Indonésie, un archipel de 17.000 îles et îlots, se trouve sur la ceinture de feu du Pacifique, une zone de forte activité sismique. Ce pays est frappé par de nombreux séismes, mais la plupart ne sont pas dangereux.

En 2004, un tsunami provoqué par un séisme sous-marin de magnitude 9,3 survenu au large de l’île de Sumatra, dans l’ouest de l’archipel, a provoqué la mort de 220.000 personnes dans les pays qui bordent l’océan Indien, dont 168.000 en Indonésie.

Le Zimbabwe aux urnes pour les premières élections post-Mugabe

Les Zimbabwéens sont appelés aux urnes lundi pour élire leur président, leurs députés et leurs conseillers municipaux lors de scrutins historiques, les premiers depuis la chute du président Robert Mugabe, au pouvoir pendant près de quatre décennies qui ont plongé le pays dans une grave crise économique.

Un total de 23 candidats – un record – sont en lice pour la présidentielle. Mais la course se joue entre l’actuel président Emmerson Mnangagwa, patron de la Zanu-PF, le parti au pouvoir depuis l’indépendance en 1980, et l’opposant Nelson Chamisa, leader du Mouvement pour le changement démocratique (MDC).

Le premier, âgé de 75 ans, ancien bras droit du camarade « Bob », affirme avoir tiré un trait sur son passé de cacique du régime Mugabe et a promis de rétablir la démocratie et de remettre sur les rails une économie aux abois.

Le second, âgé de 40 ans seulement, compte sur sa jeunesse pour séduire un électorat bien décidé à en finir avec la vieille garde politique.

Le président Mnangagwa joue gros: il compte obtenir par les urnes la légitimité du pouvoir. Il a succédé en novembre au président Mugabe, poussé vers la sortie par l’armée et par son propre parti, la Zanu-PF, qui ont refusé que sa fantasque et ambitieuse épouse Grace Mugabe lui succède le moment venu.

Dans ces conditions, ces élections sont l’occasion pour le nonagénaire Mugabe de régler ses comptes.

Lors d’une conférence de presse surprise dimanche, l’ancien président a appelé les électeurs à faire chuter la Zanu-PF.

« J’espère que le vote de demain (lundi) va faire tomber la forme militaire de gouvernement » actuel, a-t-il lancé depuis sa luxueuse résidence de Blue Roof à Harare où il passe une retraite dorée.

« Je ne peux pas voter pour ceux qui m’ont mal traité », a-t-il poursuivi, avant de sous-entendre qu’il donnerait sa voix à Nelson Chamisa, dont il a toujours combattu la formation.

– « Nouvelle démocratie » –

Cette élection sera « la plus disputée de toute notre histoire », a prévenu le président Mnangagwa dimanche.

L’écart dans les sondages entre les deux principaux candidats à la présidentielle – qui se présentent pour la première fois à la fonction suprême – s’est récemment réduit.

M. Mnangagwa est crédité de 40% des suffrages, contre 37% pour M. Chamisa, selon un sondage publié il y a dix jours par le groupe Afrobarometer.

Si aucun candidat n’obtient la majorité absolue lundi, un second tour sera organisé le 8 septembre.

Tout au long de la campagne, le président Mnangagwa, arborant fièrement une écharpe aux couleurs de son pays, a promis l’apogée d’une « nouvelle démocratie » et des milliards de dollars d’investissement pour remettre sur pied une économie ruinée par la crise et par les réformes catastrophiques de son prédécesseur.

Il s’est également engagé à la tenue d’élections libres, honnêtes et transparentes, à rebours des fraudes et des violences qui ont largement entaché les scrutins de l’ère Mugabe.

Mais ses détracteurs en doutent, rappelant qu’il a été l’un des exécuteurs de la répression de l’ère Mugabe.

Pendant la campagne 2018, l’opposition n’a d’ailleurs cessé de dénoncer des irrégularités dans la préparation du vote. M. Chamisa a d’ores et déjà estimé que les élections seraient, à ses yeux, très vraisemblablement entachées de fraudes.

– « Changements » –

Les Nations unies se sont, elles, inquiétées des « intimidations » et « menaces de violences et de harcèlement » d’électeurs avant les scrutins, mais elles ont aussi salué « l’élargissement de l’espace démocratique au Zimbabwe ».

« Donnons sa chance » à Emmerson Mnangagwa, a estimé Paddington Mujeyi, un vendeur de parfum de 30 ans. « Depuis quelques mois, nous avons vu des changements, côté liberté. On n’est pas harcelés comme du temps de Mugabe », a-t-il dit à l’AFP à Harare.

Mark Moyo, un jeune chômeur de 21 ans, n’a pas fait le même choix. « Certes, on n’est pas sûr » que le MDC « apportera le changement, mais c’est un risque qui vaut la peine d’être pris parce que le parti en place n’a pas tenu ses promesses », a-t-il estimé.

Dans son ensemble, la campagne électorale a été plutôt calme, hormis un attentat à la grenade qui a visé le président le mois dernier à Bulawayo, dans le sud, et fait deux morts.

Pour la première fois depuis seize ans, des observateurs occidentaux, notamment de l’Union européenne (UE) et du Commonwealth, ont été invités à surveiller le bon déroulement du scrutin dans tout le pays.

Les bureaux de vote, où sont attendus quelque 5,6 millions d’électeurs, doivent être ouverts lundi de 07h00 à 19h00 (de 05h00 à 17h00 GMT). Les résultats sont attendus d’ici le 4 août.

Maroc: le roi appelle son gouvernement à des mesures sociales « d’urgence »

Le roi Mohammed VI a longuement évoqué dans un discours télévisé prononcé dimanche soir la « question sociale » au Maroc, exhortant le gouvernement à prendre des « mesures d’urgence », notamment en matière de santé et d’éducation.

Malgré les « réalisations accomplies (…) j’ai le sentiment que quelque chose continue à nous faire défaut en matière sociale », a déclaré le souverain marocain dans une allocution marquant le 19e anniversaire de son accession au trône.

Mohammed VI a pointé du doigt les programmes de soutien et de protection sociale qui « empiètent les uns sur les autres, pèchent par manque de cohérence et ne parviennent pas à cibler les catégories effectivement éligibles ».

Il a ainsi appelé à accélérer la mise en place « d’un système national d’enregistrement des familles qui pourront bénéficier des programmes d’appui social », invitant le gouvernement à « entreprendre une restructuration globale et profonde » des programmes existants.

Le Maroc est marqué par de criantes inégalités sociales et territoriales, sur fond de chômage élevé parmi les jeunes. En 2017, il a été classé 123e sur 188 pays au titre de l’indice de développement humain (IDH).

La recherche d’un « nouveau modèle de développement » est devenu au cours des derniers mois le leitmotiv des pouvoirs publics.

Dans son message, le roi du Maroc a appelé à « donner une impulsion vigoureuse aux programmes d’appui à la scolarisation » et à une refonte du système de santé, qui « se caractérise par des inégalités criantes et une faible gestion ».

Le discours a été prononcé dans la ville d’Al-Hoceïma (nord du Maroc), épicentre d’un mouvement de protestation aux revendications sociales et économiques qui a agité le pays en 2016 et 2017.

Tout au long de la semaine, des médias marocains avaient dit s’attendre à une grâce royale au profit des détenus du mouvement appelé « Hirak » (« mouvance »), notamment de ses principaux activistes, condamnés fin juin à des peines allant jusqu’à 20 ans de prison.

Dans son discours, le monarque âgé de 54 ans n’est pas revenu sur la crise qu’a connue la ville d’Al-Hoceïma et ses environs.

Un communiqué officiel diffusé dans la foulée annonçait plus de 1.200 grâces accordées dimanche, sans préciser si des détenus du mouvement en faisaient partie. Des médias marocains ont assuré qu’aucun des détenus du « Hirak » n’a été gracié.

Mohammed VI a ensuite présidé une réunion consacrée à « l’activation des mesures contenues » dans son discours, à laquelle ont pris part le chef du gouvernement et une dizaine de ministres, selon un communiqué du cabinet royal.

Trump accuse le procureur Mueller de « conflits d’intérêt »

Le président américain Donald Trump a accusé dimanche le procureur spécial Robert Mueller d’avoir des « conflits d’intérêt » qui devraient lui interdire de mener l’enquête sur les soupçons d’ingérence russe dans l’élection présidentielle de 2016.

Dans une série de tweets dans lesquels il attaque la crédibilité du procureur spécial, M. Trump déclare avoir eu au cours des années « une relation d’affaires très mauvaise et conflictuelle » avec M. Mueller.

Dans le passé, M. Trump avait déjà évoqué l’existence de conflits d’intérêt concernant M. Mueller, mais c’est la première fois qu’il détaille publiquement ses accusations.

« Robert Mueller va-t-il révéler un jour ses conflits d’intérêt avec le Président Trump, dont le fait que nous avons eu une relation d’affaires très mauvaise et conflictuelle, je l’ai refusé comme chef du FBI (un jour avant sa nomination comme procureur spécial) et Comey est son ami proche », a déclaré M. Trump dans un de ses tweets.

James Comey a été démis de ses fonctions de directeur du FBI en mai 2017 par Donald Trump et se montre depuis très critique envers le président.

Le New York Times a affirmé en janvier que M. Trump avait voulu limoger aussi M. Mueller en juin 2017 mais avait reculé après qu’un conseiller juridique de la Maison Blanche, Don McGahn, eut menacé de démissionner s’il le faisait.

Le New York Times a écrit à l’époque que M. Trump avait évoqué trois conflits d’intérêt qui affecteraient M. Mueller et le disqualifieraient selon lui pour mener l’enquête sur les accusations d’ingérence russe.

Il s’agirait d’un différend sur les tarifs au National Golf Club que possède M. Trump, du travail de M. Mueller pour un cabinet juridique qui avait représenté le gendre du président, Jared Kushner, et d’une entrevue que les deux hommes auraient eu pour examiner une candidature de M. Mueller à la tête du FBI, la veille de sa nomination comme procureur spécial.

En tant que procureur spécial, M. Mueller doit déterminer si des responsables russes se sont ingérés dans la campagne présidentielle américaine de 2016, s’il y a eu une collusion entre des officiels russes et l’équipe de campagne du candidat républicain, et si par la suite M. Trump s’est rendu coupable d’une obstruction à la justice.

M. Trump nie toute collusion et toute obstruction dans cette affaire. Les autorités russes ont toujours nié s’être ingérées dans la campagne de 2016, à l’issue de laquelle le candidat républicain Donald Trump a battu sa rivale démocrate Hillary Clinton.

Présidentielle au Mali : sabotages dans le centre et le nord, participation timide

Le scrutin présidentiel de dimanche au Mali, considéré comme crucial pour l’accord de paix de 2015, a été marqué dans plusieurs zones du nord et du centre par des attaques jihadistes présumées et une faible affluence.

La communauté internationale, présente militairement avec la force française Barkhane, qui a pris le relais de l’opération Serval déclenchée en 2013 contre les jihadistes, et avec les Casques bleus de l’ONU, attend du vainqueur une relance de l’accord de paix signé en 2015 par le camp gouvernemental et l’ex-rébellion à dominante touareg, dont l’application accumule les retards.

Malgré cet accord, les violences jihadistes ont non seulement persisté, mais se sont propagées du nord vers le centre et le sud du Mali, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires.

Les quelque 23.000 bureaux de vote ont commencé à fermer et à entamer le dépouillement des bulletins à partir de 18H00 GMT, ont constaté des journalistes de l’AFP, les premiers résultats étant attendus dans les 48 heures, les résultats officiels provisoires d’ici au 3 août, avant un éventuel second tour le 12 août.

Plus de huit millions d’électeurs étaient convoqués pour reconduire le président Ibrahim Boubacar Keïta, 73 ans, ou choisir un de ses 23 concurrents, dont le chef de l’opposition, Soumaïla Cissé, 68 ans, et une seule femme, Djeneba N’Diaye.

Le taux de participation n’était pas connu dans l’immédiat mais s’annonçait faible, selon les premières constatations d’observateurs électoraux et de journalistes de l’AFP.

Il est traditionnellement bas au premier tour de l’élection présidentielle dans ce vaste pays d’Afrique de l’Ouest, comptant une vingtaine d’ethnies, connu pour son rayonnement culturel, mais où moins d’un tiers des plus de 15 ans sont alphabétisés.

Le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga a qualifié la situation de « satisfaisante », dans un communiqué, « en dépit d’incidents sécuritaires mineurs ou de cas de force majeure liés à la météo ayant empêché la tenue du vote dans quelques endroits très localisés ».

Selon un bandeau déroulant diffusé dans la soirée par la télévision publique ORTM, citant le ministère de la Sécurité intérieure, « les incidents ont empêché le vote dans 105 bureaux » sur plus de 23.000.

En raison de l’insécurité, « 61 bureaux n’ont pu ouvrir dans les régions de Mopti (centre) et de Tombouctou » (nord-ouest), où le matériel électoral a été « saisi » dans 18 bureaux, d’après la même source.

– Menaces, vandalisme, agressions –

Ces incidents, essentiellement dans des zones rurales, se sont produits malgré la mobilisation de plus de 30.000 membres des forces de sécurité, nationales et étrangères, a fait savoir le ministère.

Dans le nord, où l’Etat est peu ou pas présent, notamment à Kidal (nord-est), bastion de l’ex-rébellion, les groupes armés signataires de l’accord participaient à la sécurisation du vote.

A Fatoma, dans la région de Mopti (centre), les agents électoraux ont subi des violences, ce qui a empêché le déroulement du vote, ont signalé un groupe d’observateurs maliens et le gouverneur, le général Sidi Alassane Touré.

Plus à l’est, dans la commune rurale de Gandamia, onze bureaux de vote ont été saccagés, les agents électoraux agressés et le matériel détruit, ont dit les mêmes sources.

A Pignari Bana, près de Bandiagara (centre), « dans les quatre villages il n’y a pas eu de vote, des groupes armés ont interdit la présence des administrateurs de l’Etat » et les autorités locales ont préféré obtempérer, a déclaré à l’AFP le maire de la commune, Bourema Napo.

Dans la soirée, la chef de la mission d’observation électorale européenne, Cécile Kyenge, a réitéré l’exigence aux autorités maliennes de « publier la liste des bureaux où le vote n’a pas pu avoir lieu », insistant sur l’importance de la « transparence » et de « l’intégrité » du scrutin.

Vendredi, le chef de la principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, le Touareg malien Iyad Ag Ghaly, dirigeant d’un des groupes islamistes qui s’étaient emparés de tout le nord du Mali en 2012, s’est invité dans la fin de campagne.

Citant les exactions présumées de l’armée malienne à l’encontre de civils dans le centre du pays, le chef du « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans » a assuré dans une vidéo que « ces crimes » ne resteraient « pas impunis ».

A Mbera, le plus grand camp de réfugiés maliens, dans le sud-est de la Mauritanie, 7.320 électeurs étaient inscrits « dans 28 bureaux de vote situés à Mbera-ville, à 3 km du camp », a dit à l’AFP Ahmedou Ag Boukhary, l’un de leurs représentants.

Présidentielle au Mali: sabotages dans le centre et le nord, affluence en berne

Le scrutin présidentiel de dimanche au Mali, considéré comme crucial pour l’accord de paix de 2015, a été marqué dans plusieurs secteurs du nord et du centre du pays par des attaques jihadistes présumées et une faible affluence.

Les quelque 23.000 bureaux de vote ont commencé à fermer et à entamer le dépouillement à partir de 18H00 GMT, ont constaté des journalistes de l’AFP, les premiers résultats étant attendus dans les 48 heures, les résultats officiels provisoires d’ici le 3 août, avant un éventuel second tour le 12 août.

La communauté internationale, présente militairement avec la force française Barkhane, qui a pris le relais de l’opération Serval lancée en 2013 contre les jihadistes, et avec les Casques bleus de l’ONU, attend du vainqueur une relance de l’accord de paix signé en 2015 par le camp gouvernemental et l’ex-rébellion à dominante touareg, dont l’application accumule les retards.

Malgré cet accord, les violences jihadistes ont non seulement persisté, mais se sont propagées du nord vers le centre et le sud du pays, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires.

Quelque huit millions d’habitants de ce vaste pays enclavé d’Afrique de l’Ouest, comptant une vingtaine d’ethnies, devaient décider de reconduire le président Ibrahim Boubacar Keïta, 73 ans, ou élire un de ses 23 concurrents, dont le chef de l’opposition, Soumaïla Cissé, 68 ans, et une seule femme, Djeneba N’Diaye.

Le président sortant a voté à Bamako, et le chef de l’opposition à Niafounké, dans la région de Tombouctou (nord-ouest).

Dans le Nord, où l’Etat est peu ou pas présent, notamment à Kidal (nord-est), bastion de l’ex-rébellion les groupes armés signataires de l’accord participent également à la sécurisation du vote.

Malgré la mobilisation de plus de 30.000 membres des forces de sécurité, nationales et étrangères, selon le ministère de la Sécurité intérieure, une série d’attaques visant le matériel et les agents électoraux ont été signalées dans le nord et le centre du pays.

– Menaces, agressions, incendies –

A Fatoma, dans la région de Mopti (centre), les agents électoraux ont subi des violences, ce qui a empêché la tenue du vote, selon un groupe d’observateurs maliens et le gouverneur. Plus à l’est, dans la commune rurale de Gandamia, onze bureaux de vote ont été saccagés, les agents électoraux agressés et le matériel détruit, selon les mêmes sources.

A Pignari Bana, près de Bandiagara (centre), « dans les quatre villages il n’y a pas eu de vote, des groupes armés ont interdit la présence des administrateurs de l’Etat » et les autorités locales ont préféré obtempérer, a indiqué à l’AFP le maire de la commune, Bourema Napo.

Dans la commune rurale de Lafia, à l’est de Tombouctou, le vote n’a pu se tenir, les urnes ayant été incendiées dans la nuit de samedi à dimanche par des jihadistes présumés, selon les autorités locales.

Dans cette région, « les forces de sécurité sont plutôt concentrées dans les centres urbains qu’en milieu rural », a expliqué à l’AFP un responsable de la société civile de Tombouctou, Yehia Tandina.

« La mission européenne d’observation demande aux autorités maliennes de publier la liste des bureaux où le vote n’a pas pu avoir lieu », a déclaré dans la soirée sa chef, Cécile Kyenge, insistant sur l’importance de la « transparence » et de « l’intégrité de l’élection ».

Des tirs de roquettes ont visé le camp de la mission de l’ONU (Minusma) à Aguelhok (nord-est), sans atteindre leur cible ni faire de victime, selon une source de sécurité au sein de la Minusma.

Le taux de participation est traditionnellement bas au premier tour de l’élection présidentielle dans ce pays connu pour son rayonnement culturel, mais où moins d’un tiers des plus de 15 ans sont alphabétisés.

Selon Oumou Diarra, une jeune femme qui accomplissait pour la première fois son devoir civique, à Niafounké, « c’est très important de voter. Je viens de voter pour le changement ».

Vendredi,le chef de la principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, le Touareg malien Iyad Ag Ghaly, s’est invité dans la fin de campagne, dirigeant d’un des groupes islamistes qui s’étaient emparés de tout le nord du Mali en 2012.

Citant les exactions présumées de l’armée malienne à l’encontre de civils dans le centre du pays, le chef du « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans » a assuré dans une vidéo que « ces crimes ne resteront pas impunis ».

A Mbera, le plus grand camp de réfugiés maliens, dans le sud-est de la Mauritanie, 7.320 électeurs étaient inscrits « dans 28 bureaux de vote situés à Mbera-ville, à 3 km du camp » a indiqué à l’AFP Ahmedou Ag Boukhary, l’un de leurs représentants.

« Fake news »: le patron du New York Times met Trump en garde

Le patron du prestigieux New York Times a révélé dimanche avoir vigoureusement mis en garde Donald Trump sur ses attaques répétées contre la presse lors d’une rencontre à la Maison Blanche, qualifiant son discours sur les « fake news » de « dangereux et nuisible ».

C’est le président américain lui-même qui avait révélé un peu plus tôt dans un tweet avoir discuté de fausses informations avec Arthur Gregg (A.G.) Sulzberger, directeur de la publication du New York Times, M. Trump prend régulièrement pour cible de ses critiques.

« Avons passé beaucoup de temps à parler des vastes quantités de Fake News qui sont publiées par les médias et comment ces Fake News se sont métamorphosées en une phrase, +Ennemi du peuple+. Triste! », a-t-il tweeté.

Donald Trump qualifie régulièrement de Fake News (fausses informations) les médias généralistes américains qui, pour la plupart, se montrent très critiques sur sa présidence.

Ce tweet a conduit M. Sulzberger à publier un communiqué sur cette rencontre, qui était supposée rester confidentielle comme toutes les réunions que les dirigeants des grands médias américains ont régulièrement avec les responsables du gouvernement.

A.G. Sulzberger, 37 ans, a précisé avoir rencontré le président septuagénaire le 20 juillet, à la demande de la Maison Blanche, accompagné du responsable de la page éditoriale du journal, James Bennet.

Il a ajouté avoir décidé de répondre publiquement au tweet de M. Trump, en se basant sur les notes détaillées prises par James Bennet et lui-même, à la façon dont le président américain a évoqué leur conversation.

« Mon objectif principal en acceptant cette rencontre était de soulever mes inquiétudes au sujet de la rhétorique anti-presse extrêmement troublante du président », a expliqué celui qui a succédé début 2018 à son père Arthur Ochs Sulzberger comme directeur de la publication du Times.

« J’ai dit franchement au président que je pensais que son discours n’était pas seulement facteur de division mais qu’il était de plus en plus dangereux », a-t-il ajouté dans ce communiqué transmis à l’AFP.

« Je lui ai dit que bien que l’expression +Fake News+ soit fausse et nuisible, j’étais beaucoup plus préoccupé par sa façon de caractériser les journalistes comme des +ennemis du peuple+ ».

– Journalistes menacés –

« Je l’ai prévenu que ce langage incendiaire contribuait à une augmentation des menaces contre les journalistes et allait inciter à la violence », a poursuivi le patron du Times, précisant avoir insisté sur le fait que « c’est particulièrement vrai à l’étranger ».

« La rhétorique du président est utilisée par certains régimes pour justifier des répressions d’ampleur contre les journalistes », a-t-il dénoncé.

« Je l’ai imploré de revenir sur ses vastes attaques contre le journalisme, que je pense être dangereuses et nuisibles pour notre pays », a ajouté M. Sulzberger tout en précisant que le président américain avait bien sûr le droit comme ses prédécesseurs de critiquer la façon dont la presse relate son action.

Le New York Times fait partie des médias les plus souvent attaqués par Donald Trump, avec notamment la chaîne CNN et le Washington Post, propriété du patron d’Amazon Jeff Bezos.

Le président américain l’a qualifié de « défaillant et corrompu », « quasi-lobbyiste » et « partial » ou encore de « vraiment l’un des pires journaux » ayant « la plus imprécise couverture ».

Les diatribes contre la presse font partie du cocktail idéologique de Donald Trump qui cherche à décrire des élites, dont la presse, éloignées des préoccupations du pays.

Une polémique a opposé la semaine dernière CNN à la présidence américaine qui avait refusé à l’une de ses journalistes l’accès à la Maison Blanche pour une conférence de presse du président américain et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.

Le New York Times occupe cependant une place à part pour Donald Trump. Né à New York, ville où il a contruit son succès dans les affaires, c’est probablement le journal qu’il connaît le mieux. C’est à lui aussi qu’il avait accordé l’une de ses premières grandes interviews peu après son élection.

Indonésie : au moins 14 morts dans un puissant séisme sur l’île de Lombok

Au moins 14 personnes sont mortes dimanche à la suite d’un séisme de magnitude 6,4 sur l’île touristique de Lombok, dans le sud-est de l’Indonésie, qui a en outre endommagé des milliers d’habitations, ont annoncé les autorités.

Ce puissant tremblement de terre a provoqué des scènes de panique, des habitants ayant fui leurs maisons et des occupants d’hôtels s’étant précipités à l’extérieur. Le séisme, dont l’épicentre était situé à une faible profondeur, sept kilomètres, a eu lieu à 06h47 heure locale dimanche (22h47 GMT samedi).

Il a été suivi par plus de 120 répliques, dont la plus forte enregistrée a été de magnitude 5,7, a fait savoir l’agence indonésienne de géophysique et de météorologie.

Le président indonésien Joko Widodo devait se rendre sur place lundi matin, a dit son porte-parole.

« 14 personnes sont mortes, 162 ont été blessées et des milliers d’habitations ont été endommagées », a fait savoir dans un communiqué un porte-parole de l’agence indonésienne de gestion des catastrophes, Sutopo Purwo Nugroho, soulignant que cinq enfants avaient péri.

Le ministère malaisien des Affaires étrangères a déclaré qu’une de ses ressortissantes avait péri dans le séisme et que six autres étaient blessés.

– Panique –

« Ils se trouvaient tous au pied du mont Rinjani, un volcan culminant à quelque 3.700 mètres et dont les sentiers de randonnée sont très populaires. quand l’incident s’est produit », a-t-il précisé, parlant de ce

Les multiples répliques ont contribué à entretenir la panique dans certains villages, comme à Sembalun, dans l’est de l’île, selon un journaliste de l’AFP.

Plus de 200 personnes dont les maisons ont été endommagées ou détruites ont dressé des tentes. Certaines refusaient de rentrer chez elles de crainte que de nouvelles secousses n’achèvent de détruire leur domicile. Le toit d’une clinique locale s’est effondré, ses murs fissurés.

Des habitants ont expliqué à l’AFP qu’ils avaient besoin de couvertures et de nourriture.

Le tremblement de terre a eu lieu à 50 kilomètres au nord-est de Mataram, la principale ville de Lombok. Cette île est une destination touristique réputée et se trouve à une centaine de kilomètres à l’est de l’île de Bali, elle aussi très touristique.

Autre conséquence du puissant séisme, les sentiers du mont Rinjani ont été fermés à la suite de glissements de terrain.

Deux touristes espagnols et un guide local qui escaladaient le mont au moment où le séisme s’est produit ont été légèrement blessés, a déclaré à l’AFP le propriétaire d’une maison d’hôtes proche du Rinjani.

« Des pierres tombaient sur eux au moment du tremblement de terre », a déclaré Karyadi, qui n’a qu’un patronyme comme nombre d’Indonésiens. « Nos hôtes étaient sous le choc. »

« Le séisme était très fort, tout le monde chez moi a paniqué, nous avons tous couru dehors », a déclaré à l’AFP Zulfikli, un habitant du nord de Lombok.

« Tous mes voisins sont sortis eux aussi et l’électricité a été coupée », a-t-il ajouté.

A l’hôtel Katamaran sur la plage de Senggigi, une trentaine d’hôtes se sont précipités dans le lobby de l’établissement pendant une demi-heure, avant de regagner leurs chambres.

« Ils se sont calmés et sont retournés dans leurs chambres quand nous leur avons expliqué que le séisme n’avait pas entraîné de tsunami », a raconté à l’AFP le réceptionniste de l’hôtel, Nyoman Suwarningsih.

Le séisme a aussi été ressenti sur les petites îles de Gili, au large de Lombok, des destinations touristiques populaires, ainsi qu’à Bali.

Aucune alerte au tsunami n’a été déclenchée, a dit le porte-parole de l’agence indonésienne de géophysique et de météorologie Hary Tirto Djatmiko.

L’Indonésie, un archipel de 17.000 îles et îlots, se trouve sur la Ceinture de feu du Pacifique, une zone de forte activité sismique. Ce pays est frappé par de nombreux séismes, mais la plupart ne sont pas dangereux.

En 2004, un tsunami provoqué par un séisme sous-marin de magnitude 9,3 survenu au large de l’île de Sumatra, dans l’ouest de l’archipel, a provoqué la mort de 220.000 personnes dans les pays qui bordent l’océan Indien, dont 168.000 en Indonésie.

Les Maliens aux urnes, des incidents signalés

Les Maliens votent dimanche pour un scrutin présidentiel qui s’annonce crucial pour l’accord de paix de 2015, destiné à mettre fin aux violences jihadistes qui gagnent d’autres pays voisins du Sahel, malgré cinq ans d’interventions militaires internationales contre les jihadistes.

Malgré la mobilisation de plus de 30.000 membres des forces de sécurité, nationales et étrangères, selon le ministère de la Sécurité intérieure, de nombreuses attaques visant le matériel et les agents électoraux ont été signalées dans le nord et le centre du pays, tandis que l’affluence semblait timide à Bamako.

Des tirs de roquettes ont visé le camp de la mission de l’ONU (Minusma) à Aguelhok (nord-est), a indiqué une source sécuritaire de la Minusma mais « il n’y a pas de victime et les roquettes ne sont pas tombées dans le camp ».

Les quelque 23.000 bureaux de vote sont ouverts de 08H00 à 18H00 (locales et GMT), les premiers résultats étant attendus dans les 48 heures, les résultats officiels provisoires d’ici le 3 août, avant un éventuel second tour le 12 août.

Quelque huit millions d’habitants de ce vaste pays enclavé d’Afrique de l’Ouest, comptant une vingtaine d’ethnies, doivent décider de reconduire le président Ibrahim Boubacar Keïta, 73 ans, ou élire un de ses 23 concurrents, dont le chef de l’opposition, Soumaïla Cissé, 68 ans, et une seule femme, Djeneba N’Diaye.

– Relance de l’accord de paix –

La communauté internationale, présente militairement avec la force française Barkhane, qui a pris le relais de l’opération Serval lancée en 2013 contre les jihadistes, et avec les Casques bleus de l’ONU, attend du vainqueur une relance de l’accord de paix signé en 2015 par le camp gouvernemental et l’ex-rébellion à dominante touareg, dont l’application accumule les retards.

Malgré cet accord, les violences jihadistes ont non seulement persisté, mais se sont propagées du nord vers le centre et le sud du pays, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires.

Le président sortant a voté à Bamako, et le chef de l’opposition à Niafounké, dans la région de Tombouctou (nord-ouest).

Dans le Nord, où l’Etat est peu ou pas présent, les groupes armés signataires de l’accord participent également à la sécurisation du vote.

« Aujourd’hui, pour faire la paix, pour faire la stabilité, il faut que la population accepte de voter », a déclaré Mohamed Ag Intalla, l’Amenokal, (chef élu par les sages) de l’importante tribu touareg des Ifoghas à Kidal (nord-est), bastion de l’ex-rébellion.

– Urnes incendiées –

Malgré la présence renforcée des forces de sécurité, le scrutin était perturbé dans une série de localités.

Dans la commune rurale de Lafia, à l’est de Tombouctou, le vote ne pouvait se tenir, les urnes ayant été incendiées dans la nuit de samedi à dimanche par des jihadistes présumés, selon les autorités locales.

Dans la commune rurale de Dianké, entre Tombouctou et Mopti (centre), « deux bureaux de vote ont été brûlés ce matin par des hommes armés » qui ont emporté la moto d’un agent électoral, a déclaré à l’AFP un élu de la localité, Oumar Sall.

Dans cette région, « les forces de sécurité sont plutôt concentrées dans les centres urbains qu’en milieu rural », a expliqué à l’AFP un responsable de la société civile de Tombouctou, Yehia Tandina.

La chef de la mission d’observation de l’UE, Cécile Kyenge, se voulait « prudente » sur ces informations. « On sait qu’il y a eu quelques incidents, mais ce ne sont pas nos observateurs (qui les ont rapportées) », a-t-elle déclaré à la presse.

Le taux de participation est traditionnellement bas, sensiblement inférieur à 50%, au premier tour de l’élection présidentielle dans ce pays connu pour son rayonnement culturel, mais où moins d’un tiers des plus de 15 ans sont alphabétisés.

L’affluence était faible à l’ouverture, a reconnu le président d’un bureau de vote de Bamako, Oumar Camara, incriminant l’heure et la pluie matinales, mais confiant dans une mobilisation plus tardive des électeurs « pour choisir leurs candidats ».

Selon Oumou Diarra, une jeune femme qui accomplissait pour la première fois son devoir civique, à Niafounké, « c’est très important de voter. Je viens de voter pour le changement ».

Vendredi, le chef de la principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, le Touareg malien Iyad Ag Ghaly, s’est invité dans la fin de campagne, dirigeant d’un des groupes islamistes qui s’étaient emparés de tout le nord du Mali en 2012.

Citant les exactions présumées de l’armée malienne à l’encontre de civils dans le centre du pays, le chef du « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans » a assuré dans une vidéo que « ces crimes ne resteront pas impunis ».

A Mbera, le plus grand camp de réfugiés maliens, dans le sud-est de la Mauritanie, 7.320 électeurs étaient inscrits « dans 28 bureaux de vote situés à Mbera-ville, à 3 km du camp » a indiqué à l’AFP Ahmedou Ag Boukhary, l’un de leurs représentants.

Le discours de Trump contre la presse est « dangereux et nuisible » (patron du New York Times)

Le patron du New York Times a affirmé dimanche avoir prévenu le président Donald Trump, qu’il a rencontré il y a une dizaine de jours à la Maison Blanche, que son discours contre les médias était « dangereux et nuisible ».

« J’ai dit au président directement que je pensais que son discours n’était pas seulement facteur de division mais était de plus en plus dangereux », a indiqué A.G. Sulzberger dans un communiqué confirmant cette rencontre tenue le 20 juillet à la demande de la Maison Blanche.

« Je l’ai imploré de revenir sur ses vastes attaques contre le journalisme, que je pense être dangereuses et nuisibles pour notre pays », a ajouté M. Sulzberger.

M. Trump avait tweeté sur cet entretien plus tôt dimanche, évoquant « une très bonne et intéressante rencontre ».

« Avons passé beaucoup de temps à parler des vastes quantités de Fake News qui sont publiées par les médias et comment ces Fake News se sont métamorphosées en une phrase, +Ennemi du peuple+. Triste! », avait-il ajouté, sans fournir d’autres détails.

Les médias généralistes dans leur ensemble, qu’il appelle régulièrement « Fake News Media » (les médias des fausses informations) lorsqu’ils ne lui sont pas favorables, sont attaqués sans relâche par le président y compris le New York Times.

Le journal, l’un des plus prestigieux des Etats-Unis, a expliqué dans un communiqué que M. Sulzberger et James Bennet, responsable de la page éditoriale du NYT, s’étaient rendus à la Maison Blanche pour ce qui devait être une rencontre confidentielle.

« Mais avec le tweet de M. Trump ce matin, la rencontre a été placée dans le domaine public, donc A.G. a décidé de répondre à la description de leur conversation, d’après ses notes et celles de James », a précisé le NYT.

« Mon objectif principal en acceptant cette rencontre était de soulever mes inquiétudes au sujet de la rhétorique anti-presse extrêmement troublante du président », a expliqué celui qui a succédé début 2018 à son père Arthur Ochs Sulzberger comme directeur de la publication du NYT.

« Je lui ai dit que bien que l’expression +Fake News+ soit fausse et nuisible, j’étais beaucoup plus préoccupé par sa qualification des journalistes d+’ennemis du peuple+ », a-t-il rapporté.

« Je l’ai prévenu que ce langage incendiaire contribuait à une augmentation des menaces contre les journalistes et allait inciter à la violence », a poursuivi Arthur Gregg (AG) Sulzberger, 37 ans, précisant avoir également insisté sur le fait que « c’est particulièrement vrai à l’étranger ».

« La rhétorique du président est utilisée par certains régimes pour justifier des répressions d’ampleur contre les journalistes », a-t-il dénoncé. « Je l’ai prévenu que cela mettait des vies en danger, que cela nuisait aux idéaux démocratiques de notre nation et que cela affectait l’un des plus grands domaines d’influence de de notre pays: l’engagement pour la liberté d’expression et la liberté de la presse ».

Israël libère une jeune Palestinienne détenue pour avoir giflé des soldats

Une adolescente palestinienne, Ahed Tamimi, devenue une icône de la résistance contre l’occupation israélienne, a été libérée dimanche et accueillie par une foule de supporters et de proches, après huit mois passés en prison pour avoir giflé deux soldats.

Libérées tôt le matin, la jeune fille de 17 ans et sa mère Narimane, également emprisonnée après l’incident, ont été conduites par des soldats israéliens jusqu’à leur village de Nabi Saleh près de Ramallah en Cisjordanie, un territoire palestinien occupé depuis plus de 50 ans par l’armée israélienne.

En larmes, l’adolescente a embrassé les membres de sa famille et les soutiens venus l’accueillir, sur un petit chemin menant à la bourgade.

Puis, son père, Bassem, a accompagné sa fille et son épouse à la maison familiale, sous les cris de la foule scandant: « Nous voulons vivre libres ! »

« La résistance continuera jusqu’à ce que l’occupation prenne fin », a clamé devant un mur de caméras l’adolescente qui semblait détendue même si parfois submergée par les journalistes qui la poursuivaient.

« Je suis très contente d’être revenue dans ma famille mais ce bonheur est gâché parce que des prisonniers sont toujours détenus », a-t-elle ensuite dit d’une voix forte lors d’une conférence de presse sur une place du village.

T-shirt noir et épaules recouvertes d’un keffieh, châle symbole de la résistance palestinienne, Ahed Tamimi, encadrée de ses parents, a ajouté qu’elle refusait de répondre aux questions de journalistes israéliens en raison selon elle de leur couverture médiatique injuste.

Interrogée sur son avenir, elle a dit souhaiter étudier le droit afin de pouvoir défendre « la cause palestinienne ».

L’adolescente a ensuite étreint son avocate, Gaby Lasky, avant de prendre son père dans les bras.

– « Un modèle » –

Avant sa conférence de presse, l’adolescente a rendu visite à des proches qui ont perdu l’un des leurs, tué par des soldats israéliens.

Elle a en outre déposé des fleurs sur la tombe du dirigeant palestinien Yasser Arafat à Ramallah où elle a rencontré le président Mahmoud Abbas.

Ce dernier a salué l’adolescente, « un modèle de la lutte palestinienne pour la liberté, l’indépendance et l’établissement de notre Etat », selon un communiqué officiel.

« La résistance populaire pacifique est la meilleure arme pour faire face à l’arrogance de l’occupation et montrer sa barbarie au monde », a-t-il dit.

Ahed Tamimi avait été arrêtée le 19 décembre 2017, quelques jours après avoir été filmée dans une vidéo devenue virale sur internet.

Les images la montraient s’approchant avec sa cousine Nour Tamimi de deux soldats appuyés sur un muret, dans la cour de sa maison à Nabi Saleh. Les deux jeunes filles leur demandent de quitter les lieux puis leur donnent des coups de pied et de poing et des gifles.

Les Palestiniens louent Ahed Tamimi comme un exemple de courage face aux abus israéliens dans les Territoires palestiniens occupés.

Les Israéliens eux considèrent en revanche que l’adolescente est instrumentalisée par sa famille, la jeune fille ayant déjà été impliquée auparavant dans une série d’incidents avec des soldats, dont les images avaient fait le tour du monde.

La veille, deux Italiens et un Palestinien ont été arrêtés après avoir peint le visage de l’adolescente aux longues boucles blondes sur le mur de séparation construit par Israël en Cisjordanie.

– « Une enfant en prison » –

Pour les défenseurs des droits de l’Homme, l’affaire Tamimi a permis en outre de mettre en lumière les pratiques des tribunaux militaires israéliens et leur taux de condamnation très élevé -99%- de Palestiniens. La Cisjordanie étant un territoire occupé militairement, les Palestiniens qui y résident sont jugés devant des tribunaux militaires.

« Israël emprisonnant une enfant pendant huit mois (…) reflète la discrimination endémique, l’absence de procédure officielle et le mauvais traitement des enfants », a tweeté Omar Shakir, directeur de Human Rights Watch en Israël.

« Des centaines d’enfants palestiniens restent derrière les barreaux et ne bénéficient d’aucune attention », a-t-il ajouté.

Ahed Tamimi avait 16 ans au moment de son arrestation. Condamnée à huit mois de prison le 21 mars à l’issue d’un accord dit de « plaider coupable », l’adolescente a fêté ses 17 ans en prison. Sa cousine avait elle été libérée en mars.

L’adolescente et sa mère ont été libérées trois semaines en avance, une pratique fréquente du fait de la surpopulation des prisons, selon son avocate.

Ahed Tamimi s’est vu infliger une peine presque aussi lourde -huit mois de prison- que le soldat israélien Elor Azaria condamné à neuf mois pour avoir abattu un assaillant palestinien blessé, qui ne constituait plus une menace.

Les cerfs-volants de Kaboul, une affaire de famille

Dix-quinze minutes pour chaque modèle. De l’index, il applique la colle puis ajuste le roseau souple sur les papiers de soie colorés: Coco Halim profite de l’été pour préparer en famille la saison des cerfs-volants.

Quand la chaleur blanche vide le ciel de Kaboul, c’est le moment de refaire les stocks pour les prochaines batailles qui se jouent surtout de novembre à Nowrooz, le Nouvel An persan célébré le 21 mars.

En attendant, le cerf-volant est une affaire de famille.

Dans les deux pièces bleu pâle du salon, dans un quartier populaire du sud de la capitale afghane, « Coco » (un diminutif qui signifie « tonton », employé pour désigner avec respect une barbe blanche) Halim Mohammadi, 50 ans, coupe les papiers roses, bleus, jaunes à main levée.

Ses filles Madina, 18 ans, Negina, 15 ans et son fils Schweib, 14 ans, se chargent des finitions et des fantaisies.

Coco Halim a appris le métier enfant. Un cerf-volant lui est payé entre 15 et 20 afghanis par les marchands qui les revendent de 25 à 50 afghanis (il faut environ 90 afghanis pour un euro).

Avec 10 afghanis de fourniture, chaque cerf-volant lui rapporte 5 afghanis, soit un 6 centimes d’euro l’unité.

Avec ses enfants à ses côtés, quand ils ne sont pas à l’école, ils arrivent à en produire une vingtaine par jour, délicatement dressés contre les fenêtres du séjour.

En hiver, les marchands s’installent sur les collines autour de Kaboul d’où les gamins lancent leurs oiseaux de papier.

Les plus sophistiqués, en « huit pièces » différentes d’où leur nom persan « Asht Parcha », vont jusqu’à 200 afghanis (2,3 euros).

En pleine saison, il s’en vend des centaines de milliers: heureusement pour Coco Halim et ses pairs, les cerfs-volants ont la fâcheuse habitude de s’envoler sans retour une fois leurs amarres tranchées par les rivaux.

Autrefois en soie, les ficelles viennent désormais d’Inde et du Pakistan et sont le plus souvent en nylon. Trempées dans la colle de riz et enduites de mini-fragments de verre pour couper la route des concurrents, elles sont responsables de blessures quand elles retombent au sol.

Quand ils étaient au pouvoir (1996-2001), les talibans avaient interdit les batailles de cerfs-volants – peut-être l’une de leurs lubies les plus cruelles pour les gamins de Kaboul dont c’est le passe-temps le mieux partagé, minutieusement décrit dans le best-seller « Les Cerfs-Volants de Kaboul », du romancier afghan-américain Khaled Hosseini.

Israël a intercepté un bateau de militants anti-blocus au large de Gaza (armée)

La marine israélienne a arraisonné dimanche un bateau au large de la bande de Gaza avec à son bord des militants dénonçant le blocus terrestre et maritime imposé par l’Etat hébreu à cette enclave palestinienne depuis plus d’une décennie, a indiqué l’armée.

Le bateau venait d’Europe « pour violer le blocus naval légal imposé à la bande de Gaza », a ajouté l’armée dans un communiqué, précisant que l’embarcation était acheminée vers le port d’Ashdod dans le sud d’Israël.

Israël, qui a mené trois guerres dans la bande de Gaza contrôlée par les islamistes du Hamas depuis 2008, affirme que le blocus est nécessaire pour empêcher les groupes d’activistes palestiniens de se procurer des armes ou du matériel pouvant être utilisé à des fins militaires.

Le bateau arraisonné « Al-Awda » (« Retour », en arabe) qui battait pavillon norvégien avec 22 personnes à bord selon les militants, a quitté Palerme le 21 juillet.

Un autre bateau, le « Freedom », battant pavillon suédois doit arriver d’ici mardi au large des côtes de Gaza, selon la Coalition de la flottille de la liberté qui a organisé l’opération.

Quatre bateaux ont quitté la Scandinavie à la mi-mai. Ils ont fait escale dans 28 ports mais seuls deux d’entre eux ont atteint Palerme, la dernière escale.

« Notre bateau a été pris en otage par les forces israéliennes », ont lancé sur Twitter les responsables de la Coalition.

Peu avant que « Al-Awda », un bateau de pêche, soit intercepté, les organisateurs ont publié un communiqué affirmant que la marine israélienne avait lancé un avertissement à l’équipage.

« La marine israélienne affirme que notre bateau viole le droit international et menace de recourir à +toutes les mesures nécessaires+ pour nous arrêter », ont-il affirmé.

« En fait, la seule mesure nécessaire serait de mettre fin au blocus et permettre à nouveau la liberté de mouvement pour les Palestiniens », ont-ils ajouté.

– Incident sanglant –

Environ 40 militants originaires de 15 pays, dont deux Français, participent à cette opération, selon l’un des organisateurs, Pierre Stambul, co-président de l’Union juive pour la paix.

Depuis plus de dix ans, la bande de Gaza étouffe sous un strict blocus israélien. Les habitants de l’enclave souffrent notamment de coupures d’électricité provoquées par la suspension des livraisons de fioul.

Selon l’UNRWA, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, 80% de ses quelque deux millions d’habitants sont tributaires d’une aide.

Israël a rouvert partiellement mardi le terminal par où transitent les marchandises vers la bande de Gaza, fermé depuis deux semaines en représailles à l’envoi d’engins incendiaires vers le territoire israélien à partir de l’enclave palestinienne.

Depuis le 30 mars, des Palestiniens manifestent régulièrement dans le secteur frontalier entre la bande de Gaza et Israël pour notamment dénoncer le blocus israélien. Au moins 157 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne depuis cette date. Un soldat israélien a également péri.

L’ONU a appelé Israël à lever les restrictions qui affectent les hôpitaux, ainsi que le réseau de distribution et d’assainissement de l’eau.

En 2010 une précédente tentative pour forcer le blocus avait viré à la catastrophe.

Des commandos israéliens avaient tué neuf Turcs lors d’une attaque contre une flottille de militants propalestiniens. Un des passagers turcs blessé est décédé l’année suivante.

A la suite de cet incident sanglant, la Turquie avaient rompu ses relations diplomatiques avec Israël jusqu’à en 2016.

D’autres tentatives de forcer le blocus ont eu lieu, notamment en 2016 lorsque 13 femmes, dont la lauréate du prix Nobel de la paix Mairead Maguire d’Irlande du Nord, ont été interceptées à bord d’un bateau par la marine israélienne à 30 km des côtes de Gaza avant d’être expulsées.

Législatives au Cambodge: le parti de Hun Sen revendique une victoire écrasante

Le parti du Premier ministre Hun Sen a revendiqué une victoire écrasante aux législatives de dimanche au Cambodge, un scrutin très controversé en l’absence de la principale force d’opposition dissoute en 2017.

« Nous espérons gagner plus de 100 sièges » sur 125, a déclaré le porte-parole du Parti du peuple cambodgien (PPC), Sok Eysan, citant des résultats préliminaires fournis par la Commission électorale cambodgienne.

« Le PPC va obtenir plus de 80% des suffrages. C’est une énorme victoire pour nous », a-t-il ajouté.

Les résultats définitifs doivent être officialisés le 15 août.

« Nos compatriotes ont choisi la voie de la démocratie », s’est félicité sur Facebook Hun Sen, au pouvoir depuis 33 ans.

« A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire », a de son côté commenté Sam Rainsy, le fondateur du Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP), principal parti d’opposition dissous en novembre 2017.

« Pour la première fois depuis les élections organisées par l’ONU en 1993, le Cambodge n’a plus de gouvernement légitime reconnu comme tel par la communauté internationale », a dénoncé l’opposant, alors que Bruxelles et Washington ont retiré leur aide financière à ce scrutin controversé.

Une des questions-clés de ces élections était le taux d’abstention, Sam Rainsy ayant appelé au boycott depuis la France où il s’est exilé pour échapper à la prison.

« Je ne suis pas allé voter. Beaucoup de mes amis ne sont pas allés voter », a assuré Khem Chan Vannak, ancien élu sous la bannière du CNRP.

Mais, selon la Commission électorale, autorité contrôlée par le régime, le taux de participation avoisinerait les 82%, un chiffre largement supérieur à celui des dernières législatives de 2013 (69%).

Dans les élections avec « un parti unique, le taux de participation est généralement plus élevé (car) le parti s’appuie sur l’intimidation des électeurs, l’achat de voix », a commenté Lee Morgenbesser de l’Université Griffith en Australie.

Plus de huit millions d’électeurs étaient inscrits sur les listes électorales et 80.000 policiers ont été mobilisés pour ce scrutin, la police se disant prête à « empêcher tout acte de terrorisme et de chaos ».

Hun Sen, 65 ans, et son épouse, Bun Rany, ont voté à Takhmao, petite ville à une quinzaine de kilomètres de Phnom Penh, le Premier ministre brandissant devant la presse son doigt couvert d’encre comme le veut la procédure électorale.

Le climat s’est considérablement tendu dans le pays avec la dissolution du CNRP et l’emprisonnement de son chef, Kem Sokha.

– « Eliminer les traîtres » –

L’homme fort du Cambodge a averti qu’il ne tolèrerait aucune contestation des résultats, assurant vendredi, lors de son dernier grand meeting de campagne, que « des mesures légales pour éliminer les traîtres » avaient été prises, une allusion au CNRP accusé de comploter contre le gouvernement avec le soutien des Etats-Unis.

Le PPC a remporté toutes les élections depuis 1998. Mais, aux dernières législatives de 2013, les électeurs, pour protester contre la corruption, avaient voté en masse pour ce parti d’opposition, qui avait raflé plus de 44% des voix, prenant le régime de Hun Sen de court.

Le gouvernement a depuis brandi la menace d’une ère de chaos dans le pays encore traumatisé par le régime khmer rouge, coupable d’un génocide qui a fait près de deux millions de morts dans les années 1970.

Surfant sur cette menace, des médias indépendants ont été fermés, un autre a été repris en main par le régime, tandis que plusieurs actions en justice ont été lancées contre des représentants de la société civile.

Devenu Premier ministre en 1985, à seulement 32 ans, Hun Sen, ex-Khmer rouge qui a toujours minimisé son rôle au sein du mouvement ultra-maoïste, a tissé une toile au maillage serré pour assurer sa longévité politique. Il a placé ses trois fils, qui occupent des postes-clés au sein de l’armée et du parti au pouvoir, au coeur de ce dispositif et ces derniers ont participé activement à la campagne.

La vingtaine de petits partis officiellement enregistrés pour ces élections ont quant à eux fait une campagne discrète.

Netanyahu défend la loi sur Israël « État-nation du peuple juif »

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a défendu dimanche une loi controversée définissant Israël comme « l’État-nation du peuple juif », en assurant qu’elle ne portait pas atteinte aux droits des minorités, malgré l’absence des notions d’égalité et de démocratie.

Cette loi, adoptée le 19 juillet par le Parlement israélien avec le soutien de M. Netanyahu, déclare que l’établissement de « localités juives relève de l’intérêt national » et confère aux juifs le droit « unique » à l’autodétermination en Israël.

Lors du conseil des ministres, M. Netanyahu a affirmé que l’égalité pour les non-juifs était assurée par des lois votées précédemment qui définissent Israël comme un État démocratique.

« Mais nous n’avions jamais déterminé les droits nationaux du peuple juif sur sa terre dans le cadre d’une loi fondamentale », a affirmé le Premier ministre, selon un communiqué de son bureau.

Cette loi controversée fait partie des lois fondamentales qui font office de Constitution en Israël.

Le texte a suscité une vague de critiques. Le député arabe d’opposition Zouheir Bahloul a annoncé samedi sa démission pour la dénoncer.

Des centaines d’écrivains et d’artistes ont signé une pétition appelant le Premier ministre, son gouvernement et les membres de sa coalition à « cesser de s’en prendre aux minorités » et à annuler cette loi.

Les Arabes israéliens représentent 17,5% d’une population de huit millions d’habitants.

Les membres de la communauté druze (130.000 personnes) qui servent dans l’armée et la police ont également critiqué cette loi.

Vendredi, M. Netanyahu a rencontré le dirigeant spirituel de cette communauté, cheikh Mouafak Tarif, et un général druze à la retraite.

Il s’est aussi entretenu dimanche avec des responsables de conseils de localité druzes et a annoncé la création d’une commission qui comprendra un de ses collaborateurs et des représentants druzes afin qu’elle « soumette des recommandations » visant à renforcer les liens entre juifs et druzes.

« Il n’y a rien dans la loi qui contrevienne à vos droits comme citoyens égaux au sein de l’État d’Israël, et il n’y a rien qui porte atteinte au statut spécial de la communauté druze en Israël », a assuré M. Netanyahu.

Cameroun: 160 détenus s’évadent pendant l’attaque de leur prison du Nord-Ouest

Au moins 160 détenus se sont évadés dans la nuit de samedi à dimanche à la faveur de l’attaque de leur prison dans la région anglophone du Nord-Ouest par des hommes armés, a appris l’AFP de sources officielles.

« Plus de 160 prisonniers de la prison de Ndop (Nord-Ouest) se sont enfuis » après l’attaque du pénitencier où ils se trouvaient qui a été incendié par un groupe armé, a affirmé une source proche des autorités régionales.

L’attaque a été confirmée par la radio d’Etat CRTV.

L’attaque par « un groupe d’assaillants » s’est « soldée par l’évasion de la majorité des 163 détenus » de le prison, selon la CRTV. Le groupe était constitué d' »une cinquantaine de personnes », a déclaré à la radio William Benoît Emvoutu Mbita, préfet du département du Ngoketunjia où se trouve Ndop.

Les assaillants qui « tiraient de partout », ont pu « défoncer les portes de la prison » avant de « mettre le feu à tous les bâtiments », a ajouté le préfet, précisant qu’ils avaient apporté du carburant pour provoquer l’incendie.

Les détenus « qui reviennent volontairement » seront transférés à la prison de Bamenda, le chef-lieu de la région, selon le préfet qui a ajouté que des opérations étaient en cours pour retrouver les évadés.

C’est la première fois depuis le déclenchement de la crise anglophone fin 2016 qu’un nombre aussi important de prisonniers réussissent à s’évader à la suite de l’attaque d’un établissement carcéral.

La sécurité dans les deux régions anglophones du Cameroun, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, s’est considérablement dégradée depuis fin 2017.

Les combats y sont devenus quotidiens entre les forces de sécurité et des séparatistes armés réclamant la création d’un Etat anglophone indépendant.

Ce conflit armé de plus en plus violent en zone anglophone et celui contre le groupe jihadiste Boko Haram dans le nord du pays risquent de perturber le scrutin présidentiel prévu le 7 octobre.

Le président Paul Biya, 85 ans dont 35 au pouvoir, est candidat à un septième mandat consécutif.

Ses partisans estiment qu’il est le mieux à même de répondre à la crise anglophone, ses opposants l’accusent d’en être responsable.

Elections au Zimbabwe: Robert Mugabe souhaite la défaite de son ancien parti

L’ex-chef de l’Etat zimbabwéen Robert Mugabe s’est invité dimanche, à la veille des élections générales, dans la campagne pour souhaiter la défaite de son ancien parti, qui l’a poussé vers la sortie en novembre après trente-sept ans de règne.

Les Zimbabwéens sont appelés lundi à élire leurs président, députés, conseillers municipaux pour des scrutins historiques, les premiers depuis la chute de M. Mugabe.

L’ancien homme fort du pays, âgé de 94 ans, est sorti dimanche du silence qu’il respectait depuis le début de la campagne électorale, en tenant sa première conférence de presse en direct depuis sa démission forcée.

« J’espère que le vote de demain va faire tomber la forme militaire de gouvernement » actuel, a lancé M. Mugabe dans cette intervention surprise dans sa résidence luxueuse de Blue Roof à Harare, où il passe une retraite dorée.

« Je ne peux pas voter pour la Zanu-PF », le parti au pouvoir depuis l’indépendance du Zimbabwe en 1980, a-t-il ajouté.

« Je ne peux pas voter pour ceux qui m’ont mal traité », a-t-il expliqué avant de sous-entendre qu’il donnerait sa voix au candidat du principal parti d’opposition, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), Nelson Chamisa, dont il a toujours combattu la formation.

« Qui reste-t-il ? Chamisa », a-t-il lancé, provoquant quelques rires parmi les journalistes.

Sous la pression de l’armée et de son parti la Zanu-PF, le plus vieux chef de l’Etat en exercice de la planète avait dû abandonner le pouvoir en novembre.

L’armée était intervenue pour empêcher, le moment venu, l’ambitieuse Première dame Grace Mugabe de remplacer son mari nonagénaire.

Il a finalement été remplacé par Emmerson Mnangagwa, qu’il avait démis deux semaines plus tôt de ses fonctions de vice-président.

Ce fut « un véritable coup d’Etat », a lancé dimanche M. Mugabe, jugeant par ailleurs « totalement ridicule » l’idée qu’il ait voulu faire de son épouse Grace son successeur.

Assis dans un fauteuil de cuir vert, l’ancien président, en lunettes de soleil et costume cravate impeccable, est apparu en forme pendant les deux heures de son intervention qu’il a terminée en posant aux côtés de son épouse.

– Chamisa embarrassé –

A la présidentielle de lundi, M. Mnangagwa, patron de la Zanu-PF, est donné favori du scrutin, devant M. Chamisa, propulsé récemment à la tête du MDC, à la suite du décès de son leader historique Morgan Tsvangirai, le rival de longue date de M. Mugabe.

M. Chamisa, qui veut incarner le changement et la rupture avec l’ancien régime, a accueilli avec prudence et embarras la voix de l’ancien président Mugabe.

« C’est un citoyen, ce n’est pas mon devoir en tant que candidat de choisir les électeurs », a-t-il expliqué dans une conférence de presse à Harare.

« Si quelqu’un dit + vous êtes mon candidat préféré+. Qui suis-je pour refuser cette voix ? », a estimé le patron du MDC. « Ma principale tâche est d’unir le pays », a-t-il ajouté, avant d’accuser une nouvelle fois la commission électorale de partialité dans la préparation de ces scrutins historiques.

L’écart entre M. Chamisa et M. Mnangagwa s’est réduit à l’approche des élections. Le président sortant est crédité de 40% des suffrages, contre 37% pour son principal adversaire, selon un sondage publié il y a dix jours par le groupe Afrobarometer.

Si aucun candidat n’obtient la majorité absolue lundi, un deuxième tour sera organisé le 8 septembre.

Lors de sa campagne, M. Mnangagwa, 75 ans, a promis l’apogée d’une « nouvelle démocratie » et des milliards de dollars d’investissement pour remettre sur pied une économie ruinée par les réformes catastrophiques de son prédécesseur.

Pour faire revenir au Zimbabwe les entreprises étrangères, le président a garanti des élections « libres, justes et transparentes », en rupture avec les violences et les fraudes qui ont entaché les scrutins de l’ère Mugabe.

Pour la première fois depuis seize ans, des missions électorales occidentales ont été invitées et autorisées à quadriller le pays pour valider le bon déroulement des élections.

Cambodge: le parti du Premier ministre Hun Sen revendique une victoire écrasante

Le parti du Premier ministre Hun Sen a revendiqué dimanche sa victoire écrasante aux élections législatives de dimanche, un scrutin très controversé en l’absence de la principale force d’opposition dissoute en 2017.

« Nous espérons gagner plus de 100 sièges » sur 125, a déclaré le porte-parole du Parti du peuple cambodgien (PPC), Sok Eysan. En 2013, le principal parti d’opposition, le Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP), avait remporté plus de 44% des voix aux législatives.

Fusillade à La Nouvelle Orléans: 3 morts et 7 blessés

Trois personnes ont été tuées et sept autres blessés samedi soir dans une fusillade près d’un bar de La Nouvelle Orléans, selon la police locale, qui recherchait dimanche deux suspects armés.

« Deux inconnus armés, qui seraient vêtus de sweatshirts à capuche ont apparemment approché un groupe de personnes regroupées devant un bar » à quelques kilomètres du centre touristique de la ville, le Quartier Français, a indiqué la police dans un communiqué.

« Nous pensons qu’ils se sont approchés d’une des personnes et ils ont tiré à de multiples reprises avant de s’enfuir », a indiqué le chef de la police locale, Michael Harrison, au cours d’un point de presse dans le nuit. « C’était personnel ».

Les victimes — cinq hommes et deux femmes — ont été transportés à l’hôpital. Selon NBC, une des victimes serait dans un état critique.

La police ignore le motif de cette fusillade.

« L’enquête nous le dira », a indiqué M. Harrison. « C’était tout à fait intentionnel mais nous ne savons pas à ce stade si c’est lié à des gangs ».

Trump dit avoir discuté « Fake News » avec le patron du New York Times

Donald Trump a indiqué dimanche avoir discuté de ce qu’il appelle les « Fake News » avec le directeur de la publication du New York Times, l’un des plus prestigieux journaux américains qu’il prend régulièrement pour cible de ses critiques.

« Ai eu une très bonne et intéressante rencontre à la Maison Blanche avec A.G. Sulzberger, directeur du New York Times », a tweeté le président, sans préciser la date ni les circonstances de cette rencontre.

« Avons passé beaucoup de temps à parler des vastes quantités de Fake News qui sont publiées par les médias et comment ces Fake News se sont métamorphosées en une phrase, +Ennemi du peuple+. Triste! », a-t-il ajouté.

Sollicité par l’AFP, le New York Times (NYT) n’a pas réagi dans l’immédiat.

Les médias généralistes dans leur ensemble, qu’il appelle régulièrement « Fake News Media » (les médias des fausses informations) lorsqu’ils ne lui sont pas favorables, sont attaqués sans relâche par le président y compris le New York Times.

Selon un relevé effectué par le quotidien new-yorkais des critiques du président sur Twitter envers près de 500 personnes et entités, le milliardaire républicain a traité le NYT de « défaillant et corrompu », de « quasi-lobbyiste » et de « partial » ou encore de « vraiment l’un des pires journaux » ayant « la plus imprécise couverture ».

D’après la longue liste dressée sur le site du journal, l’ancien magnat de l’immobilier a aussi dénoncé des « sources inexistantes » ou « bidons », un personnel « incompétent » qui « écrit sciemment des mensonges ».

Arthur Gregg (AG) Sulzberger, 37 ans, avait succédé au début de l’année 2018 à son père Arthur Ochs Sulzberger comme directeur de la publication du New York Times. Sa famille contrôle le journal depuis plus de 120 ans.

Parmi les autres médias régulièrement critiqués par Donald Trump figurent notamment la chaîne de télévision CNN ou le Washington Post, propriété du patron d’Amazon Jeff Bezos.

Pakistan: hospitalisation de l’ex-Premier ministre emprisonné Nawaz Sharif

L’ancien Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif, emprisonné depuis le début du mois, est tombé malade et a été transporté dimanche à l’hôpital, selon une source gouvernementale.

M. Sharif et sa fille ont été arrêtés le 13 juillet après avoir été condamnés respectivement à dix et sept ans de prison par un tribunal anti-corruption pour la possession au Royaume-Uni de biens immobiliers détenus via des holdings off-shore.

Nawaz Sharif, qui affirme être la cible des puissants services de sécurité du pays, se bat pour sa survie politique après la défaite aux législatives du 25 juillet de son parti, la Ligue musulmane pakistanaise (PML-N), face au Tehreek-e-Insaf (PTI) de l’ancien joueur de cricket Imran Khan.

Le ministre de l’Intérieur par intérim de la province de Punjab, Shaukat Javed, a affirmé à la télévision d’Etat Pakistan Television que des médecins avaient recommandé le transfert de M. Sharif à l’hôpital, son électrocardiogramme ayant montré des « variations ».

« La durée de son séjour à l’hôpital dépendra des médecins », a dit le responsable, ajoutant que l’ex-Premier ministre, destitué en juillet 2017, était transféré à l’Institut des sciences médicales d’Islamabad.

Le frère de Nawaz Sharif, Shahbaz Sharif, qui dirige à présent le PML-N, a rejeté le résultat des élections de mercredi et demandé avec d’autres partis un nouveau scrutin, sur fond d’accusations de fraudes électorales.

Shahbaz Sharif doit annoncer dimanche si le PML-N, qui a fini deuxième du vote avec 64 sièges, se joindra à un mouvement de protestation rassemblant une dizaine de partis.

L’annonce de cette vague de contestation intervient alors que les Etats-Unis, l’Union européenne et d’autres observateurs ont émis des réserves sur l’honnêteté de la campagne électorale.

Le parti d’Imran Khan, dont la nette victoire met un terme à des décennies d’alternance entre le PML-N et le Parti du peuple pakistanais (PPP) de la dynastie Bhutto, entrecoupée de périodes de pouvoir militaire, est accusé d’avoir bénéficié d’un fort soutien de l’armée.

Le scrutin marquait une deuxième transition démocratique consécutive au Pakistan, puissance nucléaire dirigée par son armée pendant près de la moitié de ses 71 ans d’histoire.

La Russie va renforcer sa marine avec 26 nouveaux navires en 2018

La Russie va renforcer sa flotte militaire cette année avec 26 nouveaux navires, dont quatre bâtiments équipés de missiles de croisière Kalibr, a annoncé dimanche le président russe Vladimir Poutine.

« Au total en 2018, la marine va obtenir 26 nouveaux navires de guerre et bateaux à moteur, dont quatre équipés de missiles Kalibr », a déclaré M. Poutine, cité par l’agence Interfax, lors d’un déplacement à l’occasion du Jour de la marine à Saint-Pétersbourg, dans le nord-ouest de la Russie.

M. Poutine a souligné que la flotte russe avait déjà reçu cette année quatre navires de surface, un bateau anti-sabotage et trois navires ravitailleurs.

Les missiles Kalibr, d’une portée estimée de 1.900 km, équivalent des Tomahawk américains et capables de déjouer les défenses à très basse altitude, ont été à plusieurs reprises utilisés ces dernières années par les forces russes pour frapper des cibles en Syrie depuis des navires situés en Méditerranée.

Le commandant de la flotte russe de la mer Noire, basée à Sébastopol en Crimée, le vice-amiral Alexandre Moisseïev, a indiqué que ses forces allaient être renforcées de six nouveaux navires d’ici la fin de l’année, selon Interfax.

Vladimir Poutine a assisté dimanche matin à une grande parade de navires militaires sur les eaux de la Neva à Saint-Pétersbourg, à laquelle ont pris part 39 bâtiments.

« Nous allons continuer à prendre des mesures afin de renforcer et développer notre marine et améliorer son équipement », a-t-il déclaré.

Inondations en Birmanie: au moins dix personnes tuées, des dizaines de milliers déplacées

Dix personnes ont été tuées et des dizaines de milliers déplacées après d’importantes inondations en Birmanie, a indiqué dimanche un responsable gouvernemental, alors que de fortes pluies continuaient à s’abattre sur le pays.

De vastes zones agricoles et de nombreux villages sont submergés par les eaux qui atteignent les toits des maisons.

« Dix personnes ont été tuées dans les inondations, dont trois soldats », a déclaré à l’AFP ce responsable, sous couvert d’anonymat.

« Plus de 54.000 personnes ont été déplacées », a-t-il ajouté.

163 camps ont été mis en place dans le centre, le sud et l’est du pays pour les accueillir.

« Il est fréquent d’avoir des inondations, mais cette année est la pire », a déclaré à l’AFP Myint Myint Than, réfugiée dans l’un des camps. « Au début, le niveau de l’eau n’était pas trop élevé et nous sommes restés chez nous. Puis, quand elle a commencé à envahir notre maison, nous avons fui sur une barque », a raconté de son côté Than Than Win, 43 ans.

Ces inondations surviennent alors qu’une mousson particulièrement intense frappe depuis plusieurs jours la région, provoquant des pluies torrentielles qui ont entraîné l’effondrement d’un barrage la semaine dernière au Laos, une catastrophe qui a fait des dizaines de morts et de disparus.

La Birmanie est chaque année frappée par de graves inondations et les climatologues l’ont classée en 2015 en tête d’une liste mondiale des pays les plus touchés par les conditions météorologiques extrêmes.

En 2015, plus de cent personnes avaient été tuées dans des inondations et des centaines de milliers d’autres avaient été déplacées à travers le pays.

Quelque 138.000 personnes sont mortes en 2008 lors du passage du cyclone Nargis qui a ravagé une grande partie de la côte du pays.