Maroc : Des mesures drastiques pour enrayer la propagation du Coronavirus

Par Hicham Alaoui –
Le Maroc a annoncé ce lundi une batterie de mesures drastiques destinées à prévenir la propagation de l’épidémie de coronavirus, qui a fait des ravages dans le monde.Le Royaume compte peu de cas mais mise sur des mesures drastiques pour éviter que la situation s’empire. A ce jour, 29 cas de contamination ont été enregistrés dans le pays.

Parmi ces mesures figurent la fermeture à partir de ce lundi, des mosquées pour les cinq prières et celle du vendredi conformément à un avis religieux (fatwa) du Conseil supérieur des Oulémas.

Cette recommandation intervient en réponse à la demande adressée au Conseil supérieur des oulémas par le Roi Mohammed VI, en sa qualité de commandeur des croyants et eu égard au dommage grave causé l’épidémie qui sévit dans le monde et compte tenu des orientations émises par les parties compétentes, dont le ministère de la Santé en vue de veiller à la prévention contre le virus par la fermeture des lieux publics et privés.

Cette mesure est temporaire et que les prières reprendront dans les mosquées dès que les autorités compétentes auront décidé que la situation sanitaire est normalisée, rassure le Conseil.

Le gouvernement a également annoncé que les cours seront suspendus à partir de ce lundi 16 mars, jusqu’à nouvel ordre, dans l’ensemble des établissements d’enseignement, de formation professionnelle et des universités, en vue d’endiguer la propagation du virus.

De même, le ministère de l’Intérieur a interdit, jusqu’à nouvel ordre, tous les rassemblements publics auxquels prennent part plus de 50 personnes. Les cinémas, les musées, les salles de spectacle ont été fermés. Les grands festivals de musique, tels que Mawazine et Timitar sont annulés.

Dans le cadre des mesures visant à enrayer la propagation de l’épidémie, le ministère marocain de l’intérieur vient d’ordonner, ce lundi 16 mars la fermeture à partir de 18 heures (GMT+1), de tous les cafés, restaurants, salles de fêtes, cinéma, théâtres, salles de sport, salles de jeu et terrains de sport de proximité, jusqu’à nouvel ordre, des mesures qui visent à freiner la propagation du coronavirus dans le pays.

Aussi, les audiences des différents tribunaux seront suspendues dès ce lundi 16 mars et jusqu’à nouvel ordre. L’annonce a été faite par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, le ministère de la Justice et le Ministère public, dans le cadre des mesures de prévention visant à lutter contre la propagation du nouveau coronavirus Covid-19.

Selon un communiqué conjoint, il a été décidé de suspendre la tenue des audiences de tous les tribunaux du royaume, à l’exception de celles en lien avec les affaires des détenus, les affaires en référé et les affaires d’instruction.

Le Comité de veille stratégique a tenu, ce lundi à Rabat, sa première réunion de travail pour faire le point sur la situation de l’économie nationale et examiner les premières mesures prioritaires à prendre, face à la propagation du Covid-19.

Ainsi, il a décidé de mettre en place un plan d’action, qui s’étalera jusqu’à fin juin.  Une première série de mesures sera mise en place et consistera en la suspension du paiement des charges sociales (cotisation CNSS) et la mise en place d’un moratoire pour le remboursement des crédits bancaires au profit des entreprises.

Dimanche, le Roi Mohammed VI a ordonné au gouvernement de procéder à la création immédiate d’un fonds, doté de près de 1 milliard d’euros (10 milliards de dirhams), consacré à la gestion de la pandémie du coronavirus.

Cette panoplie de mesures est de nature à éviter une propagation de la pandémie du Covid-19. Mais, l’implication des citoyens reste  la clé de réussite de ces mesures. Si le nombre de malades ne semble pas particulièrement élevé, la rapidité de propagation du virus est très inquiétante.

Cettes, il est vital de respecter scrupuleusement les mesures de confinement, qui sont les seules capables de mettre fin à la propagation du coronavirus.

Un premier cas de coronavirus confirmé en Afrique du Sud

L’Afrique du Sud a annoncé jeudi avoir identifié un premier cas du nouveau coronavirus sur son territoire, un homme de 38 ans qui a récemment séjourné en Italie.

Cet homme et son épouse faisaient partie d’un groupe de dix personnes qui est rentré en Afrique du Sud dimanche, a précisé le ministre de la Santé Zweli Mkhize.

A son arrivée sur le territoire sud-africain, cet individu, dont la nationalité n’a pas été précisée, ne présentait pas de symptômes, selon le ministre. Mais mardi, il a consulté un médecin généraliste dans la province du KwaZulu-Natal (nord-est) à cause de fièvre, maux de tête, maux de gorge et toux.

Les tests ont révélé qu’il était porteur du nouveau coronavirus. Il s’agit du premier cas connu en Afrique australe. Après le Nigeria et le Sénégal, le pays est le troisième en Afrique subsaharienne à enregistrer un cas sur son sol.

Actuellement hospitalisé, « le patient est à l’isolement depuis le 3 mars », a ajouté le ministre en précisant que son médecin l’était également.

« Nous ne sommes qu’au début de tout ça », a prévenu le président Cyril Ramaphosa, appelant cependant la population à « ne pas paniquer ».

« Cela va se transformer en crise nationale et nous avons besoin de continuer d’informer la population. Cela va avoir un énorme impact sur de nombreuses choses », notamment les transports et l’économie qui est « dans une situation très précaire », a-t-il ajouté devant la presse.

L’Afrique du Sud, première puissance industrielle du continent, vient de replonger dans la récession, la deuxième depuis 2018.

Le pays doit évacuer dans les prochains jours quelque 180 de ses ressortissants de la ville chinoise de Wuhan, l’épicentre de l’épidémie de coronavirus.

Aucun d’entre eux n’a été officiellement contaminé mais ils seront placés en quarantaine pendant trois semaines à leur arrivée en Afrique du Sud, selon les autorités.

Avant l’annonce de ce premier cas local, seuls deux citoyens sud-africains, membres d’équipage du navire de croisière placés en quarantaine au Japon, ont été contaminés par le coronavirus, selon Pretoria. Ils sont désormais considérés comme guéris et doivent rentrer prochainement en Afrique du Sud.

A l’échelle mondiale, près de 100.000 cas connus ou avérés de nouveau coronavirus ont été enregistrés depuis le début de l’épidémie, dont 3.300 décès, dans plus de 80 pays et territoires, selon un décompte de l’AFP.

Les principaux pays touchés sont la Chine continentale, la Corée du Sud, l’Italie et l’Iran.

Coronavirus au Sénégal: Le gouverneur de Fatick plaide pour le renforcement des contrôles au frontières

Le gouverneur de Fatick, Seynabou Guèye, a plaidé mercredi pour un renforcement des moyens de contrôle aux frontières pour détecter les cas suspects de coronavirus.

Le gouverneur de Fatick estime en effet, que les zones frontalières terrestres devraient bénéficier du même dispositif que celui de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD). Et ce afin de contrer l’expansion du coronavirus au Sénégal.
Seynabou Guèye s’exprimait alors à des journalistes en marge d’un CRD portant sur la préparation de l’édition 2020 de la fête nationale du 4 avril.
Pour l’instant, a-t-elle indiqué, ’’il y a un dispositif sanitaire pour contrôler les populations qui transitent au niveau du poste de Karang, principal site frontalier avec la République de Gambie. Mais aussi pour détecter les cas suspects de coronavirus’’.


’’Le dispositif sanitaire de contrôle a été mis aussi en place au niveau d’autres zones stratégiques de la région comme le bac de Foundiougne. Et nous permet de faire les contrôles pour détecter les cas suspects que nous transférerons automatiquement au niveau national’’, a t-elle ajouté.


Elle a précisé que la mise en place de ce dispositif a été décidé à l’issue d’une réunion du Comité régional de lutte contre les épidémies. ’’Ce dispositif, on l’avait avant même que le premier cas positif au coronavirus ne soit détecté au Sénégal. On avait pris les devant par rapport à ça, en collaboration avec la région médicale et toutes ses équipes qui ont travaillé sur la sensibilisation’’. A-t-elle fait savoir.


Dans cette dynamique, a-t-elle souligné, ’’des activités de sensibilisation des populations sur les bonnes pratiques à adopter pour éviter la maladie sont régulièrement déroulées par les équipes de la région médicale’’.


Selon elle, ’’dès l’instant que nous n’avons pas de cas détecté au niveau de nos régions, on ne peut que sensibiliser la population sur les bonnes pratiques contre cette maladie’’. ’’Et nous espérons, avec la participation des civils et des militaires dans des actions de prévention, pouvoir bien gérer les catastrophes et les épidémies dans la région’’, a-t-elle ajouté.


Le thème de la commémoration de la fête nationale 2020 est : ’’Le rôle des forces armées dans la gestion des catastrophes et des pandémies’’.

Coronavirus : Le Maroc annonce un deuxième cas

Le ministère de la Santé a annoncé avoir enregistré, mercredi soir, un deuxième cas du nouveau coronavirus confirmé au laboratoire de l’Institut Pasteur-Maroc. Il s’agit d’une Marocaine en provenance d’Italie.« Dans le cadre du dispositif de veille et de surveillance épidémiologique et en exécution de sa politique de communication, le ministère de la Santé annonce à l’opinion publique qu’un deuxième cas du nouveau coronavirus a été enregistré et confirmé au laboratoire de l’Institut Pasteur-Maroc d’une citoyenne marocaine en provenance d’Italie, et ce mercredi soir», indique un communiqué du ministère.

La patiente bénéficie d’un suivi médical dans un hôpital à Casablanca où elle sera prise en charge selon les mesures de santé en vigueur, ajoute le ministère, précisant que les services de la direction de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies au ministère de la Santé ont pris les mesures nécessaires pour l’accompagnement de ce cas, conformément aux normes de sécurité sanitaire nationales et internationales.

Pour rappel, le Maroc a enregistré lundi dernier un premier cas d’infection au coronavirus. L’état de santé de ce patient de 39 ans qui vient de rentrer de la ville italienne de Bergame, est jugé stable, a affirmé le ministre de la santé, Khalid Ait Taleb.

Le Sénégal enregistre désormais 4 cas de coronavirus

Les autorités ont déclaré deux nouveaux cas de coronavirus au Sénégal. Portant donc à quatre, le nombre de contaminés dans le pays, le 04 mars 2020.

L’APA rapporte qu’un communiqué du ministère de la santé et de l’action sociale indique que le troisième cas de coronavirus au Sénégal est l’épouse du patient de 80 ans testé positif le 3 mars. Et qu’ils sont arrivés au Sénégal le 29 février 2020. Quant au quatrième cas, il s’agit d’une ressortissante anglaise de 33 ans. Elle est à Dakar depuis le 24 février.

Ces deux patientes ont été transférées au service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann et leur état clinique est stable, selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale.

Après la confirmation de ces quatre cas de coronavirus au Sénégal, des tests sur d’autres suspects sont en cours à l’Institut Pasteur de Dakar (IPD).

Le président Macky Sall a demandé au gouvernement de mener ‘’une surveillance rigoureuse’’ des frontières du pays. Il a recommandé en outre d’‘’accélérer’’ l’acquisition et la distribution des produits nécessaires pour la prise en charge des cas suspects ou confirmés de la maladie.

Il a également demandé par la même occasion au gouvernement de ‘’renforcer les actions d’information et de sensibilisation en langues nationales auprès des populations(…)’’.

L’Africa CEO Forum 2020, prévu à Abidjan les 9 et 10 mars, reporté en raison du Coronavirus

La 8ème édition de l’Africa CEO Forum, le plus grand rendez-vous annuel du secteur privé africain, prévue à Abidjan les 9 et 10 mars 2020, est reportée à une date ultérieure en raison du coronavirus, annonce Amir Ben Yahmed, président de ce forum économique.« En raison des difficultés rencontrées dans l’organisation du CEO Forum et des préoccupations exprimées au sujet du COV-19 par nos clients, nous avons pris la difficile décision de reporter l’événement », écrit M. Amir Ben Yahmed dans une note transmise à APA.

« Nous restons tous mobilisés ces prochains jours pour assurer la reprogrammation du Africa CEO Forum dans les meilleurs délais et réussir une 8ème édition à la hauteur des attentes de tous », souligne le directeur général du Groupe Jeune Afrique.

L’équipe Event et lui, assure-t-il, seront à la disposition des invités pour leur porter les informations utiles, tout en remerciant l’ensemble des personnes « fortement mobilisées » ces derniers jours pour leur énergie et leur dévouement.

A cette 8ème édition de l’Africa CEO Forum, sont attendus 1 800 PDG, financiers et représentants politiques. Le forum mettra notamment en exergue le rôle du capitalisme africain en ces temps de disruption digitale et d’incertitudes politico-économiques mondiales.

Le Sénégal confirme deux nouveaux cas de coronavirus

Deux nouveaux patients ont été testés positifs au coronavirus, annonce un communiqué du ministère sénégalais de la Santé et de l’Action sociale reçu mercredi soir à APA.« Le premier cas, résidant en France, est une femme âgée de 68 ans. Elle est l’épouse du patient de 80 ans testé positif la veille, le 3 mars 2020. Elle est arrivée au Sénégal le 29 février 2020, en compagnie de ce dernier », précise le communiqué.

Le document signale aussi que « le deuxième cas est une ressortissante anglaise de 33 ans, venue de Londres et arrivée à Dakar le 24 février 2020 ». Les deux patients ont été transférés au service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann et leur état clinique est stable, informe le ministère de la Santé et de l’Action sociale.

Ces deux nouveaux cas de coronavirus, sur un total de onze tests effectués ce mercredi, portent à quatre le nombre de personnes contaminées sur le sol sénégalais.

En outre, les autorités font savoir que « les deux patients déclarés positifs respectivement les 2 et 3 mars 2020, sont actuellement suivis au service des maladies infectieuses. Leur état clinique évolue favorablement ».

Coronavirus: Dix mesures « fondamentales » de l’OMS pour se prémunir

L’Afrique en est à son sixième pays touché par le coronavirus avec les deux dernières découvertes en Tunisie, au Sénégal et au Maroc, amenant ainsi l’OMS à communiquer sur « dix choses fondamentales » que doivent savoir les populations, appelées à redoubler de vigilance et à changer de comportement.« Tout d’abord, comme nous ne cessons de le répéter, il faut se laver régulièrement les mains avec un produit à base d’alcool ou les laver à l’eau et au savon », a indiqué le Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors du point de presse du 28 février sur le covid-19.

Se toucher le visage après avoir touché des surfaces contaminées ou des personnes malades est pour lui « l’un des modes de transmission du virus ». Mais les risques peuvent être réduits « en vous lavant les mains ».

Il faut également nettoyer « régulièrement » les surfaces comme les bancs de cuisine et les bureaux de travail « avec un désinfectant », tout en continuant de se renseigner sur cette épidémie.

« Assurez-vous que vos informations proviennent de sources fiables – votre agence de santé publique locale ou nationale, le site web de l’OMS ou votre professionnel de santé local. Tout le monde devrait connaître les symptômes – pour la plupart des gens, cela commence par une fièvre et une toux sèche, et non par un écoulement nasal. La plupart des gens auront une maladie bénigne et iront mieux sans avoir besoin de soins particuliers », a noté Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Quatrièmement, préconise-t-il, il faut éviter de voyager si vous avez de la fièvre ou si vous toussez, et si vous tombez malade pendant un vol, informez immédiatement l’équipage. « Une fois rentré chez vous, prenez contact avec un professionnel de la santé et dites-lui où vous êtes allé ».

« Si vous toussez ou éternuez, faites-le dans votre manche ou utilisez un mouchoir. Jetez immédiatement le mouchoir dans une poubelle fermée, puis nettoyez-vous les mains ».

Par ailleurs, si vous avez plus de 60 ans, ou si vous souffrez d’une maladie sous-jacente comme une maladie cardiovasculaire, une affection respiratoire ou le diabète, « vous avez un risque plus élevé de développer une maladie grave ».

Ainsi, « vous souhaiterez peut-être prendre des précautions supplémentaires pour éviter les endroits bondés ou les endroits où vous pourriez être en contact avec des personnes malades ».

« Septièmement, pour tout le monde, si vous ne vous sentez pas bien, restez chez vous et appelez votre médecin ou un professionnel de la santé local. Il ou elle vous posera des questions sur vos symptômes, sur l’endroit où vous êtes allé et sur les personnes avec lesquelles vous avez été en contact ».

« Si vous êtes malade, restez à la maison, mangez et dormez séparément de votre famille, utilisez des ustensiles et des couverts différents pour manger », mais « si vous souffrez d’essoufflement, appelez votre médecin et faites-vous soigner immédiatement ».

Et en dernier lieu, « il est normal et compréhensible de se sentir anxieux, surtout si vous vivez dans un pays ou une communauté qui a été touchée. Découvrez ce que vous pouvez faire dans votre communauté. Discutez de la manière d’assurer la sécurité sur votre lieu de travail, à l’école ou dans votre lieu de culte », a recommandé le DG de l’OMS qui souligne que « notre plus grand ennemi en ce moment n’est pas le virus lui-même », mais « la peur, la honte et la stigmatisation ».

Par ailleurs, « nos plus grands atouts sont les faits, la raison et la solidarité », a-t-il fait remarquer.

Coronavirus: alerte aux fake news, trois arrestations au Maroc

Les autorités marocaines ont lancé mercredi un appel à la vigilance face à la multiplication des « fake news » concernant l’épidémie de nouveau coronavirus, avec au moins trois arrestations de mauvais plaisantins ces derniers jours.

« Certains comptes sur des réseaux sociaux et des applications de messagerie instantanée (…) procèdent à la publication d’informations mensongères et erronées attribuées à des institutions officielles » pour annoncer des mesures sanitaires préventives, selon un communiqué publié mercredi par le ministère marocain de l’Intérieur.

Mardi, le ministère marocain de l’Education a dénoncé avec vigueur « une photo truquée » circulant sur les réseaux sociaux pour annoncer la fermeture de toutes les écoles du pays à partir de mercredi.

Le même jour, le quotidien l »Economiste » a démenti une « fausse information » circulant avec son logo officiel sur les réseaux sociaux concernant un « nouveau foyer » dans une banlieue de Casablanca.

« Toutes les dispositions légales seront prises (…) en vue d’identifier les personnes impliquées dans la publication de ces allégations et mensonges », prévient le communiqué de l’Intérieur.

Deux personnes qui tournaient des vidéos canulars dans la rue en annonçant à des passants avoir été contaminés à l’étranger « pour voir leurs réactions » ont ainsi été arrêtées à Marrakech (centre), selon un message publié mardi sur le compte twitter de la sûreté nationale (DGSN).

La DGSN avait déjà annoncé la semaine dernière l’interpellation d’un habitant de Tetouan (nord) qui avait annoncé dans une vidéo « enregistrer des morts liés au virus ».

Le royaume a fait état lundi d’un premier cas confirmé de contamination au Covid-19 concernant un Marocain en provenance d’Italie, placé en isolement dans un hôpital de Casablanca.

Depuis, plusieurs manifestations publiques comme le salon annuel de l’agriculture ou un Grand prix de judo, ont été annulées par précaution.

Les rumeurs les plus folles et conseils préventifs les plus insolites ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux marocains après l’annonce d’un premier cas déclaré en Algérie voisine, le 25 février dernier.

Coronavirus au Sénégal: Les Dakarois entre panique et vigilance

A Dakar, la capitale sénégalaise, l’angoisse est le sentiment le mieux partagé suite à la confirmation du deuxième cas de coronavirus (covid-19) importé dans le pays, amenant ainsi plusieurs personnes à changer de comportement.Le coronavirus, à ce jour, a causé plus de 3200 décès sur les quelque 94.200 cas de contamination recensés dans le monde, soit un taux de mortalité de 3,4 %. Après l’Egypte, l’Algérie et le Nigeria, le Sénégal est devenu, lundi dernier, le quatrième pays africain touché par cette épidémie létale.

Mame Mbacké Ndiaye, assistante dans une société de la place, a été très précautionneuse à l’annonce du premier cas de Covid-19 dans son pays. Elle s’est empressée d’aller à la pharmacie pour s’approvisionner en masques et en gels hydro-alcooliques.

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« Je ne suis pas surprise. Je savais qu’on ne serait pas épargné en raison de la propagation rapide de cette maladie dans le monde », lance-t-elle comme dans un air de désolation.

Un peu plus loin, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), l’enseignant en odontologie Moctar Guèye est surpris dans une discussion, à son bureau, avec son ami orthodontiste Abdou Salam Diongue.

Comme Mme Ndiaye, M. Guèye pense que « n’importe qui est susceptible d’être porteur de ce virus car le monde est devenu un village planétaire ».

Parti de Wuhan, au centre de la Chine continentale, le covid-19 a fait irruption dans une trentaine de pays. Tout de même, plus de 50.000 patients ont recouvré la santé après des soins médicaux appropriés. Mais n’empêche, Moctar Guèye, colonel dans les forces armées sénégalaises, reste « animé par une inquiétude à retardement, puisque ce sentiment a commencé depuis qu’on a appris l’existence de cette pathologie ».

Panique

Au Sénégal, le premier cas de contamination a été annoncé lundi, mettant une grande partie de la population dans une panique terrible. N’ayant pas fini de retrouver leurs esprits, les Sénégalais furent informés le lendemain d’un second patient de 80 ans contrôlé positif dans un hôpital de la banlieue dakaroise.

Si les autorités louent la qualité des ressources humaines de la santé au Sénégal, M. Guèye fait également « confiance à notre système (sanitaire) qui a permis de prendre en charge ce patient », le premier en l’occurrence, de nationalité française comme le deuxième cas. Revenu le 26 février à Dakar, il a été reconnu positif au Covid-19 cinq jours plus tard.

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D’après les autorités, ce « patient 0 », dont l’état « continue de s’améliorer », n’a pas contaminé ses proches qui ont été mis en quarantaine à la suite de son hospitalisation au Service des Maladies Infectieuses de Fann, à Dakar. Ce qui rassure d’emblée M. Guèye qui se demandait si « d’autres mesures (allaient) être prises, notamment, concernant les personnes qui étaient dans son environnement familial et aussi les gens avec lesquels il a voyagé ».

Même si plusieurs sources indiquent que lesdits passagers ont été identifiés et suivis, son ami Abdou Salam Diongue, basé à Bordeaux (France), ne semble pas pour autant rassuré. Revenu samedi dernier à Dakar, l’orthodontiste continue d’émettre des réserves sur l’efficacité du dispositif anti-Covid-19 mis en place à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass.

A l’arrivée, « tous les passagers sont pris en charge pour la détection de l’hyperthermie », raconte-t-il avant de poursuivre: «J’ai vu un personnel consciencieux, mais à mon avis pas assez bien équipé ».

Le dispositif aéroportuaire en question

Sur place, ajoute M. Diongue, « il n’y avait pas d’équipements spécifiques, ni de masques ni de protection supplémentaire. Et si jamais parmi les passagers, certains porteurs du virus échappent au contrôle, je crains (et) pour leur santé » et pour la santé de ceux qu’ils vont croiser.

Néanmoins, lui et son camarade entendent se conformer aux consignes et recommandations hygiéniques pour se prémunir.

Dans le même temps, certains pharmaciens interrogés notent que le prix des masques de protection et des gels ont doublé, même s’ils essaient de leur côté d’arranger la situation en vendant un lot de 5 masques par famille.

Mais pour autant, Moctar Guèye affirme ne pas être obnubilé par le Covid-19 qui, bien que se propageant plus vite, est pour lui moins mortelle qu’Ebola ou le Syndrome respiratoire aigu (STRAS).

Le Sénégal confirme un 2e cas de coronavirus, premiers reports d’évènements publics

Le Sénégal a confirmé mardi un deuxième cas de coronavirus, sur un Français de 80 ans arrivé samedi dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, et annoncé le report de premiers événements publics, dont le concert d’un chanteur populaire et un gala de lutte.

« Ce 3 mars 2020, l’Institut Pasteur de Dakar nous a notifié un second cas positif au Covid-19. Il s’agit d’un résident français âgé de 80 ans, vivant à Sarcelles, dans la banlieue parisienne, arrivé au Sénégal le 29 février 2020 », a indiqué dans un communiqué le ministère de la Santé.

L’état du patient, suivi au service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann, à Dakar, est « stable » et « toutes les dispositions ont été prises pour identifier les personnes contacts et assurer leur prise en charge », selon le ministère.

Le ministre de l’Intérieur Aly Ngouye Ndiaye a par ailleurs décidé mardi « de reporter jusqu’à nouvel ordre » un évènement culturel de trois jours, prévu à partir du 6 mars dans la commune de Linguère (nord), dont il est le maire.

Le report est destiné à « faire face à la propagation du coronavirus récemment enregistré au Sénégal », a annoncé le ministre sur Twitter.

L’évènement devait inclure un concert du très populaire Wally Seck, un gala de lutte, sport très prisé au Sénégal, et une journée de nettoiement populaire.

Un premier cas de coronavirus au Sénégal a été annoncé lundi, sur un Français également, ayant séjourné dans une station de ski de la région Auvergne-Rhône-Alpes (centre-est de la France) en février avant de revenir au Sénégal, où il réside habituellement. L’état de ce patient, marié et père de deux enfants, également hospitalisé à Fann, « continue de s’améliorer », a dit mardi le ministère.

Un autre patient, de nationalité gambienne, venant d’Espagne et mis en quarantaine, a été libéré lundi après les résultats des tests qui se sont révélés négatifs, selon la même source.

Mardi soir, le continent africain comptait un cas confirmé au Nigeria, deux en Egypte, trois en Algérie et à présent deux au Sénégal. Mais aucun décès.

Coronavirus : le Sénégal enregistre son deuxième cas de contamination (officiel)

Le ministère sénégalais de la Santé et de l’Action sociale a annoncé mardi dans un communiqué la découverte d’un deuxième cas de coronavirus (Covid-19) chez un ressortissant français âgé de 80 ans, après que l’un de ses compatriotes a été contrôlé positif la veille.Dans le document, le ministère indique que ce second cas positif lui a été notifié par l’Institut Pasteur ce mardi à 16h10. Cet octogénaire est un résidant de Sarcelles, dans la banlieue parisienne en France, qui « est arrivé au Sénégal le 29 février 2020 ».

Selon le ministère de la Santé, « il a été consulté le 02 février 2020 à l’hôpital Roi Baudoin (banlieue dakaroise), où il a été pris en charge, puis transféré au service des maladies infectieuses de l’Hôpital de Fann ».

Le communiqué assure que « son état clinique est stable et toutes les dispositions ont été prises pour identifier les personnes (en) contact et assurer leur prise en charge ».

Par ailleurs, les autorités sanitaires informent que « l’état de santé du patient de nationalité française » testé positif lundi et hospitalisé au Service des maladies infectieuses de Fann « continue de s’améliorer ».

Dans le même sillage, l’individu de nationalité gambienne suspecté d’avoir contracté le coronavirus et mis en quarantaine dans ce même service a quitté l’hôpital lundi « après les résultats des tests qui se sont révélés négatifs », signale le ministère de la Santé qui « s’engage à fournir quotidiennement aux populations, des informations mises à jour sur l’épidémie », et les « invite à la sérénité et au respect strict des mesures recommandées ».

Coronavirus : La Guinée ne fermera pas sa frontière avec le Sénégal (ministre)

Le ministre guinéen de la Santé Colonel Remy Lamah, a indiqué ce mardi, dans une radio de la place, que la Guinée ne fermera pas sa frontière avec le Sénégal.« Nous n’allons pas fermer la frontière avec le Sénégal. Le pays est signataire du règlement sanitaire international. Ce n’est pas parce que le Sénégal avait fermé sa frontière pendant Ebola, que nous allons aussi fermer la nôtre », a-t-il souligné, tout en indiquant que des mesures sont prises pour éviter ce virus en Guinée.

« Les mesures ont été prises bien avant qu’on ne parle du cas du Sénégal. Dès l’annonce du coronavirus en Chine, tous les pays y compris la Guinée, se sont mobilisés pour prendre des mesures préventives afin de se préparer pour d’éventuels cas. N’allons pas inventer de nouvelles actions. Les actions sont déjà mises en place en termes de mesures préventives. A l’aéroport, on a mis en place un système de contrôle de température », a-t-il dit, avant de rassurer qu’il n’y a « pas de souci par rapport à ce niveau ».

Afrique: l’ONU pour un plan d’actions conjoint de lutte contre le Covid-19

La Coordonnatrice-résidente du Système des Nations Unies au Sénégal, Lena Savelli, a plaidé, mardi à Dakar, pour la mise en place d’un plan d’actions conjoint de lutte contre le coronavirus (Covid- 19) sur le continent africain, après que six pays ont été touchés.« Nous ne doutons point qu’en mutualisant nos efforts, nous parviendrons à apporter une réponse efficace à cette pandémie qui nous menace et cette réponse devra nécessairement passer par l’élaboration d’un plan conjoint efficace de préparation et de réponse, qui engage tous les partenaires régionaux et continentaux », a notamment dit Mme Savelli.

S’exprimant à l’occasion d’une réunion de coordination et de planification des partenaires en vue de la préparation de la région africaine à la maladie, la responsable onusienne a insisté sur la nécessité de « mutualiser nos efforts et nos énergies pour apporter une réponse efficace, cohérente et rassurante face au Covid-19 qui fait planer une pandémie sur le monde ».

Partant de là, elle a appelé tous les gouvernements à intensifier leurs efforts et faire tout leur possible pour contenir la maladie, et ce, sans stigmatisation et dans le respect des droits de l’homme.

Par ailleurs, souligne Lena Savelli, cette lutte devra ainsi passer par « une communication correcte et factuelle » sur le Covid-19, ainsi que par des actions en matière de préparation, de prévention et de réponse.

Présidant l’ouverture de cette rencontre, le ministre sénégalais de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a estimé que la riposte ne doit pas seulement être « une dynamique nationale, mais africaine ». De plus, préconise-t-il, l’Afrique « doit avoir une démarche concertée et harmonisée pour mieux combattre le fléau ».

Rassurant sur les dispositions prises pour combattre la maladie au Sénégal, M. Sarr a indiqué que le président Macky Sall a donné des instructions à son collègue des Finances et du Budget pour que le budget dédié à cette lutte soit rapidement mis en place.

Estimé à plus d’un milliard de francs CFA, il doit être mis en œuvre dans des conditions de procédures extrêmement rapides, tenant compte de l’urgence, a précisé le ministre.

Coronavirus: dix mesures « fondamentales » de l’OMS pour se prémunir

L’Afrique en est à son sixième pays touché par le coronavirus avec les deux dernières découvertes en Tunisie, au Sénégal et au Maroc, amenant ainsi l’OMS à communiquer sur « dix choses fondamentales » que doivent savoir les populations, appelées à redoubler de vigilance et à changer de comportement.« Tout d’abord, comme nous ne cessons de le répéter, il faut se laver régulièrement les mains avec un produit à base d’alcool ou les laver à l’eau et au savon », a indiqué le Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors du point de presse du 28 février sur le covid-19.

Se toucher le visage après avoir touché des surfaces contaminées ou des personnes malades est pour lui « l’un des modes de transmission du virus ». Mais les risques peuvent être réduits « en vous lavant les mains ».

Il faut également nettoyer « régulièrement » les surfaces comme les bancs de cuisine et les bureaux de travail « avec un désinfectant », tout en continuant de se renseigner sur cette épidémie.

« Assurez-vous que vos informations proviennent de sources fiables – votre agence de santé publique locale ou nationale, le site web de l’OMS ou votre professionnel de santé local. Tout le monde devrait connaître les symptômes – pour la plupart des gens, cela commence par une fièvre et une toux sèche, et non par un écoulement nasal. La plupart des gens auront une maladie bénigne et iront mieux sans avoir besoin de soins particuliers », a noté Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Quatrièmement, préconise-t-il, il faut éviter de voyager si vous avez de la fièvre ou si vous toussez, et si vous tombez malade pendant un vol, informez immédiatement l’équipage. « Une fois rentré chez vous, prenez contact avec un professionnel de la santé et dites-lui où vous êtes allé ».

« Si vous toussez ou éternuez, faites-le dans votre manche ou utilisez un mouchoir. Jetez immédiatement le mouchoir dans une poubelle fermée, puis nettoyez-vous les mains ».

Par ailleurs, si vous avez plus de 60 ans, ou si vous souffrez d’une maladie sous-jacente comme une maladie cardiovasculaire, une affection respiratoire ou le diabète, « vous avez un risque plus élevé de développer une maladie grave ».

Ainsi, « vous souhaiterez peut-être prendre des précautions supplémentaires pour éviter les endroits bondés ou les endroits où vous pourriez être en contact avec des personnes malades ».

« Septièmement, pour tout le monde, si vous ne vous sentez pas bien, restez chez vous et appelez votre médecin ou un professionnel de la santé local. Il ou elle vous posera des questions sur vos symptômes, sur l’endroit où vous êtes allé et sur les personnes avec lesquelles vous avez été en contact ».

« Si vous êtes malade, restez à la maison, mangez et dormez séparément de votre famille, utilisez des ustensiles et des couverts différents pour manger », mais « si vous souffrez d’essoufflement, appelez votre médecin et faites-vous soigner immédiatement ».

Et en dernier lieu, « il est normal et compréhensible de se sentir anxieux, surtout si vous vivez dans un pays ou une communauté qui a été touchée. Découvrez ce que vous pouvez faire dans votre communauté. Discutez de la manière d’assurer la sécurité sur votre lieu de travail, à l’école ou dans votre lieu de culte », a recommandé le DG de l’OMS qui souligne que « notre plus grand ennemi en ce moment n’est pas le virus lui-même », mais « la peur, la honte et la stigmatisation ».

Par ailleurs, « nos plus grands atouts sont les faits, la raison et la solidarité », a-t-il fait remarquer.