Santé : L’Etat américain subventionne le Sénégal pour la lutte contre la fièvre Ebola.

Le gouvernement américain a débloqué un fond d’environ 220 millions de francs CFA (400 000 dollars US) pour appuyer le Sénégal dans la lutte contre la fièvre Ebola. 
 

« Le gouvernement des États-Unis, à travers l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), débloque une enveloppe d’environ 220 millions de francs CFA pour appuyer les activités de prévention et de lutte contre la fièvre Ebola au Sénégal », indique l’ambassade américaine à Dakar.

Les activités de lutte contre Ebola « devraient commencer au début du mois d’avril », indique la même source. Par ailleurs, elle précise que les interventions cibleront principalement les localités situées le long de la frontière entre le Sénégal et la Guinée.

En outre, le communiqué rappelle que l’épidémie d’Ebola qui s’était déclarée en Guinée en 2014, s’était propagée dans sept pays, dont le Sénégal, infectant plus de 28 000 personnes et provoquant la mort de plus de 11 000 personnes.

Selon le document, « l’USAID et ses partenaires s’appuient sur les leçons tirées de cette flambée épidémique de 2014 pour orienter les efforts de réponse en cours, en mettant l’accent sur la prévention ».
Il signale que « cette nouvelle contribution du gouvernement américain à la lutte contre le virus Ebola témoigne de son engagement continu à accompagner le Sénégal dans ses efforts visant à améliorer la sécurité sanitaire à l’intérieur de son territoire ».
« Elle entre dans le cadre d’un programme élargi d’assistance de l’USAID, premier pourvoyeur de ressources au secteur de la santé au Sénégal, avec plus de 60 millions de dollars américains par an », souligne t-on dans le communiqué.

Le film « Ebola, le Sénégal : un cas » sera lancé le 22 juin

Le caméraman et réalisateur sénégalais Adama Cissé sort le 22 juin prochain, un film intitulé « Ebola, le Sénégal : un cas ».

« L’Afrique de l’Ouest a connu la pire épidémie du virus à Ebola de son histoire avec des milliers de victimes« , explique le réalisateur, actuellement en poste au Service national de l’éducation de l’information pour la santé (SNEIPS).  « Ebola, le Sénégal : un cas » sera officiellement lancé ce 22 juin au CICES, par le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr.

Le Sénégal a enregistré un seul cas d’Ebola, introduit en août 2014 par un jeune étudiant guinéen qui avait réussi à entrer dans le territoire sénégalais avant la fermeture des frontières le 21 août.

Soigné à l’hôpital Fann de Dakar, il avait été déclaré guéri quelques jours plus tard, par le ministère de la Santé au grand soulagement des autorités qui craignaient une propagation de la maladie qui a fait des milliers de victimes en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia.  Le communiqué souligne que « la réaction précoce des autorités sénégalaises dès le début de l’épidémie en Guinée, a permis de former le personnel de santé et la mise en place d’outils d’alerte pour faire face à la maladie« . Le film retrace toutes les péripéties « du seul cas de la maladie à virus Ebola enregistré au Sénégal ».

Malgré le manque de moyens, les autorités sanitaires ont pu faire face à la situation pour empêcher la propagation de la maladie, même si beaucoup de failles ont été notées dans la prise en charge, rappelle le communiqué.

 

Gestion des épidémies : Le Sénégal se dote d’un camion laboratoire mobile

L’Institut Pasteur de Dakar a acquis,  un camion laboratoire mobile, qui va aider à mieux gérer les épidémies, surtout dans les zones enclavées

Dr Amadou Sall, directeur de l’Institut Pasteur de Dakar, a réceptionné, le 25 mai 2018, le premier camion laboratoire mobile mondial. Ce dernier est offert par la fondation belge Praesens. Le Sénégal est ainsi le premier pays au monde qui va expérimenter cet équipement. Il est décrit comme un véritable laboratoire. D’après le Dr Amadou Sall, il est compact, sûr et confortable. « Il est entièrement équipé et facile à déployer. Il réunit toutes les conditions pour effectuer des diagnostics et autres tests demandant de la précision dans un environnement qui permet de communiquer des données et des résultats en temps réel », a-t-il expliqué, ajoutant que le camion est équipé pour traiter les pathogènes jusqu’au niveau IV. En plus, il intègre des technologies modernes avancées et émergentes. Il a cité comme exemple, les technologies moléculaires, les tests pathogènes multiplex et les applications.

Le camion laboratoire mobile est présenté comme un outil efficace dans la riposte contre les épidémies telles que les maladies à virus (Ebola, Zika et dengue). Dr Sall a indiqué que le camion mobile réunit toute la puissance d’un laboratoire traditionnel dans un véhicule agile qui permet de détecter la menace et prendre rapidement des décisions médicales. Il dispose également d’un large éventail de pathogènes capables de détecter à travers n’importe quel type d’échantillon clinique. Le camion permettra d’éviter le transport des échantillons cliniques infectieux vers des laboratoires centralisés, ce qui réduira considérablement le temps que l’on met pour connaître un résultat. « Le camion laboratoire mobile est un outil idéal pour les activités de surveillance des maladies. Il devrait contribuer à accroître la vitesse de réaction lors des épidémies et aider à mieux contrôler les risques », lit-on dans un document remis à la presse.

Par conséquent, il renforce les systèmes de santé face aux urgences et contribue, de manière significative, à la sécurité sanitaire humaine. Selon le Dr Sall, le camion laboratoire mobile est fait pour révolutionner la gestion des épidémies dans les zones isolées grâce à un accès rapide et innovant aux tests de diagnostic moléculaires accélérés. Avant sa mise en circulation officielle, le camion a été testé dans les localités de Louga, Saint-Louis, Kédougou, Barkédj, Linguère, Dahra, Sokone. Le président de la fondation Praesens, Dr Rudi Pauwels, était heureux de remettre les clés du camion à son collègue sénégalais, Dr Amadou Sall qui a promis de mettre des moyens pour que le camion soit bien entretenu. Les deux chercheurs belge et sénégalais ont pris part au symposium sur le thème : « Solutions communautaires pour une meilleure sécurité sanitaire mondiale » qui a eu lieu au Phare des Mamelles devant un parterre de scientifiques.