Sénégal : le risque de pénurie d’essence s’éloigne

Le ministre du Pétrole et des énergies a reconnu mardi dernier, des « tensions » dans l’approvisionnement notamment liées à la guerre en Ukraine.

 

Au Sénégal, certains automobilistes de Dakar ont eu du mal à trouver de l’essence ces derniers jours dans les stations-services de la capitale, notamment du gasoil. Des files d’attente ont été constatées dans plusieurs quartiers.

Le ministère du Pétrole et des énergies a reconnu mardi des « tensions » dans l’approvisionnement, notamment liées à la guerre en Ukraine. Mais le risque de pénurie s’éloigne. Des navires de carburant sont en train d’être déchargés au port de Dakar.

Casque et gilet de sécurité exigés au terminal pétrolier de Dakar, Issa Samb, est responsable technique et opérations : « On a un bateau de 25 000 tonnes de gasoil. De ce côté, on a un bateau de 18 500 tonnes d’essence. Donc, les deux arrivent en même temps. On est en train de décharger vers les différents dépôts ».

« Il y a eu un rush »

En visite sur le site, la ministre du Pétrole et des Énergies, Sophie Gladima, se veut rassurante après les problèmes d’approvisionnement de ces derniers jours. « Ce qui s’est passé, c’est qu’il y a eu un rush. Les gens ont entendu sur les réseaux sociaux qu’il n’y a pas de gasoil. Mais, malheureusement, cela a créé un creux plus rapide que les camions n’arrivent pas à remplacer rapidement. Là, exceptionnellement, nous sommes en train de voir avec le ministère de l’Intérieur et peut-être les compagnies pour que les camions puissent circuler la nuit », explique-t-elle.

La Société africaine de raffinage (SAR) est actuellement en arrêt technique, mais elle doit reprendre ses activités à la fin du mois avec une capacité de production de 60 à 70% des besoins en carburant. « La SAR a des capacités de raffinage de 1,5 million de tonnes après les travaux d’extension. Et ceci permet un peu plus de sécuriser par rapport aux importations », explique Mahanta Guèye, conseiller technique au ministère du Pétrole et des Énergies.

Quant à l’actuelle pénurie de kérosène à l’aéroport international Blaise-Diagne, « nous avons l’espoir d’en recevoir très bientôt », indique un cadre du ministère.