Et si on repensait ensemble les transferts d’argent vers l’Afrique ?

Chaque année, la diaspora africaine envoie des dizaines de milliards de dollars vers le continent (près de 100 milliards en 2023).

 

Des milliards qui représentent des montants plus importants que l’aide publique au développement et plus importants que les investissements directs étrangers.

Ces transferts d’argent sont bien plus que de simples transactions : ils sont le reflet d’un lien fort, d’une solidarité constante, d’une volonté d’agir, même à distance.

Ils racontent les sacrifices de celles et ceux qui, installés ailleurs, continuent de porter l’Afrique dans leur cœur, dans leurs responsabilités et dans leur portefeuille.

Mais quel est l’impact réel de cet argent ?

C’est une des nombreuses questions que beaucoup parmi nous ressentons au fond de nous-même.

  • Au vu des montants importants de transferts d’argent vers l’Afrique, à quel point sommes-nous satisfaits de leur utilisation ?
  • Ces transferts peuvent-ils être servir pour réellement développer le continent ? Si oui, comment pouvons-nous faire pour y parvenir ?

Et si on y réfléchissait ensemble ?

Nous lançons une grande étude sur les transferts d’argent vers l’Afrique par la diaspora dans une démarche de réflexion collective pour explorer ces questions cruciales.

Parce que nous sommes convaincus que les meilleures idées viennent de ceux qui vivent la réalité des situations et parce que nous croyons fermement que des réponses et solutions existent déjà dans nos esprits, nous avons mis en place ce questionnaire ouvert à tous les membres de la diaspora.

A travers ce questionnaire, nous souhaitons engager un dialogue fécond avec toute la diaspora africaine qu’elle soit basée en Afrique, Aux Amériques, En Asie, Dans la Caraïbe, en Europe, En Océanie ou ailleurs.

Nous le pensons comme un outil pour comprendre les réalités, identifier les blocages et les leviers, capter les idées.

Ce questionnaire n’est pas une fin mais Il est un début : le début d’une réflexion structurée, le début vision partagée, le début d’une communauté d’action et pourquoi pas le début de nouveaux modèles de solidarité.

Pourquoi répondre ?

  • Parce que chaque voix de la diaspora africaine compte dans ce débat essentiel
  • Pour partager nos expériences, nos visions et nos idées sur les transferts d’argent vers l’Afrique
  • Pour participer à la co-construction de réponses concrètes et adaptées à nos réalités

Prenons le temps de la réflexion.

Répondons au questionnaire en cliquant sur le lien suivant : https://tally.so/r/mOkJ98

Partageons le questionnaire autour de nous, à toute la diaspora.

Chaque contribution est indispensable pour atteindre l’objectif de 2 000 réponses minimum.

Merci infiniment

Steve Pentang pour The Seeds

PS :

Une version en anglais du questionnaire est disponible sur le lien suivant : https://tally.so/r/mVDWQM

Qui sommes-nous ?

Nous sommes The Seeds (www.the-seeds.net), une initiative africaine visant à contribuer à la libération du potentiel de l’Afrique à travers notamment l’accompagnement de l’entreprenariat.

Source : https://www.un.org/osaa/news/digital-remittances-africa

930 milliards FCFA transférés par les migrants sénégalais

C’est la moyenne que les migrants sénégalais ont transféré dans leur pays par an entre 2008 et 2017

Les migrants sénégalais ont annuellement transférés entre 2008 et 2017 quelque 930 milliards FCFA qui ont contribué au bien-être des ménages bénéficiaires, a indiqué, jeudi à Saly-Portudal (Mbour), Lanfia Diané, coordonnateur du processus d’élaboration de la politique nationale des migrations du Sénégal (PNMS).

« La migration n’est pas négative, parce que ces dix dernières années, de 2008 à 2017, on a en moyenne, par an, 930 milliards de francs CFA en transferts. Ce qui n’est pas négligeable, si l’on se réfère à l’impact de ces transferts sur le bien-être des ménages bénéficiaires », a-t-il notamment dit lors d’un atelier régional sur les migrations mixtes.

Initiée par la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Ouest (CEDEAO), la rencontre vise à améliorer la coordination régionale sur les migrations mixtes.

M. Diané a appelé à davantage orienter une partie de ces transferts vers des investissements productifs, créateurs d’emplois afin de lutter contre le chômage.

Il a également fait mention de la dimension transfert de connaissances, indiquant que « les migrants peuvent participer, à distance ou à leur retour définitif, au renforcement du capital humain national ou local ».

« La migration est une activité complexe et multidimensionnelle dont la gestion nécessite une approche globale, responsable et solidaire, aussi bien à l’échelle internationale, nationale que locale », a fait observer le coordonnateur du PNMS.

« Face à une question complexe, il faut une approche globale, coordonnée et intelligente pour aborder une question aussi sensible et complexe que celle des migrations » a-t-il dit.

Selon lui, « de 1960 à 2018, le Sénégal n’avait pas de politique nationale de migration, alors que l’importance d’une politique nationale, c’est de donner une vision commune à l’ensemble des acteurs avec des orientations stratégiques consensuelles qui vont permettre d’être plus efficaces et de ne pas cautionner les redondances et les inefficacités ».

« Nous avons élaboré une politique nationale qui a été validée par un comité de pilotage et le processus de validation politique est en cours », a expliqué Lanfia Diané.

« Une publication de la division de la population des Nations-Unies a démontré que d’ici 2030, la population de l’Union européenne (UE) va décroître de 17%. Et que l’UE n’aura d’autre choix que de recourir à la migration pour espérer combler son déficit en main d’œuvre et pour maintenir son taux annuel de croissance à long terme » a-t-il rapporté.