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Une Argentine « kidnappée » en Syrie libérée deux ans plus tard

Une enseignante argentine, entrée illégalement en Syrie après une fausse promesse de mariage, puis kidnappée durant un an, a finalement…

Une enseignante argentine, entrée illégalement en Syrie après une fausse promesse de mariage, puis kidnappée durant un an, a finalement quitté samedi le bastion insurgé d’Idleb pour être rapatriée dans son pays, selon un responsable local.

Nancy Roxana Papa, professeure d’histoire âgée de 54 ans, avait commencé à communiquer en 2013 via Internet avec un Syrien qui l’avait demandé en mariage. Pour le rencontrer, elle s’était rendue en 2016 en Turquie avant de gagner le territoire syrien et de tomber dans un get-apens.

« Elle est rentrée samedi en Turquie après que les documents nécessaires à son entrée en territoire turc ont été obtenus », a indiqué à l’AFP Bassam Sahiouni, un responsable local dans la province d’Idleb, l’ultime grand bastion insurgé du nord-ouest syrien.

Mme Papa avait été remise le 2 novembre par le « Gouvernement du Salut », une administration locale mise en place par l’organisation jihadiste Hayat Tahrir al-Cham qui domine Idleb, à la Fondation de secours humanitaire turque (IHH), au poste-frontière de Bab al-Hawa, entre la Syrie et la Turquie.

L’enseignante argentine est restée sur le sol syrien durant le mois écoulé en attendant la fin des procédures administratives et légales pour son rapatriement.

Lors d’une conférence de presse organisée le mois dernier par le gouvernement affilié à HTS, Mme Papa avait remercié les autorités de son pays, la Turquie, et le pouvoir local d’Idleb.

« Vous avez sauvé ma vie », a-t-elle indiqué avec beaucoup d’émotion. « Merci beaucoup, je veux être avec ma famille », a-t-elle ajouté, laissant le soin à M. Sahiouni de raconter ses mésaventures.

Entrée « illégalement » en Syrie, la quinquagénaire a été « kidnappée » par un « gang » qui a contacté sa fille pour réclamer une rançon, avait expliqué M. Sahiouni.

Maintenue en détention pendant près d’un an, l’enseignante avait finalement « réussi à prendre la fuite », trouvant refuge chez des habitants, puis naviguant d’une maison à l’autre.

Le « Gouvernement de Salut » s’est penché sur le cas en 2018 et tenté en vain de rentrer en contact avec le ministère des Affaires étrangères d’Argentine.

L’IHH, une importante ONG turque, est intervenue pour « la ramener dans son pays », a souligné le responsable.

Le 26 novembre, les jihadistes de HTS avaient par ailleurs remis une petite fille belge de quatre ans à sa mère, après la mort de son père, un délinquant radicalisé ayant rejoint la Syrie en mai 2017 et emmené la fillette avec lui.

Et en février, HTS, dominée par l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda, avait également remis aux autorités turques deux Canadiens, entrés en Syrie quelques mois plus tôt pour d’obscures raisons familiales.

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