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Une campagne pour le jugement de Yaya Jammeh lancée mercredi à Dakar

Plusieurs victimes du régime de Yaya Jammeh ainsi que des organisations de défense des droits humains lancent, mercredi à Dakar,…

Plusieurs victimes du régime de Yaya Jammeh ainsi que des organisations de défense des droits humains lancent, mercredi à Dakar, une campagne pour le jugement de l’ex président gambien qui vit en exil en Guinée Equatoriale depuis janvier 2017.Dénommée # Jammeh2Justice, cette campagne sera lancée au cours d’une conférence de presse, informent les initiateurs dans un communiqué parvenu mardi à APA.

Seront présents à la rencontre avec les journalistes, Martin Kyere, survivant ghanéen du massacre de 2005, Nestor Womeno, frère d’une des victimes togolaises, Baba Hydara, fils de Deyda Hydara, journaliste assassiné par le régime de Jammeh et Ayesha Jammeh, une nièce de Yahya Jammeh dont le père serait enterré en Casamance.

Reed Brody de Human Rights Watch, Marion Volkmann-Brandau, Coordinatrice #Jammeh2Justice, et Benedict de Moerloose de TRIAL International prendront également part à la conférence de presse.

Les initiateurs de la campagne soulignent que les 22 années de pouvoir de Yahya Jammeh ont été marquées par des violations des droits humains généralisées.

« Un cas emblématique est le meurtre en juillet 2005 de plus de 50 migrants, parmi lesquels se trouvaient principalement des Ghanéens, mais aussi deux Sénégalais, des Nigérians, Togolais, Ivoiriens et un Gambien », a confié à APA une source bien au fait des exactions du régime de Jammeh.

Selon la même source, un rapport publié en mai 2018 par Human Rights Watch et TRIAL International a révélé que les migrants ont été tués par les «Junglers», l’escadron de la mort de l’ex-président Jammeh.

La plupart des victimes ont été abattues et enterrées en Casamance, à la frontière avec Kanilaï, le fief de l’ancien président. D’autres victimes, dont deux membres de la famille de Jammeh ainsi que cinq officiers accusés d’avoir fomenté une tentative de coup d’Etat auraient également été enterrés dans cet endroit.

« Le Ghanéen Martin Kyere, l’unique survivant connu du massacre de 2005, ainsi que les victimes gambiennes, ont appelé le gouvernement du Ghana à ouvrir une enquête sur la base de ces nouveaux éléments. Le gouvernement gambien s’est engagé à y collaborer », conclut le communiqué.

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