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Venezuela: l’UE menace Maduro pour débloquer les négociations

L'Union européenne a menacé mardi les autorités du Venezuela d'ajouter de nouveaux noms à sa liste noire de personnalités sanctionnées…

L’Union européenne a menacé mardi les autorités du Venezuela d’ajouter de nouveaux noms à sa liste noire de personnalités sanctionnées si les négociations menées à la Barbade pour régler la crise politique ne donnent aucun résultat.

« Si les négociations en cours ne débouchent sur aucun résultat concret, l’UE élargira encore ses mesures ciblées », a averti la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini.

L’UE « se félicite et appuie la reprise à la Barbade des pourparlers » entre le régime de Nicolas Maduro et l’opposition et « appelle à un véritable engagement pour parvenir d’urgence à un résultat qui permette des élections transparentes et surveillées au niveau international », a-t-elle annoncé.

Les sanctions européennes « peuvent être annulées si des progrès substantiels sont réalisés sur la voie du rétablissement de la démocratie, de l’État de droit et des droits de l’homme au Venezuela », a-t-elle rappelé.

Plusieurs personnalités du régime de Nicolas Maduro ont été interdites de séjour et leurs avoirs dans l’UE ont été saisis.

L’unanimité des Etats membres de l’UE est nécessaire pour adopter de nouvelles sanctions.

Le dialogue entre le gouvernement et l’opposition au Venezuela a repris entre le 8 et le 10 juillet à La Barbade sous les auspices de la Norvège. Les parties ont annoncé avoir convenu de mettre en place un groupe pour travailler « de manière continue et rapide ».

Une nouvelle réunion de négociations est programmée et les représentants du chef de file de l’opposition vénézuélienne Juan Guaidó sont arrivés le 15 juillet à La Barbade, où ils attendent la délégation du gouvernement.

M. Guaidó, reconnu comme président par interim du Venezuela par une cinquantaine de pays, a exprimé sa reconnaissance à l’Union européenne pour sa « clarté » concernant de nouvelles sanctions pour faire pression sur le régime de Nicolas Maduro, dans des déclarations à la presse avant de présider un débat au parlement, où l’opposition est majoritaire.

A l’inverse, le gouvernement vénézuélien a accusé l’UE de saper « le bon esprit de rapprochement » promu par le conseiller spécial Enrique Iglesias, arrivé le 7 juillet au Venezuela en tant que représentant du Groupe de contact international sur le Venezuela, qui regroupe des pays latino-américains et européens. Le groupe de contact a été lancé par l’UE en février.

Le gouvernement vénézuélien « exhorte de nouveau l’Union européenne à conserver une position de respect et d’équilibre constructif, et à renoncer à son intention d’entraver les mécanismes pacifiques en vue d’une solution qui sont mis en oeuvre en ce moment », selon un communiqué rendu public mardi.