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Violences post-électorales au Zimbabwe: les 27 opposants libérés sous caution

Les vingt-sept opposants zimbabwéens arrêtés la semaine dernière dans le sillage des violences post-électorales après l'annonce de la victoire du…

Les vingt-sept opposants zimbabwéens arrêtés la semaine dernière dans le sillage des violences post-électorales après l’annonce de la victoire du président sortant Emmerson Mnangagwa ont été libérés sous caution mardi.

Elles avaient été arrêtées jeudi lors de la perquisition par la police des locaux du Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition). Ce raid policier faisait suite à la répression mercredi de la manifestation contestant les résultats de l’élection présidentielle et qui s’est soldée par au moins 6 morts.

Les prévenus, qui réfutent les accusations de « violence sur la voie publique », doivent payer 50 dollars (43 euros) chacun, pointer au bureau de police de Harare vendredi et repasseront devant un juge le 4 septembre, a précisé à l’AFP un de leurs avocats Denford Halimani, soulignant que la défense était « à l’évidence très contente » de la décision.

« Nous leur avons conseillé de rester discrets et ne pas s’engager dans d’autres activités qui pourraient alourdir l’accusation. Ce système est basé sur le harcèlement », a-t-il ajouté.

« La mort de six personnes, les voitures brûlées, sont directement liées aux accusés », avait lancé lundi le procureur Michael Reza demandant la prorogation de leur détention.

Les avocats avaient notamment dénoncé des arrestations arbitraires. Selon un des avocats, cinq des prévenus étaient par exemple de simples assesseurs dans des bureaux de vote venus chercher le remboursement de leurs frais de bus.

Le président Mnangagwa a été réélu de justesse la semaine dernière dès le 1er tour avec 50,8% lors de cette première élection depuis la chute du président Robert Mugabe, tombé en novembre après près de quatre décennies au pouvoir. Il appartient, comme M. Mugabe, au parti de la Zanu-PF, aux commandes du pays depuis l’indépendance en 1980. L’opposition a annoncé qu’elle allait saisir la justice pour contester le résultat.

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