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Zambie: le président s’en prend aux militants anticorruption

Le président zambien Edgar Lungu a accusé les militants qui ont manifesté samedi à Lusaka pour lancer une campagne contre…

Le président zambien Edgar Lungu a accusé les militants qui ont manifesté samedi à Lusaka pour lancer une campagne contre la corruption de vouloir retourner le pays contre lui.

Des centaines de personnes arborant des t-shirts et cartons jaunes s’étaient rassemblées samedi devant le parlement pour lancer ce mouvement qui vise le pouvoir en place.

« Ces manifestations, comme celle que nous avons vue samedi, montrent clairement que nos détracteurs sont montés d’un cran pour (…) politiser la lutte contre la corruption », a déclaré M. Lungu qui s’exprimait à l’occasion de la nomination de nouveaux membres de la Commission anticorruption de la Zambie.

Les protestataires veulent « porter un coup aux succès enregistrés » et « noircir mon gouvernement pour que les citoyens se retournent contre nous », a-t-il poursuivi.

Lors de ces déclarations retransmises par la radio d’Etat ZNBC, le président a accusé les organisateurs de cette campagne de taxer le gouvernement de corrompu dans le but de récupérer des fonds de la part des organisations internationales.

Le mouvement, dirigé par deux champions de la lutte anticorruption, Laura Miti et le chanteur Chama « Pilato » Fumba, compte aussi parmi ses membres des militants de la société civile et des dirigeants de l’opposition.

« Ils croient que la communauté internationale va les écouter et financer leur campagne quand ils hurlent à la corruption », a dit M. Lungu.

Depuis sa réélection en 2016, le président Lungu est régulièrement accusé par ses adversaires politiques de dérive autoritaire. Il a essuyé de vives critiques l’an dernier en faisant emprisonner son principal rival, Hakainde Hichilema.

Une ancienne ministre du Développement communautaire et des Services sociaux, Emerine Kabanshi, doit être jugée en août pour des accusations de fraude, une affaire qui a motivé l’an dernier la décision du Royaume-Uni de suspendre son aide bilatérale.

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