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Zimbabwe: l’armée promet d’être neutre lors des élections

L'armée zimbabwéenne a catégoriquement nié mercredi faire campagne pour le président Emmerson Mnangagwa et son parti au pouvoir, la Zanu-PF,…

L’armée zimbabwéenne a catégoriquement nié mercredi faire campagne pour le président Emmerson Mnangagwa et son parti au pouvoir, la Zanu-PF, en vue des élections générales du 30 juillet, ainsi que l’en accuse l’opposition.

« Les Forces de défense du Zimbabwe ne jouent aucun rôle direct dans les élections à venir », a déclaré le porte-parole de l’état-major, le colonel Overson Mugwisi, lors d’une rare conférence de presse.

« Nous sommes surpris par de fausses informations qui affirment que les Forces de défense du Zimbabwe (ZDF) vont être utilisées par la Zanu-PF pour truquer les élections », a-t-il dit.

Plusieurs médias proches de l’opposition ont accusé l’armée d’avoir déployé ses soldats dans certaines régions rurales du pays pour faire pression sur les électeurs.

Les élections présidentielle et législatives du 30 juillet sont les premières depuis la démission forcée, en novembre, de Robert Mugabe, qui a régné pendant trente-sept ans sur le pays.

Aujourd’hui vice-président, l’ancien patron des ZDF, Constantino Chiwenga, est à l’origine du coup de force militaire qui a précipité la chute du « camarade Bob », pour contrer les ambitions politiques de plus en plus évidentes de son épouse Grace.

Successeur de M. Mugabe et candidat à la présidentielle de la fin du mois, M. Mnangagwa est réputé proche des militaires.

« Notre rôle pour les élections est essentiellement d’aider la police à maintenir la loi et l’ordre avant, pendant et après des élections paisibles », a insisté mercredi le colonel Mugwisi.

« La conduite des Forces de défense du Zimbabwe après les élections sera guidée par la seule Constitution », a-t-il ajouté.

« Si certains de leurs membres participent à la campagne électorale, ils le font en violation de la loi et pas sur ordre de leurs commandants », a poursuivi le porte-parole.

Les scrutins de l’ère Mugabe ont été largement entachés de fraudes et de violences imputées aux forces de sécurité et au gouvernement de l’ancien chef de l’Etat.

M. Mnangagwa répète depuis des mois que ceux du 30 juillet seront « libres, équitables et transparents ».

L’actuel chef de l’Etat part largement favori de la présidentielle face à une opposition divisée et orpheline de son chef historique Morgan Tsvangirai, décédé en février.

rm-pa/jlb

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