Sénégal : manifestation de l’opposition, des chefs religieux s’inquiètent

C’est une journée tendue qui s’annonce, ce vendredi 17 juin. La principale coalition de l’opposition, « Yewwi Askan Wi », appelle à une manifestation à Dakar.

 

Au Sénégal, c’est une journée tendue qui s’annonce, ce vendredi 17 juin. La principale coalition de l’opposition, « Yewwi Askan Wi », appelle à une manifestation à Dakar, un rassemblement qui a pourtant été interdit par la préfecture. L’Association des imams et oulémas va jusqu’à prôner un « report » des élections législatives de juillet, « pour que les parties puissent discuter ».

« Yewwi Askan Wi » entend de nouveau protester contre l’invalidation de sa liste nationale menée par Ousmane Sonko en vue des élections législatives du 31 juillet 2022. Le chef de l’État, lui, a appelé au « respect scrupuleux des dispositions du code électoral ». Face à cette impasse, l’Association des imams et oulémas au Sénégal exprime ses inquiétudes et évoque l’option d’un report des élections.

« Nous sommes très inquiets »

« Nous, en tant que religieux, dit l’imam Moctar Ndiaye, chargé de communication de l’association, nous sommes très inquiets face à la situation politique actuelle du pays. Une situation où on note, de part et d’autre, des menaces de mort, des intimidations, des appels à l’insurrection, venant surtout de hautes personnalités politiques. »

C’est, déclare encore ce porte-parole, « une situation où chaque parti bande ses muscles qui tend inévitablement vers la confrontation, surtout avec l’interdiction du rassemblement de l’opposition. Nous préconisons d’abord le dialogue et la concertation afin de trouver un consensus fort, avant d’aller aux élections législatives. »

« Un report juste pour que les parties puissent discuter »

« Même s’il faut un report de ces dernières, un report juste pour que les parties puissent discuter, puissent trouver un consensus, c’est une tentative de médiation. Nous allons rencontrer les parties qui s’occupent des élections. En tant que religieux, en tant que régulateur, notre rôle c’est d’appeler les parties à l’apaisement, à la retenue afin de calmer la situation », conclut l’imam Moctar Ndiaye.

Sénégal : une manifestation de l’opposition interdite

Les autorités sénégalaises ont interdit mercredi une manifestation prévue vendredi à Dakar contre le pouvoir, mais l’opposition a annoncé qu’elle passerait outre, dans un climat de tensions préélectorales grandissantes.

 

« On maintient notre manifestation. Il y a aucune base légale fondant la décision du préfet », a dit devant la presse un des chefs de l’opposition, Khalifa Sall.

Un arrêté du préfet de Dakar invoque les « menaces de troubles à l’ordre public » pour justifier l’interdiction. Il parle aussi de violation du code électoral et de son article L.61, qui proscrit toute propagande « déguisée » dans les 30 jours précédant l’ouverture de la campagne électorale.

Cette ouverture est prévue le 10 juillet en vue des législatives du 31 juillet.

La tension va croissant après l’invalidation par le Conseil constitutionnel d’une liste nationale de candidats de la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi. Cette invalidation élimine de la course le chef de file de l’opposition Ousmane Sonko et un certain nombre d’adversaires du président Macky Sall. L’opposition dénonce un stratagème de la présidence pour écarter ses adversaires.

Sonko, troisième de la présidentielle de 2019 et candidat déclaré à celle de 2024, et d’autres leaders ont menacé d’empêcher la tenue des élections si Yewwi Askan Wi n’y participe pas.

Les législatives visent à renouveler les 165 députés de l’Assemblée nationale, largement dominée par la coalition présidentielle.

La mise en cause de M. Sonko par la justice dans une affaire de viols présumés avait contribué en mars 2021 à plusieurs jours d’émeutes qui avaient fait au moins une douzaine de morts.

L’opposition a déjà rassemblé des milliers de sympathisants la semaine passée lors d’une manifestation qui, elle, avait été autorisée. La manifestation s’était déroulée dans une ambiance festive.

Elle avait trouvé un prolongement inattendu deux jours après quand le gouvernement avait annoncé qu’elle avait donné lieu à l’arrestation de rebelles de Casamance, région du sud du Sénégal en proie depuis des années à un combat indépendantiste.

L’opposition avait là aussi dénoncé un stratagème du pouvoir pour discréditer la protestation.

Le procureur de Dakar, Amady Diouf, a donné mercredi soir une conférence de presse pour rapporter qu’Ousmane Kabiline Diatta, « haut responsable » du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC, indépendantiste), avait été arrêté dans le sud alors qu’il s’apprêtait à se rendre à la manifestation du 8 juin contre le pouvoir à Dakar.

Ousmane Kabiline Diatta, considéré comme le N.2 d’une « aile dure » du MFDC et un « combattant aguerri » selon le magistrat, devait être rejoint par d’autres rebelles en route vers Dakar « avec l’idée (…) de profiter de toute opportunité pour s’adonner à des opérations de pillage et de destruction ». Ces autres personnes ont réussi à s’échapper, a-t-il dit.

Le procureur « veut justifier la décision du préfet d’interdire notre manifestation de vendredi », a accusé Khalifa Sall, pour l’opposition. « Aucun d’entre nous n’est dans un objectif insurrectionnel », a-t-il assuré.

Sénégal : des opposants annoncent une manifestation

Le Conseil constitutionnel a invalidé la liste nationale des titulaires de cette coalition pour les législatives du 31 juillet.

 

Après une erreur dans la confection de la liste, Ousmane Sonko, l’un des plus farouches opposants au président Macky Sall, se retrouve notamment écarté de la course. « Inacceptable » pour les responsables de la coalition, qui appellent à une manifestation mercredi 8 juin à Dakar.

Après la décision du Conseil constitutionnel, les leaders de la coalition Yewwi Askan Wi ont réagi mardi 7 juin devant la presse. C’est une nouvelle « forfaiture » a déclaré Khalifa Sall. « On ne peut pas laisser certaines personnes, parce qu’elles sont à un certain niveau, se jouer de notre destin et de la cohésion de notre nation », lance l’opposant et ancien maire de Dakar.

Pour Ousmane Sonko, la décision du Conseil constitutionnel est illégale : « Nous mettons en garde le Conseil constitutionnel. On se permet de piétiner la loi, de piétiner la Constitution et de mettre le pays en insécurité. Mais qu’ils comprennent que tôt ou tard, ils rendront compte de leur irresponsabilité parce que ce qu’ils ont fait, c’est une violation flagrante de la loi. » Le maire de Ziguinchor accuse les juges de l’institution de « haute trahison », pour selon lui préparer une éventuelle troisième candidature de Macky Sall en 2024. Il appelle à une large mobilisation demain, « avec ou sans autorisation » de la préfecture prévient-il.

Cette manifestation avait été annoncée avant la décision du Conseil constitutionnel. Plusieurs observateurs craignent des tensions : les émeutes meurtrières de mars 2021 sont dans les esprits. D’autant que la coalition au pouvoir appelle également ses militants à se mobiliser.

Pape Mahawa Diouf, responsable de la communication de la majorité Benno Bokk Yakaar, accuse les leaders de Yewwi Askan Wi de « recourir à la violence » pour « menacer les institutions ». Selon lui, la coalition d’opposition cherche des « faux fuyants », car « elle n’a pas de projet pour le Sénégal » : « leur seul projet, c’est de dire que le président Macky Sall doit s’en aller. C’est du dégagisme, c’est trop facile. Leur seul moyen d’action reste le discours de la violence, de la bravade et de l’appel à l’insurrection. »

Yewwi Askan Wi assure que la manifestation de ce mercredi sera une marche « pacifique d’information ».

CAN 2023 : le Sénégal s’impose contre le Benin

L’équipe du Sénégal a dominé 3-1 celle du Bénin dans le groupe L des qualifications pour la CAN 2023, Le 4 juin 2022 à Diamniadio.

 

Les Sénégalais se sont imposés grâce à un triplé de Sadio Mané, devenu meilleur buteur de l’histoire des Lions à 30 ans seulement. C’était encore une soirée quasi-parfaite pour l’équipe du Sénégal au Stade Abdoulaye Wade de Diamniadio.

Devant un public enchanté, les champions d’Afrique en titre réalisent en effet un début de rencontre idéal face aux Béninois. Sadio Mané ouvre le score en force sur penalty, suite à une faute de main du défenseur David Kiki dans sa surface de réparation (1-0, 12e). À la 22e minute, Mané s’y prend à deux fois pour tromper le portier adverse Saturnin Allagbé (2-0). À la 25e minute, la barre transversale renvoie sa reprise de la cuisse. Le 3-0 n’était pas loin…

Malmenés, les Écureuils peuvent toutefois souffler vers la demi-heure de jeu. Car un problème d’éclairage entraîne une courte interruption de la partie. Leur avant-centre Steve Mounié force ensuite le gardien adverse Édouard Mendy à intervenir (31e). Après la pause, Mounié se montre également menaçant avec une frappe enroulée qui rase le cadre sénégalais (47e).

Un Sadio Mané XXL

Mais, à la 50e minute, le match bascule à nouveau : le milieu de terrain Sessi d’Almeida est exclu pour une faute grossière en position de dernier défenseur sur Mané. Réduits à dix contre onze, les Béninois craquent une nouvelle fois à l’heure de jeu. Ils concèdent un deuxième penalty pour une faute sur Ismaïla Sarr. Sadio Mané s’offre un triplé : 3-0, 60e. Avec cette 32e réalisation, l’attaquant-vedette des Lions devient au passage le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe du Sénégal, devant Henri Camara (31 buts).

Les protégés d’Aliou Cissé gèrent ensuite tranquillement leurs efforts. Trop tranquillement d’ailleurs, puisqu’à la 88e minute, Junior Olaïtan, lancé en profondeur, en profite pour réduire le score d’un tir croisé (3-1).

Dans trois jours, les Sénégalais accueilleront les Amavaubi du Rwanda pour tenter de prendre le large au classement du groupe L. Ces qualifications pour la CAN 2023 ont bien commencé pour le Sénégal. Les Béninois, eux, joueront contre les Mozambicains, le 8 juin.

Sénégal : Nicolas Sarkozy reçu par Macky Sall

L’ancien président français Nicolas Sarkozy a été reçu, mardi, par le président sénégalais Macky Sall à quelques de s’envoler pour la Russie où, en tant que président de l’UA, il doit rencontrer Vladimir Poutine.

 

Nicolas Sarkozy et Macky Sall qui entretiennent des liens depuis très longtemps ont évoqué au cours de leur entretien des questions liées. D’ailleurs l’ex président français a salué la démarche du président sénégalais, président en exercice de l’UA de se rendre à Moscou.

« Je connais très bien le président Macky Sall pour qui j’ai beaucoup d’admiration. Nous sommes amis depuis que nous étions ministre de l’Intérieur. Je vois le travail qui est fait ici. Par ailleurs, le président Macky Sall est président de l’Union africaine, je lui ai dit combien nous avions d’espérance pour son voyage à Moscou », a déclaré Nicolas Sarkozy à sa sortie d’audience.

Le président sénégalais, en compagnie du président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, doit rencontrer vendredi le président Vladimir Poutine à Sotchi pour « porter la voix de l’Afrique ».

« Il est très important qu’il y ait des hommes de paix. L’initiative de la rencontre entre le président Macky Sall et le président Poutine est importante aussi parce que si les chefs d’État parlent pas, il y a un risque de guerre. Et le président Macky Sall est un homme de paix il met son expérience au service de la paix, il a raison », a dit Nicolas Sarkozy au sujet de ce déplacement.

 

 

Sénégal : le ministre de la santé limogé

Un deuil national de trois jours a par ailleurs été décrété à compter de ce jeudi après le drame survenu à l’hôpital de Tivaouane, à une centaine de kilomètres au nord-est de Dakar, où 11 nouveaux-nés sont morts dans un incendie.

En boubou blanc, Abdoulaye Diouf Sarr s’était rendu hier après-midi à l’hôpital de Tivaouane, accompagné d’une importante délégation. Rentré précipitamment de Genève, où se tenait l’Assemblée annuelle de l’Organisation mondiale de la Santé, le désormais ex-ministre était venu apporter son « soutien moral » aux familles touchées par la mort de onze bébés à l’hôpital public de Tivaouane mardi soir : « J’aimerais effectivement partager la douleur avec les familles, avec tout Tivaouane et avec le peuple sénégalais », avait-il déclaré sur place.

Trois heures plus tard, un décret présidentiel annonçait son limogeage. Abdoulaye Diouf Sarr était ministre de la Santé depuis septembre 2017. Des citoyens, syndicalistes ou opposants réclamaient sa démission après les drames survenus à Louga le mois dernier – le décès d’Astou Sokhna, femme enceinte de neuf mois – puis à Kaolack – un bébé déclaré mort, puis retrouvé vivant dans un carton, avant de succomber. Candidat de la majorité pour la mairie de Dakar lors des élections municipales de janvier, Abdoulaye Diouf Sarr avait également essuyé une défaite. À la suite de son limogeage, il a indiqué « renouveler sa loyauté au chef de l’État ».

Le chef de l’État « a nommé Docteur Marie Khemesse Ngom Ndiaye ministre de la Santé et de l’Action sociale en remplacement de Monsieur Abdoudaye Diouf Sarr », a annoncé la présidence. Précédemment directrice générale de la Santé Publique, elle était apparue au-devant de la scène lors de la pandémie de Covid-19, notamment pour communiquer les bilans des cas quotidiens.

Cela suffira-t-il à calmer la colère ambiante ? Devant l’hôpital de Tivouane, des habitants rassemblés expriment leur désolation ce jeudi. Alors que les parents des victimes sont réunis avec la cellule de crise dépêchée par le ministère de la Santé à l’intérieur de l’hôpital, Mustapha Cissé, lui, attend des explications. Son frère avait déjà perdu sa femme lors l’accouchement, il vient de perdre son bébé de 22 jours. « Il était prématuré, c’est pour ça qu’il devait rester là. On a de l’amertume, un chagrin profond », confie-t-il.

Après la mort de quatre nourrissons à l’hôpital de Linguere en avril 2021, le drame d’Astou Sokhna, il faut que cela s’arrête, soupire Awa Ba : « Ça se répète, et c’est la goutte d’eau. Il faut que les autorités mettent fin à ces drames dans les hôpitaux, qu’ils mettent des moyens, et du matériel pour que cela fonctionne, ça suffit. »

Cette retraitée qui a travaillé 25 ans à la maternité de Tivaouane est fataliste : « je connais bien l’hôpital, le personnel travaille bien, il y a un bon accueil, ce qui s’est passé, c’est la volonté de Dieu. » Mais cette fois, Ahmed Alamine Niane attend des actions fermes du gouvernement : « C’est une situation de désolation, franchement, c’est déplorable. On demande à l’État du Sénégal de situer les responsabilités. »

Dans l’après-midi, le maire de Tivaouane Demba Diop Sy a confirmé le bilan de onze bébés décédés. Aucun n’a survécu. Il parle d’un court-circuit, écarte la « négligence », et appelle à laisser la justice faire son travail.

D’après les premières informations, il paraît qu’il y avait eu un court-circuit dans la salle où les enfants étaient logés. Dans cette salle, il y a des circuits d’oxygène. Il paraît qu’il y a eu un court-circuit, une fuite de gaz et que ça a explosé […] La salle a été inaugurée en décembre 2021, ce sont de nouveaux équipements […] Il n’y a pas eu de problèmes de négligence, les entretiens ont été faits à l’heure, à temps […]

Le ministère de l’Intérieur indique qu’une enquête a été ouverte. Dans un message sur Twitter, le président Macky Sall a fait part de « sa douleur » et de sa « consternation ».

Union africaine: Macky Sall annonce un déplacement en Ukraine et en Russie

À l’occasion de la tournée africaine du chancelier allemand, Olaf Sholz, le président sénégalais, également président en exercice de l’Union africaine, a annoncé qu’il se rendrait prochainement en Russie et en Ukraine.

Macky Sall a une nouvelle fois plaidé pour « le dialogue » dans le conflit qui impacte -aussi- le continent africain. Un continent divisé : lors du vote de la résolution de l’ONU début mars pour condamner la Russie, de nombreux pays -dont le Sénégal- s’étaient abstenus.

Le président de l’UA se pose en médiateur dans cette crise, pour « porter la voix de l’Afrique ». Des visites annoncées sur le terrain, après des appels téléphoniques avec ses homologues russe Vladimir Poutine, et ukrainien Volodymyr Zelensky. Un déplacement à Moscou du président Macky Sall au nom de l’Union africaine était initialement prévu la semaine dernière, le 18 mai. Finalement, il n’a pas pu avoir lieu « pour des raisons de calendrier », selon le chef de l’État sénégalais, qui indique avoir « proposé de nouvelles dates ».

Macky Sall annonce aussi un voyage à Kiev, sans précision sur un calendrier. Lors d’un entretien téléphonique avec Volodymyr Zelensky le mois dernier, le président ukrainien avait fait une « demande » pour « communiquer avec les chefs d’État africains », selon Dakar. « Cela sera fait dans les semaines à venir », assure le président en exercice de l’UA.

Depuis le début de la crise, le Sénégal défend une position prudente de non-alignement, malgré des appels du pied de plusieurs partenaires. « Même si nous condamnons l’invasion », a dit Macky Sall dans des termes plus explicites que précédemment, « nous voulons la paix », « nous travaillons pour qu’il y ait une désescalade, (…) un cessez-le-feu ». « C’est ça la position africaine », a insisté le président sénégalais, « ce n’est pas être pour ou contre celui-ci ou celui-là ». Et de conclure : « Nous assumons totalement nos positions. »

Le Sénégal prêt à fournir l’Europe en gaz dès 2023

Le Sénégal se dit prêt à fournir du gaz à l’Europe qui en cherche abondamment depuis la crise russo-ukrainienne. En visite à Dakar dimanche, le chancelier allemand, Olaf Scholz, s’est dit prêt à mener des discussion « intensives » avec le Sénégal autour de ses projets gaziers. Le président sénégalais a annoncé que la production de gaz liquéfié pourrait débuter en décembre 2023, à raison de 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an dans un premier temps, et 10 millions en 2030

C’est l’un des plus grands champs gazier d’Afrique. Le GTA découvert à 60 kilomètres des côtes sénégalo-mauritaniennes recèle 1400 milliards de mètres cubes de gaz. Le projet qui devrait entrer en production dès décembre 2023 fera entrer le Sénégal et la Mauritanie dans le cercle des puissances gazières mondiales et garantira aux deux pays qui s’en partageront les revenus de confortables recettes. Si le Sénégal entend en profiter pour produire davantage d’électricité afin de servir sa population, une partie sera exportée, notamment vers l’Europe.

D’ailleurs, dès décembre 2023 le Sénégal sera en mesure de vendre à l’étranger du Gaz naturel liquéfié à raison de 2,5 millions de tonnes. L’Allemagne et plus largement l’Europe qui cherchent à réduire leur dépendance au gaz russe sont intéressées. Et Berlin pourrait accompagner Dakar dans sa production de GNL et l’installation de turbines électriques au gaz. Les discussions vont s’intensifier selon les propos du chancelier allemand Olaf Scholz. Elles devraient aussi concerner les conditions de financement. Macky Salla a rappelé dimanche à son homologue allemand son opposition à l’arrêt des financements de l’exploitation des énergies fossiles par certains pays soucieux de lutter contre le réchauffement climatique.

Bénin : l’ex-maire de Calavi libéré de prison

Liamidi Houénou de-Dravo, ex-maire de Calavi a bénéficié d’une remise en liberté provisoire ce lundi 16 mai 2022.

 

Il était en détention préventive depuis le 11 février 2022. L’ancien maire de la commune d’Abomey-Calavi, Liamidi Houénou de-Dravo vient de bénéficier d’une remise en liberté provisoire à l’issue d’une audience.

Il était en prison pour une affaire de double dédommagement. L’ancienne autorité communale et d’autres personnes sont poursuivies pour faux et usage de faux, complicité d’escroquerie et complicité de faux et usage de faux.

Match amical : le Sénégal et le Brésil ne s’affronteront pas le 12 juin

Ils étaient tout proches d’un accord pour que les Lions du Sénégal et la Seleção du Brésil s’affrontent en amical le 12 juin prochain en France.

 

Les négociations entre les représentants des deux pays, Pitch et Evol Sport, ont été plombées et le Brésil s’est engagé à jouer deux matchs amicaux conte la Corée du Sud (Seoul) et le Japon (Tokyo).

Le Comité d’harmonisation que la FSF a mis en place, en marge de sa dernière réunion de Comité exécutif autour de Mayacine Mar, le DTN, a nourri des espoirs d’affronter le Brésil en amical, le 12 juin prochain en France. Malheureusement, cette possibilité qui était en l’air, vient de se dissiper. Le Brésil s’est finalement retourné vers le Japon et la Corée du Sud et ne compte pas jouer un troisième match amical au mois de juin.

Pourtant, les match-makers des deux pays, Pitch pour la partie brésilienne, et Evol Sport pour le Sénégal, étaient bien avancés sur le dossier. Mais pour des raisons économiques, le Brésil n’a pas souhaité se déplacer en France pour y affronter les Lions. Les deux pays voulaient ce match pour préparer le premier tour du Mondial 2022 qui verra le Brésil affronter le Cameroun et le Sénégal faire face à l’Équateur.

Malheureusement, les négociations ont été plombées. Et la Fédération brésilienne de football (CBF) a finalement jeté son dévolu sur la Corée du Sud et le Japon. Ces deux matchs amicaux sont prévus à Séoul et à Tokyo, au début du mois de juin prochain. Ce qui veut dire que la Seleçao ne jouera que deux matchs pour la fenêtre FIFA du mois de juin.

Pourquoi le Brésil a refusé le Sénégal

Fraîchement sacré Champion d’Afrique à l’issue de la 33ème édition de la CAN, jouée au Cameroun, le Sénégal est devenu une équipe à la fois séduisante et compétitive. Alors, pour bien préparer le Cameroun, Tite pensait que les Lions seraient un adversaire de taille pour apporter la réplique à ses joueurs d’autant qu’ils avaient mis en échec cette équipe brésilienne lors d’un match amical joué à Singapour, le 10 octobre 2019.

Cependant, en bisbilles avec son match-maker, la CFB n’a pas voulu continuer les négociations, puisque l’option proposée par Pitch ne l’agréait pas. Ainsi, pour éviter un éventuel déplacement en Europe, la CFB a brandi la thèse des difficultés liées à la logistique et a souhaité se tourner vers l’Asie où Neymar et ses coéquipiers affronteront la Corée du Sud et le Japon.

Sénégal-législatives : la liste de Yewwi Askan Wi risque d’être retoquée

À Dakar, la liste Yewwi Askan Wi, coalition créée autour d’Ousmane Sonko et Khalifa Sall, risque d’être retoquée pour non-respect de la parité.

Le maire de Dakar, Barthélémy Dias, a dénoncé un « complot ». L’enjeu est de taille : sept sièges de députés (sur 165) sont en jeu, dans un département où Yewwi Askan Wi a emporté de nettes victoires lors des dernières élections locales.

La Direction générale des élections (DGE) a refusé, dans la matinée de ce lundi 16 mai, de modifier la liste Yewwi Askan Wi déposée la semaine dernière pour le département de Dakar. Selon le mandataire de la coalition, Déthié Fall qui a tenté de faire valoir des « désistements », la DGE s’est déclarée « incompétente ».

Sur la liste qui a circulé sur les réseaux sociaux, figurent sept candidats dont seulement deux femmes, ce qui va donc à l’encontre de la loi sur la parité. Alors que s’est-il passé ? Maladresse ou sabotage ?

Selon Déthié Fall, ce n’est pas la liste qui avait été mise au point au départ : « Nous avions donné des directives à Saliou Sarr en lui donnant mon cachet pour qu’il s’occupe du dépôt de la liste », assure-t-il, et l’intéressé – un proche de Khalifa Sall – aurait été « induit en erreur » par des agents de la Direction générale des élections.

Dans un communiqué, Saliou Sarr a dénoncé des « allégations mensongères ». Pour l’heure, pas de commentaires de Khalifa Sall ni d’Ousmane Sonko sur cette affaire.

« Une bourde trop grossière »

Un imbroglio qui pose question. « Ce serait une bourde trop grossière pour des gens qui connaissent la loi électorale par cœur », estime un observateur de la vie politique. Plusieurs membres de la coalition accusent directement Khalifa Sall d’avoir « torpillé » la liste. « Son poulain Barthélémy Dias, actuel maire de Dakar, a pris son indépendance, il s’est rapproché d’Ousmane Sonko, et cela dérange », affirme l’un d’eux. S’agirait-il des prémices d’une concurrence entre Khalifa Sall et Ousmane Sonko en vue de la présidentielle de 2024 ? Des militants appellent en tout cas les deux principaux leaders à sortir de leur silence.

Par ailleurs, concernant cette fois la liste de la majorité, Benno Bokk Yakaar, des responsables de l’opposition, estiment qu’elle devrait être recalée car, selon eux, la coalition présidentielle a déposé plus de parrainages que le nombre exigé.