+609% en 2026 pour l’industrie et la lutte contre la vie chère

Le ministre sénégalais du Commerce et de l’Industrie va connaître une révolution budgétaire en 2026. Examiné ce mardi à l’Assemblée nationale, son projet de budget s’élève à 355,9 milliards de francs CFA en autorisations d’engagement, représentant une augmentation spectaculaire de 305,7 milliards FCFA, soit une hausse de 609,62% par rapport à 2025.

Un budget multiplié par trois

Le ministère dirigé par Serigne Guèye Diop disposera ainsi du triple de son budget 2025, qui était de 50,1 milliards FCFA. Cette envolée budgétaire s’explique par la mise en œuvre de cinq programmes stratégiques visant à transformer l’économie sénégalaise.

Les cinq piliers de cette envolée budgétaire

  1. Développement des pôles industriels (109 milliards FCFA)
    Le programme le mieux doté vise à créer des filières industrielles compétitives, avec pour objectif de renforcer la production locale et la valeur ajoutée.

  2. Lutte contre la vie chère (33,1 milliards FCFA)
    Une enveloppe significative est consacrée à l’accessibilité des produits, la modernisation du commerce et le contrôle des prix pour protéger le pouvoir d’achat des Sénégalais.

  3. Défense commerciale internationale (2,2 milliards FCFA)
    Ce programme vise à mieux positionner le Sénégal sur les marchés extérieurs et à protéger les intérêts commerciaux du pays.

  4. Soutien aux PME/PMI (3,3 milliards FCFA)
    Un budget dédié à l’accompagnement et au financement des petites et moyennes entreprises, moteur de l’emploi et de l’innovation.

  5. Pilotage du ministère (2,4 milliards FCFA)
    Pour la gestion et la coordination des secteurs sous la tutelle du ministère.

Une ambition économique affirmée

Cette augmentation historique traduit la priorité accordée par l’État au développement industriel et à la régulation du marché. La députée Marie Hélène Ndoffène Diouf, rapporteure de la commission des finances, a présenté ce budget comme un investissement nécessaire pour « moderniser le commerce » et « rendre compétitive l’industrie sénégalaise ».

Les parlementaires devront maintenant voter ce budget qui, s’il est adopté, marquera un tournant dans la politique économique du Sénégal, avec des moyens considérables mis au service de la souveraineté industrielle et de la protection des consommateurs.

Thiaroye : la mémoire comme combat panafricain

Le camp militaire de Thiaroye, ce 1er décembre, n’est plus seulement un lieu de recueillement. Sous le soleil de Dakar, il est devenu une tribune. Une tribune d’où le Pr Mamadou Diouf, président du Comité pour la commémoration du massacre des tirailleurs sénégalais, a lancé un appel qui dépasse les frontières du Sénégal et du temps.

Face au président Bassirou Diomaye Faye, au président gambien Adama Barrow, et aux représentants de tous les pays dont étaient originaires les tirailleurs, le professeur a exigé une « relecture courageuse » de la tragédie de 1944. Soixante-douze ans après les faits, quatre-vingt-un ans après les balles françaises, le temps est venu, dit-il, de « rétablir la vérité » et de construire une mémoire panafricaine assumée.

Inscrire la date, réécrire l’histoire

Le premier acte de cette bataille mémorielle est officiel : le 1er décembre est désormais inscrit dans le calendrier républicain sénégalais, sur décision du président Faye. Pour Diouf, cette décision n’est pas symbolique, elle est stratégique. Elle permet d’« entretenir la mémoire, interroger les archives, confronter l’histoire aux fabulations, traquer les mensonges ». Autrement dit, d’empêcher que le récit colonial ne reste le récit dominant.

Car les zones d’ombre persistent. Qui étaient vraiment ces 1 200 à 1 800 hommes abattus pour avoir réclamé leur solde ? D’où venaient-ils exactement ? Le Pr Diouf le rappelle : ces « tirailleurs sénégalais » venaient de 17 territoires coloniaux, du Bénin au Burkina Faso, du Mali à Madagascar. Leur mémoire, affirme-t-il, doit donc être panafricaine.

Reconnaissance, excuses, réparations : le triptyque de la justice mémorielle

Le cœur du discours de Mamadou Diouf est un appel à l’action, adressé aux États africains. Il les exhorte à s’unir pour exiger trois choses des anciennes puissances coloniales :

  1. La reconnaissance officielle des crimes coloniaux, en commençant par le massacre de Thiaroye.

  2. Des excuses publiques et sans équivoque.

  3. L’ouverture de discussions sur les réparations dues aux victimes et à leurs descendants.

Cette exigence s’inscrit dans ce qu’il appelle la « démocratie mémorielle », un pilier de la politique étrangère du Sénégal. Il ne s’agit pas de ranimer la haine, mais d’établir la justice comme fondement d’une relation nouvelle.

De Thiaroye à une « constellation mémorielle » africaine

L’ambition du Pr Diouf est plus large encore. Il ne veut pas que Thiaroye reste un événement isolé, commémoré une fois par an. Il veut en faire le noyau d’une « constellation historique et mémorielle » qui rayonne sur toute l’Afrique de l’Ouest, sur le continent, et sur les anciens espaces coloniaux.

LIRE AUSSI : https://www.journaldusenegal.com/thiaroye-laube-du-sang-la-memoire-retrouvee-dun-massacre-colonial/

Le Livre blanc sur le massacre, actuellement en cours de finalisation, doit selon lui servir de socle à un vaste programme : recherches historiques approfondies, créations artistiques, initiatives pédagogiques en langues nationales. L’objectif est clair : ancrer cette mémoire dans la chair vive des peuples, pour les générations futures.

Une cérémonie sous haute présence diplomatique

La solennité de l’appel était à la hauteur de l’assistance. Avant de rejoindre le camp, le président Faye s’était recueilli au cimetière des tirailleurs, une gerbe de fleurs à la main. À ses côtés, le président Barrow et des délégations de nombreux pays frères. Le Premier ministre Ousmane Sonko, le président de l’Assemblée Malick Ndiaye, le gouvernement, le corps diplomatique, l’armée : tous étaient là.

Cette présence massive envoie un signal. Elle dit que la mémoire de Thiaroye n’est plus une affaire d’anciens combattants ou d’historiens. Elle est devenue une cause d’État, et même une cause continentale.

Quatre-vingt-un ans après, les balles de Thiaroye résonnent encore. Non plus comme un bruit de guerre, mais comme un appel à la vérité, à la justice et à une mémoire enfin partagée. Le Sénégal, par la voix du Pr Diouf, a fixé le cap : la réconciliation avec le passé passe par une reconnaissance sans fard des crimes coloniaux. Le chemin sera long, mais il est désormais tracé.

Thiaroye, l’aube du sang : la mémoire retrouvée d’un massacre colonial

Le ciel de Dakar était encore noir, strié seulement des premières lueurs de l’aube, quand les détonations ont déchiré le silence du camp de Thiaroye, ce 1er décembre 1944. Ce matin-là, ce ne sont pas des balles ennemies qui ont frappé, mais celles de l’armée française, la même pour laquelle ces hommes s’étaient battus. Entre 1 200 et 1 800 Tirailleurs, revenus des champs de bataille de la Seconde Guerre mondiale, tombaient sous les coups de 1 200 soldats et gendarmes coloniaux. Leur crime ? Réclamer le paiement de leur solde et des indemnités promises.

Près de quatre-vingt-un ans plus tard, lundi, le sol de Thiaroye vibre à nouveau sous les pas des dignitaires, mais aussi sous les pinceaux méticuleux des archéologues. Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye accueille son homologue gambien Adama Barrow pour une commémoration qui dépasse le seul souvenir. Elle est devenue, sous l’impulsion de Dakar, une quête acharnée de vérité, une exhumation littérale et symbolique d’une histoire trop longtemps ensevelie.

Lors d’un récent Conseil des ministres, le chef de l’État a été clair : il faut « rétablir la vérité » et « prendre toutes les dispositions pratiques » pour que cette mémoire ne s’efface plus. Un Comité de Commémoration, installé le 14 novembre, a un mandat précis : suivre les engagements de l’État, réhabiliter le site, diffuser un Livre Blanc et, surtout, inscrire cette page tragique dans les manuels scolaires.

Et la vérité, justement, refait surface, grain de sable par grain de sable. Les fouilles archéologiques menées sur place ont livré des résultats « extrêmement encourageants », selon le Pr Moustapha Fall, président de la sous-commission archéologie. Les découvertes sont aussi précises qu’accablantes.

La première révélation : les 34 tombes officielles, ce chiffre avancé pendant des décennies par l’administration coloniale pour minimiser l’horreur, seraient « une mise en scène ». Les archéologues ont confirmé l’existence de sépultures réelles, mais leur nombre et leur nature suggèrent une tragédie bien plus vaste et plus complexe. Ils ont découvert la présence de gradés parmi les victimes, identifiables par leurs insignes militaires, ainsi qu’un individu retrouvé… enchaîné. Pire encore, les analyses des sépultures révèlent « plusieurs types de pratiques d’enterrement », laissant entendre, selon les experts, « plusieurs types de massacre » – une violence méthodique et plurielle.

Ces hommes, étiquetés « Tirailleurs sénégalais », étaient pourtant les fils d’un empire colonial déchu. Ils venaient de 17 territoires africains, des terres qui sont aujourd’hui le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Guinée, Madagascar, le Mali, le Niger, le Tchad et bien d’autres. Leur histoire est panafricaine, et leur mémoire le devient tout autant.

Le président Faye a transformé cette commémoration en projet structurant pour la nation et le continent. Cinq mesures stratégiques ont été annoncées : ériger un mémorial digne de ce nom à Thiaroye, créer un centre de documentation, baptiser rues et places, intégrer l’événement dans les programmes éducatifs et, marque forte, célébrer chaque 1er décembre une « Journée du Tirailleur ».

L’année dernière, la première édition officielle de cette journée avait déjà marqué les esprits, réunissant les présidents de Mauritanie, des Comores, de Gambie, de Guinée-Bissau et du Gabon. L’événement avait connu, selon les autorités, « un succès exceptionnel et un retentissement mondial ».

Aujourd’hui, alors que les derniers survivants ont disparu, c’est la terre elle-même qui témoigne. Chaque artefact exhumé – un bouton d’uniforme, un fragment d’os, une chaîne rouillée – est une parole contre l’oubli et le mensonge officiel. Le récit de Thiaroye n’est plus seulement une histoire à raconter ; c’est une preuve à exhiber, une mémoire à réparer.

La commémoration de ce lundi n’est donc pas un simple hommage. C’est l’acte II d’un long travail de justice mémorielle. Après l’aube sanglante de 1944, le Sénégal et ses partenaires africains ouvrent, pierre après pierre, preuve après preuve, une nouvelle journée dédiée à la lumière de la vérité.

Guinée-Bissau : un nouveau Premier ministre au cœur d’une crise qui ne dit pas son nom

La crise en Guinée-Bissau a changé de visage ce vendredi matin. Comme si l’histoire se réécrivait seule, au rythme des communiqués et des rues qui s’ouvrent à nouveau.
Deux jours après la chute du président Umaro Sissoco Embaló, les militaires ont surpris le pays en annonçant le nom du nouvel homme fort du gouvernement : Ilidio Vieira Té, jusqu’ici ministre des Finances. Le général Horta N’Tam, désormais président de la Transition, lui confie non seulement la Primature, mais aussi la gestion des Finances. Un cumul qui en dit long sur l’urgence… ou sur le contrôle.

Pendant ce temps, loin des bureaux de la caserne, Bissau reprend son souffle.
Les boutiques rouvrent. Les cafés du Vieux-Bissau ressortent leurs chaises. Les vendeuses de bananes installent leurs ombrelles comme si rien ne s’était passé. Une parenthèse de normalité dans un pays qui, pourtant, vit sa première journée complète sous régime militaire.

Les enfants marchent vers l’école, cartables bien accrochés. Mais derrière les sourires timides, un doute flotte.
« Tout ça, ce n’est qu’une façade », glisse un homme venu acheter du pain. Il parle doucement, comme pour ne pas troubler le calme qui s’est installé trop vite. Pour lui, ce pays devait rester dirigé par des civils. Et ce retour « normal » ressemble plutôt à une parenthèse incertaine.

Car la crise en Guinée-Bissau n’a rien d’une page tournée.
Le président renversé, Umaro Sissoco Embaló, a trouvé refuge à Dakar. Fernando Dias, son principal adversaire à la présidentielle, l’accuse désormais d’avoir lui-même orchestré le putsch pour éviter d’assumer sa défaite. Une accusation lourde, qui s’ajoute à une atmosphère déjà chargée de suspicion.

À Dakar justement, le Sénégal observe la situation avec attention.
Interpellé à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Ousmane Sonko n’a pas mâché ses mots.
Pour lui, ce qui s’est joué à Bissau relève d’une « combine ».
Et il insiste : un homme a même été arrêté alors qu’il n’était pas candidat, Domingos Pereira. Sonko exige sa libération immédiate et rappelle que seule la Commission électorale peut rendre au vainqueur sa victoire.

À Bissau, les terrasses ont rouvert. Mais rien n’est vraiment revenu à la normale.
Le pays vit peut-être l’un de ses tournants les plus décisifs, entre un pouvoir militaire qui s’installe et un peuple qui tente, comme chaque matin, de continuer à vivre.

L’histoire, elle, n’a pas dit son dernier mot.

Sonko à l’Assemblée : Marché ambulants, Justice et Coup d’État à Bissau

DAKAR – Lors d’une séance parlementaire riche en annonces, le Premier ministre Ousmane Sonko a présenté ce vendredi 28 novembre une stratégie complète pour résoudre la problématique des marchands ambulants, tout en se positionnant fermement sur la lenteur des procédures judiciaires et le coup d’État en Guinée-Bissau.

Face aux députés, le chef du gouvernement a dévoilé un plan concret pour les vendeurs de rue, annonçant la création imminente de deux espaces dédiés : un centre commercial moderne au CICES et un nouvel aménagement à Kermel. « L’objectif n’est pas de chasser les ambulants mais de leur offrir des alternatives viables », a-t-il assuré, précisant que l’État accompagnerait cette transition par de la formation et un encadrement adapté.

Une nécessaire libération de la voirie avant les JOJ 2026

Le Premier ministre a relié cette réorganisation à l’urgence olympique : « Il faut libérer la voirie publique pour permettre aux invités de se mouvoir aisément » lors des Jeux Olympiques de la Jeunesse de 2026. Cette modernisation urbaine devient ainsi un impératif à la fois économique et diplomatique.

« L’exécutif ne se mêle pas de la justice »

Interpellé sur la lenteur des dossiers de reddition des comptes, Ousmane Sonko a campé sur le principe de séparation des pouvoirs : « Je ne sais pas pourquoi les dossiers sur la reddition des comptes sont lents. L’exécutif ne se mêle pas de la justice ». Tout en rappelant le devoir de l’État de « veiller au bon fonctionnement du service public de la justice », il a ainsi répondu aux attentes des « Patriotes » sans céder à la tentation d’interférer dans le processus judiciaire.

Bissau : « une combine »

Sur la crise en Guinée-Bissau, le Premier ministre a été sans ambages, qualifiant le putsch de « combine » et jugeant la situation « anormale ». Tout en reconnaissant que ce dossier relevait des « attributs du président de la République », il a appelé à mener « le processus électoral à bout » et à libérer les personnes arrêtées.

Cette prise de position intervient au lendemain de l’exfiltration réussie vers Dakar du président déchu Umaro Sissoco Embaló, désormais sous protection sénégalaise. Le Premier ministre a également réaffirmé sa critique constante de la CEDEAO, déclarant : « Pour la CEDEAO et consort, vous savez déjà ce que j’en pense ».

Cette séance parlementaire aura montré un gouvernement affrontant simultanément des défis internes – organisation urbaine et indépendance judiciaire – et régionaux, avec une crise diplomatique à ses portes.

Crise à Bissau : l’exfiltration express de l’ex-président Embaló vers Dakar

DAKAR – En moins de vingt-quatre heures, l’ex-président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló est passé du statut de chef d’État arrêté dans son palais à celui de réfugié politique sous protection sénégalaise. Son arrivée « saine et sauve » à Dakar, jeudi soir, couronne une opération d’exfiltration menée dans l’urgence avec la bénédiction du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, selon plusieurs quotidiens sénégalais dans leurs éditions de vendredi.

Cette évacuation express fait suite au sommet extraordinaire de la CEDEAO, qui a condamné le « coup d’État » et exigé le rétablissement de l’ordre constitutionnel. Selon L’Observateur, l’ex-président est désormais sous la protection de la Brigade d’Intervention Polyvalente (BIP), l’unité d’élite de la police sénégalaise.

Une opération diplomatique sous pression

Les négociations, conduites notamment par le président Faye, ont porté sur « la libération du président Embaló, de ses compagnons et de l’ensemble des acteurs politiques arrêtés, ainsi que sur la réouverture des frontières », rapporte Source A. Cette médiation sénégalaise active illustre le rôle de premier plan que Dakar entend jouer dans la résolution des crises régionales.

La rapidité de l’exfiltration – intervenue moins d’une journée après la prise de pouvoir par le général Horta N’Tam – témoigne de l’efficacité de la diplomatie ouest-africaine lorsqu’elle est portée par une volonté politique commune. Les autorités sénégalaises, qui « suivent de très près la crise à Bissau, sont entrées hier en jeu », confirme le quotidien L’As.

Face-à-face tendu à l’Assemblée nationale sénégalaise

Les journaux sénégalais consacrent également leurs colonnes à un autre face-à-face politique : la séance de questions au gouvernement que le Premier ministre Ousmane Sonko affronte ce vendredi à l’Assemblée nationale, dans un contexte de « boycott » de l’opposition parlementaire.

Selon Le Quotidien, cette absence « marque une rupture dans le dialogue démocratique formel ». Les députés boycottant justifient leur position en arguant que c’est à l’Assemblée de convoquer le gouvernement, et non l’inverse, et craignent que la séance ne soit détournée en « scène de confrontation partisane ».

Yoor-Yoor avance une analyse plus cinglante : pour le journal, l’opposition « semble fuir la confrontation intellectuelle avec un Premier ministre jugé solide et précis sur les dossiers nationaux ». Le pouvoir, quant à lui, estime que ce boycott « illustre une fuite de responsabilités » face aux défis économiques et sociaux du pays.

Alors que Dakar gère simultanément une crise régionale et des tensions politiques internes, le Sénégal confirme sa position de pivot diplomatique en Afrique de l’Ouest, capable d’exfiltrer un président déchu tout en menant ses propres débats démocratiques.

Principaux événements sportifs de la semaine : parie sur MelBet et reçois 10 % de bonus

La saison sportive est en plein essor : dans le monde du football, du basket-ball et du hockey, les plus grands clubs du monde offrent chaque jour un spectacle de première classe. Le récapitulatif des principaux événements de la semaine a été spécialement préparé pour toi par le bookmaker international MelBet.

 

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Football


Bundesliga. Bayer Leverkusen – Borussia Dortmund (29/11)

 

La semaine dernière, Leverkusen a battu Manchester City à l’extérieur. Revigoré après cette victoire, le Borussia Dortmund n’a fait qu’une bouchée de Villarreal. Lors de la dernière journée du championnat, les deux équipes ont planté 3 buts chacune. Une rencontre spectaculaire est donc quasiment garantie : la cote pour plus de 2,5 buts est de 1,58. Si tu souhaites parier sur le vainqueur, les cotes sont presque égales : 2,53 pour le Bayer et 2,62 pour Dortmund.

 

Serie A. AC Milan – Lazio (29/11)

 

L’AC Milan fait figure de favori, avec une cote de 1,59 pour sa victoire. Cependant, la Lazio n’a perdu qu’un seul de ses huit derniers matchs de championnat et n’a même pas encaissé de but lors de six d’entre eux. L’équipe romaine a démontré sa capacité à bien défendre et à contre-attaquer. La cote pour une victoire des « Aigles » est de 5,65. Tentant, n’est-ce pas ?

 

Ligue 1. Monaco – PSG (29/11)

 

Les Parisiens sont en tête du championnat et ne comptent pas perdre de points, mais Monaco était invincible à domicile depuis longtemps, avant de s’incliner lors de ses deux derniers matchs. Paul Pogba, qui fait son retour sur les terrains après deux ans d’absence, suscite un vif intérêt. Parviendra-t-il à aider sa nouvelle équipe à vaincre le favori ? Le taux de réussite de l’équipe locale est de 4,94, celui du PSG de 1,595.

 

La Liga. FC Séville – Betis (30/11)

 

Le derby sévillan est considéré comme l’un des plus passionnés d’Europe. Ces dernières années, le Betis a réalisé de meilleures performances que son voisin : l’équipe de Manuel Pellegrini occupe actuellement la 5ᵉ place, tandis que Séville est 11ᵉ. Cependant, la disqualification d’Antony, l’une des stars du Betis, donne un espoir supplémentaire aux locaux. Tu peux parier sur le FC Séville à une cote de 3,06, le match nul est coté à 3,36 et la victoire des visiteurs à 2,33.

 

Premier League : Chelsea – Arsenal (30/11)

 

Un match qui pourrait relancer le suspense dans la course au titre de Premier League. Londres mettra aux prises les deux leaders du championnat, Chelsea accusant un retard de 6 points sur Arsenal, le leader. Le groupe d’Enzo Maresca a renversé avec brio le Barça en milieu de semaine, mais la défense actuelle d’Arsenal est bien plus solide que celle des Catalans. La victoire de Chelsea lors de ce match crucial du tour anglais est cotée à 3,34, et celle d’Arsenal à 2,205.

 

Serie A : Roma – Naples (30/11)

 

Le champion en titre se déplace chez le leader du championnat, qu’il délogera en cas de victoire. Conte sait comment préparer sa formation pour ce genre de matchs, et pour Gasperini, cette rencontre est un excellent test pour évaluer la capacité des « Loups » à se battre pour le Scudetto. MelBet propose une cote de 2,584 pour la victoire de la Roma et de 3,16 pour celle de Naples.

 

Basketball. NBA

 

La meilleure ligue de basket-ball au monde offrira de nombreux matchs captivants la semaine prochaine. Nous en sélectionnerons deux spécialement pour toi.

 

Golden State Warriors – Houston Rockets (27/11)

 

Avec l’arrivée de Durant, les Rockets ont progressivement pris les devants, comme ils l’espéraient. Pour les Warriors, et notamment pour Carr et Green, affronter un ancien coéquipier est particulièrement agaçant.

 

Indiana Pacers – Chicago Bulls (30/11)

 

Sans Haliburton, Indiana semble privilégier le spectacle : les matchs des Pacers sont régulièrement riches en actions spectaculaires. Après un bon début de saison, Chicago a chuté en milieu de tableau ; il est temps de réagir.

 

Hockey sur glace. LNH

 

Montons en épingle deux matchs particulièrement palpitants.

 

Detroit Red Wings – Tampa Bay Lightning (28/11)

 

Duel entre les deux leaders de la division Atlantique. La position élevée du Lightning n’est pas une surprise, mais Detroit déjoue les pronostics. Du hockey spectaculaire est quasiment garanti ; la seule question est de savoir qui aura le plus de succès en attaque.

 

Seattle Kraken – Edmonton Oilers (29/11)

 

Avant le début de la saison, il est peu probable que quiconque ait parié sur une place des Oilers derrière le Kraken au classement. Il sera d’autant plus intéressant de voir comment McDavid, Draisaitl et leurs consorts se sortiront de cette situation : une troisième finale de LNH consécutive ne se gagnera pas toute seule.

 

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Mondial 2026 : le Maroc et le Sénégal évitent les gros chocs

ZURICH – La route vers la Coupe du monde 2026, première édition à 48 équipes, commence à se préciser. La FIFA a officialisé ce jeudi la composition des chapeaux pour le tirage au sort du 5 décembre 2025 à Washington. Cette répartition offre une position stratégique aux deux têtes de série africaines, le Maroc et le Sénégal, désormais placés dans le chapeau 2.

Cette annonce, basée sur le classement FIFA du 19 novembre, confirme le format inédit du tournoi : 12 groupes de 4 équipes et une phase de groupes repensée. Les Lions de l’Atlas et les Lions de la Téranga évitent ainsi les géants du chapeau 1 tout en échappant aussi aux adversaires du même niveau dans le chapeau 2.

L’Afrique bien représentée sur trois chapeaux

Le continent africain comptera au minimum 9 représentants, et peut-être 10 avec les barrages. Il se retrouve donc réparti sur trois des quatre chapeaux :

Chapeau 1 : Canada, Mexique, États-Unis, Espagne, Argentine, France, Angleterre, Brésil, Portugal, Pays-Bas, Belgique, Allemagne

Chapeau 2 : Croatie, Maroc, Colombie, Uruguay, Suisse, Japon, Sénégal, Iran, République de Corée, Équateur, Autriche, Australie

Chapeau 3 : Norvège, Panamá, EgypteAlgérie, Écosse, Paraguay, TunisieCôte d’Ivoire, Ouzbékistan, Qatar, Afrique du Sud

Chapeau 4 : Jordanie, Cap-VertGhana, Curaçao, Haïti, Nouvelle-Zélande, vainqueurs des barrages européens A, B, C et D, vainqueurs du Tournoi de barrage de la FIFA 1 et 2

Cette distribution interdit, comme le prévoit le règlement de la FIFA, les confrontations entre nations africaines en phase de groupes. Ainsi, aucune sélection du continent ne pourra affronter une autre équipe africaine à ce stade.

Un tirage sous contraintes et enjeux

Le tirage débutera par l’attribution des pays hôtes — Canada, États-Unis, Mexique — à des groupes définis à l’avance. De plus, les quatre meilleures équipes du classement FIFA (Espagne, Argentine, France, Angleterre) seront placées dans des tableaux opposés. Elles ne pourront donc, en théorie, se croiser qu’en finale.

Pour les sélections africaines, cette configuration offre des groupes potentiellement accessibles. Toutefois, elle comporte aussi le risque de tomber sur un « groupe de la mort » face à des nations majeures du chapeau 1, comme le Brésil, l’Allemagne ou les Pays-Bas, accompagnées d’équipes compétitives issues des chapeaux 3 et 4.

Le compte à rebours est désormais lancé vers le tirage du 5 décembre, moment clé qui dévoilera le parcours des sélections africaines jusqu’à la finale prévue le 19 juillet 2026 à New York.

Guinée-Bissau : le Général Horta N’Tam, Nouvel Homme Fort

BISSAU – Le voile se lève sur le véritable chef du putsch en Guinée-Bissau. Le général Horta N’Tam, jusque-là chef d’état-major de l’armée de terre, prend officiellement la tête du Haut conseil militaire pour le rétablissement de la sécurité nationale et de l’ordre public. Il devient ainsi le nouvel homme fort du pays, un jour après le renversement du président Umaro Sissoco Embalo.

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Sa désignation pour une transition d’un an clarifie les rapports de force au sein de l’armée. Jusqu’ici, le général Dinis N’Tchama, chef de la maison militaire de la présidence, parlait au nom des putschistes. L’émergence du général N’Tam confirme son rôle de dirigeant principal dans ce coup de force.

Un putsch qui interrompt une élection contestée

Le coup d’État de mercredi 26 novembre interrompt brutalement le processus électoral, alors que la proclamation des résultats de la présidentielle était imminente. Les militaires arrêtent le président Embalo, le chef d’état-major de l’armée et le ministre de l’Intérieur.

Le général N’Tchama explique cette action en évoquant un « plan de déstabilisation » impliquant des politiciens et des « barons de la drogue ». Le putsch survient dans un climat tendu, car l’opposant Fernando Dias da Costa revendiquait déjà la victoire dès le premier tour.

Condamnations internationales unanimes

La prise de pouvoir militaire déclenche une vague de condamnations internationales. L’Union africaine, la Cédéao et le Nigeria rejettent fermement ce changement anticonstitutionnel. Ils exigent la restauration rapide de l’ordre constitutionnel et la libération des responsables arrêtés.

Le Nigeria, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, avertit que les putschistes devront « répondre de leurs actes ». Abuja annonce aussi son intention de travailler avec ses partenaires régionaux pour rétablir la normalité.

Ce neuvième coup d’État depuis 1974 confirme l’instabilité politique chronique de la Guinée-Bissau, malgré le déroulement ordonné du scrutin de dimanche salué par les observateurs internationaux.

Bissau: l’armée prend les rênes du pays

BISSAU – La Guinée-Bissau a basculé. Ce mercredi 26 novembre 2025, un groupe d’officiers se présentant sous le nom de « Haut commandement militaire pour la restauration de l’ordre » a annoncé prendre le « contrôle total du pays », suspendre le processus électoral en cours et fermer les frontières. Cette prise de pouvoir par la force intervient à la veille de la publication des résultats de l’élection présidentielle de dimanche dernier, plongeant le pays dans une nouvelle crise institutionnelle.

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La déclaration, lue par le général Denis N’Canha, chef de la maison militaire de la présidence, depuis le siège de l’état-major des armées, acte un coup d’État. Les militaires ont décrété la suspension des programmes dans les médias et appelé la population au calme, alors que le président Umaro Sissoco Embalo et ses deux principaux rivaux, Domingos Simoes Pereira et Fernando Dias da Costa, seraient aux arrêts.

Un putsch après une élection contestée

La prise de pouvoir militaire met un terme brutal à l’attente des résultats des scrutins présidentiel et législatif du 23 novembre. Dès mardi, le président sortant et son concurrent Fernando Dias da Costa avaient tous deux revendiqué la victoire, créant un climat de tension prévisible dans un pays où la crise post-électorale de 2019 avait duré plusieurs mois.

Plus tôt dans la journée, des tirs nourris avaient retenti près du palais présidentiel et de la Commission électorale. Selon Jeune Afrique, le président Embalo avait alors contacté le média pour annoncer son arrestation et celle de son ministre de l’Intérieur et des plus hauts gradés de l’armée, dénonçant un coup d’État.

Un pays coutumier des crises politiques

La Guinée-Bissau, indépendante depuis 1974, a connu quatre coups d’État réussis et de nombreuses tentatives, faisant de l’instabilité politique une triste constante. La dernière tentative de putsch remonte à 2023 et visait déjà le président Embalo.

Alors que les rues de Bissau sont désormais calmes et que la Garde présidentielle occupe les artères stratégiques, l’avenir politique immédiat du pays repose entre les mains d’un haut commandement militaire qui promet de rétablir l’ordre, sans préciser pour l’instant la durée de cette transition ni les prochaines étapes.