Côte d’Ivoire : Patrick Achi renonce à la nationalité française et se prépare pour 2030

Patrick Achi, ex-Premier ministre ivoirien et figure influente du RHDP, a officiellement renoncé à la nationalité française. Le décret, publié le mardi 12 août 2025 au Journal officiel de la République française, précise que « le Français Achi Patrick Jérôme, né le 17/11/1955 à Paris » s’est « libéré de (son) allégeance à l’égard de la France ».

Cette décision met fin à une nationalité héritée par filiation maternelle. Contrairement à Tidjane Thiam, qui avait acquis la nationalité française, Patrick Achi la détenait de naissance. Désormais, il est exclusivement Ivoirien, condition indispensable pour briguer la magistrature suprême.

L’article 55 de la Constitution ivoirienne stipule qu’un candidat à la présidentielle doit être uniquement Ivoirien et ne posséder aucun passeport étranger. Cette étape ouvre donc la voie à Patrick Achi pour une candidature en 2030.

En renonçant à la nationalité française, Achi envoie un signal fort. Figure clé du RHDP, parti dirigé par Alassane Ouattara, il se place en pôle position pour jouer un rôle majeur dans la prochaine bataille présidentielle.

Le Sénégal et la Malaisie renforcent leur partenariat stratégique lors de la visite de Yassine Fall

En visite officielle de 48 heures à Kuala Lumpur, la ministre sénégalaise de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, a rencontré le Premier ministre Anwar Ibrahim et plusieurs membres du gouvernement malaisien. Ensemble, ils ont affirmé leur volonté de renforcer la coopération bilatérale dans des secteurs clés comme l’agriculture, l’industrie halal, la finance islamique et les énergies renouvelables.

Coopération bilatérale et enjeux internationaux

Les discussions ont également porté sur la gestion du Hajj, le développement du Waqf, les investissements et l’innovation technologique, notamment dans le domaine des microprocesseurs. Sur le plan multilatéral, les deux pays ont réaffirmé leur engagement en faveur du multilatéralisme et d’un monde plus juste, tout en appelant à un règlement définitif de la question palestinienne sur la base de la solution à deux États.

Promotion des atouts du Sénégal

Yassine Fall a présenté l’Agenda National de Transformation et mis en avant les atouts économiques du Sénégal, invitant les autorités et investisseurs malaisiens à participer au Forum Invest in Senegal (7-8 octobre 2025) et à la Foire internationale de Dakar (7-31 décembre 2025). Elle a également exprimé la volonté du Sénégal de s’inspirer du modèle économique malaisien pour accélérer sa croissance.

AfroBasket 2025 : le Sénégal vise le sacre après 28 ans d’attente

L’AfroBasket 2025 débute ce mardi 12 août en Angola, avec seize nations prêtes à en découdre pour la couronne continentale. Premier match : le Sénégal affronte l’Ouganda à 12 h (11 h GMT), déterminé à frapper fort dès l’entrée.

Invaincus en éliminatoires (6 victoires en 6 matchs) et leaders du Power Ranking FIBA, les Lions devancent la Côte d’Ivoire et le Soudan du Sud. De son côté, la Tunisie, double championne en titre, ne pointe qu’à la 10ᵉ place, tandis que l’Ouganda, le Rwanda et Madagascar ferment la marche.

Une mission claire : briser 28 ans de disette

Le sélectionneur Ngagne Desagana Diop appelle à transformer ce statut de favori en force : « Ce classement doit être une motivation, pas un poids. » Pour ce tournoi, le Sénégal mise sur un groupe soudé et talentueux, emmené par Jean-Jacques Boissy, récemment sacré meilleur joueur du continent après avoir mené Al Ahly de Tripoli au titre de la Basketball Africa League.

L’objectif est clair : mettre fin à 28 ans sans sacre et ramener le trophée à Dakar. La dernière victoire sénégalaise remonte à 1997, et l’AfroBasket 2025 représente une occasion en or de renouer avec la gloire.

Gendarmerie à Keur Massar : saisie de 15 machines à sous et arrestation de 10 suspects

Une opération coup de poing de la gendarmerie a frappé au cœur des jeux de hasard illégaux à Keur Massar. Les forces de l’ordre ont saisi 15 machines à sous et 2 029 pièces de 100 FCFA. Elles ont aussi interpellé 10 personnes, dont les gérants de deux bars.

Les gendarmes de la Brigade de recherche ont agi rapidement. Ils ont investi le bar Téranga, situé au marché de Keur Massar, et le bar Darou, dans la cité Apix. Quatre machines ont été confisquées sur place. Plusieurs suspects ont été arrêtés.

L’opération ne s’est pas arrêtée là. Les forces de l’ordre ont trouvé 11 machines supplémentaires et tout l’argent utilisé pour les paris. Selon L’Observateur, les propriétaires présumés du matériel, A.B. Sarr et B. Sambou, se sont présentés à la gendarmerie. Ils ont tenté de négocier un arrangement financier pour récupérer leurs machines.

La réponse des autorités a été ferme : refus catégorique. Les deux hommes ont été placés en garde à vue, aux côtés des gérants B. Gomis (40 ans) et J. Ndour (43 ans). L’enquête se poursuit pour démanteler ce réseau et lutter contre les jeux de hasard clandestins.

Sonko à Istanbul : prière avec Erdoğan et levée de fonds pour “Sénégal 2050”

Au troisième jour de sa visite officielle en Türkiye, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a poursuivi son agenda diplomatique et économique à Istanbul, capitale économique du pays. Cette étape stratégique marque une volonté claire de renforcer la coopération entre Dakar et Ankara.

Turkish EximBank : moteur du financement des projets Sénégal 2050

La première halte de la journée a conduit le chef du gouvernement sénégalais à la Turkish EximBank, principal établissement public d’investissement de la Türkiye. Au centre des discussions : le financement des projets structurants du programme “Sénégal 2050”.

Ce plan ambitieux, porté par les autorités sénégalaises, vise à transformer durablement l’économie du pays à travers des infrastructures modernes, une industrialisation accrue, et une souveraineté énergétique renforcée. Les échanges ont ainsi porté sur des modalités de soutien financier et technique que la Turquie pourrait apporter à ces projets.

Un moment spirituel partagé avec le président Erdoğan

En marge de ses activités officielles, Ousmane Sonko a participé à la prière du vendredi à la grande mosquée de Çamlıca, l’un des plus majestueux lieux de culte d’Istanbul. Il y était accompagné du président turc Recep Tayyip Erdoğan, témoignant ainsi du renforcement des liens diplomatiques et personnels entre les deux dirigeants.

Cette prière commune, au-delà de sa dimension spirituelle, symbolise également l’harmonie entre les deux pays, unis par des valeurs communes et une volonté partagée d’approfondir leur coopération bilatérale.

Un partenariat stratégique en construction

La visite d’Ousmane Sonko à Istanbul s’inscrit dans une dynamique de diplomatie économique proactive, plaçant la Turquie comme un partenaire clé du Sénégal dans la mise en œuvre de son agenda 2050. Entre investissements structurants, dialogue politique de haut niveau et rapprochement culturel, les fondations d’un partenariat durable semblent désormais posées.

Ousmane Sonko en Turquie : un partenariat stratégique renforcé avec Erdoğan

En visite officielle en Turquie, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a réaffirmé, au nom du président Bassirou Diomaye Faye, la volonté du Sénégal d’approfondir son partenariat stratégique avec la Turquie. Accueilli par le président Recep Tayyip Erdoğan à Ankara : bâtir une relation de confiance, réciproque, tournée vers l’action.

Une relation fondée sur le respect et la souveraineté

S’exprimant aux côtés de son hôte, Ousmane Sonko a rendu un hommage appuyé à la Turquie, saluant le leadership de Recep Tayyip Erdoğan. Il a rappelé les liens fraternels unissant les deux pays et salué le modèle turc de développement : « Vous êtes une source d’inspiration pour nous, et vous continuerez à l’être. »

Mais plus encore, Sonko a défendu une vision lucide des relations internationales : « Vous avez en face de vous des leaders africains de nouveau type : décomplexés, conscients de leurs responsabilités, qui ne demandent pas la gratuité, mais veulent une collaboration saine, respectueuse et équilibrée. »

Cette déclaration s’inscrit dans une volonté de rupture avec les logiques d’assistanat, pour promouvoir une coopération fondée sur la dignité et la souveraineté.

Cap sur le développement économique et la sécurité

Au cœur des discussions : l’ambitieux plan « Sénégal 2050 » et le renforcement des échanges économiques. Le Premier ministre a annoncé l’objectif d’un volume commercial de 1 milliard de dollars entre les deux pays, tout en appelant à une implication renforcée du secteur privé. Il a également souligné le rôle clé que la Turkish EximBank pourrait jouer dans le financement des projets stratégiques sénégalais.

La sécurité régionale n’a pas été en reste. Ousmane Sonko a plaidé pour une coopération accrue dans le domaine de la défense, en valorisant l’expertise de l’industrie militaire turque. « Nous croyons fermement que nous pourrons équiper notre pays des outils nécessaires à sa sécurité grâce à notre partenariat avec la Turquie », a-t-il affirmé.

Gaza, un point d’unité diplomatique

Sur le plan international, les deux dirigeants ont exprimé leur solidarité avec le peuple palestinien et dénoncé « le génocide en cours à Gaza ». Recep Tayyip Erdoğan a salué la constance et le courage de la diplomatie sénégalaise sur cette question, marquant une convergence de vues sur les enjeux géopolitiques actuels.

La visite d’Ousmane Sonko en Turquie marque une étape décisive dans le partenariat stratégique Sénégal-Turquie. Au-delà des symboles, elle traduit une volonté claire : inscrire cette relation dans une dynamique d’égalité, d’action et de transformation durable, au service des deux peuples.

Sonko en Türkiye : vers un tournant stratégique dans la coopération Sénégal–Turquie

Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a entamé ce mardi une visite officielle de cinq jours en Türkiye, à l’invitation du président Recep Tayyip Erdoğan. Objectif : porter la coopération Sénégal–Turquie à un niveau inédit, avec un cap fixé à un milliard de dollars d’échanges commerciaux.

Cette mission s’inscrit dans la relance active de la diplomatie économique du Sénégal, alignée sur la Vision Sénégal 2050, récemment dévoilée par le gouvernement. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 249,1 milliards FCFA en 2024, en hausse après le recul de 2023, mais restent en deçà du record de 2022 (261 milliards FCFA).

Des projets d’envergure pour cimenter le partenariat

La coopération Sénégal–Turquie repose sur des investissements majeurs. Parmi eux : le Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD), financé à hauteur de 32 milliards FCFA, ou encore l’Aéroport international Blaise Diagne, achevé par le consortium turc Summa–Limak pour 74 milliards FCFA. À cela s’ajoutent le Marché d’intérêt national de Diamniadio et le Dakar Arena, deux infrastructures phares.

Les importations sénégalaises depuis la Türkiye ont bondi à 239 milliards FCFA en 2024, soit 4,8 % des importations totales, avec des produits variés : fer, acier, plastiques, agroalimentaire. Le Sénégal exporte pour sa part des produits halieutiques, minéraux et graines oléagineuses.

Une diplomatie ambitieuse, ancrée dans l’histoire

Les relations entre Dakar et Ankara remontent à 1962. La Türkiye a ouvert en 1964 sa première ambassade en Afrique subsaharienne à Dakar. Depuis, les échanges politiques et économiques se sont intensifiés. Erdoğan a effectué cinq visites officielles au Sénégal, tandis que Bassirou Diomaye Faye a visité la Türkiye à l’automne 2024.

Les deux pays collaborent désormais dans des secteurs stratégiques comme l’aérospatiale. En avril 2024, un accord a été signé pour créer une Sénégal Space Valley, fruit d’un partenariat entre les agences spatiales des deux pays. Ankara et Dakar souhaitent aussi renforcer leur coopération en matière de défense, d’environnement et de gestion de l’eau.

Cette dynamique s’inscrit dans un agenda diplomatique offensif. Fin juin, Ousmane Sonko s’est rendu en Chine, où il a défendu une coopération « respectueuse et équitable ». Il y a rencontré des géants comme Huawei et Alibaba, et jeté les bases d’un suivi renforcé des projets en cours.

Ousmane Sonko en Turquie : Forum économique et rencontre avec la diaspora à Istanbul

Du 6 au 10 août 2025, le Premier ministre Ousmane Sonko effectuera une visite officielle en Turquie, comme l’a annoncé l’Ambassade du Sénégal à Ankara. Ce déplacement s’inscrit dans une dynamique de renforcement des relations diplomatiques, économiques et sociales entre les deux pays.

Istanbul : entre forum économique et dialogue avec la diaspora

Deux événements majeurs sont programmés le samedi 9 août à Istanbul, à l’hôtel Le Méridien :

  • Dès 9h00, un Forum économique sénégalo-turc réunira des entrepreneurs, investisseurs et décideurs sénégalais et turcs. Objectif : stimuler les partenariats commerciaux, promouvoir les investissements croisés et accroître les échanges économiques.

  • À 20h00, Ousmane Sonko rencontrera la diaspora sénégalaise installée en Turquie. Ce moment d’échange permettra au Premier ministre d’écouter les préoccupations des ressortissants sénégalais, de réaffirmer l’engagement du gouvernement envers ses citoyens de l’étranger, et de renforcer les liens communautaires.

Pour une organisation fluide et sécurisée, l’Ambassade a invité trois structures clés — la Fédération des Associations sénégalaises, l’Association des Sans-papiers et celle des Étudiants — à désigner entre 10 et 20 représentants chacune. Ces délégations doivent refléter la diversité et l’inclusivité de la communauté sénégalaise en Turquie.

Ousmane Sonko en Turquie : une diplomatie orientée vers l’extérieur

Ce déplacement d’Ousmane Sonko en Turquie marque une étape importante dans la stratégie diplomatique et économique du Sénégal. Il témoigne de la volonté des autorités de placer la diaspora et la coopération internationale au cœur de leur vision de développement.

Sonko lance l’Agenda national pour refonder le service public sénégalais

Le Premier ministre Ousmane Sonko a présidé, ce lundi 4 août 2025, au CICAD, la cérémonie de présentation de l’Agenda national de transformation du service public au Sénégal. Cet événement majeur s’est tenu en présence de plusieurs membres du gouvernement, dont Olivier Boucal, ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Service public.

Dès l’ouverture de son discours, le Chef du gouvernement a tenu à redéfinir le concept même de service public.

« Quand on parle de service public, les esprits pensent uniquement à l’administration publique. Or, il s’agit de toute activité d’intérêt général exercée par l’État ou sous son contrôle », a-t-il précisé.

Une administration à repenser

Le Premier ministre a dressé un état des lieux critique du fonctionnement de l’administration actuelle. Il dénonce une accessibilité inégale des services de base, notamment dans certaines zones reculées, et met en cause la gestion passée de l’État.

« Il faut rompre avec les logiques anciennes. Le service public doit être repensé comme un outil de régulation, de proximité et d’équité », a martelé Ousmane Sonko.

Une nouvelle vision du service public

Avec cet agenda national, le gouvernement entend transformer en profondeur le rapport entre l’État et les citoyens. Cette réforme vise à :

  • Rendre les services publics accessibles partout sur le territoire

  • Moderniser les outils de gestion et de suivi administratif

  • Instaurer une culture de performance et de transparence

Ce discours s’inscrit dans une dynamique plus large de refonte de la gouvernance publique impulsée depuis l’arrivée au pouvoir du duo Diomaye Faye – Ousmane Sonko.

Diomaye Faye acte la rupture : un Sénégal planifié, transparent et souverain

Ce vendredi 1 août, dans un discours fort et structuré, le président Bassirou Diomaye Faye a présenté le Plan de Redressement Économique et Social « Jubbanti Koom », annonçant un changement radical dans la gouvernance publique. Finie l’ère de l’improvisation : désormais, l’État planifie, chiffre et rend compte. Une démarche saluée par les partenaires internationaux comme le FMI, en quête de clarté et de rigueur budgétaire.

Une rupture assumée avec les pratiques du passé

Le président Faye n’a pas hésité à qualifier les méthodes précédentes de gestion de « lidianti », terme wolof évoquant l’improvisation. Cette logique de débrouillardise, selon lui, est à l’origine de nombreuses dérives financières, notamment l’accumulation de dettes cachées. En réponse, le plan de redressement économique du Sénégal est bâti sur une budgétisation rigoureuse de 5 667 milliards de francs CFA, avec une ventilation ligne par ligne de chaque dépense.

« C’est précisément ce type de rigueur que le FMI attendait comme réponse », a affirmé le président, qui veut rompre avec les approximations du passé pour restaurer la confiance des citoyens comme des bailleurs.

Transparence, gouvernance et reddition des comptes

Symbole de ce changement, la réactivation du Comité national de la dette publique permettra de surveiller et prévenir les abus. Diomaye Faye a donné un exemple édifiant : l’État a continué à payer des loyers pour un immeuble pourtant acquis depuis 2014, coûtant 3 milliards de francs CFA en 2024. « C’est cela que nous corrigeons, méthodiquement », a-t-il martelé.

Par ailleurs, la dissolution du HCCT et du CESE a permis de réorienter les budgets vers des priorités sociales concrètes. Résultat immédiat : le recrutement de 2 000 enseignants. Une démonstration tangible des bénéfices du redressement économique.

Une vision patriotique et inclusive du développement

Diomaye Faye appelle à un patriotisme économique : « Nous devons d’abord compter sur nous-mêmes », a-t-il insisté. Citant l’excellence du jeune Pape Natango Mbaye, il a rappelé que la principale richesse du pays reste sa jeunesse, sa résilience et sa capacité à bâtir un avenir souverain.

Le plan de redressement économique du Sénégal se veut aussi participatif. Les consultations nationales, les États généraux, les assises, témoignent d’une volonté d’impliquer les citoyens dans la transformation du pays.

« Ce que nous envisageons de faire ne se fera pas sans vous, mais avec vous et pour vous », a conclu le président.

Le plan « Jubbanti Koom » incarne bien plus qu’un programme économique. Il symbolise la volonté de reconstruire un État fort, juste et responsable, où chaque franc public est investi avec transparence, où chaque citoyen est acteur du redressement. Le Sénégal entre ainsi dans une nouvelle ère, où gouverner, c’est prévoir — et rendre des comptes.