Le gouvernement lance « Kaddu », une tribune inédite pour parler vrai aux citoyens

DAKAR – Une révolution silencieuse s’annonce dans la communication gouvernementale. Ce vendredi, l’exécutif sénégalais inaugure « Kaddu » — qui signifie « la parole » en wolof —, une tribune régulière destinée à expliquer son action aux citoyens. Cette initiative marque la fin des communiqués laconiques et ouvre la voie à un dialogue plus transparent.

Trois ministres face aux grandes attentes

Pour cette première édition, trois ministres répondront directement aux questions sur les dossiers les plus sensibles du moment.
D’abord, le ministre de l’Intérieur Mouhamadou Bamba Cissé fera le point sur les opérations de réorganisation et de sécurisation de l’espace public à Dakar et en banlieue.
Ensuite, Cheikh Tidiane Dièye, ministre de l’Hydraulique, présentera le bilan des inondations récentes qui ont frappé le nord et l’est du pays.
Enfin, Moustapha Guirassy, ministre de l’Éducation, reviendra sur le déroulement de la rentrée scolaire 2025-2026.

Une modération stratégique et un enjeu de transparence

La séance sera animée par Marie Rose Khady Fatou Faye, secrétaire d’État auprès du Premier ministre et porte-parole du gouvernement. Sa présence rassure : cette tribune ne sera pas un simple exercice de communication, mais un véritable moment d’échange entre l’État et les citoyens.

Le concept « Kaddu » s’inscrit dans une volonté affirmée de renforcer la transparence et la pédagogie de l’action publique. Le gouvernement promet des points réguliers sur les sujets d’intérêt national, rompant avec la tradition des annonces isolées et souvent techniques.

À l’heure où la défiance envers les institutions grandit, cette démarche pourrait marquer un tournant majeur dans la relation entre l’exécutif et les citoyens.
Reste à savoir si les Sénégalais adopteront ce nouveau format… et si le gouvernement, cette fois, tiendra sa promesse de transparence.

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Matchs de football décisifs, tournoi de tennis prestigieux, UFC Fight Night, début de la saison de NHL : MELBET te présente un guide des événements sportifs les plus marquants de la deuxième semaine d’octobre.

 

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Et maintenant, place aux événements à ne surtout pas manquer !

 

Football : qualifications pour la Coupe du monde

 

Le tournoi de qualification pour le Mondial 2026 touche à sa fin. L’issue du principal tournoi de football de la planète et de notre continent dépendra des résultats des affiches à venir.

 

10.10 : Soudan du Sud – Sénégal

 

Nul doute que le Sénégal se défera de l’outsider du Soudan du Sud, s’assurera la première place et obtiendra ainsi un billet direct pour la Coupe du monde. Par conséquent, la cote de la victoire des visiteurs n’est que de 1,14.

 

10.10 : Togo – RD Congo

 

La RD Congo poursuit sa lutte contre le Sénégal pour le sommet du sextuor B. L’équipe nationale togolaise a échoué à ces qualifications et joue tout simplement les matchs qui lui restent. Penses-tu que la motivation des visiteurs contribuera à la victoire ? Alors, parie sur la RD Congo à une cote de 2,23.

 

10.10 : Rwanda – Bénin

 

Dans la poule C, quatre formations se disputent une place pour la Coupe du monde 2026, dont le Rwanda et le Bénin. Il n’y a pas de favori évident pour le match à venir, les cotes pour les principaux résultats étant donc les suivantes : V1 – 2,78, X – 2,99, V2 – 2,64. Envie de te prémunir contre un raté ? Parie sur un total inférieur à 2,5 à une cote de 1,43, car c’est exactement le résultat des 8 matchs auxquels participait le pays hôte.

 

10.10 : Seychelles – Côte d’Ivoire

 

Les Seychelles et la Côte d’Ivoire sont des équipes de deux mondes du football. En 8 matchs, les hôtes n’ont pas pris le moindre point et les visiteurs n’ont concédé aucun but. La rencontre du premier tour s’est soldée par une victoire écrasante des insulaires (9-0). Prêt à parier sur la victoire des « Éléphants » avec un écart de plus de 5 buts (handicap 4,5) et une cote de 1,80 ? En avant avec MELBET !

 

10.10 : Gambie – Gabon

 

Le Gabon est assuré de participer aux éliminatoires, mais peut encore se hisser au Mondial avec les Ivoiriens. Cependant, la Gambie manque d’une motivation minimale pour le tournoi. Le match se jouera sur terrain neutre, ce qui augmente les chances de victoire des visiteurs. Parie sur V2 à une cote de 2,24.

 

14.10 : Nigéria – Bénin

 

Ce choc pourrait bien décider du sort des première et deuxième places du groupe C. La sélection nigériane est considérée comme la grande favorite du match chez elle, sa victoire étant donc estimée à 1,29. Il est toutefois préférable de miser sur un total inférieur à 2,5 à une cote de 1,7. Ce pronostic a été validé lors de 7 des 8 matchs disputés avec des Nigérianes.

 

14.10 : Afrique du Sud – Rwanda

 

L’issue de cette rencontre aura également une incidence majeure sur la répartition finale des places dans le sextuor C. L’équipe rwandaise marque peu et encaisse peu. C’est une bonne raison de miser sur un total inférieur à 2,5 à une cote de 1,57.

Le marathon asiatique de tennis continue

 

Cet automne, l’Asie devient le centre du tennis mondial.

 

WTA 500 Ningbo Open

 

Ce tournoi réunira un plateau de joueuses de haut niveau, dont plusieurs anciennes championnes de divers tournois majeurs : Elena Rybakina, Jeļena Ostapenko et Sofia Kenin. Dans le tennis féminin moderne, la compétition est très relevée, ce qui garantit des matchs captivants. 

 

UFC Fight Night au Brésil

 

Les 11 et 12 octobre, l’UFC Fight Night se tiendra à Rio de Janeiro. Le programme de la soirée comprend 13 combats, dont le principal est à souligner :

 

Charles Oliveira (Brésil) – Mateusz Gamrot (Pologne) en poids légers

 

La particularité du combat principal de la soirée réside dans l’absence de favori. La même cote de 1,89 est offerte pour la victoire du Brésilien et du Polonais. Tu maîtrises bien le MMA et connais les forces et les faiblesses des combattants ? Parie avec soin et gagne avec le vainqueur !

 

LNH : début de saison en beauté

 

La 109ᵉ saison de la LNH débutera le 7 octobre. Parmi une pléthore de matchs, nous avons monté en épingle un seul avec la participation du favori.

 

09.10 : Oilers d’Edmonton – Flames de Calgary

 

Le derby de l’Alberta, qui permettra aux Oilers d’Edmonton d’entamer leur parcours vers la Coupe Stanley. Parie sur la victoire de Connor McDavid et de ses coéquipiers dans le temps réglementaire à une cote de 1,77.

 

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Sénégal-Royaume-Uni : une alliance stratégique se tisse dans les couloirs du Parlement

DAKAR – Une page se tourne dans les relations internationales du Sénégal. Ce mercredi, le Président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, a reçu une délégation parlementaire britannique de haut niveau, scellant une alliance stratégique qui pourrait bien redéfinir la coopération entre les deux pays.

Le Parlement, nouveau nerf de la diplomatie sénégalaise

Dans le cadre feutré de l’Assemblée nationale, les poignées de main échangées pourraient marquer un tournant décisif. La délégation britannique, visiblement séduite par l’accueil chaleureux qui lui a été réservé, n’a pas caché sa « confiance dans le leadership » d’El Malick Ndiaye.

Naissance d’un Groupe d’amitié historique

Parmi les annonces majeures de cette rencontre : la création officielle du Groupe d’amitié parlementaire Sénégal–Royaume-Uni. Bien plus qu’une simple structure protocolaire, ce cadre devient « un mécanisme privilégié de dialogue » destiné à favoriser « le partage d’expériences et le renforcement des capacités ».

La vision « Sénégal 2050 » comme boussole

El Malick Ndiaye a dévoilé la feuille de route ambitieuse : aligner la coopération bilatérale sur la vision « Sénégal 2050 » du président Bassirou Diomaye Faye. Les domaines prioritaires ? L’économie, l’investissement, l’innovation et la transition énergétique.

« Le Royaume-Uni pourrait jouer un rôle stratégique dans la concrétisation de cette ambition nationale », a insisté le Président de l’Assemblée, dessinant les contours d’un partenariat « mutuellement bénéfique et résolument tourné vers l’avenir ».

Alors que le Sénégal affirme sa stature de leader régional, cette rencontre parlementaire dépasse le simple cadre diplomatique. Elle symbolise l’émergence d’une nouvelle génération de coopération internationale, où les parlements deviennent les architectes de partenariats économiques durables. Le message est clair : Dakar et Londres écrivent ensemble un nouveau chapitre de leur histoire commune.

Ousmane Sonko lance un ultimatum sur la réforme monétaire

DIAMNIADIO – Le Premier ministre Ousmane Sonko a lancé un avertissement sans équivoque aux dirigeants ouest-africains : accélérez la réforme monétaire ou les peuples prendront les choses en main. Cette sortie remarquée, lors du Forum Invest in Sénégal, confirme la détermination de Dakar à tourner la page du franc CFA.

« Prenez vos responsabilités »

Devant un parterre de chefs d’État et d’investisseurs, le chef du gouvernement sénégalais n’a pas mâché ses mots. « Il est temps que nos autorités prennent leurs responsabilités pour faire la réforme, autrement les peuples le feront à leur place », a-t-il déclaré, s’adressant directement aux présidents Bassirou Diomaye Faye et Umaro Sissoco Embaló présents dans la salle.

Son plaidoyer pour une solution unitaire résonne comme un ultimatum : « Nous connaissons les problèmes, nous savons les réformes qu’il faut faire… ». Un message clair adressé aux pays membres de l’UEMOA et de la CEDEAO qui traînent des pieds.

La menace d’une sortie unilatérale

Cette prise de parole fait écho aux déclarations du président Faye qui, dès avril 2025, n’excluait pas une sortie unilatérale du franc CFA si les discussions régionales restaient bloquées. « Nous ne renoncerons jamais dans la quête de la souveraineté intégrale », avait affirmé le chef de l’État, révélant l’existence d’une étude approfondie de la BCEAO pour une monnaie souveraine.

La prudence présidentielle

Cependant, le président Faye avait tempéré cet enthousiasme en soulignant la nécessité d’une transition maîtrisée. Stabiliser les agrégats économiques et consolider le cadre macroéconomique sont des prérequis indispensables avant toute introduction d’une monnaie nationale.

Alors que le Sénégal affiche sa volonté de devenir un hub économique régional, la question monétaire apparaît comme le dernier rempart à une souveraineté pleine et entière. Le duo Faye-Sonko envoie un signal fort : l’ère des compromis et des reports est révolue. Le compte à rebours pour la souveraineté monétaire est lancé.

Sénégal – Soudan du Sud : Les Lions en chasse pour une qualification historique !

JUBA – L’heure est à la conquête. Dans la chaleur de Juba, les Lions du Sénégal affûtent leurs armes. Objectif : une victoire face au Soudan du Sud ce vendredi qui pourrait les rapprocher d’une qualification historique pour la Coupe du Monde 2026.

La confiance des Lions

« On est venus ici pour prendre les trois points et garder notre première place. » La déclaration de Cheikh Tidiane Sabaly, l’attaquant des Lions, ne laisse place à aucun doute. Sous le soleil sud-soudanais, la sélection sénégalaise affiche une détermination de fer lors de son premier entraînement à Juba.

Le message est clair : malgré les conditions difficiles et le déplacement éprouvant, les protégés de Pape Bouna Thiaw n’ont fait le voyage que pour une chose : gagner.

Un groupe B sous tension

La situation est pourtant delicate. Leaders avec 18 points, les Lions ne comptent que deux petits points d’avance sur les Léopards de la RDC. Chaque match devient donc une finale.

« On sait que ce genre de matchs est difficile à jouer », reconnaît Sabaly. « Mais nous sommes focalisés sur ce que nous devons faire. On est prêts à mettre tout ce que l’on a pour gagner. »

La route vers la qualification

Le calcul est simple : quatre points sur les six en jeu lors des deux derniers matchs (face au Soudan du Sud et à la Mauritanie) suffiraient aux Lions pour valider leur billet pour le Mondial 2026. Ce serait alors la quatrième qualification de l’histoire du Sénégal, et la troisième consécutive après 2018 et 2022.

Alors que l’équipe a effectué son premier galop d’entraînement à Juba, l’état d’esprit semble optimal. « On va tout donner », promet Sabaly, résumant l’ambiance dans le camp sénégalais.

Vendredi, les Bright Stars du Soudan du Sud, déjà éliminés, tenteront-ils de jouer les trouble-fêtes ? Rien n’est moins sûr face à des Lions assoiffés de victoire et déterminés à écrire une nouvelle page de leur histoire.

Bassirou Diomaye Faye trace les contours d’un Sénégal nouveau : audace, innovation et souveraineté économique

Sous les lumières de Diamniadio, devant un parterre de dirigeants et d’investisseurs venus des cinq continents, Bassirou Diomaye Faye a livré un message clair : le Sénégal est prêt à écrire une nouvelle page de son histoire économique.
À l’ouverture du Forum Invest in Sénégal 2025, le chef de l’État a appelé à une ère d’investissements fondée non plus sur la dépendance, mais sur la co-construction, la transformation locale et la création de valeur partagée.

« Nous voulons des partenariats stratégiques, pas des relations transactionnelles », a lancé le président sénégalais, dans un ton ferme mais porteur d’espoir. Son ambition : bâtir un Sénégal souverain, compétitif et durable, appuyé sur quatre piliers — économie verte, valorisation des terroirs, bonne gouvernance et capital humain.

Au cœur de sa vision, une conviction : sans une jeunesse qualifiée, aucune prospérité n’est durable. Avec plus de la moitié de la population âgée de moins de 25 ans, le pays veut transformer cette vitalité démographique en moteur de croissance.

Forum Invest in Sénégal 2025 : connecter les opportunités, bâtir l’avenir

Porté par le thème « Putting innovation to work for sustainability », le forum s’impose comme un espace de convergence entre idées, talents et capitaux.
Dans un discours volontariste, le président Faye a présenté les axes de son plan quinquennal 2025-2029, centré sur l’agro-industrie, l’énergie verte, la transformation minière, l’économie bleue et le numérique créatif.

Son objectif est clair : faire passer le Sénégal d’une économie d’importation à une économie de transformation locale, créatrice d’emplois et de richesse.
Pour cela, le gouvernement a déjà révisé le Code des investissements, et travaille à moderniser les cadres du travail, des marchés publics et de la fiscalité. Ces réformes, a-t-il souligné, offriront « des incitations ciblées et des garanties juridiques accrues pour les investisseurs ».

Le président a également annoncé un New Deal technologique de 1,7 milliard de dollars, destiné à doter le pays d’infrastructures numériques de pointe : data centers, clouds souverains et incubateurs d’innovation.

« Ce forum incarne la volonté de créer des passerelles entre les talents, les idées, les ressources et les marchés », a résumé Faye, en appelant à une coopération fondée sur la confiance et le partage.

Une Afrique de l’Ouest unie et une coopération saoudo-sénégalaise renforcée

Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló, présent à la cérémonie, a plaidé pour une Afrique de l’Ouest perçue comme un « écosystème intégre », riche de ses ressources et de sa jeunesse. Il a appelé à des investissements à fort impact humain, favorisant les jeunes, les femmes et les zones rurales.

« Ensemble, ouvrons de nouvelles perspectives pour nos jeunes et construisons une prospérité partagée », a-t-il lancé, dans une ode vibrante à la solidarité régionale.

Invitée d’honneur du forum, l’Arabie Saoudite a, pour sa part, réaffirmé sa volonté d’un partenariat stratégique durable avec Dakar. Son ministre de l’Investissement, Khalid Al-Falih, a salué la vision du président Faye et rappelé les projets déjà engagés :

  • une station de dessalement de 750 millions d’euros à la Grande Côte,

  • une centrale solaire de 300 mégawatts,

  • et de nouvelles initiatives dans les technologies vertes.

« Le Sénégal est un hub stratégique pour les investissements en Afrique », a déclaré Al-Falih, mettant en avant la convergence entre la Vision 2030 de Riyad et la Vision 2050 de Dakar.

L’Afrique s’affirme, le Sénégal avance

Au-delà d’un simple rendez-vous économique, le Forum Invest in Sénégal 2025 s’est voulu le manifeste d’une Afrique confiante, innovante et maîtresse de son destin.
Comme l’a résumé Bakary Séga Bathily, directeur général de l’APIX :

« Le forum porte le message d’une Afrique qui assume sa posture d’actrice majeure de son développement. »

Des panels de haut niveau, des concours d’innovation, des expositions artisanales et des signatures d’accords d’investissement ont rythmé ce grand rendez-vous de l’espoir.

Et lorsque le président Bassirou Diomaye Faye a conclu son discours par ces mots — « Le Sénégal avance, malgré la conjoncture mondiale » —, c’est tout un continent qui semblait trouver en ce forum une boussole : celle d’un avenir africain forgé par la souveraineté, la coopération et la foi en ses propres forces.

Sénégal 2025 : l’offensive tous azimuts pour séduire les investisseurs mondiaux

DIAMNIADIO – Le Sénégal lance une offensive économique sans précédent. Ce mardi s’est ouvert le Forum Invest in Sénégal 2025, une vitrine ambitieuse destinée à positionner le pays comme la prochaine destination phare des investisseurs internationaux. Sous le haut patronage du président Bassirou Diomaye Faye, l’événement affiche un objectif clair : « Connecter les opportunités, bâtir l’avenir ».

Une vision souveraine et innovante

Porté par une croissance projetée à 8,4 % en 2025, le Sénégal mise sur l’innovation et la stabilité pour attirer les capitaux étrangers. « Fii Sénégal incarne une vision forte, souveraine et pleinement assumée », affirme Bakary Séga Bathily, directeur général de l’APIX. Avec près de 3 milliards de dollars d’investissements directs étrangers en 2024, le pays entend accélérer sa transformation économique.

Trois piliers stratégiques

Le forum met en lumière des projets structurants dans des secteurs clés :

  • Énergie : Exploitation du gisement gazier Yakaar-Teranga et développement des énergies renouvelables pour faire du Sénégal un hub énergétique régional.

  • Infrastructures : Lancement du port de Ndayane (1,2 milliard USD) et du corridor Dakar-Bamako pour renforcer la logistique et la connectivité.

  • Numérique : Création d’un cloud souverain et soutien aux startups dans la fintech et l’intelligence artificielle.

Un appel à la co-construction

Au-delà des annonces, le forum se veut une plateforme de partenariats équitables. « Chaque engagement doit devenir un levier d’impact », insiste M. Bathily, soulignant l’importance d’une croissance inclusive et transparente. Le Sénégal mise sur un écosystème réglementaire modernisé, incluant un nouveau Code des investissements et un Startup Act.

Une ouverture régionale assumée

Avec un accès privilégié au marché de la CEDEAO (400 millions de consommateurs), le Sénégal ambitionne de devenir un pont entre l’Afrique et le monde. Le choix de l’Arabie Saoudite comme invité d’honneur symbolise cette volonté d’élargir les coopérations internationales.

Alors que les flux d’investissements se redéfinissent à l’échelle mondiale, le Sénégal envoie un message fort : il est prêt à jouer dans la cour des grands, armé d’une vision claire et de projets concrets. Reste à convaincre les investisseurs que la stabilité et l’innovation peuvent rimer avec opportunités durables.

Football africain : la CAF renoue avec les bénéfices et augmente massivement les primes

KINSHASA – Le football africain vit un tournant historique. Réunie ce lundi à Kinshasa pour sa 47e Assemblée générale ordinaire, la Confédération africaine de football (CAF) a officialisé son retour à la rentabilité avec un bénéfice net de 9,48 millions de dollars pour l’exercice 2023-2024, permettant une revalorisation substantielle des primes aux clubs et sélections nationales.

Une santé financière rétablie

Sous la présidence de Patrice Motsepe, l’instance dirigeante du football continental a présenté des comptes assainis, marquant la fin d’une période de difficultés financières. Les revenus annuels atteignent désormais 166,42 millions de dollars, grâce à « l’attrait international du football africain » et à l’arrivée de nouveaux partenaires commerciaux, passés à 16 pour la saison 2024-2025.

La nouvelle politique d’investissement de la CAF se caractérise par une répartition ciblée : 81 millions de dollars sont consacrés aux dotations des compétitions, 35 millions au développement du football, 19 millions à l’organisation des tournois et 21 millions aux frais de gouvernance.

Une révolution pour les clubs africains

La conséquence la plus visible de cette santé financière retrouvée est l’augmentation massive des primes. Le vainqueur de la Ligue des Champions de la CAF percevra désormais 4 millions de dollars, soit une hausse de 60 % par rapport au précédent montant. La cagnotte totale de la compétition s’élève maintenant à 17,6 millions de dollars.

Innovation majeure pour la saison 2025-2026 : chaque club participant aux tours préliminaires recevra 100 000 dollars, une mesure destinée à soutenir les structures les plus modestes du continent.

Les sélections nationales également bénéficiaires

Les compétitions entre nations africaines voient également leurs dotations augmenter significativement. La Coupe d’Afrique des Nations 2023 en Côte d’Ivoire a disposé d’un montant record de 32 millions de dollars en dotations, le vainqueur empochent 7 millions de dollars, soit 40 % de plus que lors de l’édition précédente.

Le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) n’est pas en reste, avec une dotation globale portée à 10,5 millions de dollars, dont 3,5 millions pour le champion. Même la Super Coupe de la CAF voit sa prime victorieuse atteindre 500 000 dollars.

Cette embellie financière, annoncée symboliquement lors de la première Assemblée générale organisée en RDC, envoie un message fort à l’ensemble de la famille du football africain. Après des années d’incertitude, la CAF dispose désormais des moyens de ses ambitions pour développer le football sur l’ensemble du continent, des clubs amateurs aux grandes sélections nationales.

Inondations à Bakel : 3 825 sinistrés face à la montée des eaux du fleuve Sénégal

BAKEL – Le fleuve Sénégal est sorti de son lit, semant la désolation dans le département de Bakel. Selon un communiqué officiel publié ce lundi, les crues ont touché 3 825 personnes, contraignant l’État à déployer un important dispositif d’urgence pour venir en aide aux populations affectées.

Une catastrophe annoncée

La montée des eaux, due aux fortes précipitations enregistrées dans le haut bassin du fleuve et aux lâchers d’eau du barrage de Manantali, a provoqué de graves débordements. Le bilan est lourd : habitations, exploitations agricoles, édifices publics et routes submergés.

L’arrondissement de Moudéry est le plus touché, notamment les localités de Ballou, Aroundou, Yaféra, Golmy, Kounghany et Diawara. Selon les premiers recensements, 220 familles sont affectées, dont 178 déplacées. Vingt-sept d’entre elles ont trouvé refuge dans des écoles transformées en abris temporaires.

Une mobilisation rapide de l’État

Dès les premières heures, les autorités se sont mobilisées sous la coordination du gouverneur de Tambacounda et des préfets concernés. L’armée, la gendarmerie et les sapeurs-pompiers ont été dépêchés sur place pour porter assistance.

Plusieurs mesures d’urgence ont été prises :

  • ouverture d’un entrepôt à ciel ouvert pour faciliter les dons ;

  • relogement des familles dans des écoles non inondées ;

  • distribution de 1 000 sacs de sable pour renforcer les digues ;

  • installation de huit tentes à Diawara et Aroundou ;

  • mise à disposition de pirogues et gilets de sauvetage pour sécuriser les déplacements.

Un convoi de secours en route et des projets à relancer

Un second convoi de secours est actuellement en direction de Bakel. Il transporte 1 000 matelas, 12 tentes, 200 moustiquaires, 20 motopompes, ainsi que des vivres : 10 tonnes de riz, 2 tonnes de sucre, 2 000 litres d’huile et 500 kg de lait.

Le gouvernement promet que d’autres mesures suivront, notamment pour les localités de la vallée du fleuve Sénégal également touchées : Matam, Kanel et Podor.

Enfin, cette catastrophe rappelle l’urgence de réaliser les projets structurants annoncés en août dernier par le ministre de l’Hydraulique. Parmi eux, la construction de la digue de Yaféra et la réhabilitation des mares et marigots de Bakel. Des ouvrages qui, s’ils avaient été achevés, auraient sans doute réduit l’ampleur des dégâts.

Rajoelina accuse un coup d’État en pleine contestation

Le 25 septembre, Madagascar a tremblé sous les pas d’une jeunesse mobilisée dans les rues pour dénoncer les coupures d’eau et d’électricité. Le 3 octobre 2025, le président Andry Rajoelina a pris la parole sur son compte Facebook officiel. Il a transformé ce tumulte populaire en affaire d’État. Selon lui, le mouvement dépasse un simple ras-le-bol citoyen et constitue une tentative de coup d’État orchestrée par des acteurs politiques et étrangers.

Dans son allocution, Rajoelina a affirmé que la Gen Z, au cœur de la mobilisation, était manipulée. « Des pays et agences ont payé ce mouvement pour m’évincer du pouvoir, pas par des élections, mais pour leur profit », a-t-il lancé. Il a également accusé certains politiciens malgaches d’avoir récupéré le soulèvement pour servir leurs intérêts et « détruire le pays », sans nommer ses supposés instigateurs.

Une capitale en tension et des villes touchées

Pendant que le président parlait, Antananarivo vibrait encore au rythme des grenades lacrymogènes et des sirènes. Les forces de l’ordre avaient bouclé le centre-ville dès l’aube et isolé la grande avenue de l’Indépendance. Commerces et institutions restaient fermés. Les manifestations se sont étendues au-delà de la capitale : Mahajanga, Toliara et Fianarantsoa ont connu des rassemblements massifs et parfois violents.

Le bilan est lourd. L’ONU a signalé au moins 22 morts et des centaines de blessés, dus non seulement à la répression mais aussi à des pillages commis par des individus non liés directement aux manifestants.

La contestation, menée par le collectif de la jeunesse, des syndicats et d’autres acteurs civils, a répondu à l’allocution présidentielle. Les manifestants exigent d’être consultés pour la nomination d’un futur Premier ministre et réclament l’ouverture d’une enquête internationale sur les abus des forces de l’ordre.

Une confrontation générationnelle et sociale

Cette crise révèle les tensions entre un gouvernement déterminé à rester au pouvoir et une jeunesse qui revendique justice, services publics fiables et transparence. Pour Rajoelina, ancien maire d’Antananarivo et magnat des médias, l’histoire se répète : déjà porté au pouvoir en 2009 par un soulèvement populaire, il se retrouve face à une jeunesse qui, cette fois, refuse d’être ignorée.

Alors que Madagascar lutte pour son développement et que près de 75 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, cette confrontation symbolise plus qu’une crise politique. Elle illustre le choc entre générations, frustrations sociales et enjeux de pouvoir dans une île qui cherche encore sa stabilité.