Juventus et MelBet : le partenariat légendaire se poursuit

L’un des plus grands clubs de football au monde et une marque internationale de paris sportifs ont annoncé la prolongation de leur collaboration. La Juventus, qui fait référence dans le football européen depuis des décennies grâce au soutien de millions de fans à travers le monde, représente pour MelBet une formidable opportunité de conquérir de nouveaux marchés et de renforcer son image de marque à l’international.

Dans le cadre de ce partenariat, les deux parties mèneront des actions promotionnelles conjointes et diffuseront du contenu attractif. La Juventus et MelBet organiseront également de nombreux événements passionnants, notamment des compétitions d’envergure et d’autres activités.

Cette collaboration avec la Juventus n’est pas le premier partenariat prestigieux de MelBet cette année. Auparavant, Kamaru Usman, l’un des meilleurs combattants de l’UFC, et le légendaire footballeur espagnol Andrés Iniesta étaient devenus les ambassadeurs de la marque.

En ce moment, la plateforme MelBet propose une grande promotion spéciale Iniesta : « Legend Mode: The Greatest 8 ». En collaboration avec Andrés, la société de paris réputée a concocté des défis captivants et de superbes prix pour les joueurs : maillots et ballons dédicacés par le footballeur, gadgets Apple et Samsung branchés, ainsi que de nombreux autres cadeaux.

Le partenariat entre MelBet et la Juventus offre non seulement une expérience unique aux passionnés de football, mais aussi des opportunités exclusives aux participants du programme Partners & Affiliates.

« Nous ne nous contentons pas de divertir le public, nous créons un lien fort entre la marque et les supporters. Aux côtés d’un club aussi prestigieux que la Juventus, la notoriété de notre entreprise grandit. Ensemble, nous pouvons accomplir des choses exceptionnelles », a déclaré un représentant de MelBet.


Pour célébrer la signature de ce nouvel accord, MelBet et la Juventus ont déjà lancé une nouvelle promotion : 18 billets pour les matchs de l’équipe turinoise seront tirés au sort. De plus, une interview de l’ancien défenseur turinois Andrea Barzagli sera publiée prochainement. Suis MelBet sur les réseaux sociaux pour ne rien manquer de ces événements et bien d’autres !

À propos de la Juventus

La Juventus est le club le plus titré d’Italie, avec 36 titres de champion d’Italie et deux sacres en Ligue des champions. L’équipe turinoise détient de nombreux records, dont 9 victoires consécutives en championnat et 102 points marqués en une saison. Les couleurs de la Juventus ont été portées par des joueurs légendaires tels qu’Omar Sívori, Michel Platini, Roberto Baggio, Gianluigi Buffon, Zlatan Ibrahimović et Zinédine Zidane.

À propos de MelBet

MelBet est une entreprise internationale forte de 13 ans d’expérience dans le secteur des jeux en ligne. Plus de 800 000 joueurs visitent chaque mois la plateforme officielle de la marque, qui propose un large choix de paris sur tous les sports populaires, ainsi que les machines à sous les plus modernes et d’autres jeux de hasard des meilleurs fournisseurs mondiaux. Le bookmaker jouit d’une excellente réputation et collabore avec des athlètes et des organisations sportives de renommée internationale.

 

Diomaye Faye: « Je ne ferai jamais de mal à Sonko »

DAKAR – La phrase, simple mais lourde de sens, a résonné dans la salle comme un serment ancien. « Je ne ferai jamais de mal à Ousmane Sonko, et je sais qu’il ne me fera jamais de mal. »

Mardi, face aux membres du Bureau politique de Pastef, le président Bassirou Diomaye Faye a choisi cette formule choc pour sceller son alliance avec le Premier ministre. Dans ce face-à-face crucial, il a mêlé assurances et coups de griffe, dessinant ainsi les contours d’une paix fragile au sommet de l’État.

L’alliance sacrée

« Diomaye moy Sonko, Sonko moy Diomaye. » Ce slogan de campagne repris n’est pas un hasard. Il vise à étouffer les rumeurs de divorce entre les deux hommes, nourries par des semaines de tensions feutrées.

Le président a même insisté : « Je reste dans le parti. » Un message clair pour ceux qui imaginaient déjà un éloignement entre lui et Pastef, le parti qui l’a porté au pouvoir.

Les choix assumés

Sur la restructuration de la coalition “Diomaye Président”, Diomaye Faye ne laisse aucune place au doute. Oui, il a choisi Mimi Touré pour remplacer Aïda Mbodj.

Il assume ce choix, rappelant que l’ancienne Première ministre « a mouillé le maillot quand il le fallait ». Un hommage appuyé à celle qui l’a soutenu dans les moments chauds de la bataille politique et judiciaire.

Les dossiers sensibles

Le président a également abordé le rapport de l’Inspection générale d’État qui mettrait en cause Mimi Touré. Selon lui, ce document serait une manœuvre « commanditée » par l’ancien président Macky Sall. « Mais on verra », a-t-il ajouté, oscillant entre menace et temporisation.

Concernant Abdourahmane Diouf, visé par des soupçons, Diomaye Faye est resté évasif : « Les vérifications sont en cours. » Une phrase qui maintient la pression tout en évitant de précipiter les événements.

L’horizon 2029

Le président a surpris sur la question de l’avenir. Interrogé sur la présidentielle de 2029, pour laquelle Pastef a déjà désigné Ousmane Sonko, sa réponse a été courte et philosophique : « Je ne sais pas si je serai encore vivant en 2029. »

Cette déclaration n’est ni un renoncement ni une adhésion. Elle laisse en suspens ceux qui attendaient une clarification et rassure ceux qui craignaient un affrontement.

Enfin, Diomaye Faye a promis une communication plus régulière avec Sonko. Une preuve que le dialogue reste la seule issue pour le duo au pouvoir après cette crise ouverte.

790 kg de chanvre saisis en 48 heures, les trafiquants fuient dans la nuit

FATICK – La nuit était leur alliée, le silence leur complice. Mais dans l’ombre, les gendarmes veillaient. En moins de 48 heures, la Brigade territoriale de Fimela a porté un coup sévère au trafic de stupéfiants dans la région de Fatick, mettant la main sur 790 kilogrammes de chanvre indien. Deux opérations successives qui révèlent l’ampleur d’un trafic rural insoupçonné.

Premier acte : la filature discrète de Pethie Makha

Tout commence dans la nuit du 17 novembre, à minuit quarante-huit précises. Sur la foi d’un renseignement faisant état d’un « débarquement », les gendarmes se déploient dans le village de Pethie Makha, commune de Tataguine. La stratégie est patiente, presque silencieuse : un dispositif de filature permet de suivre « tranquillement » des charretiers jusqu’au lieu de rendez-vous avec le présumé propriétaire de la marchandise.

Le butin est considérable : 19 colis soigneusement dissimulés sous des arbustes, pesant au total 580,42 kilogrammes. Mais dans la confusion, les suspects – charretiers et commanditaire – prennent la fuite « vers une direction inconnue après une longue poursuite ». La terre rouge de Pethie Makha garde le secret de leur évasion.

Deuxième acte : l’interception express à Faoye

La même brigade enchaîne presque immédiatement. Dans la soirée, une nouvelle alerte les dirige vers le village de Faoye, dans la commune de Djilasse. Même scénario : des trafiquants tentent d’acheminer leur cargaison. Mais cette fois, l’interception est plus rapide.

Le bilan : sept colis supplémentaires, pour 210 kilogrammes, et une charrette abandonnée dans la précipitation de la fuite. Les mulets sont restés sur place, témoins silencieux d’un trafic qui préfère sacrifier son matériel plutôt que de faire face à la justice.

Le trafic rural, nouvel angle mort ?

Ces deux saisies éclairent d’un jour nouveau les routes de la drogue au Sénégal. Loin des grandes villes et des ports, ce sont désormais des villages comme Pethie Makha et Faoye qui deviennent des plaques tournantes. Le mode opératoire est rustique mais efficace : charrettes, chemins de brousse, complicité silencieuse.

Les 790 kg saisis en moins de deux jours dessinent les contours d’un trafic à grande échelle, capable de faire transiter des centaines de kilos à travers la campagne sénégalaise. Les gendarmes de Fimela ont coupé une artère majeure, mais la lutte continue. Dans l’ombre, d’autres charrettes attendent peut-être leur heure.

Turquie: Les Lions rugissent, le Kenya balayé

Alanya, Turquie. Le contraste est saisissant. Cinq jours après avoir plié face à la samba brésilienne, les Lions de la Teranga ont retrouvé leur rugissement. Face au Kenya, ce mardi, la meute dirigée par Pape Thiaw a été implacable, signant un succès fleuve (8-0) qui en dit long sur sa soif de revanche et son appétit vorace.

Dès les premières minutes, le ton était donné. Le Sénégal, expérimentant un nouveau système en 3-4-3, a transformé la pelouse d’Alanya en laboratoire de son attaque. Une démonstration de force et d’altruisme, portée par une génération avide de succès.

Jackson-Mané : le duo de l’effroi

La foudre est tombée trois fois en six minutes. À la 9e, Nicolas Jackson, l’attaquant du Bayern Munich, a ouvert le bal. D’un dribble ravageur, il a semé le chaos dans la défense kenyane avant d’ajuster sa frappe. Le premier but était lâché, le déluge allait suivre.

Trois minutes plus tard, El Hadj Malick Diouf, latéral gauche, surgissait pour crucifier une passe ciselée d’Ibrahima Mbaye. Puis Jackson, encore lui, revenait à la charge pour enfoncer un peu plus les Harambee Stars. Le Sénégal menait déjà 3-0, le match était plié avant même le quart d’heure de jeu.

La classe éternelle de Sadio Mané

Alors que Jackson faisait trembler les filets, Sadio Mané, lui, a signé sa partition. L’attaquant, toujours aussi décisif, a enchaîné un triplé dont un penalty provoqué par l’incisif Ibrahima Mbaye. Une démonstration de lucidité et d’efficacité qui rappelle, s’il le fallait, son statut de patron de cette attaque sénégalaise.

Les entrants ont confirmé la dynamique

La seconde période, souvent synonyme de baisse d’intensité, n’a rien enlevé à la voracité des Lions. À peine entré, Ibrahima Mbaye, auteur d’une soirée remarquable, a libéré son pied gauche à l’entrée de la surface. Une frappe précise, un but mérité, le premier en sélection pour le milieu, qui devrait booster sa confiance à l’approche des échéances décisives.

Puis, en fin de match, Chérif Ndiaye est venu mettre un point final à cette démonstration en convertissant un penalty. Le score final, 8-0, reflète une domination absolue, sans appel.

La route de la CAN se dessine

Cette large victoire s’inscrit dans la dernière ligne droite avant la Coupe d’Afrique des Nations 2025 au Maroc. Le programme est déjà calé : cérémonie de remise du drapeau le 12 décembre, match amical au stade Abdoulaye Wade le 13, puis stage en Tunisie ponctué d’un dernier test le 18 décembre avant l’entrée en matière à Tanger.

Ce mardi en Turquie, les Lions n’ont pas seulement gagné un match. Ils ont envoyé un message à tout le continent : la meute a faim, et elle compte bien rugir très fort lors de la prochaine CAN.

Sénégal-Québec : l’alliance inédite pour une révolution bleue

Dakar, ce mardi. Dans le bureau feutré de l’Agence nationale de l’aquaculture (ANA), une poignée de mains scelle plus qu’un simple partenariat. Elle dessine les contours d’une ambition : faire du Sénégal la future puissance aquacole de l’Afrique de l’Ouest. Samba Ka, le directeur général de l’ANA, et Yolaine Arseneau, directrice du CEGEP de la Gaspésie et des Îles, viennent de parapher un protocole qui pourrait bien changer le visage des côtes sénégalaises.

Sur la table, entre les stylos et les dossiers, repose l’espoir de toute une filière en devenir. « Pour faire de l’aquaculture, il faut construire un écosystème », explique Samba Ka, la voix posée mais le regard illuminé par la conviction. Son interlocutrice québécoise acquiesce. Elle incarne cette expertise technique et pédagogique venue du froid canadien, prête à se mettre au service des eaux chaudes sénégalaises.

Une réponse à l’urgence halieutique

Les motifs de ce rapprochement transatlantique ne relèvent pas du simple opportunisme. Ils s’ancrent dans une réalité économique implacable : la « baisse des captures de pêche ». Une hémorragie silencieuse qui menace la sécurité alimentaire et l’économie des communautés côtières.

Le partenariat s’articule autour de piliers concrets : formation professionnelle, recherche et innovation, diversification des espèces à haute valeur commerciale. Autant de maillons qui, reliés entre eux, pourraient former une chaîne de valeur solide. « L’expertise canadienne, combinée à celle locale, pourrait permettre d’avoir un meilleur produit et une nouvelle approche », martèle Samba Ka.

Quand la Gaspésie rencontre les côtes sénégalaises

Le CEGEP de la Gaspésie et des Îles n’est pas un partenaire comme les autres. Cet établissement public québécois possède une renommée internationale dans le domaine des pêches et de l’aquaculture. Sa directrice générale promet des programmes sur mesure, adaptés aux réalités des communautés sénégalaises, et s’engage à mobiliser des partenaires financiers et techniques.

L’ambition dépasse le simple transfert de compétences. Il s’agit de créer un modèle durable, capable de générer des emplois pour les jeunes et les femmes, tout en répondant aux objectifs de la Vision « Sénégal 2050 ». La Stratégie nationale de développement durable de l’aquaculture (SNDA 2023-2032) trouve ici un puissant levier de mise en œuvre.

Les germes d’un écosystème aquacole

Derrière les termes techniques – « certification professionnelle », « approche par compétences » – se cache une vision plus large. Celle de pôles spécialisés dédiés à la production et à la transformation, où la recherche appliquée nourrirait l’innovation, où la formation garantirait la professionnalisation des acteurs.

Le Sénégal, qui a longtemps tourné son regard vers l’océan pour en tirer ses ressources, apprend aujourd’hui à le cultiver. Ce partenariat pourrait marquer le début d’une nouvelle ère, où la mer n’est plus seulement une source à exploiter, mais un patrimoine à faire fructifier.

Alors que le soleil tape sur Dakar, la signature de cette convention résonne comme un pari sur l’avenir. Celui d’une révolution bleue, discrète mais déterminée, qui pourrait bien faire du Sénégal un laboratoire vivant de l’aquaculture durable.

L’Atlantique en alerte : le Golfe de Guinée face à la criminalité maritime

Dakar, ce mardi 17 novembre. La mer fut un temps barrière. Elle n’est plus que passage. Un passage convoité, fragile, où se croisent espoirs de prospérité et convoitises criminelles. C’est ici, face à l’immensité bleue, que 27 marines et garde-côtes ont posé leurs armes… diplomatiques. Pour trois jours, le Symposium du Golfe de Guinée transforme Dakar en quartier général de la sécurité maritime.

Le général Birame Diop, ministre des Forces armées, ouvre le bal stratégique d’une voix posée, mais sans équivoque. Son message, porteur des mots du président Bassirou Diomaye Faye, résonne comme un constat implacable : « Aucun État ne peut naviguer seul. » La métaphore vaut pour l’océan comme pour la géopolitique. Les menaces, autrefois localisées, ignorent désormais les frontières. Elles s’organisent en réseaux, à l’échelle d’un bassin atlantique devenu le théâtre d’une guerre silencieuse.

Piraterie, cocaïne et climat : la triple menace

Le temps n’est plus où la piraterie résumait à elle seule les périls maritimes. Le ministre dresse un tableau bien plus sombre, celui d’un espace sous pression. Aux trafics d’armes et aux migrations irrégulières s’ajoute désormais un fléau d’une autre ampleur : le trafic international de cocaïne, cette « industrie criminelle » qui relie les continents dans une danse macabre. Chaque cargaison interceptée n’est que la partie émergée d’un iceberg aux ramifications tentaculaires.

Dans l’ombre, d’autres dangers rôdent. La pêche illicite, véritable saignée pour les économies côtières, et les pollutions marine rappellent que les agressions contre l’océan sont multiples. Le changement climatique, lui, agit comme un multiplicateur de menaces, érodant les littoraux et déstabilisant un peu plus des communautés déjà vulnérables.

De la Déclaration de Yaoundé à l’ambition atlantique

Face à cette complexité, le général Diop puise dans le passé pour éclairer l’avenir. Il rappelle l’héritage de la Déclaration de Yaoundé de 2013, acte fondateur d’une ambition collective. On sent, dans ses mots, la fierté des progrès accomplis : centres régionaux de sécurité maritime opérationnels, patrouilles conjointes coordonnées. Autant de signes d’une « solidarité maritime africaine en marche ».

Mais le ministre porte un regard sans concession sur le chemin restant à parcourir. L’architecture de sécurité, dit-il, entre dans « une nouvelle phase de maturation ». Un euphémisme pour signifier que la réponse doit désormais se penser à hauteur d’Atlantique. Citant l’historien Fernand Braudel – « la mer est à la fois un lien et une frontière » –, il appelle à transformer l’océan en « pont sûr vers la prospérité ».

La souveraineté maritime, ultime rempart

Dans cette lutte inégale, les partenaires internationaux – Royaume-Uni, Union européenne, France – jouent un rôle crucial. Leur expertise technique, leurs moyens logistiques, sont des atouts précieux. Mais le général Diop lance un avertissement solennel : la sécurité du Golfe de Guinée ne saurait être déléguée.

« C’est à nous, nations atlantiques africaines, qu’il revient de façonner l’avenir de cette région. » La phrase, prononcée avec une gravité mesurée, scelle le pacte que Dakar propose à ses partenaires. Un partenariat d’égaux, où la responsabilité première incombe aux États riverains.

Alors que le symposium ouvre ses panels techniques, une certitude émerge des discours inauguraux. La bataille pour le Golfe de Guinée ne se gagnera ni par la seule force des armes, ni par la simple coopération technique. Elle se gagnera par la volonté politique. Celle de faire de l’Atlantique non plus une frontière, mais un bien commun. Le défi est immense. La réponse commence ici, à Dakar.

Dakar 2025 : et si la culture sauvait l’Afrique de l’Ouest ?

Dakar, future capitale de novembre 2025. L’air est chargé d’une promesse, lourde et douce à la fois. C’est ici, au cœur battant du Centre culturel Douta Seck, que l’annonce a trouvé son écrin. La voix du secrétaire d’État à la Culture, Bakary Sarr, n’élève pas le ton, mais chaque mot porte, comme une sentence. Le Sénégal, phare culturel de la sous-région, se voit confier une mission des plus ambitieuses : porter sur ses fonts baptismaux la première édition de l’ECOFEST, le Festival ouest-africain des arts et de la culture.

Du 30 novembre au 6 décembre 2025, Dakar n’accueillera pas un simple festival. Elle deviendra la chambre d’écho des pulsations créatives de toute une région. Une « responsabilité historique », selon les termes de Bakary Sarr. Un privilège, certes, mais surtout un défi lancé à la face du monde. Car derrière les festivités se cache une question fondamentale, une interrogation qui servira de colonne vertébrale à l’événement : « La mutation et la crise sociopolitique en Afrique de l’Ouest : que peut faire la culture ? »

Le choix du thème n’est pas anodin. Il est un coup de poing, une prise de conscience. Alors que les secousses politiques ébranlent le socle ouest-africain, la CEDEAO et l’UEMOA, architectes de ce projet, ont décidé de parier sur l’impensable. Et si la réponse ne se trouvait pas dans les arcanes du pouvoir, mais dans le geste de l’artiste, dans la parole du poète, dans le rythme du musicien ? Bakary Sarr y voit bien plus qu’une vitrine : « une opportunité pour renforcer notre diplomatie culturelle ». L’ECOFEST sera le test ultime, le signal fort d’un Sénégal qui engage son avenir sur le terrain de la soft power.

Ainsi, Dakar se prépare à rejouer son rôle de capitale intellectuelle et artistique du continent. Les rues, les places, les scènes vibreront au son de cette créativité renaissante. Artistes, intellectuels et créateurs convergeront pour une semaine de dialogues enflammés, de performances envoûtantes et de célébrations vibrantes. L’ECOFEST n’est pas qu’un festival ; c’est un manifeste. Le récit d’une Afrique de l’Ouest qui, face à la tourmente, choisit de puiser dans l’âme de ses cultures pour se réinventer. L’histoire s’écrira à Dakar. Il ne reste qu’à être, pour en être le témoin.

Dakar déploie ses ailes : la révolution MAX d’Air Sénégal

Dubaï. – Sous les lumières du Dubai Air Show 2025, Air Sénégal a officialisé un tournant stratégique. Ce lundi, en présence du ministre des Transports, Yankoba Diémé, la compagnie nationale a signé la commande ferme de neuf Boeing 737-8 MAX. C’est le plus important achat d’appareils de son histoire et son premier retour chez Boeing depuis 2004.

Cette décision dépasse le simple renouvellement de flotte. Elle reflète l’ambition d’Air Sénégal : transformer Dakar en hub aérien ouest-africain et élargir son réseau vers de nouveaux horizons.

Une flotte moderne pour conquérir de nouveaux cieux

Le Boeing 737-8 MAX n’est pas un avion comme les autres. Il transporte jusqu’à 178 passagers sur 6 480 kilomètres, tout en réduisant la consommation de carburant de 20 %, les émissions de CO₂ de 20 % et le bruit de 50 %.

Grâce à ces appareils, Air Sénégal ne modernise pas seulement sa flotte, elle prépare son expansion internationale. La compagnie prévoit de desservir l’Europe, le Moyen-Orient et les Amériques. Sa stratégie est claire : atteindre des villes secondaires en contournant les hubs saturés, pour offrir des vols directs là où la concurrence hésite encore.

Un pari sur l’avenir du transport aérien africain

Pour Tidiane Ndiaye, Directeur Général d’Air Sénégal, cette commande marque un tournant. « Cette initiative renforce notre flotte et soutient l’expansion de notre réseau, tout en consolidant Dakar comme hub régional », affirme-t-il.

Du côté de Boeing, l’enthousiasme est partagé. Brad McMullen, vice-président senior des ventes commerciales, se dit « impatient d’accueillir Air Sénégal dans la famille 737 MAX et de soutenir ses ambitions de croissance ».

Le moment est stratégique. Selon Boeing, l’Afrique aura besoin de plus de 1 200 nouveaux avions dans les vingt prochaines années, dont 70 % de monocouloirs. Air Sénégal se positionne donc comme un acteur pionnier d’un marché en pleine expansion.

Depuis sa création en 2016 et ses débuts opérationnels en 2018, la compagnie s’est imposée comme un acteur crédible et ambitieux. Basée à l’aéroport international Blaise Diagne, elle symbolise modernité et ouverture. La modernisation de la flotte améliore l’expérience passager, renforce la compétitivité et contribue au développement économique du Sénégal.

Dans le ciel ouest-africain, un nouveau leader se dessine. Et ses ailes s’appellent désormais le MAX.

Afrique 2025 : Quand le crime organisé tisse sa toile

Il y a des chiffres qui ressemblent à des murmures. Et puis il y a des rapports qui, à la manière d’un récit sombre, lèvent le voile sur une réalité que personne ne veut vraiment regarder en face. Le rapport ENACT sur le crime organisé Afrique 2025, publié le 17 novembre, appartient à cette seconde catégorie. Cent vingt-quatre pages d’analyses, d’alertes et de constats qui racontent une histoire : celle d’un continent où le crime organisé avance plus vite que la capacité des États à l’arrêter.

Un continent pris dans un engrenage

Depuis 2019, les courbes ne cessent de grimper. Les marchés criminels se multiplient, se diversifient, se digitalisent. L’Afrique, prise entre instabilité politique, conflits et recompositions géopolitiques, devient un terrain fertile pour les réseaux criminels. Le rapport le dit sans détour : le niveau de résilience des États africains plafonne à 3,79/10, bien en dessous des scores obtenus par les acteurs et marchés criminels eux-mêmes.

Dans cette équation, un élément inquiète particulièrement : le rôle central des acteurs étatiques intégrés. Avec un score de 6,78/10, ils sont les plus influents, surpassant réseaux criminels, acteurs privés et groupes mafieux. En Afrique centrale, orientale et du Nord, ils dominent largement le paysage. Dans l’ombre, les acteurs étrangers, eux aussi en progression, tirent profit du désordre et des failles institutionnelles.

Les marchés criminels les plus actifs

L’histoire que raconte ce rapport ressemble à une carte aux multiples zones rouges. En 2025, les activités les plus lucratives sont :

  • Les crimes financiers (6,32/10)

  • Le trafic humain (6,11/10)

  • L’exploitation illégale des ressources non renouvelables (5,90/10)

  • Le trafic d’armes (5,69/10)

  • Le marché des contrefaçons (5,69/10)

Chaque région a son propre chapitre.
L’Afrique de l’Est est marquée par les trafics humains et d’armes.
L’Afrique du Nord voit exploser les drogues synthétiques et le cannabis.
L’Afrique de l’Ouest reste un carrefour de la cocaïne et du trafic humain.
L’Afrique centrale lutte contre l’exploitation illégale de ses ressources.
L’Afrique australe, elle, affronte la montée des crimes financiers et du trafic de faune.

Le continent numérique, nouvelle frontière du crime

Mais l’élément le plus marquant du rapport, c’est l’émergence d’un boom numérique criminel. Ransomwares, malwares, fraudes en ligne, sextorsion : les attaques se multiplient, dopées par une cybersécurité insuffisante. Le Kenya, le Nigeria et l’Afrique du Sud, pourtant moteurs technologiques, en subissent les premiers contrecoups.
La résilience cyber n’atteint que 3,66/10, un déclin notable depuis 2019.

Un long récit historique

Pour comprendre 2025, il faut remonter dans le temps. Le rapport retrace l’évolution du crime organisé depuis les années 1970 :
la montée en puissance pendant les conflits post-indépendance,
la consolidation des réseaux dans les années 1990 avec l’ouverture des frontières,
la globalisation des trafics dans les années 2000,
puis l’accélération des fraudes en ligne pendant la pandémie de 2020.

Aujourd’hui encore, l’Afrique occupe trois rôles simultanés :
point d’origine (ressources naturelles),
zone de transit (cocaïne, héroïne, migrants),
destination (drogues synthétiques, contrefaçons, armes).

Que faire maintenant ?

L’histoire narrée par ce rapport n’est pas totalement noire. À la dernière page, une lueur : une série de recommandations.
Elles prônent l’investissement dans la jeunesse, le renforcement de la société civile, la priorisation de la lutte contre le crime organisé au niveau de l’Union africaine, une meilleure régulation financière, des corps d’enquête indépendants, et une coopération continentale plus forte.

Comme souvent, les solutions sont connues. Ce qui manque, c’est la volonté de les appliquer.
Et c’est là que l’histoire s’arrête — ou plutôt, c’est là que commence la suite : celle qu’écriront les États africains face au crime organisé Afrique 2025.

La France vend « une centaine de Rafale » à l’Ukraine

C’est un pas de plus dans l’engagement occidental aux côtés de Kiev. Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky ont signé ce lundi 17 novembre un accord qualifié d' »historique » pour la vente future d’environ 100 avions de combat Rafale à l’Ukraine, lors du neuvième déplacement du président ukrainien en France depuis le début de la guerre.

Sur la base aérienne de Villacoublay, les deux dirigeants ont paraphé une lettre d’intention qui ouvre la voie à « l’acquisition par l’Ukraine d’équipements de défense français » neufs, selon les termes de l’Élysée. Cet accord, qui s’inscrit « sur un horizon d’une dizaine d’années », concerne principalement « de l’ordre de 100 Rafale, avec leurs armements associés ».

Un renforcement capacitaire à long terme

L’accord franco-ukrainien dépasse le cadre des simples dons d’armement pour établir une relation durable. Il prévoit également la fourniture du système de défense aérienne SAMP-T nouvelle génération, actuellement en développement et dont les livraisons à la France doivent commencer en 2027, ainsi que des radars et drones.

Dimanche déjà, Volodymyr Zelensky avait évoqué sur les réseaux sociaux « un accord historique » permettant un « renforcement significatif » des capacités militaires ukrainiennes. Pour la présidence française, il s’agit de « mettre l’excellence française en matière d’industrie d’armement au service de la défense de l’Ukraine ».

Une visite stratégique dans un contexte tendu

Cette rencontre intervient alors que la situation sur le front ukrainien reste préoccupante à l’approche de l’hiver. Dans la nuit de dimanche à lundi, de nouvelles frappes russes ont fait au moins trois morts dans la région de Kharkiv.

La visite de Volodymyr Zelensky en France comprend également l’examen d’autres dossiers cruciaux, dont la « force multinationale Ukraine » que Paris et Londres préparent pour un éventuel déploiement post-cessez-le-feu. Cette coalition réunit 35 pays déterminés à apporter des garanties de sécurité à long terme à Kiev.

Avec cet accord sur les Rafale, qui fait suite à une lettre d’intention signée en octobre pour l’acquisition d’avions Gripen suédois, l’Ukraine dessine progressivement l’architecture de sa défense aérienne future, au-delà de l’issue immédiate du conflit.