Budget Jeunesse et Sports 2026 : 39 milliards pour l’avenir

DAKAR – Le ministère de la Jeunesse et des Sports disposera de 38,96 milliards FCFA en 2026. La commission des finances de l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité ce budget lundi. La ministre Khady Diène Gaye l’a défendu devant les députés.

Ce budget répond à plusieurs défis prioritaires. Il vise notamment la promotion sociale et économique des jeunes. De plus, il soutient le développement sportif national à travers des infrastructures et la préparation aux compétitions internationales.

Les jeunes au cœur des priorités

Le budget prévoit d’abord la généralisation des centres conseil d’adolescents (CCA). Ensuite, il permettra l’expansion du New Deal dans toutes les collectivités territoriales. Enfin, il renforcera les programmes de civisme et de citoyenneté.

Le programme des Vacances agricoles et citoyennes sera poursuivi. Ainsi, les jeunes participeront activement aux actions de développement national.

Le sport sénégalais en mouvement

Le développement des infrastructures sportives constitue un axe majeur. Le budget financera 100 plateaux multifonctionnels. Ces équipements de proximité démocratiseront la pratique sportive.

La coopération chinoise permettra de créer un Centre de haute performance au CNEPS de Thiès. Cet investissement améliorera la participation aux compétitions internationales.

L’horizon des JOJ Dakar 2026

L’organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse représente un enjeu capital. Le budget 2026 inclut les ressources nécessaires à leur réussite. Cet événement mondial positionnera le Sénégal sur la scène sportive internationale.

En conclusion, ce budget équilibré marque un engagement fort envers la jeunesse et le sport sénégalais. Les investissements prévus transformeront durablement le secteur.

Fièvre de la Vallée du Rift à Fatick : 11 guérisons sur 18 cas confirmés

FATICK – La région de Fatick, frappée par une résurgence de la Fièvre de la Vallée du Rift, commence à voir ses efforts de containment porter leurs fruits. Vendredi, la gouverneure Ngoné Cissé a annoncé que onze des dix-huit cas confirmés de la maladie étaient désormais déclarés guéris. Un rayon d’espoir dans la lutte contre cette zoonose qui a déjà causé deux décès depuis l’apparition du premier cas, le 8 octobre dernier, au poste de santé de Ndiaye-Ndiaye.

Le bilan, dressé lors d’un Comité régional de développement, révèle une situation contrastée. « Cinq autres patients sont toujours sous traitement et nous déplorons un cas grave actuellement suivi », a précisé l’autorité régionale. La maladie, qui se transmet de l’animal à l’homme, touche désormais six des huit districts sanitaires que compte la région, illustrant l’ampleur de la réponse à coordonner.

Un système de crise activé

Face à l’urgence sanitaire, les autorités ont mis sur pied un dispositif structuré. « Un système de gestion de l’incident a été instauré pour définir les rôles, les responsabilités et élaborer un plan d’ensemble », a expliqué Mme Cissé. Cette organisation rigoureuse permet une mobilisation ciblée des acteurs de terrain, essentielle pour circonscrire la propagation de l’épidémie.

« La perspective est assez bonne pour la prise en charge des cas », a tempéré la gouverneure, tout en maintenant un état d’alerte face à une maladie dont la dynamique reste imprévisible. La stratégie repose sur une surveillance épidémiologique renforcée et une prise en charge médicale rapide des nouveaux cas suspects.

La divagation animale, défi sous-jacent

La question de la divagation des animaux dans les artères de la commune a été identifiée comme un facteur de risque majeur. La gouverneure a indiqué que la mairie avait été officiellement saisie pour mettre en œuvre des solutions. « Nous n’avons pas de fourrière, mais le nécessaire est en train d’être fait pour trouver des solutions adaptées », a-t-elle assuré.

Cette reconnaissance publique d’un problème d’urbanisme et de santé animale marque une prise de conscience des autorités sur les causes profondes de la propagation. La gestion des animaux errants, potentiels vecteurs de la maladie, devient un enjeu critique pour prévenir de nouvelles flambées.

Alors que la région respire un peu avec les onze guérisons annoncées, la vigilance reste de mise. Le chemin est encore long pour les cinq patients sous traitement et pour le cas grave dont l’état mobilise une attention particulière. La bataille contre la Fièvre de la Vallée du Rift à Fatick se joue désormais sur deux fronts : le médical pour soigner les malades, et le préventif pour enrayer la chaîne de transmission à sa source.

Dakar digitalise son port : la fin du papier pour les marchandises

DAKAR – Le Port Autonome de Dakar (PAD) s’apprête à tourner une page historique de sa gestion logistique. En partenariat avec la Direction Générale des Douanes, l’institution lancera le 2 janvier 2026 la phase pilote de l’échange électronique des Bons à Délivrer (BADs). Une révolution numérique qui sonne le glas des fastidieuses procédures manuscrites, souvent source de lenteurs et de coûts supplémentaires.

Ce projet ambitieux, porté via le Guichet Unique Portuaire Électronique, représente une avancée majeure dans la transformation digitale de la chaîne logistique. Il vise à consolider la position du port de Dakar comme hub maritime de référence en Afrique de l’Ouest, en renforçant son efficacité, sa transparence et sa compétitivité sur la scène internationale.

L’aboutissement d’un processus collaboratif

Cette phase pilote n’est pas née d’un simple claquement de doigts. Elle couronne plusieurs mois de travail technique et de coordination, matérialisés par la signature d’un protocole d’échanges de données informatisées le 3 juin 2025. Ce partenariat stratégique, associant le PAD, les Douanes, DPW et GAINDE 2000, a permis de jeter les bases solides de cette modernisation.

Concrètement, le nouveau système automatisera intégralement le traitement et le transfert des Bons à Délivrer entre le Guichet Unique et les opérateurs de terminaux. Finis les dossiers papier qui circulaient de main en main, générant délais et risques d’erreur.

Des bénéfices tangibles pour toute la filière

Les retombées de cette digitalisation promettent de transformer l’expérience des acteurs portuaires. Le premier gain réside dans la fluidification des opérations d’enlèvement des marchandises. Les conteneurs quitteront les zones de stockage plus rapidement, réduisant les frais de stationnement pour les importateurs.

La traçabilité renforcée tout au long de la chaîne logistique offrira une visibilité totale sur le statut des marchandises. Chaque acteur pourra suivre en temps réel l’évolution de ses envois, depuis l’arrivée du navire jusqu’à la sortie du port.

La sécurisation optimale des données et transactions éliminera les risques de falsification ou de perte de documents. Enfin, les gains de temps et de productivité seront significatifs pour l’ensemble de la communauté portuaire, des compagnies maritimes aux transitaires.

Préparer l’avenir dès maintenant

Pour assurer le succès de cette transition, la Direction Générale du PAD a lancé un appel aux compagnies maritimes et partenaires. Ils sont invités à désigner leurs points focaux techniques avant le 15 novembre 2025, garantissant ainsi une mise en œuvre harmonieuse de la phase pilote.

Avec cette initiative, le Port Autonome de Dakar confirme sa volonté d’incarner un modèle régional d’innovation. En se positionnant à l’avant-garde de la transformation numérique portuaire, il contribue activement à renforcer la compétitivité du commerce extérieur sénégalais et ouest-africain, préparant l’économie régionale aux défis logistiques du XXIe siècle.

Sénégal-FMI : le choc de la « dette cachée »

DAKAR – « On n’a jamais vu une dette cachée de cette importance en Afrique. » La sentence est tombée, jeudi 6 novembre, de la bouche même d’Edward Gemayel, le chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) au Sénégal. Un verdict économique qui suspend, pour l’heure, la conclusion d’un nouvel accord de prêt tant attendu par Dakar. Le montant de cette dette dissimulée ? Près de sept milliards de dollars, accumulés entre 2019 et 2024 sous la présidence de Macky Sall.

À l’issue de deux semaines de discussions intensives, le constat est sans appel. Cette révélation « complique les choses », admet le représentant du FMI, justifiant l’incapacité à boucler les négociations entamées en août dernier. Les équipes vont devoir poursuivre leurs travaux à distance dès la semaine prochaine, bien que l’institution affirme son engagement à parvenir « rapidement » à un accord.

Les conditions du FMI : transparence et réforme

Pour débloquer la situation, le FMI pose des conditions préalables claires. Il exige la mise en place de mesures « correctrices » pour empêcher toute répétition d’un tel scénario. Parmi les réformes demandées : la centralisation de la gestion de la dette sous l’autorité d’un seul ministère et la publication intégrale des résultats de l’audit des arriérés.

L’analyse de la viabilité de la dette sénégalaise, menée conjointement avec la Banque mondiale, patine face à l’ampleur des découvertes. Cette étape est pourtant cruciale : elle déterminera si le fardeau de la dette reste soutenable pour l’économie nationale.

Une tempête financière qui s’annonce

Pour le Sénégal, ce blocage est un coup dur. L’absence d’accord avec le FMI risque d’aggraver une situation financière déjà précaire. Le pays a vu sa note souveraine dégradée à trois reprises en un an par l’agence Moody’s, qui pointe du doigt « l’augmentation des risques concernant la trajectoire d’endettement et la situation budgétaire préoccupante du pays ».

Le ratio d’endettement, désormais chiffré à 132% du Produit intérieur brut, illustre l’urgence de la situation. Edward Gemayel tente de tempérer les inquiétudes : « Il est rare qu’un nouvel accord soit finalisé après une première visite ». Selon lui, un dénouement pourrait intervenir « dans quelques semaines », sans toutevers s’avancer sur un calendrier précis.

Cette révélation d’une dette cachée sans précédent marque un tournant dans la gouvernance financière sénégalaise. Elle expose au grand jour les failles d’un système qui a permis, pendant cinq ans, d’accumuler dans l’ombre un endettement massif, ébranlant la confiance des partenaires internationaux et hypothéquant la marge de manœuvre économique du pays.

Les CAF Awards 2025 à Rabat : le grand rendez-vous du football africain

RABAT – La lumière se braquera de nouveau sur le continent. La Confédération Africaine de Football (CAF) a dévoilé le cadre de sa cérémonie annuelle : les CAF Awards 2025 se dérouleront à Rabat, au Maroc, le mercredi 19 novembre. À 18 heures GMT, l’élite du football africain convergera vers la capitale marocaine pour une soirée de consécration, un mois tout juste avant le coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations 2025.

Le choix de Rabat n’est pas un hasard. Après le succès de Marrakech en 2023, le Maroc confirme son statut de place forte du football continental. Le royaume, qui s’est bâti une réputation d’organisateur hors pair, se prépare à offrir un écrin digne de ce gala panafricain. La ville blanche se pare ainsi des couleurs de l’excellence sportive.

Les Sénégalais en position de force

Si toutes les nominations ne sont pas encore officielles, une sélection nationale semble déjà pointer en tête des pronostics : le Sénégal. Les Lions de la Téranga et leurs représentants sont annoncés dans plusieurs catégories majeures. Du titre de Joueur africain de l’année à celui d’Entraîneur, en passant par le Club et l’Équipe nationale de l’année, le Sénégal pourrait vivre une soirée historique.

Cette omniprésence sénégalaise raconte une année faste. Elle dessine en filigrane la dynamique d’un football national qui s’est imposé, ces dernières saisons, comme une puissance structurée et talentueuse.

Les trophées qui font la légende

Sous les projecteurs, plusieurs distinctions sculpteront le palmarès de l’année 2025. La plus convoitée, celle de Joueur africain de l’année, couronnera le talent ultime, chez les hommes comme chez les femmes. Le trophée d’Entraîneur de l’année récompensera la stratégie et l’intelligence tactique.

D’autres prix viendront saluer l’effort collectif : l’Équipe nationale et le Club de l’année, là encore pour les sections masculines et féminines. Enfin, le titre de Jeune joueur de l’année offrira un aperçu du futur, mettant en lumière la relève étincelante du continent.

Cette cérémonie des CAF Awards 2025 s’annonce bien plus qu’une simple distribution de récompenses. Elle est le grand raout qui célèbre la vitalité, la diversité et la montée en puissance du football africain sur la scène mondiale. Une nuit de glamour et d’émotion, qui soufflera comme un vent de passion et de fierté un mois avant que les nations ne s’affrontent sur les pelouses de la CAN.

Le budget 2026, premier test de rigueur pour Faye

DAKAR – L’hémicycle retient son souffle. Ce jeudi, le ministre des Finances Cheikh Diba ouvre le marathon budgétaire devant des députés sceptiques. Son arme : un projet de loi de finances de 7 434 milliards FCFA, présenté comme le premier budget de la rupture. Un exercice d’équilibriste entre austérité nécessaire et promesses de campagne.

Le chantier des finances publiques

Le ministre des Finances, flanqué de son homologue de l’Économie Abdourahmane Sarr, plante le décor. Les chiffres tombent, implacables. Le déficit budgétaire, qui avait atteint des sommets sous l’ancien régime, doit être ramené de 7,8% cette année à 5,37% en 2026. « Notre budget est réaliste, rigoureux et ambitieux », assure Cheikh Diba, conscient du défi.

Face à lui, les députés écoutent, calculatrices mentales en action. Ils savent que ce budget constitue le premier vrai test de la politique économique de Bassirou Diomaye Faye. Le ministre le reconnaît : il s’agit de passer « d’une économie de résistance à une économie de performance ».

Les priorités affichées

Le gouvernement mise sur une stratégie à deux vitesses. D’un côté, le resserrement des dépenses courantes. De l’autre, des investissements massifs dans les secteurs clés. Le budget 2026 prévoit ainsi :

  • 400 établissements scolaires à construire ou réhabiliter

  • 2 500 agents de santé à recruter

  • 35 000 jeunes diplômés à insérer annuellement

  • 100 milliards FCFA pour le développement de la Casamance

Des engagements qui visent à concrétiser les promesses de campagne tout en maintenant le cap de la rigueur budgétaire.

L’ombre de la dette cachée

Dans l’hémicycle, un sujet plane sans être nommé : la « dette cachée » de l’ère Sall. Chaque chiffre avancé par le ministre est lu à l’aune de ce passif honteux. Cheikh Diba tente de rassurer : « Nous renforçons la soutenabilité des finances publiques », promettant transparence et redevabilité.

Parmis les mesures phares, la digitalisation de la gestion budgétaire et la révision des codes des impôts et des douanes. Le gouvernement veut « mieux collecter pour mieux redistribuer, mieux dépenser pour mieux servir ».

Les points qui fâchent

Certaines décisions font déjà grincer des dents. Le budget de la Présidence bondit de 160%, atteignant 204,5 milliards FCFA. Le ministre justifie cette hausse par le rattachement d’entités stratégiques comme la DER et le FONSIS. Un argument qui peine à convaincre dans les rangs de l’opposition.

Pendant ce temps, le rythme des auditions s’accélère. Après les Finances, le général Birame Diop présente le budget de la Défense. Jusqu’au 21 novembre, les ministres défileront à raison de deux par jour, dans un exercice de transparence inédit.

Alors que la nuit tombe sur Dakar, le ministre des Finances lance un dernier message : « En votant ce budget, vous validez un engagement national ». Reste à savoir si les députés, face à ce budget austère mais ambitieux, seront prêts à suivre le gouvernement dans cette voie étroite.

Ibrahima Mbaye et Mamadou Sarr, les nouvelles pépites des Lions

DAKAR – La liste tant attendue vient de tomber. Parmi les 27 joueurs convoqués pour affronter le Brésil et le Kenya, deux noms retiennent particulièrement l’attention : Ibrahima Mbaye, la pépite du PSG, et Mamadou Sarr, le défenseur de Strasbourg prêté par Chelsea. Deux nouvelles recrues qui symbolisent le renouveau des Lions du Sénégal.

Les nouvelles têtes du sélectionneur

À seulement 17 ans, Ibrahima Mbaye vit une ascension météorique. Élu « Titi d’or 2024 », le plus prestigieux trophée pour les jeunes du centre de formation parisien, l’attaquant a déjà marqué l’histoire du PSG. Sa titularisation lors de la première journée de Ligue 1, à 16 ans, 6 mois et 23 jours, fait de lui le plus jeune joueur à avoir disputé une rencontre officielle sous le maillot de la capitale.

À ses côtés, Mamadou Sarr, 20 ans, porte un héritage familial lourd. Fils de l’ancien international sénégalais Pape Sarr, le défenseur a suffisamment impressionné pour signer un contrat jusqu’en 2033 avec Chelsea. Prêté immédiatement à Strasbourg, il poursuit sa progression tout en attirant les regards des sélectionneurs.

Le retour des absents et la relève assurée

La liste révèle aussi de bonnes nouvelles. Assane Diao, l’attaquant de Como, fait son retour après plusieurs mois d’absence pour blessure. Rassoul Ndiaye, le milieu de terrain du Havre, retrouve lui aussi le groupe national, confirmant son bon début de saison.

Ces sélections s’inscrivent dans une tradition bien établie : celle des joueurs formés en France qui choisissent finalement de représenter le Sénégal. Comme avant eux Kalidou Koulibaly, Abdou Diallo ou Pape Guèye, Mbaye et Sarr ont tous deux porté le maillot des sélections jeunes françaises avant d’opter pour la terre de leurs ancêtres.

Vers la CAN et le Mondial

Ces deux matches amicaux s’inscrivent dans une perspective plus large. Les Lions préparent activement la Coupe d’Afrique des Nations, qui débute le 21 décembre au Maroc, et la Coupe du monde 2026 en Amérique du Nord.

Face au Brésil, à Londres, puis contre le Kenya, en Turquie, le sélectionneur testera ses nouvelles recrues. L’occasion pour Mbaye et Sarr de montrer qu’ils peuvent apporter leur pierre à l’édifice d’une sélection déjà riche en talents.

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La liste complète des 27 convoqués mêle donc sagesse et audace. Aux côtés des cadres comme Sadio Mané, Kalidou Koulibaly ou Edouard Mendy, une nouvelle génération émerge, prometteuse et déterminée à écrire sa propre histoire.

Ndiaganiao mise sur l’excellence scolaire

NDIAGANIAO – Les mains se serrent, les sourires s’échangent. Ce mercredi, la cour de l’école élémentaire de Ndiaganiao vibre d’une énergie particulière. Plus de 300 kits scolaires, soigneusement préparés, attendent les meilleurs élèves de cette commune du département de Mbour. Un geste concret qui traduit une ambition plus large : faire de l’éducation le véritable moteur du développement local.

Un partenariat au service de la réussite

Tening Sène, maire de Ndiaganiao, observe la scène avec une satisfaction non dissimulée. « Cet événement dépasse sa simple portée symbolique », confie-t-il. « Il incarne la volonté commune de la mairie et de notre partenaire, NSIA Vie Assurances, de placer l’éducation au cœur de nos priorités. Une vision que partage le président de la République, Bassirou Diomaye Faye. »

Dans les rangs, les élèves écoutent, attentifs. Chacun repartira avec un sac rempli de fournitures essentielles : cahiers, stylos, règles et compas. De quoi aborder sereinement la nouvelle année scolaire. L’établissement lui-même bénéficie de la générosité des donateurs, avec la réception de rames de papier et d’une imprimante USB.

Lutter contre les inégalités territoriales

Papa Seyni Thiam, directeur général de NSIA Vie Assurances, s’avance vers les enfants. Sa voix porte conviction lorsqu’il explique : « Ce geste s’inscrit dans une volonté constante de soutenir l’excellence et l’égalité des chances. Les besoins en matériel scolaire restent particulièrement importants dans les zones rurales. »

Il insiste, regardant les jeunes visages tournés vers lui : « Investir dans l’éducation, c’est investir dans l’avenir. » Ses mots résonnent comme un encouragement lancé à toute une génération, les invitant à persévérer sur le chemin de la connaissance.

Un hommage discret aux valeurs présidentielles

La cérémonie terminée, la délégation officielle accomplit un geste fort. Elle se rend auprès de la famille du chef de l’État, installée dans la commune. « C’est notre manière de rendre hommage au président de la République », précise le maire.

Cette visite, aussi symbolique soit-elle, souligne l’ancrage local des valeurs portées par Bassirou Diomaye Faye. Elle témoigne surtout d’une conviction partagée : l’éducation demeure le meilleur vecteur de mobilité sociale et de progrès collectif.

Alors que le soleil descend sur Ndiaganiao, les enfants regagnent leurs foyers, leurs nouveaux sacs sur le dos. Dans leurs pas, c’est tout l’avenir de la commune qui se dessine. Un avenir où l’excellence scolaire n’est plus un privilège, mais une ambition à la portée de tous.

Menace jihadiste : le Sénégal et le Mali resserrent leur alliance militaire

DAKAR – La menace jihadiste se rapproche dangereusement des frontières sénégalaises. En réponse, Dakar et Bamako viennent de réaffirmer leur alliance militaire. Cette décision stratégique intervient après l’attaque de Diboli, à moins de deux kilomètres du territoire sénégalais.

Une réunion cruciale face à l’urgence sécuritaire

Le général Birame Diop, ministre sénégalais des Forces armées, a reçu une délégation militaire malienne ce mercredi. Dirigée par le colonel-major Oumarou Maïga, cette visite vise à consolider la coopération entre les deux pays.

Les discussions surviennent dans un contexte particulièrement tendu. Le Mali subit actuellement une double pression : embargo sur le carburant et attaques répétées contre ses convois. Le groupe jihadiste JNIM orchestre cette offensive multidimensionnelle.

Des frontières sous haute tension

La situation sécuritaire s’est brutalement dégradée début juillet. Une attaque du JNIM à Diboli, localité malienne frontalière, a sonné l’alerte. Pour la première fois, la menace jihadiste se positionne aux portes du Sénégal.

Cette proximité immédiate explique l’urgence des mesures. Déjà, en février 2025, les deux pays avaient lancé des patrouilles conjointes dans la zone de Diboli. Aujourd’hui, ils renforcent cette collaboration face à la menace grandissante.

Une coopération ancrée dans la durée

Malgré les bouleversements régionaux, la relation entre Dakar et Bamako reste solide. Plusieurs visites officielles ont jalonné l’année 2024 :

  • Le président Bassirou Diomaye Faye en mai

  • Le Premier ministre Ousmane Sonko en août

  • L’envoyé spécial Abdoulaye Bathily en octobre

Ces échanges diplomatiques ont préparé le terrain pour une coopération sécuritaire renforcée. Même après le retrait du Mali de la CEDEAO en janvier 2025, les deux nations maintiennent leur partenariat.

Des liens économiques déterminants

La coopération militaire s’appuie sur des relations économiques solides. En 2024, le Mali est devenu le premier client africain du Sénégal. Les échanges commerciaux atteignent 802,8 milliards FCFA, soit une hausse de 8,6% sur un an.

Cette interdépendance économique renforce la nécessité d’une stabilité partagée. Le Mali absorbe notamment 80% des exportations sénégalaises de ciment. Cette relation commerciale vitale justifie pleinement la coopération sécuritaire.

Face à l’avancée jihadiste, le Sénégal et le Mali unissent donc leurs forces. Leur alliance militaire pourrait bien déterminer l’avenir sécuritaire de toute la sous-région.

Souveraineté alimentaire : le Sénégal débloque 180 milliards FCFA

DAKAR – Le Sénégal lance une offensive sans précédent pour garantir son autonomie alimentaire. Le gouvernement mobilise 180 milliards de francs CFA afin de soutenir 2,6 millions de personnes. Cette annonce intervient alors que le pays renforce sa stratégie agricole face aux défis climatiques.

Un financement international pour une ambition nationale

Le ministre de l’Agriculture, Mabouba Diagne, a dévoilé les contours de ce projet majeur. « Nous disposons d’un financement consolidé de 275 millions d’euros », affirme-t-il. Cette enveloppe combine plusieurs sources :

  • 90 millions d’euros du FIDA

  • 62 millions d’euros du Fonds OPEP

  • 97 millions d’euros du Fonds italien pour le climat

Grâce à ces fonds, le Programme d’Appui à la Souveraineté Alimentaire (PASS) couvrira désormais dix régions. Matam intègre ainsi le dispositif, renforçant l’impact territorial du projet.

Des bénéficiaires au cœur du dispositif

Le PASS cible directement 220 000 ménages agricoles, soit 880 000 personnes. Au total, près de 2,6 millions de Sénégalais bénéficieront de ses retombées. Le projet vise particulièrement les groupes vulnérables, dont les femmes et les jeunes.

Le représentant du FIDA au Sénégal, Matteo Marchisio, précise : « Nous touchons plus de 1 000 jeunes entrepreneurs ». Le programme mise sur une approche globale, de la production à la commercialisation.

Une stratégie intégrée pour des résultats durables

Le PASS s’inscrit dans la feuille de route agricole nationale. « Il ne s’ajoute pas aux initiatives existantes, il en constitue un levier central », souligne le ministre Diagne. Le projet agit simultanément sur plusieurs leviers :

  • Renforcement de la production résiliente

  • Souveraineté semencière

  • Maîtrise de l’eau agricole

  • Modernisation des coopératives

D’ailleurs, le gouvernement anticipe déjà une extension. Avec le financement attendu de la Banque Européenne d’Investissement, l’enveloppe dépassera 300 millions de dollars. Saint-Louis et Ziguinchor rejoindront alors le dispositif.

Vers une transformation structurelle

Cette initiative incarne la nouvelle vision agricole du Sénégal. « Nous produisons davantage, transformons localement et commercialisons efficacement », résume Mabouba Diagne. Le PASS fédère ainsi tous les acteurs de la chaîne de valeur alimentaire.

Le programme mise sur l’innovation et la durabilité. Il construit notamment douze coopératives agricoles communautaires modernes. Ces infrastructures soutiendront la transition vers une agriculture productive et respectueuse de l’environnement.

Le Sénégal démontre ainsi sa capacité à mobiliser des ressources conséquentes pour sa sécurité alimentaire. Cette ambition place le pays en pionnier de la souveraineté alimentaire en Afrique de l’Ouest.