Statut des médecins en spécialisation : le COMES suspend la grève mais reste en alerte

Le Collectif des médecins en spécialisation (COMES) a annoncé ce 7 juillet la suspension de sa grève. Cette décision intervient après que les autorités ont promis de faire avancer le statut des médecins en spécialisation à l’Assemblée nationale.

Le président du Parlement s’est personnellement engagé à examiner rapidement le projet de statut, déposé après plusieurs semaines de négociations.

Un contrat de stage en attendant la réforme

En attendant l’adoption définitive du nouveau statut des médecins en spécialisation, le Haut Conseil du Dialogue Social a validé une solution provisoire. Les médecins en spécialisation bénéficieront désormais d’un contrat de stage, répondant à leur demande de reconnaissance formelle.

La commission santé du Parlement promet de mobiliser tous les moyens légaux pour faire avancer ce dossier. Le ministère de la Santé a lancé un groupe de travail chargé de réfléchir aux conditions des spécialistes en formation.

Trois mois pour agir, sinon le combat reprendra

Le COMES reste cependant méfiant. Dans un communiqué, il rappelle que le gouvernement a déjà fait des promesses sans les tenir. Cette fois, il donne un délai de trois mois pour passer à l’action.

Le collectif mettra en place un mécanisme de suivi pour évaluer les avancées. Il prévient : en cas d’inaction, la mobilisation reprendra. « Nous utiliserons tous les moyens de lutte pour mettre fin à cette injustice », avertit le bureau exécutif.

CAN Féminine 2024 : Le Sénégal écrase la RDC et prend la tête du groupe A

Les Lionnes de la Teranga ont parfaitement lancé leur campagne à la CAN Féminine 2024 en dominant la RDC sur un score sans appel de 4-0, ce dimanche 6 juillet, à Mohammedia (Maroc). Un succès maîtrisé, qui propulse les Sénégalaises en tête du groupe A, profitant du match nul entre le Maroc et la Zambie.

Dès les premières minutes, les joueuses de Mame Moussa Cissé ont imposé leur rythme. Mama Diop a ouvert le score à la 5e minute, suivie de Nguenar Ndiaye à la 13e, toutes deux profitant de longues passes venues de leur camp. Le festival offensif s’est poursuivi avec deux autres buts signés Diop (22e) et Ndiaye (40e), tous deux auteurs d’un doublé. À la pause, le match était déjà plié.

Domination totale des Lionnes face à une RDC dépassée

La seconde période a vu les Sénégalaises multiplier les occasions, mais sans convertir davantage. La RDC, de retour après 12 ans d’absence à la CAN Féminine, a peiné à répondre face à une équipe du Sénégal plus rapide, plus solide, plus organisée.

Cette lourde défaite est un coup dur pour les Léopards Dames, emmenées par Hervé Happy, qui affichait pourtant une ambition assumée : « Nous sommes là pour faire, pas pour essayer ».

Sénégal : un favori sérieux de la CAN Féminine 2024

Avec cette victoire, le Sénégal confirme son ascension dans le football féminin africain. Après avoir franchi le premier tour en 2022, les Lionnes affichent désormais des ambitions plus élevées. Leur solidité défensive, leur cohésion, et leur efficacité offensive font d’elles de sérieuses prétendantes au dernier carré.

Prochain rendez-vous : Sénégal vs Zambie, un match qui pourrait offrir une qualification directe pour les quarts. Pour les Congolaises, il faudra vite se ressaisir, sinon le rêve d’un retour réussi risque de tourner court.

25 millions de dollars pour restaurer 80 000 ha dans le cadre de la Grande Muraille Verte

Le Sénégal renforce son action pour lutter contre la dégradation des terres. Ce vendredi, le gouvernement et la FAO ont signé à Dakar un accord de 25 millions de dollars. Cet appui vise à restaurer 80 000 hectares de terres dans le cadre du projet SURAGGWA, une initiative intégrée à la Grande Muraille Verte.

Un projet national inscrit dans une vision régionale

Le projet SURAGGWA s’inscrit dans une dynamique régionale de 222 millions de dollars. Il bénéficie d’un financement du Fonds vert pour le climat et d’autres partenaires. L’objectif est clair : restaurer 1,27 million d’hectares dans plusieurs pays sahéliens et réduire 65 millions de tonnes de CO₂.

Au Sénégal, plus de 12 millions proviennent du budget national. Le programme prévoit de créer des chaînes de valeur durables autour de produits forestiers comme le baobab, la gomme arabique et les balanites. Il profitera à des milliers de personnes, tout en boostant l’économie verte locale.

Trois piliers pour une action durable

Le projet repose sur trois axes stratégiques :

  • La restauration écologique avec des espèces indigènes et des techniques agroécologiques,

  • Le développement économique à travers des filières locales résilientes,

  • Le renforcement des capacités institutionnelles de l’ASERGMV (Agence sénégalaise de la Reforestation et de la Grande Muraille Verte).

Plus de 15 000 groupes communautaires seront impliqués. L’accent est mis sur l’inclusion, avec au moins 30 % de femmes parmi les bénéficiaires. Au total, 1,9 million de personnes devraient être touchées directement ou indirectement.

Une volonté politique affirmée

Le ministre de l’Environnement, Daouda Ngom, a salué le démarrage effectif de ce projet d’envergure. Il y voit une opportunité pour renforcer la sécurité alimentaire, créer des emplois verts et accroître la résilience climatique.

La FAO, de son côté, qualifie ce partenariat de « réponse audacieuse et transformatrice » face à l’urgence écologique au Sahel.

Grève des greffiers : un mouvement d’humeur de 72 heures pour exiger des réformes

L’Entente SYTJUST–UNTJ annonce une grève de 72 heures, du lundi 7 au mercredi 9 juillet 2025, sur toute l’étendue du territoire national. Ce mouvement d’humeur vise à obliger le gouvernement à tenir ses engagements concernant les réformes attendues dans le secteur de la justice.

Au cœur des revendications :

  • L’alignement des greffiers à la hiérarchie A2, comme promis lors des précédents échanges

  • La création effective du corps des Assistants des Greffes et Parquets (AGP), selon les conditions initialement définies

Dans une déclaration rendue publique ce vendredi, les agents de la justice mettent en garde l’État contre tout recul, report ou abandon de ces engagements. Ils réaffirment leur rejet catégorique de toute forme de désengagement institutionnel et exigent le respect total de leurs droits statutaires.

Une mobilisation pour la dignité des agents judiciaires

Ce nouveau front social dans la justice Sénégalaise pourrait perturber durablement le fonctionnement des juridictions du pays. Les syndicats espèrent ainsi forcer le ministre de la Justice à reprendre sans interruption le processus de réforme engagé.

La grève des greffiers  s’annonce donc comme un bras de fer crucial entre les agents de la justice et les autorités. Elle met en lumière les tensions persistantes autour des conditions de travail dans un secteur essentiel au bon fonctionnement de l’État de droit.

Alliance parlementaire Afrique : le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal et la Gambie s’unissent

Une nouvelle alliance parlementaire Afrique est en train de prendre forme. Le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal et la Gambie ont officiellement lancé cette initiative lors de la clôture de la session ordinaire de l’Assemblée nationale du Sénégal, à Dakar. Elle vise à renforcer l’intégration régionale, promouvoir la paix et stimuler la coopération interparlementaire dans un espace marqué par des défis sécuritaires et économiques communs.

Diplomatie parlementaire : vers une réponse commune aux crises régionales

Selon une source diplomatique à Nouakchott, cette alliance parlementaire Afrique illustre une volonté claire : faire du parlement un acteur majeur de la diplomatie régionale. Elle permettra de mieux coordonner les réponses face aux crises de plus en plus interconnectées dans la région.

Le Maroc était représenté par Abdelmadjid El Fassi-Fihri (Parti de l’Istiqlal), tandis que la Mauritanie a délégué son président de parlement, Mohamed Bamba Meguett. Le Sénégal et la Gambie, pays hôtes, ont réaffirmé leur attachement à la stabilité régionale et au développement durable.

L’absence remarquée de l’Algérie, malgré la récente visite de Brahim Boughali à Nouakchott, alimente les spéculations sur les équilibres diplomatiques en mutation.

Une extension du Partenariat pour l’Atlantique ?

Cette initiative pourrait s’inscrire dans la continuité du Partenariat pour l’Atlantique, lancé en 2023 à Washington avec le soutien des États-Unis. Ce cadre multilatéral, qui réunit 43 pays, promeut la coopération transcontinentale, notamment sur la sécurité maritime et l’économie bleue.

Le positionnement des membres de la nouvelle alliance parlementaire Afrique sur le dossier du Sahara occidental n’est pas anodin : le Sénégal et la Gambie soutiennent la souveraineté marocaine, tandis que la Mauritanie conserve une posture neutre, en dépit de ses relations anciennes avec la RASD.

Une recomposition géopolitique en marche

Avec cette alliance parlementaire Afrique, une nouvelle architecture régionale semble émerger, redessinant les rapports entre l’Afrique de l’Ouest et du Nord dans un contexte de réalignements stratégiques rapides. Elle incarne une diplomatie parlementaire proactive, complémentaire à l’action étatique classique.

Mort de Diogo Jota : une disparition tragique qui bouleverse le monde du football

Le monde du football est en deuil. Diogo Jota, attaquant vedette de Liverpool et international portugais, est décédé tragiquement le mercredi 3 juillet 2025, à l’âge de 28 ans, dans un accident de la route sur l’autoroute A-52 près de Zamora, en Espagne. À bord du véhicule se trouvait également son frère André Silva, lui aussi footballeur, mort sur le coup. Selon les premiers éléments de l’enquête, le véhicule aurait quitté la chaussée après l’éclatement d’un pneu, avant de prendre feu.

Cette terrible nouvelle a immédiatement provoqué une vague d’émotion sur les réseaux sociaux, dans les médias et dans les stades.

Une carrière brillante fauchée en plein élan

Né à Porto, Diogo Jota s’était imposé comme l’un des talents majeurs du football européen. Avec Liverpool, il avait inscrit plus de 60 buts, remporté la Premier League, la FA Cup et la Coupe de la Ligue. En sélection portugaise, il avait honoré près de 50 capes et contribué à la victoire de la Ligue des Nations en 2019 et 2025. Marié depuis deux semaines à Rute Cardoso et père de trois enfants, Jota incarnait à la fois la réussite professionnelle et la stabilité personnelle.

Une pluie d’hommages déferle sur le monde du sport

La mort de Diogo Jota a profondément bouleversé ses coéquipiers, entraîneurs, adversaires et fans. Le club de Liverpool s’est dit « totalement anéanti » et a mis ses drapeaux en berne à Anfield, où des milliers de supporters sont venus déposer des fleurs et des messages d’adieu.

Cristiano Ronaldo a exprimé sa tristesse sur les réseaux sociaux :

« Je suis sans voix. Toutes mes pensées vont à ta famille, ta femme et tes enfants. Repose en paix Diogo et André. »

Steven Gerrard, ancienne légende de Liverpool, a publié sur Instagram :

« Une perte inimaginable. Tu resteras dans nos cœurs. »

La Fédération portugaise de football a salué « une étoile qui s’est éteinte trop tôt », tandis que l’UEFA a prévu une minute de silence avant tous les matchs de l’Euro féminin ce week-end.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a lui aussi présenté ses condoléances, rappelant que « Diogo Jota n’était pas seulement un footballeur exceptionnel, mais aussi un modèle pour toute une génération ».

Un héritage gravé à jamais

Au-delà des hommages, plusieurs clubs envisagent des gestes symboliques durables : retrait de son numéro 20 à Liverpool, création d’une fondation pour ses enfants, ou encore une statue commémorative. Le FC Porto, son club formateur, a aussi promis de baptiser une tribune à son nom.

La mort de Diogo Jota laisse un vide immense dans le cœur des amateurs de football. Sa mémoire restera gravée dans l’histoire du sport comme celle d’un joueur talentueux, humble et profondément humain.

Mini-sommet Trump-Afrique : coopération ou contradictions ?

Du 9 au 11 juillet 2025, Washington accueillera un mini-sommet Trump-Afrique, rassemblant cinq chefs d’État africains triés sur le volet. L’objectif : renforcer les liens économiques et sécuritaires entre les États-Unis et une poignée de pays africains considérés comme « stratégiques ».

Les présidents Joseph Boakai (Libéria), Bassirou Diomaye Faye (Sénégal), Mohamed Ould Cheikh el Ghazouani (Mauritanie), Brice Clotaire Oligui Nguema (Gabon) et Umaro Sissoco Embaló (Guinée-Bissau) seront reçus à la Maison Blanche par Donald Trump, dans un format restreint et ciblé. Une initiative inédite, qui fait écho au récent Sommet États-Unis–Afrique des affaires à Luanda, où 2,5 milliards de dollars d’accords ont été signés.

Une coopération économique en pleine contradiction

Officiellement, le mini-sommet Trump-Afrique vise à développer des partenariats fondés sur la réciprocité, l’investissement privé et la sécurité régionale, notamment dans les secteurs des minéraux critiques, de la sécurité maritime dans le golfe de Guinée et de la lutte contre le crime transnational.

Mais en toile de fond, des tensions apparaissent : selon des révélations de Reuters et du Washington Post, 25 pays africains sont menacés d’interdiction d’entrée aux États-Unis, y compris le Sénégal, la Mauritanie, le Gabon et le Libéria, pourtant représentés au sommet.

Washington invoque des motifs de fraudes administratives, de doutes sur les documents d’identité, ou de dépassements de visas. Une première vague de sanctions migratoires a d’ailleurs été mise en œuvre en juin, visant notamment le Tchad et la République du Congo.

Mini-sommet Trump-Afrique : un dialogue sous haute tension

Ce paradoxe soulève de nombreuses questions : comment concilier coopération économique et restrictions migratoires ? Pourquoi recevoir des dirigeants de pays menacés d’exclusion alors que des mesures de sécurité sont activées en coulisse ?

Pour Donald Trump, ce mini-sommet vise à resserrer les liens avec les alliés africains « fiables », dans un contexte de compétition mondiale accrue, notamment face à la Chine et à la Russie.

Mais l’ambiguïté de la politique africaine des États-Unis pourrait ternir l’image de cette rencontre. Le mini-sommet Trump-Afrique pourrait bien révéler plus de contradictions que d’avancées concrètes.

Sénégal au bord du gouffre ? Barclays dévoile une dette explosive

Le Sénégal fait face à un signal d’alarme financier. Un rapport explosif de la banque britannique Barclays vient de réévaluer la dette du Sénégal 2024 à 119 % du PIB, plaçant Dakar en tête des pays les plus endettés d’Afrique. Une situation qui suscite l’inquiétude des marchés et des partenaires financiers.

Une dette publique en forte hausse selon Barclays

Alors que la Cour des comptes estimait la dette sénégalaise à 99,7 % du PIB en 2023, Barclays chiffre désormais ce ratio à 119 % en 2024. Ce bond spectaculaire de près de 20 points en une année alerte sur la viabilité de la dette et place le Sénégal aux côtés de la Zambie et du Cap-Vert, seuls autres pays africains à dépasser la barre des 100 % de PIB.

La banque britannique s’est appuyée sur le chiffre de 23 500 milliards de francs CFA, correspondant au stock de dette publique communiqué par les autorités sénégalaises en fin 2023. Faute d’un PIB 2024 encore disponible, elle l’a rapporté à celui de 2023.

Déjà en avril dernier, le Fonds monétaire international (FMI) tirait la sonnette d’alarme, évaluant la dette du Sénégal 2024 à 111,4 % du PIB. La tendance est donc confirmée par plusieurs sources crédibles.

Sanction immédiate des marchés internationaux

Face à cette annonce, les marchés ont réagi sans attendre. Les obligations sénégalaises en dollars ont perdu 9,1 % de leur valeur depuis janvier 2025, selon Bloomberg, un recul supérieur à celui de l’Ukraine. Ce désamour traduit une perte de confiance des investisseurs dans les perspectives financières du Sénégal.

Le ministère des Finances a tenté de rassurer, annonçant qu’une revue complète de la dette publique entre 2019 et 2024 est en cours, confiée à un cabinet indépendant. Mais en attendant les résultats de cet audit, la méfiance domine.

FMI en pause, financement sous tension

Dans ce climat incertain, le FMI a suspendu son programme d’aide de 1,8 milliard de dollars, exigeant davantage de transparence sur la dette. Conséquence directe : le Sénégal devra emprunter à des taux d’intérêt plus élevés, ce qui aggrave encore sa vulnérabilité financière.

Cette dette du Sénégal 2024, si elle se confirme, marque un tournant critique pour l’économie du pays. Entre l’audit promis, la pression des marchés et la prudence du FMI, le gouvernement sénégalais est désormais sommé d’agir avec rigueur et clarté. L’enjeu ? Rétablir la confiance et préserver la stabilité économique du pays.

Ousmane Sonko dévoile son plan de redressement pour un Sénégal en crise

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a annoncé mardi 1er juillet, via sa page Facebook, qu’un plan de redressement du Sénégal sera présenté dans les prochains jours. Ce plan vise à relancer une économie jugée en grande difficulté et à remettre le pays sur les rails du développement.

« Dans les prochains jours, je présenterai le plan de redressement aux Sénégalais. On dira aux Sénégalais comment faire pour redresser ce pays », a déclaré Ousmane Sonko.

Un pays hérité « malade »

Le chef du gouvernement ne mâche pas ses mots. Il accuse le régime précédent d’avoir laissé un pays hypothéqué, aux finances déséquilibrées. Selon lui, cette mauvaise gestion a conduit à la suspension de plusieurs programmes, notamment ceux menés avec le FMI.

Il cite aussi l’arrêt des travaux de l’autoroute Mbour-Kaolack, bloqués à 90 %, et la suspension des programmes de forages, faute de confiance des partenaires financiers, notamment chinois.

« Ils ont hypothéqué le pays et les générations à venir », dénonce-t-il.

Justice, corruption et relance économique

Ousmane Sonko a réaffirmé son respect pour la justice, tout en pointant du doigt une magistrature partiellement instrumentalisée.

« Une justice faible, c’est une République fragile », avertit-il.

Il revient également sur ses prises de position passées contre la corruption et la mal gouvernance, rappelant ses interventions à l’Assemblée nationale dès 2018.

Malgré ce constat sévère, le Premier ministre reste optimiste. Il souligne l’intérêt que suscite le pays à l’international, mentionnant notamment la volonté du constructeur Mercedes-Benz d’implanter une usine au Sénégal.

« Nous allons réussir, au point où tout le monde sera étonné de voir les résultats », promet-il.

Condamnation d’Ousmane Sonko confirmée, mais son éligibilité reste intacte

Ce mardi 1er juillet, la Cour suprême du Sénégal a tranché. Elle a rejeté la requête déposée par les avocats d’Ousmane Sonko, qui contestaient la régularité de sa condamnation pour diffamation envers l’ancien ministre Mame Mbaye Niang. Les défenseurs du chef du gouvernement espéraient obtenir un renvoi du dossier devant le Conseil constitutionnel, invoquant l’inconstitutionnalité d’un article du Code pénal.

Mais la Cour suprême a estimé la procédure conforme et confirmé la condamnation d’Ousmane Sonko, le contraignant à verser 200 millions de francs CFA à la partie civile.

Une condamnation sans impact sur son éligibilité politique

Si cette affaire avait, en 2024, privé Sonko de la possibilité de se présenter à l’élection présidentielle, elle n’entrave aujourd’hui en rien son avenir politique. Grâce à la loi d’amnistie adoptée en mars 2024 — et renforcée en avril 2025 par la nouvelle majorité — Ousmane Sonko reste éligible. Cette loi couvre en effet toutes les infractions politiques ou liées à des manifestations, commises entre février 2021 et février 2024.

Résultat : bien que la condamnation d’Ousmane Sonko soit désormais définitive sur le plan judiciaire, ses droits civiques restent intacts. Il conserve donc la possibilité de se présenter aux futures élections et d’exercer ses fonctions politiques.

Sonko réclame un nouveau procès

S’exprimant sur ses réseaux sociaux, le Premier ministre a dénoncé une justice instrumentalisée. « Il y a des magistrats vertueux, mais aussi des magistrats corrompus, à la solde des politiciens », a-t-il lancé. Il demande la révision de son procès pour diffamation, estimant que la vérité n’a pas été dite.

Ses avocats comptent saisir officiellement le ministère de la Justice. Leur stratégie repose sur un élément nouveau : un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) qui mettrait en lumière des irrégularités financières imputables à Mame Mbaye Niang, renforçant ainsi les accusations initiales formulées par Sonko.

Un combat judiciaire loin d’être clos

La condamnation d’Ousmane Sonko cristallise à nouveau l’attention politique et médiatique au Sénégal. Si la justice a clos un chapitre, le leader du Pastef entend bien en rouvrir un autre. Une chose est sûre : le duel judiciaire entre Ousmane Sonko et Mame Mbaye Niang est loin d’avoir livré son dernier acte.