L’ACIS invite l’Etat à élucider la cause des incendies dans les marchés

L’association des Commerçants Industriels du Sénégal (ACIS) invite l’état à porter à leur connaissance les résultats des enquêtes menées sur les  » les incendies répétitifs qui ravagent les marchés’’, selon son porte-parole, Papa Modou Guéye.

Il faisait face à la presse, jeudi, au terme d’une visite effectuée au marché central de Kaolack, pour constater les dégâts causés par un incendie survenu dans la nuit du Samedi au Dimanche derniers.
« Nous disons encore une fois à l’état du Sénégal de mener des enquêtes après les incendies répétitifs dans les marchés, de nous dire qu’est ce qui s’est vraiment passé et d’élucider la cause des incendies », a-t-il indiqué
Selon lui, l’état a la responsabilité de placer les commerçants un climat de sécurité pour qu’ils puissent s’épanouir et gérer convenablement leur business car, dit-il, ‘’le commerce représente leur principale source de revenu’’.
« Le principal problème des marchés au Sénégal, c’est des problèmes d’incendie qui sont devenus aussi des problèmes de sécurité publique et le marché de Kaolack en est une parfaite illustration. Il y a aussi le problème d’insalubrité qui est devenu un problème de santé publique « , a-t-il souligné.
Toutefois, le bureau national de l’ACIS promet, en collaboration avec le bureau régional, d’apporter un appui aux sinistrés.

La dématérialisation des procédures de dédouanement « irréversible » (DGD)

La Direction générale des douanes (DGD), réagissant à la grève de 72 heures entamée lundi par l’Association des commerçants et industriels du Sénégal (ACIS) en protestation contre les nouvelles dispositions en matière de dédouanement, affirme avoir « toujours opté pour une démarche prudentielle en ayant en permanence une posture à la fois inclusive et pédagogique », dans le cadre de la dématérialisation des procédures.

« Dans ce processus de dématérialisation des procédures, peut-on lire dans un communiqué reçu du Bureau des relations publiques et de la communication des douanes sénégalaises, la DGD a toujours opté pour une démarche prudentielle en ayant en permanence une posture à la fois inclusive et pédagogique ».

Au sujet de la dématérialisation des procédures de dédouanement qui vise un dédouanement automatisé et sans papier, « force est de constater qu’il s’agit d’une option irréversible dans le cadre du Projet d’appui à la modernisation de l’Administration (PAMA) », explique le communiqué.
Il ajoute que la journée dédiée par les services des douanes à la dématérialisation « est d’ailleurs devenue un des évènements phares de l’agenda annuel de la DGD qui a assuré, en outre, à tous les acteurs plusieurs cycles de formation pour leur mise à niveau face aux exigences techniques inhérentes à un système de dédouanement dématérialisé ».
« La dernière journée, qui s’est tenue le 17 janvier 2019 à Dakar, a mobilisé tous les acteurs publics comme privés de la chaîne logistique, en vue de baliser le terrain de la dématérialisation dans une optique de gestion concertée du changement », souligne le communiqué.
Il fait état d’un « long processus de dialogue, de formation et d’accompagnement qui est aujourd’hui arrivé à maturation » et qui « doit nécessairement être mis en œuvre pour le bien de l’économie sénégalaise appelée à se déployer dans un environnement des affaires amélioré et compétitif ».
Le Bureau des relations publiques et de la communication des douanes sénégalaises relève que la dématérialisation, « dans son essence », représente « une opportunité à saisir car elle est gage de célérité, d’efficacité, de traçabilité et de transparence pour la Douane et de performance pour tous les acteurs économiques ».
Concernant la plateforme revendicative de l’Association des commerçants et industriels du Sénégal, axée notamment sur « la dématérialisation des procédures de dédouanement et l’application des valeurs de correction », la Direction générale des douanes rappelle qu’elle avait « proposé l’application de ces valeurs de correction comme palliatif aux difficultés que rencontre le secteur informel dans la mise en œuvre de la valeur transactionnelle adossée à l’Accord de l’Organisation mondiale du Commerce sur l’Evaluation en douane auquel le Sénégal est partie depuis 2001 ».
« Sous ce rapport, l’application de ces valeurs de correction est une faveur qui obéit à une logique d’accompagnement et de protection d’un maillon important du tissu industriel de notre économie et constitue des valeurs-plancher visant à assurer un minimum de garantie pour la mobilisation des recettes budgétaires ».
Selon le communiqué, à l’approche de la fête de Tabaski, en août dernier, « certains acteurs du secteur privé dont l’ACIS notamment avaient sollicité et obtenu le gel momentané de la mesure ».
« Mieux, la DGD, en écho à cette demande et dans une démarche de concertation réaffirmée, avait convié toutes les parties prenantes (industriels, commerçants du secteur informel, commissionnaires en douane agréés, les organisations patronales, professionnelles et syndicales) dans une Commission d’Harmonisation desdites valeurs à l’effet d’examiner tous les points de divergence et de proposer des valeurs consensuelles », signale la même source.
« Cette commission, qui a travaillé en parfaite entente avec tous les acteurs concernés, hormis l’ACIS qui a déserté les travaux dès les premières rencontres, a finalisé son rapport dont les modalités de mise en œuvre ont été récemment rendues opérantes par note de service du Directeur général des Douanes », lit-on encore.
« En conséquence, il apparait de ce rappel et de la démarche inclusive adoptée que les valeurs de correction ne constituent guère une contrainte mais plutôt une opportunité offerte aux commerçants du secteur dit informel d’être mieux encadrés en vue de jouer pleinement leur partition dans l’économie composée par ailleurs d’industriels qui méritent également d’être protégés », fait valoir la Direction générale des douanes.
Elle dit vouloir mener ses missions « en parfaite collaboration avec tous ses partenaires tout en restant ancrée dans la défense de l’économie dans le strict respect des lois et règlements en vigueur ».

Début ce Lundi d’une grève de commerçants contre les nouvelles mesures de dédouanement

L’Association des commerçants et industriels du Sénégal (ACIS) compte décréter 72 heures de grève à partir de ce lundi sur l’ensemble du territoire national, en protestation contre les nouvelles dispositions en matière de dédouanement.
Papa Modou Guèye, chargé de communication de cette association, en a fait l’annonce, dimanche, au sortir d’une réunion avec des commerçants de Tambacounda (est), dans le cadre d’une tournée d’information, de sensibilisation et de vulgarisation des activités de l’ACIS.
« Nous rencontrons beaucoup de problèmes pour sortir nos marchandises du port et les acheminer sans problème. Il est prévu l’installation, au niveau des aéroports et du Port autonome de Dakar, d’un système de dématérialisation et des valeurs correctionnelles au niveau du dédouanement », a souligné M. Gueye.
Selon Papa Modou Guèye, le secteur informel aurait aimé être davantage associé à la mise en place du nouveau dispositif, compte tenu de son poids dans l’économie nationale.
Il reconnaît toutefois que des discussions ont été entamées avec les autorités concernées, sans que les deux parties parviennent selon lui à un consensus.
De même, l’Association des commerçants et industriels du Sénégal compte lutter dans le même temps contre l’insalubrité dans les marchés, l’insécurité, « les déguerpissements abusifs sans mesures d’accompagnement », etc.
Au niveau régional, les membres de l’association ont retenu de se réunir sur cette annonce de grève pour prendre les dispositions nécessaires.