Guinée: Alpha Condé, le mandat de la discorde

L’éventualité d’un troisième mandat pour le président guinéen, Alpha Condé, peut vraisemblablement enliser ce pays dans une crise politique aiguë.Le leader du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), élu président de la République en 2010 avec 52,52 % des suffrages valablement exprimés, arrive au terme de son second mandat. Et selon la Constitution en vigueur, nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs.

De ce fait, le projet de changement de la Constitution porté par le chef de l’Etat guinéen passe mal auprès de certains de ses concitoyens pour qui, c’est un énième stratagème pour rester au pouvoir.

Au cours d’un entretien accordé à France 24 et Radio France Internationale (RFI), en marge du 33e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA) tenu les 9 et 10 février 2020 à Addis-Abeba (Ethiopie), Alpha Condé a indiqué que « la Constitution n’a rien à voir avec l’élection présidentielle ».

Il a fait savoir que son seul but est de doter la Guinée d’une loi fondamentale « répondant à ses besoins présents » puisque « l’actuelle Constitution, rédigée par un groupe de personnes pour leurs propres intérêts, a été bâclée ».

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Condé, en fin communicant, a esquivé la question sur sa participation au prochain scrutin présidentiel. « C’est le parti qui décidera. Le RPG est libre de présenter un autre candidat. Pour le moment, ce n’est pas mon souci », a-t-il déclaré.

En outre, le chef de l’Etat guinéen a lâché une phrase ambiguë : « On trouve normal que des présidents fassent quatre ou cinq mandats. Mais quand c’est la Guinée, ça devient un scandale ».

Selon Ibrahima Sanoh, enseignant-chercheur guinéen, « on ne reconnaît plus Alpha Condé qui pourtant avait lutté contre les pouvoirs autoritaires en Afrique. Il est dans une sorte de déchéance ».

De son côté, Cellou Dalein Diallo, le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG, opposition) n’a pas manqué de commenter, sur son compte Twitter, la déclaration de Condé.

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« (Il) n’a fait que confirmer ce que les Guinéens savent et refusent : son référendum truqué qui doit lui permettre de changer la Constitution pour se maintenir au pouvoir. Rien de nouveau ! Mais nous empêcherons cette prise d’otage illégale du pays », a-t-il promis.

Sur le même réseau social, Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de la France insoumise (parti politique de la gauche radicale), a apporté son soutien au Front National de Défense de la Constitution (FNDC) de la Guinée qui, selon lui, « est une création d’un type qui pourrait inspirer d’autres peuples et nous, en particulier, les Français, dans notre volonté de récupération de la souveraineté populaire ».

Ce mouvement a appelé, hier mercredi, les Guinéens à une « journée de résistance citoyenne active et permanente » afin que le projet de nouvelle Constitution soit abandonné.

Quant à l’opposition, elle avance en rangs dispersés à l’approche des deux élections (législatif et référendum sur une nouvelle Constitution) prévues le 1er mars 2020. Certains partis ont déjà décidé de boycotter ces consultations électorales car le fichier électoral ne serait pas « fiable ».

L’UA alerte les banques centrales africaines sur les conséquences économiques du coronavirus

Le professeur Victor Harison, Commissaire aux Affaires économiques de la Commission de l’Union africaine (CUA) a demandé, jeudi à Dakar, aux gouverneurs des Banques Centrales Africaines de faire attention aux conséquences économiques du coronavirus qui affecte actuellement plusieurs parties du monde.« Cette épidémie n’affecte pas pour le moment le continent, mais il faudra que nous fassions attention », a laissé entendre le professeur Harison, à l’occasion de la réunion du bureau de l’Association des Banques Centrales Africaines (ABCA).

Selon lui, l’OPEP est en train de se réunir pour décider des niveaux de protection du pétrole, ajoutant qu’au regard de la place de la Chine par rapport aux échanges commerciaux des pays africains, les banques centrales africaines ont un rôle clé à jouer car il risque d’y avoir une récession économique au niveau mondial.

M. Harison a tout de même salué la performance du Pound égyptien et les obligations rwandaises. « Et nous espérons que l’avènement d’une monnaie unique qui correspond aux aspirations des pays de la CEDEAO marquera un grand pas dans le processus d’intégration régionale », a-t-il dit.

Sur un autre registre, le professeur Harison a laissé entendre ne pas pouvoir imaginer qu’une zone de libre-échange continental réussisse si les Etats africains continuent à faire des transactions en devises étrangères. Au passage, il a révélé qu’en collaboration avec la Banque Centrale du Nigeria, la Commission de l’Union africaine (CUA) a élaboré la structure des statuts de l’Institut monétaire africain (IMA).

« C’est mon plus grand souhait que cette structure commence ses activités cette année. Le nouveau gouvernement nigérian a déjà mis à disposition un bâtiment avec des bureaux », a affirmé le professeur Harison.

Un des points de l’ordre du jour de la réunion de l’ABCA est d’ailleurs est l’examen du projet de statuts de l’IMA dont l’objectif principal est d‘entreprendre tous les travaux préparatoires techniques, stratégiques, statistiques, institutionnels et juridiques nécessaires à la création de la Banque Centrale Africaine et de la monnaie unique au plan continental.

Même si les défis de développement sont énormes, le Commissaire aux Affaires économiques de la CUA reste convaincu que les pays africains doivent prendre en main leurs propres destins.

L’Afrique à la conquête de son patrimoine culturel

Avec la restitution de ses biens culturels donnés ou pillés pendant la colonisation, l’Afrique entre dans la conquête de son patrimoine culturel.Depuis la publication en 2018 du rapport sur la restitution du patrimoine culturel africain, rédigé par l’universitaire sénégalais Felwine Sarr et l’historienne française Bénédicte Savoy, un coin du voile est levé sur la richesse des œuvres d’art se trouvant encore dans des musées européens.

Selon le document de plus de 200 pages, commandité par le président français Emmanuel Macron, le patrimoine culturel africain représente quelque 90.000 œuvres originaires d’Afrique subsaharienne, dont 70.000 se trouvent au musée du Quai Branly à Paris et 20.000 autres dans des villes françaises.

Cet engagement du président français pris le 28 novembre 2017 lors d’une visite au Burkina Faso répond favorablement aux demandes de restitution du patrimoine culturel africain.

« Je veux que d’ici cinq ans, les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain à l’Afrique », disait alors Macron, en présence de son homologue burkinabé Roch Marc Christian Kaboré.

Selon le rapport, près de 400 mille œuvres d’art africain sont répartis dans des musées européens. Parmi ceux-ci, il y a le « British Museum (69 000), le Weltmuseum de Vienne (37 000), le musée Royal de l’Afrique centrale en Belgique (180 000), le futur Humboldt Forum de Berlin (75 000), les musées  du Vatican et du quai Branly (70 00).

Le Bénin en ligne de front

Des pays africains, l’Ethiopie et le Nigeria en tête, réclament depuis près d’un demi-siècle le retour d’objets disparus pendant la période coloniale. Cette requête a été ravivée par le Bénin qui est le premier africain à avoir officiellement demandé à la France une restitution de son patrimoine. Des milliers d’œuvres ont été spoliées, vendues ou volées du Royaume de Béhanzin à la fin du 19è siècle lors de la conquête de Dahomey (actuel Bénin). Des objets d’art symboliques que la France considérait comme « prises de guerre » du général Dodds dans le palais du roi Béhanzin.

« Le patrimoine culturel africain est un facteur de développement, un moyen de lutte contre la pauvreté. Ces œuvres ont une âme, ces œuvres n’attendent qu’à retourner dans leur milieu naturel en vue de leur renaissance », selon le président béninois, Patrice Talon.

Il ajoute : « Ces biens qui matérialisent les relations historiques entre les peuples du Dahomey, des royaumes du golfe de Guinée ».

Lors de la visite de Patrice Talon le 21 mars 2018 en France, Emmanuel Macron avait exprimé sa volonté de restituer « sans tarder 26 œuvres » réclamées par le Bénin. Une opération qui devrait se faire dans le cadre d’une coopération muséale entre Paris et Cotonou.

Le Sabre d’El Hadi Omar Tall, gage ou gageure ?

Le 17 novembre 2019 à Dakar, la France restituait officiellement au Sénégal le sabre du conquérant musulman sénégalais, El Hadj Omar Foutiyou Tall. Le président sénégalais Macky Sall avait reçu le sabre des mains du Premier ministre français Edouard Philippe, en présence des descendants de la Famille omarienne.

La convention de dépôt dudit sabre a été alors signée entre la ministre française des Armées, Florence Parly et le ministre sénégalais de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop à la salle des banquets du Palais de la République.

« Il est heureux que le sabre d’El Hadj Omar Tall conservé au Musée de l’armée française sous le numéro d’inventaire 6995 balise de son éclat cette nouvelle séquence des relations franco-sénégalaises », se réjouissait le président Sall.

En attendant la suite de la restitution d’autres œuvres d’art au Sénégal, le sabre semble incarner le symbole d’un processus qui devra aboutir. Mais quand ?

Taxe culturelle africaine

Si restituer signifie « rendre quelque chose à son propriétaire légitime », la requête des pays africains ou l’initiative du président Macron renvoient à la culpabilité des « pilleurs ». Or, dans le cas de compensation pour ce « dommage » subi, l’option d’une taxe culturelle africaine semble pertinente. Cette taxe peut donc être considérée comme une injonction pécuniaire imposée aux musées occidentaux en faveur de la promotion et du développement du patrimoine africain. Ainsi, l’argent collecté des entrées dans les sites, réceptacles des objets d’art africain, serait adjoint à une « prime » sur toute œuvre vendue.

L’attention portée à ces masques et statues en Europe serait-elle la même dans des musées africains ? Le système de conservation pourrait faire défaut dans plusieurs cas. Les visites seraient moindres sur le continent. Les ventes auraient peu explosé les enchères.

Toutefois, le processus de restitution semble enclenché et les formalités d’usage devront suivre au fil des mois.

L’obstacle juridique de la France

En vertu de la Convention de l’Unesco en date du 17 novembre 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriétés illicites des biens culturels, la France reste limitée dans son champ de restitution des biens.

C’est ainsi que le président français avait annoncé un cadre juridique qui permettrait à la France particulièrement de restituer. Cette dynamique concerne également les autres pays européens qui devront, eux aussi, prendre les dispositions opérationnelles de restitution.

Mati Diop et Zozibini Tunzi dans les annales culturelles du monde

La cinéaste franco-sénégalaise Mati Diop, vainqueure du Grand Prix du dernier Festival de Cannes 2019 et la Sud-Africaine Zozibini Tunzi, élue Miss univers 2019 ont inscrit leur nom sur les annales culturelles du monde.Née d’une mère Franco-Sénégalaise et d’un père Sénégalais, Mati Diop est également la nièce du célèbre cinéaste, Djibril Diop Mambéty décédé en 1998.

Tourné en 2018, « Atlantique »,  son premier long métrage a été sélectionné en compétition officielle du Festival de Cannes 2019, où il a obtenu le Grand Prix. C’est l’acteur américain, Sylvester Stallone qui avait remis le Grand Prix à la réalisatrice sénégalaise lors de la soirée de clôture de la 72ème édition de l’illustre festival qui se tient dans le sud  de la France.

Réagissant à cette distinction, Mati Diop affirmait : « C’est un vrai pari, c’est mon premier long métrage, avec des acteurs qui n’avaient jamais joué, des producteurs inexpérimentés, mais on a gagné, alors que c’était notre première fois à tous. C’était un vrai challenge».

Mati Diop avait joué son premier rôle principal au cinéma dans le film de Claire Denis, 35 rhums en 2008. Cette même année, elle présentait 1000 soleils au Festival de Cannes, un projet de documentaire sur le film Touki Bouki réalisé par son oncle Djibril Diop Mambéty en 1973 et présenté à Cannes cette année-là. Il sort en 2013 sous le titre Mille soleils. Ses courts métrages ont été présentés lors de différents festivals internationaux, notamment « Atlantique » qui obtient le Tigre du meilleur court métrage en 2010 lors du festival international du film de Rotterdam.

Mati Diop qui a réalisé sept films au total dont des courts-métrages, des moyens raconte avec « Atlantique » une croisée entre l’histoire d’exil et de fantômes. L’ancienne étudiante en arts plastiques prolonge ainsi un court métrage déjà titré « Atlantique » et tourné à Dakar il y a dix ans. Ce film racontait la traversée en mer d’un jeune migrant depuis les côtes sénégalaises.

Pour son palmarès, Mati Diop s’est vue décerner trois distinctions, à savoir Tigre du meilleur court métrage au Festival de Rotterdam pour « Atlantique » en 2010, nomination au Prix Lumières du meilleur espoir féminin pour 35 rhums la même année, et Grand Prix au Festival de Cannes pour « Atlantique » en 2019.

La même année, la Sud-Africaine Zozibini Tunzi, 26 ans, s’est distinguée en étant élue Miss Univers, un concours international de beauté féminine réservé aux femmes âgées de 18 à 28 ans qui a été fondé en 1952 par la compagnie américaine de vêtement californien Pacific Mills, mais organisé par WME/IMG depuis 2015. Tunzi succède ainsi à la Philippine Catriona Gray, Miss Univers 2018 et devient la troisième Sud-Africaine de l’histoire à remporter ce titre. C’est deux ans seulement après la victoire de sa compatriote Demi-Leigh Nel-Peters en 2017 et 41 ans après celle d’une autre compatriote, Margaret Gardiner, en 1978.

Agée de 26 ans, la Sud-africaine est devenue la cinquième femme noire à remporter Miss Univers. Elle s’est surtout distinguée lors de cette compétition de beauté par la couleur de sa peau et ses cheveux crépus. Lors de son couronnement, elle prônait le leadership féminin et encourageait « les jeunes filles à avoir confiance en elles ».

Les sites africains classés patrimoine mondial de l’UNESCO

L’Afrique regorge de plusieurs sites culturels et naturels classés patrimoine mondial de l’UNESCO, dont certains sont répertoriés par APA.Algérie

La casbah d’Alger : Elle correspond à la vieille ville ou Médina d’Alger, capitale de l’Algérie, dont elle forme un quartier historique inscrit au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco depuis 1992. Administrativement, elle est située dans la commune de Casbah, dans la wilaya d’Alger.

Afrique du Sud

-Robben Island, une ile à l’histoire tourmentée : Historiquement, Robben Island est l’île où furent emprisonnés des centaines de combattants, et plus particulièrement contre le régime de l’apartheid en Afrique du Sud, au siècle dernier. Ce site est classé patrimoine mondiale par l’UNESCO depuis sa fermeture en 1996.

-La zone humide d’iSimangaliso qui est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco grâce à son écosystème unique en Afrique du sud.

Capo-Verde

Cidade Velha (vieille ville  en portugais), ou tout simplement Sidadi en créole du Capo-Verde : Elle a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2009.

Egypte

Pour sa part, l’Égypte a ratifié la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel en  1974. Les premiers sites protégés sont inscrits en 1979. En 2013, l’Égypte comptait sept sites inscrits au patrimoine mondial, six culturels et un naturel. Le pays a également soumis trente-trois sites à la liste indicative, vingt-trois culturels, sept naturels et trois mixtes.

-Abou Mena ou Abu Mena : C’est une ancienne ville d’Égypte. Le monastère chrétien d’Abu Mena. Les ruines ont été inscrites sur la liste du patrimoine mondial par le comité du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979. Cependant, les travaux agricoles récents dans le secteur de ce site archéologique ont provoqué une élévation significative des niveaux des nappes phréatiques conduisant à la déstabilisation ou à l’effondrement d’un certain nombre de bâtiments. En 2001, le site a été ajouté à la liste du patrimoine mondial en péril.

-Le Caire historique : Dans l’agglomération moderne du Caire, se trouve l’une des plus anciennes villes islamiques du monde, avec ses prestigieuses mosquées, ses medersa, ses hammams et ses fontaines. Fondé au Xe siècle, Le Caire islamique est devenu le nouveau centre du monde islamique et il a atteint son âge d’or au XIVe siècle.

-Memphis et sa nécropole (les zones des pyramides de Guizeh à Dahchour) : Autour de la capitale de l’Ancien Empire égyptien, subsistent d’extraordinaires ensembles funéraires avec leurs tombes rupestres, leurs mastabas finement décorés, leurs temples et leurs pyramides. Le site était considéré dans l’Antiquité comme l’une des Sept Merveilles du monde.

-Monuments de Nubie d’Abou Simbel à Philae : Cette zone archéologique est jalonnée de monuments admirables, comme les temples de Ramsès II à Abou Simbel et le sanctuaire d’Isis à Philae qui ont été sauvés lors de la construction du haut barrage d’Assouan grâce à une campagne internationale lancée par l’UNESCO en 1960 et qui s’est poursuivie jusqu’en 1980.

-Thèbes antique et sa nécropole : Capitale de l’Égypte au Moyen et au Nouvel Empire, Thèbes était la ville du dieu Amon.

-Zone Sainte-Catherine : Le monastère, fondé au VIe siècle, est le plus ancien monastère chrétien ayant conservé sa fonction initiale.

-Wadi al-Hitan, la Vallée des baleines : Dans le désert occidental de l’Égypte, il y a des restes fossiles inestimables du plus ancien, et maintenant éteint, ordre des baleines  archaeoceti.

Ethiopie

Harar, parfois appelée Harar Jugol désignant les murailles, est une ville située à l’est de l’Éthiopie. Elle est parfois qualifiée de quatrième ville sainte de l’islam. Depuis 2006, elle est classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.

Kenya

Lamu est le chef-lieu du comté de Lamu. Bâtie au XIIe siècle, cette ville dispose d’un centre culturel important dans la culture swahilie et qui constitue une lieu de pèlerinage pour beaucoup de musulmans de la côte est-africaine. Les 16 hectares de la vieille ville figurent, depuis 2001, au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Libye

Ghadamès  est une ville et une oasis du désert en Libye.  L’ancienne ville est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1986. Elle est également connue sous le nom de « Perle du désert ».

Madagascar

La Réserve Naturelle Intégrale des Tsingy de Bemaraha, est un site naturel inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1990.

Mali

Djenné est une ville et une commune du Mali, chef-lieu du cercle de Djenné. Son nom signifie « génie des eaux » en langue bozo.

Maroc

-Aït-ben-Haddou est un ksar (Ighrem, en berbère) du Maroc inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Situé dans la province de Ouarzazate, il fait partie de la commune d’Aït Zineb.

-Essaouira est une ville portuaire et une commune du Maroc, chef-lieu de la province d’Essaouira, dans la région de Marrakech-Safi. Sa Médina est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2001.

-Fès ou Fez est une ville du Maroc septentrional. Fès s’étend sur trois secteurs : la ville ancienne (Médina), classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, l’enceinte royale et les quartiers nouveaux établis par les Français, et qui s’étendent de nos jours dans la plaine environnante.

-Marrakech, est une ville située dans le centre du Maroc, aux pieds des montagnes de l’Atlas. Marrakech est surnommée « la ville rouge » ou la « ville ocre » en référence à la couleur rouge d’une grande partie de ses immeubles et ses maisons.

-Meknès  est une ville du nord du Maroc fondée en 711 par la tribu amazighe des Meknassas qui lui a donné son nom. Elle fut la capitale du Maroc durant le règne d’Ismaïl ben Chérif (1672-1727). La ville historique de Meknès est placée sous la protection de l’UNESCO depuis 1996.

-Tétouan est une ville du Maroc, située dans le nord du pays, dans le Rif occidental, aussi appelée pays Jbala. Près de Tétouan, on trouve plusieurs villes côtières très touristiques comme M’diq et Martil, ainsi que des villages de vacances comme Marina Smir et Cabo Negro.

Mauritanie

Les anciens ksour de Ouadane, Chinguetti, Tichitt et Oualata en Mauritanie ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1996. Ces cités florissantes devinrent des foyers de la culture saharienne. Chinguetti est ainsi devenue la 7e ville sainte de l’islam sous le nom de « ville des bibliothèques ».

Namibie

Le site de Twyfelfontein inscrit au patrimoine de l’humanité de l’UNESCO depuis 2007 Twyfelfontein est un site majeur de la culture San. Il regroupe un peu plus de 2000 pétroglyphes. Les plus anciens ont 6500 ans. D’après les recherches, le site servait à des rites chamaniques.

Sénégal

-L’Île de Gorée est devenue le symbole de la traite négrière, un lieu de mémoire, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1978.

-Saint-Louis (Ndar en wolof), souvent appelée « Saint-Louis-du-Sénégal », est l’une des plus grandes villes du Sénégal et, historiquement, l’une des plus importantes, comme en témoigne son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. C’était une des quatre communes (Quatre Vieilles) historiques du Sénégal à statut de département français pendant la colonisation.

Tanzanie

L’archipel Zanzibar est la ville de Tanzanie la plus importante. La vieille ville historique se nomme « Mji Mkongwe », plus connue sous son nom anglais Stone Town, la «ville de pierre », parce que ses maisons sont bâties en pierre de corail. Il est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Tunisie

-Kairouan est une ville du centre de la Tunisie. Elle est souvent désignée comme la quatrième ville sainte (ou sacrée) de l’islam et la première ville sainte du Maghreb. Kairouan est inscrite depuis 1988 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

-Sousse est une ville portuaire de l’est de la Tunisie. Capitale du Sahel tunisien, elle est parfois surnommée la « perle du Sahel ». La Médina de Sousse est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1988.

-Tunis est la ville la plus peuplée et la capitale de la Tunisie. Son cœur historique est la Médina, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Zambie et Zimbabwe

Les chutes Victoria figurent sans aucun doute au palmarès des chutes les plus impressionnantes du monde. Elles sont à  cheval sur deux pays, la Zambie et le Zimbabwe.

Eco : Divergences en Afrique de l’ouest !

L’annonce de l’Eco comme monnaie unique de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a suscité des avis divergents, notamment avec son rejet par cinq pays anglophones ouest africains et la Guinée.Le Nigeria, le Ghana, le Libéria, la Sierra Leone, la Guinée et la Gambie, ces six pays membres de la Zone monétaire ouest-africaine (ZMOA) ont récemment condamné ce qu’ils ont appelé « la déclaration unilatérale des membres francophones de la Cedeao », selon laquelle l’Eco, monnaie unique va supplanter le franc CFA en juillet 2020.

Depuis l’annonce de la création future de la monnaie Eco, le 21 décembre 2019 à Abidjan, par les présidents ivoirien Alassane Ouattara et français Emmanuel Macron, des voix se sont levées contre ce « nouveau » projet de monnaie commune au sein des huit pays de l’Uemoa.

Or, le projet de cette même monnaie unique qui germait depuis le début des années 2000, a été déjà lancé lors d’un Sommet de la Cedeao à Abuja en 2019.

Au fil des années, la date de son introduction a été reportée plusieurs fois, notamment en 2005, 2010 et 2014.

Certains observateurs ont expliqué ce blocage par les critères de convergence fixés par l’Institut monétaire ouest africain que n’ont pas été remplis par les Etats membres. Ces exigences comprennent un taux d’inflation inférieur à 10%, un déficit budgétaire inférieur à 3% et une dette évaluée à moins de 70% du PIB national.

La Cedeao, zone à plusieurs monnaies

Le passage majeur du CFA à l’Eco a soulevé plusieurs interrogations dans les cercles économiques. Hormis les huit membres de l’Union monétaire ouest-africaine (Uemoa), à savoir le Sénégal, la Guinée Bissau, le Niger, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Bénin, Togo et le Burkina Faso, d’autres pays de la Cedeao (Ghana, Guinée, Nigeria, Ghana, Sierra Leone, Liberia) ont leur propre monnaie nationale.

Pour Momodou Dibba, un expert fiscal travaillant avec la Banque centrale de Gambie, l’idée que ce nouveau projet de monnaie commune sera exclusivement destiné aux pays francophones de la région est légèrement illusoire, voire carrément erronée.

« L’idée d’une monnaie commune pour les 15 pays de la région était et reste un projet régional soutenu par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest », a-t-il confié à APA.

Cependant, il semble que l’Afrique de l’ouest francophone s’est emparée de l’idée d’un projet de monnaie commune, laissant en rade ses voisins anglophones.

L’expert gambien soutient que si cette thèse s’avérait vraie, cela aurait encore beaucoup de sens, étant donné que les nations francophones sont déjà dans une zone monétaire qui fonctionne depuis des décennies.

Le fait qu’aucun des membres anglophones de la Cedeao qui ont leur propre monnaie ne fasse partie de ce nouveau projet de monnaie commune annoncé par le président ivoirien, Alassane Ouattara, a néanmoins laissé de nombreux observateurs perplexes.

L’Eco comme nom proposé d’une future monnaie commune pour les 15 pays de la région n’était jusqu’à récemment pas breveté.

Cependant, un avis d’un responsable de l’Institut monétaire ouest-africain (IMOA) suggère, sous le couvert de l’anonymat, qu’il ne peut s’agir d’un arrangement sectaire et vague, qui est légèrement plus qu’un changement symbolique de nom du CFA à l’Eco.

Il a déclaré que des progrès avaient été accomplis depuis que l’idée d’une monnaie commune pour remplacer le CFA avait été présentée pour la première fois à des étapes tangibles pour la concrétiser après des années d’obstruction systématique par les six membres initiaux du système de devise Eco.

« L’Eco héritera de certains bienfaits du CFA, dont l’un sera le taux de change fixe, et cet arrangement ne causera aucun choc aux huit économies concernées », a-t-il ajouté.

Cependant, a-t-il expliqué, certaines questions délicates restent d’actualité, notamment celle de savoir si la France, qui contrôle toujours les réserves des pays membres du franc CFA, donnera accès à leurs réserves restantes sans intérêt.

Alors que les militants contre l’utilisation continue du franc CFA peuvent se réjouir de cette « victoire » sur « un symbole de l’esclavage colonial de l’Afrique » par la France, certains experts économiques pensent qu’il y a encore des craintes persistantes que le statu quo soit maintenu, à moins que des questions sans rapport direct, notamment concernant la sécurité fiscale ne soient résolues.

Mais selon eux, l’avantage de ce passage du CFA à l’Eco, c’est que l’on ressent moins le fait que la France détient tous les atouts pour la stabilité budgétaire des économies de la zone Uemoa, bien que la nouvelle monnaie, si elle entre en circulation en 2020, sera arrimée à l’euro, à l’instar du CFA.

« Ils ont cédé à l’opinion populaire de leurs peuples et cela prend également un caractère régional », explique un économiste gambien.

Les membres de la ZMOA ont depuis appelé à une réunion des pays membres de la Cedeao pour en discuter les détails. Les pays de l’Uemoa n’ont pas répondu officiellement à la position des membres de la ZMAO ni à leur appel pour une réunion parrainée par la Cedeao au sujet de l’Eco.

En attendant, si le projet se concrétise, pour beaucoup, l’Eco se sentira toujours comme une entreprise inachevée, tant que le grand frère nigérian, le géant économique de l’Afrique qui représente 60% des réserves totales en Afrique de l’ouest et environ 70% du PIB de la région est absent du jeu.

Eco : divergences en Afrique de l’ouest !

L’annonce de l’Eco comme monnaie unique de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a suscité des avis divergents, notamment avec son rejet par cinq pays anglophones ouest africains et la Guinée.Le Nigeria, le Ghana, le Libéria, la Sierra Leone, la Guinée et la Gambie, ces six pays membres de la Zone monétaire ouest-africaine (ZMOA) ont récemment condamné ce qu’ils ont appelé « la déclaration unilatérale des membres francophones de la Cedeao », selon laquelle l’Eco, monnaie unique va supplanter le franc CFA en juillet 2020.

Depuis l’annonce de la création future de la monnaie Eco, le 21 décembre 2019 à Abidjan, par les présidents ivoirien Alassane Ouattara et français Emmanuel Macron, des voix se sont levées contre ce « nouveau » projet de monnaie commune au sein des huit pays de l’Uemoa.

A lire aussi: la ZMAO refuse le remplacement du CFA par l’ECO

Or, le projet de cette même monnaie unique qui germait depuis le début des années 2000, a été déjà lancé lors d’un Sommet de la Cedeao à Abuja en 2019.

Au fil des années, la date de son introduction a été reportée plusieurs fois, notamment en 2005, 2010 et 2014.

Certains observateurs ont expliqué ce blocage par les critères de convergence fixés par l’Institut monétaire ouest africain que n’ont pas été remplis par les Etats membres. Ces exigences comprennent un taux d’inflation inférieur à 10%, un déficit budgétaire inférieur à 3% et une dette évaluée à moins de 70% du PIB national.

La Cedeao, zone à plusieurs monnaies

Le passage majeur du CFA à l’Eco a soulevé plusieurs interrogations dans les cercles économiques. Hormis les huit membres de l’Union monétaire ouest-africaine (Uemoa), à savoir le Sénégal, la Guinée Bissau, le Niger, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Bénin, Togo et le Burkina Faso, d’autres pays de la Cedeao (Ghana, Guinée, Nigeria, Ghana, Sierra Leone, Liberia) ont leur propre monnaie nationale.

Pour Momodou Dibba, un expert fiscal travaillant avec la Banque centrale de Gambie, l’idée que ce nouveau projet de monnaie commune sera exclusivement destiné aux pays francophones de la région est légèrement illusoire, voire carrément erronée.

« L’idée d’une monnaie commune pour les 15 pays de la région était et reste un projet régional soutenu par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest », a-t-il confié à APA.

Cependant, il semble que l’Afrique de l’ouest francophone s’est emparée de l’idée d’un projet de monnaie commune, laissant en rade ses voisins anglophones.

L’expert gambien soutient que si cette thèse s’avérait vraie, cela aurait encore beaucoup de sens, étant donné que les nations francophones sont déjà dans une zone monétaire qui fonctionne depuis des décennies.

Le fait qu’aucun des membres anglophones de la Cedeao qui ont leur propre monnaie ne fasse partie de ce nouveau projet de monnaie commune annoncé par le président ivoirien, Alassane Ouattara, a néanmoins laissé de nombreux observateurs perplexes.

L’Eco comme nom proposé d’une future monnaie commune pour les 15 pays de la région n’était jusqu’à récemment pas breveté.

Cependant, un avis d’un responsable de l’Institut monétaire ouest-africain (IMOA) suggère, sous le couvert de l’anonymat, qu’il ne peut s’agir d’un arrangement sectaire et vague, qui est légèrement plus qu’un changement symbolique de nom du CFA à l’Eco.

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Il a déclaré que des progrès avaient été accomplis depuis que l’idée d’une monnaie commune pour remplacer le CFA avait été présentée pour la première fois à des étapes tangibles pour la concrétiser après des années d’obstruction systématique par les six membres initiaux du système de devise Eco.

« L’Eco héritera de certains bienfaits du CFA, dont l’un sera le taux de change fixe, et cet arrangement ne causera aucun choc aux huit économies concernées », a-t-il ajouté.

Cependant, a-t-il expliqué, certaines questions délicates restent d’actualité, notamment celle de savoir si la France, qui contrôle toujours les réserves des pays membres du franc CFA, donnera accès à leurs réserves restantes sans intérêt.

Alors que les militants contre l’utilisation continue du franc CFA peuvent se réjouir de cette « victoire » sur « un symbole de l’esclavage colonial de l’Afrique » par la France, certains experts économiques pensent qu’il y a encore des craintes persistantes que le statu quo soit maintenu, à moins que des questions sans rapport direct, notamment concernant la sécurité fiscale ne soient résolues.

Mais selon eux, l’avantage de ce passage du CFA à l’Eco, c’est que l’on ressent moins le fait que la France détient tous les atouts pour la stabilité budgétaire des économies de la zone Uemoa, bien que la nouvelle monnaie, si elle entre en circulation en 2020, sera arrimée à l’euro, à l’instar du CFA.

« Ils ont cédé à l’opinion populaire de leurs peuples et cela prend également un caractère régional », explique un économiste gambien.

Les membres de la ZMOA ont depuis appelé à une réunion des pays membres de la Cedeao pour en discuter les détails. Les pays de l’Uemoa n’ont pas répondu officiellement à la position des membres de la ZMAO ni à leur appel pour une réunion parrainée par la Cedeao au sujet de l’Eco.

En attendant, si le projet se concrétise, pour beaucoup, l’Eco se sentira toujours comme une entreprise inachevée, tant que le grand frère nigérian, le géant économique de l’Afrique qui représente 60% des réserves totales en Afrique de l’ouest et environ 70% du PIB de la région est absent du jeu.

Nigeria : la ZMAO refuse le remplacement du CFA par l’ECO

L’adoption proposée de l’Eco comme monnaie unique pour sept pays francophones et la Guinée Bissau a été rejetée par le Conseil de convergence de la zone monétaire ouest-africaine (ZMAO). Cet article a été initialement édité le 17 janvier 2020.« Le Conseil de convergence de la ZMAO tient à souligner que cette action n’est pas conforme à la décision de l’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO d’adopter l’Eco comme nom d’une monnaie unique indépendante de la CEDEAO », ont annoncé les ministres des Finances et des Gouverneurs des banques centrales de la Zone monétaire ouest-africaine (ZMAO) à l’issue d’une réunion extraordinaire tenue jeudi 16 janvier à Abuja, au Nigeria.

La réunion, à laquelle ont assisté les ministres des Finances et les Gouverneurs des banques centrales de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, du Libéria, de la Sierra Leone et du Nigeria, a recommandé qu’une réunion générale extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO soit convoquée pour discuter de la question.

La réunion a pris bonne note, avec préoccupation, de la déclaration du président de l’Autorité des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) du 21 décembre 2019 de donner au FCFA, le nouveau nom ECO en 2020.

« Le Conseil de convergence de la ZMAO réitère l’importance pour tous les pays membres de la CEDEAO d’adhérer aux décisions de l’Autorité des chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO concernant la mise en œuvre de la feuille de route révisée du programme de monnaie unique de la CEDEAO », a poursuivi le communiqué.

Le 21 décembre 2019, huit pays à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, ont annoncé l’adoption de l’ECO à la place du franc CFA, dans le cadre de leur organisation commune dénommée UEMOA.

Eco : le Ghana préconise un taux de change flexible avec l’Euro

Le président du Ghana, Nana Akufo Addo s’est exprimé sur l’adoption de l’Eco comme monnaie unique ouest africaine, exhortant les membres de l’Union monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) à ne pas fixer sa parité avec l’Euro comme annoncé. Cet article a été initialement édité le 3 janvier 2020.Les 8 pays membres de l’UEMOA ont annoncé fin 2019 le passage en juillet 2020 du Franc cfa à la monnaie Eco.

L’annonce de l’introduction de la monnaie unique a suscité de nombreuses réactions dans les cercles politiques et économiques au Ghana, certains estimant que ce serait un gaspillage de l’argent du contribuable si le gouvernement accepte la nouvelle monnaie après avoir imprimé et mis en circulation de nouvelles coupures de 100 et 200 Cedis ghanéens.

Cité par le Ghanaian Times dans sa parution de vendredi, le président Nana Addo a déclaré que « le gouvernement est déterminé à faire tout son possible pour rejoindre les huit pays utilisant l’Eco, mais il ne veut pas que la monnaie soit fixée à l’Eco ».

Il a déclaré que son administration préconise un régime de taux de change flexible pour permettre à la monnaie de fonctionner selon l’offre et la demande.

Par ailleurs, le gouvernement ghanéen n’a pas encore déclaré en termes clairs si l’adoption du régime de taux de change flexible sera une condition à remplir avant que le Ghana n’adopte la monnaie.

Le Ghana, le Nigeria, la Gambie, la Guinée, le Liberia, le Cap-Vert et la Sierra Leone sont les seuls pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) non membres de l’Uemoa qui n’utilisent pas actuellement le Franc cfa. Ces pays n’ont pas encore décidé s’ils veulent ou non adhérer à l’Eco qui, à terme, vise à devenir la monnaie unique de la Cedeao.

Espace : l’Afrique en 41 satellites !

Depuis 1998, l’Afrique dispose au total de 41 satellites dont 38 envoyés dans l’espace par 11 pays du continent, tandis que trois sont le fruit d’une coopération multilatérale.Algérie 

1. ALSAT 1 (2002)

2. ALSAT 2A (2010)

3. ALSAT 1B (2016)

4. ALSAT 2B (2016)

5. ALSAT 1N (2016)

6. ALCOMSA -1 (2017)

Afrique du Sud

1. SUNSAT (1999)

2. Zacube (2003)

3. Sumbandila (2009)

4. Kondor E (2014)

5. nSight1 (2017)

6. ZaCube-2 (2018)

7. ZaCube-2 (2018)

8. XinaBox ThinSAT (2019)

Angola 

1. AngoSat-1 (2017)

– Ghana

1. GhanaSat-1 (2017)

Egypte 

1. NILESAST 101 (1998)

2. NILESAST 102 (2002)

3. EGYPSAT 1 (2007)

4. NILESAT 201 (2010)

5. EGYPSAT 2 (2014)

6. EGYPSAT-A (2019)

7. NARSSCube-2 (2019)

8. NARSSCube-1 (2019)

9. TIBA-1 (2019)

Ethiopie 

1. ETRSS-1 (2019)

Kenya 

1. 1KUNS-PF (2018)

Maroc

1. Maroc-TUSBAT (2001)

2. MOHAMMED VI-A (2017)

3. MOHAMMED VI-B (2018)

Nigeria 

1. Nigeriast-1 (2003)

2. NIGGOMAST (2007)

3. NigeriaSat-2 (2011)

4. NigeriaSat-X (2011)

5. NIGGOMAST 1R (2011)

6. NigeriaEduSAT-1 (2017)

Rwanda 

1. RwaSat-1 (2019)

Soudan 

1. SRSS-1 (2019)

– Multilatéral

1. RascomStar-QAF-1

2. RascomStar-QAF-1R

3. New Dawn

Regards des jeunes femmes africaines sur l’égalité de sexes depuis Abidjan

Réunis du 12 au 14 août 2019 à Abidjan, les jeunes femmes africaines et celles de la diaspora, ont évalué les progrès et les défis de la mise en œuvre du Programme d’action de Beijing (Chine) établis il y a 25 ans et visant notamment à défendre les droits féminins.« En Afrique, aucun pays n’a atteint l’égalité de sexes et dans certaines régions, l’écart entre les hommes et les femmes continuent de se creuser, les femmes jouissent de moins de droits et gagnent moins », notent les jeunes femmes africaines, à l’issue d’une consultation régionale à Abidjan. 

Au cours de ces trois jours de consultation régionale des jeunes femmes africaines sur Beijing +25, celles-ci ont également fait observer que les femmes sur le continent « ont moins de choix et subissent de multiples formes de discriminations et d’exclusions ».

Dans une conférence de presse à la clôture des travaux,  Sonia Mendes  (Cap-Vert),  Prince Adéléké Adeleye (Nigeria),  Bakashaba Nashim (Ouganda) et May Ochéido (Nigeria) ont tour à tour souligné que la rencontre a été une occasion pour les jeunes femmes qui n’étaient pas présentes à Beijing, il y a 25 ans, d’évoquer des problèmes de leurs époques, des enjeux qui nécessitent « une attention urgente ».  

Il s’agit entre autres de la scolarisation de la jeune fille, des mutilations génitales féminines, du mariage précoce de la jeune fille, de l’immigration clandestine, de l’entrepreneuriat féminin.

L’objectif de cette initiative,  promue par ONU Femmes, est d’engager la nouvelle génération de jeunes dirigeantes féminins et masculins de défenseurs des droits des femmes et des militants pour l’égalité des sexes, afin d’identifier les principales préoccupations.

Pour ONU Femmes, cela devrait permettre « un dialogue honnête » sur les problèmes dans 12 domaines critiques, à savoir trouver de multiples conversations y  compris les dialogues intergénérationnels entre les jeunes et leurs prédécesseurs à Beijing.  

Les assises d’Abidjan ont également fait des recommandations qui alimenteront les consultations et l’examen de la région Afrique +25 dirigées par la CEA sur Beijing +25 ainsi que la position de la jeunesse africaine lors de la CSW64 ( 64è session de la Commission de la condition de la femme des Nations-Unies) prévue en mars 2020 et du forum multipartite génération égalité d’ONU Femmes qui se réunit en mai et juillet 2020 au Mexique et en France.

Cette rencontre de la capitale économique ivoirienne a été organisée par ONU Femmes en collaboration avec la Commission économique des Nations-Unies pour l’Afrique (CEA) et Oxfam international.

Indice Mo Ibrahim 2018: le Sénégal occupe la 10e place

selon le rapport publié le 30  octobre dernier, les progrès enregistrés par le Sénégal viendrait de son avancé dans le domaine du développement humain, de la santé et de la lutte contre la pauvreté

Le Sénégal figure parmi les 10 premiers sur le classement de l’Indice Mo Ibrahim de la Gouvernance africaine (IIAG), pour l’année 2018, publié le 30 octobre à Londres. Ce rapport annuel, qui classe les pays en fonction de leur développement, porte sur dix ans, de 2008 à 2017.

Sur les 40 pays en progression en matière de Gouvernance globale au cours des dix dernières années, le rapport souligne que 18 ont pris de la vitesse ces cinq dernières années, au cours desquelles la tendance moyenne annuelle a été supérieure à celle des dix dernières années. Seulement quatre des dix pays en tête du classement en matière de Gouvernance globale en 2016 sont concernés : les Seychelles (2e), la Namibie (5e), la Tunisie (7e) et le Sénégal (10e). Ainsi les progrès enregistrés par le Sénégal relèvent majoritairement de la catégorie « développement humain ». Selon l’Indice Mo Ibrahim, le  Sénégal a gagné des points en matière de lutte contre la pauvreté, mais aussi dans le domaine de la santé. Ce dernier est, avec le Burkina Faso, l’un des deux seuls pays dont les progrès dans le domaine de la santé ont été constants durant la dernière décennie.  Le pays de la Teranga fait aussi partie, avec l’Ouganda, le Zimbabwe, le Cap-Vert et le Tchad, des cinq pays qui ont le plus progressé en matière d’accès à l’électricité.

Le bilan des dix dernières années (2007 – 2016) montre que le score moyen du continent a augmenté de +1,4 point, passant de 49,4 (sur 100,0) à 50,8, atteignant en 2016 le score le plus élevé depuis la première année de l’IIAG (2000). Cependant, si le score en matière de Gouvernance globale a progressé à une cadence annuelle moyenne de +0,16 point au cours des dix dernières années, sur la dernière partie de cette période (les cinq dernières années, 2012-2016), le rythme de progression a ralenti, avec une cadence annuelle moyenne de seulement +0,10 point. L’Indice Mo Ibrahim a été élaboré, à partir d’une centaine d’indicateurs répartis sur quatre grandes familles, à savoir sécurité et état de droit ; participation et droits de l’homme ; développement économique durable ; développement humain. En effet, il a noté la faible place du développement économique durable qui ne progresse que de 0,2% en dix ans alors que le PIB du continent est à 40%. D’après la note, les performances réalisées en matière d’environnement des entreprises à l’échelle du continent restent très limitées. L’indicateur a connu une détérioration de presque 5 points au cours de la décennie écoulée. Le Cap Vert et les Seychelles, qui sont respectivement les 6e et 5e plus petites économies d’Afrique, sont en haut de la liste en matière de Développement économique durable. Pour ce qui est de la dimension Participation et droits humains, elle  a en moyenne progressé au cours de la décennie écoulée et presque 80% des citoyens du continent vivent dans un pays où la situation s’est améliorée dans ce domaine. De façon préoccupante, l’indice  indique que l’espace civique et politique enregistre en moyenne sur le continent un rétrécissement, avec une détérioration moyenne des indicateurs mesurant la participation de la société civile, les libertés d’association et de réunion, les droits et libertés individuels et la liberté d’expression.