Sénégal: les médias ont joué un rôle essentiel pour la paix lors de la présidentielle de février (Cnra)

Dans son rapport sur la couverture médiatique du scrutin du 24 février, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) félicite le professionnalisme de la presse lors de cette joute électorale.

L’Aps qui a reçu le rapport du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) au sujet de l’élection présidentielle de février 2019 en fait une synthèse claire. Le président du Cnra, Babacar Diagne, a salué «tous ceux dont le concours et l’appui institutionnel ont permis de réussir un scrutin que les médias ont beaucoup contribué à rendre paisible dans son déroulement, des phases préparatoires à la proclamation du résultat définitif».

«Durant la présidentielle de 2019, l’organe de régulation a certes relevé des cas isolés de violation manifeste de la réglementation, mais a tout aussi clairement constaté que, dans l’ensemble, les médias ont joué un rôle déterminant dans cette élection», ajoute M. Diagne.

Il indique par ailleurs que «pour préserver la sérénité particulièrement importante en ces moments de vie démocratique, que le Cnra se retient de ne pas aller vers des sanctions, tant que les manquements n’avaient pas pris une proportion inacceptable».

De manière globale, le rapport «donne beaucoup d’indications sur les langues de communication les plus parlées durant la campagne, le temps d’exposition des candidats par média, les acteurs les plus présents en UNE des quotidiens», peut-on retenir de la synthèse.

«Le document de 98 pages donne également de larges extraits de textes législatifs et réglementaires portant sur les élections en général, celle du 24 février 2019 en particulier», précise le rapport.

Le Sénégal signe la nouvelle convention collective des médias

Cette nouvelle convention collective comporte 69 articles, 9 titres et 4 annexes. Au cours de la cérémonie de signature, Karim Cissé, Directeur général du Travail et de la Sécurité sociale est largement revenu sur son processus d’adoption.

Le Conseil des éditeurs et diffuseurs de la presse du Sénégal (Cdeps) et le Syndicat des professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (Synpics) ont paraphé, lundi soir à Dakar, la nouvelle convention collective nationale des médias.

« Tout est parti de la dénonciation de l’ancienne convention en septembre 2011 par le Synpics. Après des consultations, le ministère du Travail a mis en place la Commission mixte paritaire en juillet 2014 chargée de piloter les concertations. Il y a eu ensuite, en juin 2017, la modification de l’arrêté créant cette Commission avec  la désignation de nouveaux membres. De juillet 2017 au 20 octobre 2018, la Commission mixte paritaire a tenu 8 sessions permettant de boucler les travaux », a expliqué M. Cissé.

Il a souligné la particularité de cette nouvelle convention, dont « le champ d’application a été élargi pour prendre en compte les autres travailleurs du secteur ».

Poursuivant, il a soutenu que « ce nouveau cadre juridique est un véritable facteur de progrès social notamment grâce à un mécanisme d’évolution dans la carrière plus incitatif avec un régime de rémunération amélioré et un meilleur accompagnement sur le plan social ».

De son côté, Abdoulaye Bibi Baldé, ministre de la Communication, des Télécommunications, des Postes et de l’Economie numérique a fait savoir que cette convention collective ouvre « une nouvelle page dans l’histoire du secteur de la presse au Sénégal ».

Selon lui, elle s’inscrit dans un processus « de réformes majeures pour assainir le secteur et permettre aux entreprises de presse d’évoluer dans un environnement économique plus propice à la performance ». En outre, M. Baldé a salué « le sens des responsabilités » des parties prenantes qui ont œuvré pour la concrétisation du texte.

Pour sa part, Ibrahima Khaliloulah Ndiaye, Secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (Synpics) a fait remarquer que « la convention collective de 1991 ne répondait plus aux aspirations matérielles et financières des professionnels des médias ».