Faye et Sonko réforment la Primature pour un Premier ministre « super fort »

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a officialisé une réforme majeure de l’appareil exécutif. En signant un projet de décret contresigné par le Premier ministre Ousmane Sonko, il transforme profondément l’organisation et les pouvoirs de la Primature, concrétisant ainsi sa promesse d’un « Premier ministre super fort » et d’un exécutif déconcentré.

Cette réforme, annoncée dès le 4 avril 2025 lorsque Faye déclarait vouloir « des DG forts, des ministres forts, un Premier ministre super fort », traduit désormais en textes une nouvelle philosophie de gouvernance. Le rapport de présentation du décret justifie cette refonte par la nécessité d’aligner la Primature sur les ambitions d’un « Sénégal souverain, juste et prospère » et sur les standards d’une administration moderne.

Une Primature transformée en centre stratégique

La Primature ne se contentera plus d’un simple rôle de coordination. Elle devient, selon les termes du décret, un véritable « centre stratégique » du gouvernement. La nouvelle architecture clarifie les responsabilités, fluidifie les circuits décisionnels et introduit un contrôle interne rigoureux.

Parmi les innovations majeures : la création d’un poste de Directeur de Cabinet adjoint, destiné à accélérer le traitement des dossiers prioritaires et à soutenir l’action du Premier ministre. La fonction de porte-parole du gouvernement, confiée à un Secrétaire d’État directement rattaché à la Primature, gagne également en visibilité et en cohérence institutionnelle.

Trois pôles structurants pour une nouvelle culture administrative

La réforme introduit trois structures-clés conçues comme des instruments de transformation administrative. L’Inspection des Services de la Primature devient une entité de contrôle interne chargée d’auditer la régularité administrative et financière, de superviser les passations de service et de suivre l’application des directives.

La Cellule d’Orientation et de Suivi des Réformes s’impose comme la tour de contrôle technique chargée d’assurer la cohérence interministérielle et l’évaluation des réformes. Enfin, la Cellule de Préparation du Conseil des ministres professionnalise la chaîne gouvernementale en harmonisant les dossiers et en garantissant la qualité des documents soumis au président.

Le Secrétariat général du gouvernement renforcé

Le Secrétariat général du gouvernement (SGG) constitue un autre pilier majeur de cette réorganisation. Ses prérogatives sont élargies à la planification de l’agenda législatif, au contrôle de conformité des actes réglementaires, à la sécurisation juridique des décisions, et à l’interface permanente avec les institutions républicaines. Cette montée en puissance vise à professionnaliser la production normative et à instaurer une rigueur accrue dans le suivi des engagements gouvernementaux.

Une rupture avec le présidentialisme

Avec cette réforme, Bassirou Diomaye Faye rompt délibérément avec la tradition de présidentialisme concentré qui a longtemps caractérisé le système politique sénégalais. Il consacre un modèle fondé sur le partage des responsabilités au sein de l’exécutif.

La Primature gagne ainsi en autonomie, en outils et en cohérence opérationnelle, permettant à Ousmane Sonko d’exercer pleinement son rôle de chef du gouvernement. Cette nouvelle architecture institutionnelle exprime une conviction forte des nouvelles autorités : l’efficacité de l’État ne repose pas sur la centralité d’un seul homme, mais sur la robustesse de ses institutions et la clarté de ses mécanismes de pilotage.

Cette réforme, qui intervient dans les premiers mois du mandat de Faye, marque une étape significative dans la mise en œuvre de son programme de transformation de l’État. Elle témoigne de la volonté du tandem présidentiel de traduire en actes concrets leur promesse d’une gouvernance renouvelée, plus collégiale et plus efficace.

Sonko à l’Assemblée : Marché ambulants, Justice et Coup d’État à Bissau

DAKAR – Lors d’une séance parlementaire riche en annonces, le Premier ministre Ousmane Sonko a présenté ce vendredi 28 novembre une stratégie complète pour résoudre la problématique des marchands ambulants, tout en se positionnant fermement sur la lenteur des procédures judiciaires et le coup d’État en Guinée-Bissau.

Face aux députés, le chef du gouvernement a dévoilé un plan concret pour les vendeurs de rue, annonçant la création imminente de deux espaces dédiés : un centre commercial moderne au CICES et un nouvel aménagement à Kermel. « L’objectif n’est pas de chasser les ambulants mais de leur offrir des alternatives viables », a-t-il assuré, précisant que l’État accompagnerait cette transition par de la formation et un encadrement adapté.

Une nécessaire libération de la voirie avant les JOJ 2026

Le Premier ministre a relié cette réorganisation à l’urgence olympique : « Il faut libérer la voirie publique pour permettre aux invités de se mouvoir aisément » lors des Jeux Olympiques de la Jeunesse de 2026. Cette modernisation urbaine devient ainsi un impératif à la fois économique et diplomatique.

« L’exécutif ne se mêle pas de la justice »

Interpellé sur la lenteur des dossiers de reddition des comptes, Ousmane Sonko a campé sur le principe de séparation des pouvoirs : « Je ne sais pas pourquoi les dossiers sur la reddition des comptes sont lents. L’exécutif ne se mêle pas de la justice ». Tout en rappelant le devoir de l’État de « veiller au bon fonctionnement du service public de la justice », il a ainsi répondu aux attentes des « Patriotes » sans céder à la tentation d’interférer dans le processus judiciaire.

Bissau : « une combine »

Sur la crise en Guinée-Bissau, le Premier ministre a été sans ambages, qualifiant le putsch de « combine » et jugeant la situation « anormale ». Tout en reconnaissant que ce dossier relevait des « attributs du président de la République », il a appelé à mener « le processus électoral à bout » et à libérer les personnes arrêtées.

Cette prise de position intervient au lendemain de l’exfiltration réussie vers Dakar du président déchu Umaro Sissoco Embaló, désormais sous protection sénégalaise. Le Premier ministre a également réaffirmé sa critique constante de la CEDEAO, déclarant : « Pour la CEDEAO et consort, vous savez déjà ce que j’en pense ».

Cette séance parlementaire aura montré un gouvernement affrontant simultanément des défis internes – organisation urbaine et indépendance judiciaire – et régionaux, avec une crise diplomatique à ses portes.

Crise à Bissau : l’exfiltration express de l’ex-président Embaló vers Dakar

DAKAR – En moins de vingt-quatre heures, l’ex-président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló est passé du statut de chef d’État arrêté dans son palais à celui de réfugié politique sous protection sénégalaise. Son arrivée « saine et sauve » à Dakar, jeudi soir, couronne une opération d’exfiltration menée dans l’urgence avec la bénédiction du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, selon plusieurs quotidiens sénégalais dans leurs éditions de vendredi.

Cette évacuation express fait suite au sommet extraordinaire de la CEDEAO, qui a condamné le « coup d’État » et exigé le rétablissement de l’ordre constitutionnel. Selon L’Observateur, l’ex-président est désormais sous la protection de la Brigade d’Intervention Polyvalente (BIP), l’unité d’élite de la police sénégalaise.

Une opération diplomatique sous pression

Les négociations, conduites notamment par le président Faye, ont porté sur « la libération du président Embaló, de ses compagnons et de l’ensemble des acteurs politiques arrêtés, ainsi que sur la réouverture des frontières », rapporte Source A. Cette médiation sénégalaise active illustre le rôle de premier plan que Dakar entend jouer dans la résolution des crises régionales.

La rapidité de l’exfiltration – intervenue moins d’une journée après la prise de pouvoir par le général Horta N’Tam – témoigne de l’efficacité de la diplomatie ouest-africaine lorsqu’elle est portée par une volonté politique commune. Les autorités sénégalaises, qui « suivent de très près la crise à Bissau, sont entrées hier en jeu », confirme le quotidien L’As.

Face-à-face tendu à l’Assemblée nationale sénégalaise

Les journaux sénégalais consacrent également leurs colonnes à un autre face-à-face politique : la séance de questions au gouvernement que le Premier ministre Ousmane Sonko affronte ce vendredi à l’Assemblée nationale, dans un contexte de « boycott » de l’opposition parlementaire.

Selon Le Quotidien, cette absence « marque une rupture dans le dialogue démocratique formel ». Les députés boycottant justifient leur position en arguant que c’est à l’Assemblée de convoquer le gouvernement, et non l’inverse, et craignent que la séance ne soit détournée en « scène de confrontation partisane ».

Yoor-Yoor avance une analyse plus cinglante : pour le journal, l’opposition « semble fuir la confrontation intellectuelle avec un Premier ministre jugé solide et précis sur les dossiers nationaux ». Le pouvoir, quant à lui, estime que ce boycott « illustre une fuite de responsabilités » face aux défis économiques et sociaux du pays.

Alors que Dakar gère simultanément une crise régionale et des tensions politiques internes, le Sénégal confirme sa position de pivot diplomatique en Afrique de l’Ouest, capable d’exfiltrer un président déchu tout en menant ses propres débats démocratiques.

Le marathon budgétaire s’ouvre à l’Assemblée Nationale

DAKAR – L’heure de vérité approche. Après plusieurs semaines de préparation, l’Assemblée nationale lance ce samedi 29 novembre 2025 son traditionnel « marathon budgétaire ». Les députés ouvriront la séance à 9 heures pour examiner, de manière détaillée, le projet de loi de finances 2026. L’exercice est exigeant et s’étendra sur près de deux semaines.

Le budget du ministère des Finances et du Budget, dirigé par Cheikh Diba, donnera le coup d’envoi. La matinée sera consacrée aux recettes, à la dette publique et aux pouvoirs publics. Ces points restent essentiels, car ils fixent la structure générale de la loi de finances. Ensuite, l’après-midi prendra une tonalité plus stratégique avec l’étude du budget des Forces armées, un dossier très sensible dans le contexte sécuritaire régional.

Des auditions ministérielles sous haute pression

Les jours suivants s’annoncent denses. Chaque ministère passera tour à tour devant les parlementaires. Les discussions s’annoncent particulièrement animées le 10 décembre lors de la défense du budget du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique. De plus, le 11 décembre marquera un moment important : la ministre Yassine Fall présentera les crédits de son département, déterminants pour les politiques économiques et sociales.

Une dernière étape décisive

Le processus législatif s’achèvera le 13 décembre. À cette date, Cheikh Diba reviendra devant l’Assemblée pour une ultime audition. Cette intervention finalisera l’ensemble du projet de budget 2026. Au-delà des chiffres, cette séquence représente un test politique majeur pour la majorité comme pour l’opposition, qui profitera de l’occasion pour interroger le gouvernement sur sa gestion globale.

Luanda, Tremplin d’une Nouvelle Afrique

LUANDA – Ce lundi, la capitale angolaise bruisse d’une énergie particulière. Sous les ors des palais et dans les salles de conférence climatisées, près de 80 dirigeants africains et européens se croisent, sourires de circonstance et poignées de mains stratégiques. Mais dans ce ballet diplomatique bien rodé, un nouveau venu fait son entrée avec l’assurance tranquille de celui qui vient bousculer l’ordre établi : le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye.

Arrivé dimanche soir, le plus jeune chef d’État africain n’est pas venu à Luanda pour une simple tournée de politesses. Il y mène une offensive. Le thème du sommet, « Promouvoir la paix et la prospérité grâce à un multilatéralisme efficace », résonne comme une partition qu’il compte bien réorchestrer. Pour Dakar, ce 7e Sommet Union africaine–Union européenne, qui marque les 25 ans d’un partenariat parfois tiède, n’est pas une célébration. C’est une opportunité historique de redéfinir les règles du jeu international.

Le Sénégal, porte-voix d’un continent en quête de justice

Depuis son accession au pouvoir, la diplomatie de Bassirou Diomaye Faye se veut le fer de lance d’un rééquilibrage. À Luanda, sa feuille de route est claire : plaider pour un multilatéralisme où l’Afrique n’est plus un invité, mais un acteur à part entière dans les arènes du G20 et de l’ONU. Son discours est un mélange de fermeté et de pragmatisme. Il exige une réforme de l’architecture financière mondiale, un allègement du fardeau de la dette et un accès facilité aux financements. La sécurité, souvent définie par d’autres, doit, selon lui, être repensée pour coller aux réalités du terrain.

Face à lui, une Union européenne en repositionnement. Bruxelles brandit ses chiffres : premier partenaire commercial, accès sans droit de douane pour 90% des exportations africaines. Mais le Sénégal, et avec lui une bonne partie du continent, regarde au-delà de ces statistiques. L’enjeu n’est plus l’aide, mais le partenariat : investissements productifs, transfert de technologies, coopération stratégique sur un pied d’égalité. Dans l’ombre de Luanda, se profile la concurrence d’autres puissances – Chine, Turquie, Russie – qui obligent l’Europe à repenser son approche.

Au-delà des discours, l’espoir d’une feuille de route historique

Les discussions, qui s’articuleront autour de la paix, des migrations et du développement durable, seront scrutées à la loupe. Le Sénégal y défend une approche résolument « co-construite », loin des schémas hérités du passé.

L’objectif final de ce sommet est l’adoption d’une déclaration conjointe qui tracera la voie du partenariat pour la prochaine décennie. Dakar travaille à y inscrire durablement sa vision : un partenariat UA-UE enfin remodelé, plus équitable, capable de soutenir concrètement l’industrialisation de l’Afrique et d’entériner son nouveau rôle sur l’échiquier mondial. À Luanda, Bassirou Diomaye Faye ne représente pas seulement le Sénégal ; il incarne les ambitions d’une génération qui veut écrire elle-même son histoire.

Diomaye Faye: « Je ne ferai jamais de mal à Sonko »

DAKAR – La phrase, simple mais lourde de sens, a résonné dans la salle comme un serment ancien. « Je ne ferai jamais de mal à Ousmane Sonko, et je sais qu’il ne me fera jamais de mal. »

Mardi, face aux membres du Bureau politique de Pastef, le président Bassirou Diomaye Faye a choisi cette formule choc pour sceller son alliance avec le Premier ministre. Dans ce face-à-face crucial, il a mêlé assurances et coups de griffe, dessinant ainsi les contours d’une paix fragile au sommet de l’État.

L’alliance sacrée

« Diomaye moy Sonko, Sonko moy Diomaye. » Ce slogan de campagne repris n’est pas un hasard. Il vise à étouffer les rumeurs de divorce entre les deux hommes, nourries par des semaines de tensions feutrées.

Le président a même insisté : « Je reste dans le parti. » Un message clair pour ceux qui imaginaient déjà un éloignement entre lui et Pastef, le parti qui l’a porté au pouvoir.

Les choix assumés

Sur la restructuration de la coalition “Diomaye Président”, Diomaye Faye ne laisse aucune place au doute. Oui, il a choisi Mimi Touré pour remplacer Aïda Mbodj.

Il assume ce choix, rappelant que l’ancienne Première ministre « a mouillé le maillot quand il le fallait ». Un hommage appuyé à celle qui l’a soutenu dans les moments chauds de la bataille politique et judiciaire.

Les dossiers sensibles

Le président a également abordé le rapport de l’Inspection générale d’État qui mettrait en cause Mimi Touré. Selon lui, ce document serait une manœuvre « commanditée » par l’ancien président Macky Sall. « Mais on verra », a-t-il ajouté, oscillant entre menace et temporisation.

Concernant Abdourahmane Diouf, visé par des soupçons, Diomaye Faye est resté évasif : « Les vérifications sont en cours. » Une phrase qui maintient la pression tout en évitant de précipiter les événements.

L’horizon 2029

Le président a surpris sur la question de l’avenir. Interrogé sur la présidentielle de 2029, pour laquelle Pastef a déjà désigné Ousmane Sonko, sa réponse a été courte et philosophique : « Je ne sais pas si je serai encore vivant en 2029. »

Cette déclaration n’est ni un renoncement ni une adhésion. Elle laisse en suspens ceux qui attendaient une clarification et rassure ceux qui craignaient un affrontement.

Enfin, Diomaye Faye a promis une communication plus régulière avec Sonko. Une preuve que le dialogue reste la seule issue pour le duo au pouvoir après cette crise ouverte.

Le coup de force de Pastef contre Diomaye Faye

DAKAR. Le présidence de Bassirou Diomaye Faye traverse sa première tempête politique, et elle vient de son propre camp. Dans une déclaration cinglante, Pastef – Les Patriotes a opposé un refus catégorique aux tentatives du chef de l’État de reprendre en main la coalition « Diomaye Président ». Le parti d’Ousmane Sonko dresse ses propres lignes rouges et affirme que la refondation est déjà en marche… sans le président.

« La coalition n’a jamais eu comme président Bassirou Diomaye FAYE, qui en était uniquement le candidat. » La phrase, lapidaire, résume l’état d’esprit qui règne au sein de la formation politique. Traduction : l’élection ne confère pas tous les pouvoirs. Le président veut restructurer ? Trop tard, rétorque Pastef. Le travail est déjà fait, bouclé, et attend seulement sa validation.

L’APTE, la coalition fantôme qui fait de l’ombre

Dans l’ombre du palais présidentiel, une autre coalition a pris forme. Son nom : APTE, pour Alliance Patriotique pour le Travail et l’Éthique. Ses textes fondateurs – charte, règlement intérieur, structuration – sont prêts, assure le parti. Sa présidente désignée : Aissatou Mbodj, que Pastef défend bec et ongles contre ce qu’il perçoit comme une tentative d’éviction.

« Monsieur Bassirou Diomaye FAYE n’a pas le pouvoir de démettre Madame Aissatou MBODJ », martèle le communiqué. Le message est clair : la légitimité vient de la Conférence des leaders, pas de la fonction présidentielle. Une distinction qui pourrait bien redéfinir les rapports de force au sein de la majorité.

La fracture Aminata Touré

Autre ligne de fracture : la place d’Aminata Touré. Le rejet est total, sans appel. « PASTEF et ses alliés ne se reconnaissent dans aucune initiative coordonnée par Madame Aminata Touré, avec qui nous ne partageons ni les mêmes valeurs ni les mêmes principes. » La déclaration sonne comme une excommunication politique de l’ancienne ministre, proche du président.

Alors que Bassirou Diomaye Faye tente d’imprimer sa marque à la coalition victorieuse, Pastef campe sur ses positions et annonce qu’il poursuivra son agenda, avec ou sans l’aval présidentiel. La crise qui couvait depuis des semaines éclate au grand jour. Elle révèle une vérité cruelle : au Sénégal, la victoire électorale n’a pas suffi à unifier les ambitions. Le véritable combat pour le pouvoir ne fait que commencer.

Faye à Nairobi : l’hommage panafricain des héros

KITUI, Kenya – Sous un ciel clément du comté de Kitui, la solennité et le faste ont accompagné, ce lundi 20 octobre, la célébration de la Journée des Héros (Mashujaa Day). Invité d’honneur du président William Samoei Ruto, le chef de l’État sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a pris part aux célébrations, aux côtés de la Première ministre mozambicaine, Maria Benvinda Levy, et des plus hautes autorités kényanes.

Cette journée, centrale dans le calendrier mémoriel du Kenya, honore les femmes et les hommes qui ont sacrifié leur vie pour la liberté et la construction nationale. Une symbolique qui a trouvé un écho particulier dans la voix du président sénégalais.

« Célébrer nos héros, c’est affermir notre avenir »

Dans une allocution remarquée, le président Faye a transcendé le cadre national kényan pour porter un plaidoyer résolument panafricain. « Célébrer nos héros, c’est préserver notre histoire et affermir notre avenir », a-t-il déclaré, devant un parterre de diplomates, de militaires et de citoyens.

Son message a insisté sur l’impérieuse nécessité d’une synergie mémorielle à l’échelle du continent. Pour lui, l’éducation, la recherche et la valorisation des figures de résistance doivent devenir les piliers d’un récit commun, capable de souder les nations africaines autour d’un héritage de lutte et de dignité partagé.

Une présence qui scelle une amitié

Au-delà des mots, la présence du président sénégalais à ce rendez-vous symbolique portait un sens diplomatique fort. Les défilés civils et militaires, les prestations culturelles et les hommages ont servi de cadre à la réaffirmation de la « profondeur des liens d’amitié et de fraternité entre le Sénégal et le Kenya ».

Sur sa plateforme officielle, le chef de l’État a résumé l’esprit de sa participation : « Un moment fort de mémoire et d’unité africaine, pour honorer ceux qui ont combattu pour la liberté et la dignité de nos peuples. »

Par ce déplacement, Bassirou Diomaye Faye continue d’incarner sa vision d’une Afrique souveraine et solidaire, unie dans le souvenir de ses héros pour mieux construire son destin commun. Un message d’unité adressé depuis le cœur mémoriel du Kenya.

L’Assemblée nationale s’organise : les 14 commissions permanentes installées

DAKAR – L’hémicycle a vibré ce vendredi sous le poids d’une décision structurante. Sous la présidence de Malick Ndiaye, l’Assemblée nationale a officiellement ratifié les listes des membres des 14 commissions permanentes, marquant une étape décisive dans la mise en place de sa machinerie législative.

« Les commissions permanentes de l’Assemblée nationale viennent d’être constituées », a solennellement déclaré le président de séance, Malick Ndiaye, après l’adoption à l’unanimité de cette résolution interne. Un vote qui ouvre la voie à un travail parlementaire approfondi, loin des projecteurs de la séance plénière, mais au cœur même de la fabrique de la loi.

L’épine dorsale du travail législatif

Ces commissions, véritables chevilles ouvrières de l’institution, sont les lieux où les textes législatifs sont décortiqués, amendés et préparés avant leur passage en séance publique. Elles représentent l’épine dorsale du travail parlementaire, permettant un examen technique et spécialisé des projets de loi.

Le panel des 14 commissions couvre l’intégralité des chantiers nationaux : des Finances à la Défense, en passant par l’Énergie, l’Éducation, la Santé, le Développement durable et l’Aménagement du territoire. Des Affaires étrangères au Développement rural, en passant par les Droits humains, chaque secteur d’activité du pays disposera désormais de son cénacle de spécialistes à l’Assemblée.

Une institution qui achève sa mue

Cette ratification s’inscrit dans la continuité de l’élection du bureau de l’Assemblée, intervenue le 15 octobre dernier. Elle parachève ainsi l’installation des principaux organes de gouvernance de l’institution, à l’exception notable de la présidence, dont le titulaire a été élu l’année précédente.

Dès 15h30, les députés se retrouveront pour une réunion de travail afin de désigner les bureaux de chaque commission – présidents, vice-présidents et rapporteurs – qui en piloteront les travaux.

Dans les couloirs du palais républicain, l’heure est à l’organisation. Avec ces commissions désormais opérationnelles, l’Assemblée nationale s’apprête à entrer dans le vif du sujet, promettant des débats nourris sur les dossiers cruciaux pour l’avenir du pays. La machine législative est huilée ; il ne lui reste plus qu’à se mettre en marche.

L’Assemblée nationale lance sa session 2025-2026 avec un Bureau renouvelé

Dakar – L’Assemblée nationale sénégalaise a ouvert ce mercredi 15 octobre 2025 sa session ordinaire unique pour l’année parlementaire 2025-2026. La séance, présidée par El Malick Ndiaye, a été marquée par le renouvellement du Bureau et la présentation des grandes priorités législatives des prochains mois.

Un Bureau renouvelé et pluraliste

Le nouveau Bureau se compose désormais de huit vice-présidents, reflétant une représentation pluraliste avec l’arrivée de la coalition Takku Wallu. La configuration complète comprend : Ismaëla Diallo (1er vice-président), Rocky Ndiaye (2e), Cheikh Thioro Mbacké (3e), Mbéne Faye (4e), Samba Dang (5e), Oulimata Sidibé (6e), Mouhamed Sall (7e) et Racky Diallo (8e, Takku Wallu).

En matière de finances, Aïcha Touré est reconduite comme premier questeur, tandis qu’Alphonse Sambou est nommé deuxième questeur, chargés de superviser la gestion budgétaire et administrative de l’institution.

Bilan et réformes : un parlement actif et modernisé

Profitant de l’ouverture de la session, El Malick Ndiaye a présenté le bilan de la 15ᵉ législature : 21 lois adoptées, 468 questions écrites adressées au Gouvernement et deux sessions extraordinaires organisées. « Ces chiffres traduisent la vitalité du contrôle parlementaire et l’engagement constant des députés à accompagner les politiques publiques », a-t-il souligné.

Le président de l’Assemblée a également mis en avant plusieurs réformes structurelles :

  • Nouveau règlement intérieur

  • Digitalisation des procédures parlementaires

  • Création d’un organe interne de contrôle des marchés publics

Ces initiatives visent à renforcer la transparence, améliorer l’efficacité législative et consolider la gouvernance interne de l’institution.

Cap sur la rigueur et la diplomatie parlementaire

Alors que débute le marathon budgétaire pour l’examen du projet de loi de finances 2026, El Malick Ndiaye a appelé les députés à « maintenir le cap de la rigueur et de l’assiduité », rappelant que « l’Assemblée nationale reste un pilier essentiel de la démocratie sénégalaise ».

Il a également salué la diplomatie parlementaire menée ces dernières années, qui contribue selon lui « au rayonnement du Sénégal et à la promotion du dialogue entre les peuples ». Enfin, le président a réaffirmé l’engagement de la 15ᵉ législature à inscrire ses travaux dans la vision Sénégal 2050, portée par le Président de la République Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, pour un Sénégal « juste, équitable et souverain ».

Diomaye Faye à l’assaut de l’Afrique de l’Est

DAKAR – Le président Bassirou Diomaye Faye prend son envol. Du 17 au 21 octobre, le chef de l’État sénégalais effectuera une tournée diplomatique d’envergure au Rwanda puis au Kenya. C’est une première dans cette région d’Afrique, signe que Dakar entend peser davantage sur l’échiquier continental.

Selon le communiqué du Conseil des ministres rendu public ce jeudi, le déplacement débutera à Kigali, où M. Faye est attendu dès le 17 octobre sur invitation personnelle de Paul Kagame. Le face-à-face entre les deux dirigeants, l’un vétéran de la scène africaine et l’autre étoile montante, sera observé de près.

Nairobi, deuxième étape stratégique

Sans transition, le président sénégalais poursuivra sa route vers Nairobi, du 19 au 21 octobre. Là, il échangera avec William Ruto, chef de l’État kényan et réformiste convaincu. Tous deux partagent une vision commune : celle d’un renouveau politique et économique en Afrique.

Cette double escale n’est pas anodine. Elle intervient alors que le Sénégal, sous nouvelle présidence, cherche à redéfinir son rôle et ses alliances sur le continent. En choisissant le Rwanda et le Kenya — deux pôles d’innovation et de croissance —, M. Faye envoie un message clair : le Sénégal veut s’imposer comme un partenaire incontournable.

Les discussions porteront sur la sécurité régionale, les partenariats économiques et la coopération énergétique, notamment dans le domaine de l’énergie verte où le Kenya excelle. Mais au-delà des accords, cette visite marque la volonté du jeune président d’affirmer sa stature d’homme d’État et de bâtir une diplomatie d’influence durable.

À quelques mois seulement de son installation au palais présidentiel, Bassirou Diomaye Faye pose les premiers jalons d’une diplomatie proactive. Son ambition est claire : faire du Sénégal un pont entre l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique de l’Est. Le succès de cette mission dépendra des convergences qu’il saura créer avec deux présidents aussi expérimentés qu’ambitieux.

Sénégal 2026 : Le budget de l’audace dévoilé en Conseil des Ministres

DAKAR – L’acte I du budget 2026 est lancé. Ce jeudi, le Conseil des ministres a adopté le projet de loi de finances initiale, premier budget de pleine responsabilité de la coalition au pouvoir. Une étape décisive, écrite dans le silence des chiffres, qui ouvre un bras de fer politique et économique crucial pour l’exécutif.

Le communiqué officiel, très bref, n’a livré aucun chiffre. Pourtant, derrière cette discrétion se cache un document très attendu : le premier budget entièrement conçu par l’équipe du président Bassirou Diomaye Faye. Il traduit, en termes financiers, ses promesses de campagne et la nouvelle orientation économique du pays.

Un arbitrage sous haute tension

La genèse du texte révèle toute sa complexité. Lors du Conseil des ministres du 10 septembre — le premier après le remaniement —, le président Faye avait chargé le ministre des Finances et du Budget de finaliser les arbitrages avec ses homologues de l’Économie et du Plan. Le tout sous la supervision du Premier ministre, Ousmane Sonko. Le délai était court, signe de l’urgence et de l’importance accordées à ce projet.

Ce budget s’inscrit dans le cadre du Plan de redressement économique et social (PRES), lancé le 1er août par le chef du gouvernement. Ce programme ambitieux vise à mobiliser 5 667 milliards de FCFA entre 2025 et 2028. Il impose aussi une discipline stricte : ramener le déficit budgétaire à 3 % du PIB d’ici 2027. Le budget 2026 sera donc un test de crédibilité pour cette trajectoire.

Le marathon parlementaire s’annonce

Adopté par le Conseil des ministres, le texte entre désormais dans sa phase politique la plus délicate. En effet, la session ordinaire unique 2025-2026 de l’Assemblée nationale s’ouvre mardi prochain. Ce sera le coup d’envoi du marathon budgétaire, un exercice redoutable où chaque ligne de dépense sera examinée et débattue.

Dans les couloirs du Palais, l’attente est déjà palpable. Les députés, pour la plupart favorables à la majorité présidentielle, devront équilibrer deux impératifs : le réalisme économique et les promesses de changement. Le contenu du budget, ses priorités et ses compromis seront passés au crible.
L’audace affichée par l’exécutif s’apprête ainsi à affronter la rigueur des chiffres et la réalité du débat démocratique.

CEDEAO : Cheikh Niang impose la vision sénégalaise d’une réforme équitable et transparente

ABUJA – Le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Niang, a marqué de son empreinte les travaux du Comité ministériel ad hoc de la CEDEAO réuni à Abuja. Durant trois jours, du 7 au 9 octobre 2025, le diplomate sénégalais a porté un message clair : l’avenir de la communauté ouest-africaine passe par plus d’équité et de transparence.

Le Sénégal, gardien des principes fondateurs

Face à ses homologues de la sous-région, Cheikh Niang a fermement réaffirmé « l’attachement du Sénégal aux principes d’équité, de transparence et d’efficacité » devant guider la répartition des postes statutaires au sein des institutions de la CEDEAO. Une position qui place Dakar en défenseur d’une gouvernance régionale équilibrée et juste.

Le ministre a particulièrement insisté sur « une approche consensuelle pour renforcer la cohésion au sein de la CEDEAO », rappelant que la force de l’organisation dépend de l’adhésion de tous ses membres.

Une réforme cruciale pour l’avenir de la CEDEAO

Ces assises d’Abuja s’inscrivent dans un processus plus large de réforme institutionnelle visant à :

  • Moderniser la gouvernance de la CEDEAO

  • Renforcer l’efficacité des institutions communautaires

  • Assurer une participation équitable de tous les États membres

Les discussions ont porté sur deux dossiers sensibles :

  • L’attribution des postes statutaires aux États membres

  • Le recrutement de certaines catégories du personnel de l’Organisation

La diplomatie sénégalaise, acteur influent des équilibres régionaux

La participation active de Cheikh Niang à ces négociations cruciales confirme le rôle pivot que joue le Sénégal dans les recompositions institutionnelles de l’espace CEDEAO. Quelques mois après l’installation du président Bassirou Diomaye Faye, Dakar maintient son influence traditionnelle tout en imprimant sa marque réformatrice.

Alors que la CEDEAO engage sa mue la plus importante depuis sa création, le plaidoyer sénégalais pour une répartition plus équitable du pouvoir institutionnel pourrait bien redéfinir les équilibres futurs de toute la sous-région ouest-africaine.

Le gouvernement salue l’accord de cessez-le-feu à Gaza comme une « avancée significative »

DAKAR – Le Sénégal a accueilli avec satisfaction l’accord de cessez-le-feu intervenu entre Israël et le Hamas, le qualifiant de « avancée significative vers l’apaisement des tensions au Moyen-Orient ». Dans un communiqué officiel publié jeudi, le gouvernement a réaffirmé son attachement historique à la cause palestinienne.

Le ministère des Affaires étrangères a tenu à remercier les différents acteurs ayant facilité cet accord : « Le Sénégal exprime sa reconnaissance aux États-Unis, au Qatar, à l’Égypte et à la Turquie pour leur médiation décisive ». Ce geste souligne l’importance de la diplomatie multilatérale pour résoudre un conflit prolongé.

Appel au respect des engagements

Dans un esprit de prudence constructive, Dakar a lancé un appel à toutes les parties : respect strict des engagements pris, responsabilité et retenue. Le gouvernement insiste sur la nécessité de « préserver la confiance et de consolider cette dynamique de paix » naissante.

Le Sénégal a également rappelé sa position historique sur la solution à deux États. « En sa qualité de Président du Comité des Nations Unies pour l’Exercice des Droits inaliénables du Peuple palestinien, le Sénégal soutient une solution juste et durable, fondée sur le droit international et la coexistence pacifique de deux États ». Cette déclaration souligne l’engagement du pays pour une coexistence sécurisée et digne entre Israël et la Palestine.

Alors que la communauté internationale espère que ce cessez-le-feu marque un tournant durable, le soutien sénégalais apporte un écho positif. Il renforce ceux qui croient en la possibilité d’une paix juste et équitable au Moyen-Orient.

Sénégal-Royaume-Uni : une alliance stratégique se tisse dans les couloirs du Parlement

DAKAR – Une page se tourne dans les relations internationales du Sénégal. Ce mercredi, le Président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, a reçu une délégation parlementaire britannique de haut niveau, scellant une alliance stratégique qui pourrait bien redéfinir la coopération entre les deux pays.

Le Parlement, nouveau nerf de la diplomatie sénégalaise

Dans le cadre feutré de l’Assemblée nationale, les poignées de main échangées pourraient marquer un tournant décisif. La délégation britannique, visiblement séduite par l’accueil chaleureux qui lui a été réservé, n’a pas caché sa « confiance dans le leadership » d’El Malick Ndiaye.

Naissance d’un Groupe d’amitié historique

Parmi les annonces majeures de cette rencontre : la création officielle du Groupe d’amitié parlementaire Sénégal–Royaume-Uni. Bien plus qu’une simple structure protocolaire, ce cadre devient « un mécanisme privilégié de dialogue » destiné à favoriser « le partage d’expériences et le renforcement des capacités ».

La vision « Sénégal 2050 » comme boussole

El Malick Ndiaye a dévoilé la feuille de route ambitieuse : aligner la coopération bilatérale sur la vision « Sénégal 2050 » du président Bassirou Diomaye Faye. Les domaines prioritaires ? L’économie, l’investissement, l’innovation et la transition énergétique.

« Le Royaume-Uni pourrait jouer un rôle stratégique dans la concrétisation de cette ambition nationale », a insisté le Président de l’Assemblée, dessinant les contours d’un partenariat « mutuellement bénéfique et résolument tourné vers l’avenir ».

Alors que le Sénégal affirme sa stature de leader régional, cette rencontre parlementaire dépasse le simple cadre diplomatique. Elle symbolise l’émergence d’une nouvelle génération de coopération internationale, où les parlements deviennent les architectes de partenariats économiques durables. Le message est clair : Dakar et Londres écrivent ensemble un nouveau chapitre de leur histoire commune.

Bassirou Diomaye Faye à l’ONU : trois priorités pour « défendre la démocratie » face à l’extrémisme

Sous les projecteurs de New York, la voix du Sénégal s’est faite entendre. Ce mercredi 24 septembre 2025, le Président de la République a pris part à la rencontre de haut niveau de l’initiative « En défense de la démocratie : combattre l’extrémisme ». Aux côtés de ses homologues du Chili, du Brésil, de l’Uruguay, de l’Albanie, de la Colombie et du Chef du gouvernement espagnol, il a livré un plaidoyer pour une démocratie vivante et résiliente.

« La démocratie est un idéal vivant », a-t-il rappelé dans son intervention, soulignant qu’elle ne peut perdurer que par un équilibre fragile mais essentiel : la liberté, la responsabilité et le respect de l’ordre républicain.

Trois priorités ont marqué son discours. D’abord, consolider la confiance entre peuples et dirigeants, en s’appuyant sur des institutions indépendantes et justes. Ensuite, défendre le multilatéralisme, menacé par les logiques de puissance et les interventions unilatérales. Enfin, combattre l’extrémisme violent, non seulement par des réponses sécuritaires, mais aussi à travers l’éducation et la culture, afin de déconstruire les idéologies de haine.

Le Président Faye a conclu en réaffirmant la place centrale du dialogue, de l’équité et de la justice sociale dans la préservation des démocraties. Pour lui, ces valeurs ne sont pas de simples idéaux, mais les conditions concrètes d’un monde plus stable, plus juste et véritablement solidaire.

Sénégal – Guinée-Bissau : coopération renforcée en défense, sécurité et santé

La poignée de main fut ferme, les regards déterminés. Le jeudi 18 septembre, le ministre sénégalais des Forces armées, le général Birame Diop, a rencontré à Bissau le président Umaro Sissoco Embaló. Cette visite, inscrite dans une série de déplacements régionaux, illustre la volonté de Dakar et Bissau de renforcer leur coopération face aux défis communs : trafics, instabilité latente et criminalité transfrontalière.

« Son Excellence le Président nous a accordé cette audience malgré un agenda très chargé », a déclaré le général Diop. Il a rappelé que le Sénégal multiplie les échanges sécuritaires avec ses voisins – Mauritanie, Mali, Gambie, Guinée. Une diplomatie de proximité, centrée sur la sécurité partagée et le destin commun.

Sécuriser une frontière poreuse

Les discussions ont porté sur les 340 kilomètres de frontière commune, souvent utilisés par des trafiquants. Les deux pays prévoient des patrouilles mixtes pour endiguer la criminalité, notamment le vol de bétail qui alimente les tensions entre communautés.

Ils envisagent aussi un renforcement du partage de renseignements et la formation de cadres bissau-guinéens dans les écoles militaires sénégalaises. Des exercices conjoints pourraient compléter ce dispositif et améliorer leur interopérabilité en cas de crise.

La diplomatie sanitaire, nouvel atout

Le général Diop n’est pas venu seul. Neuf médecins militaires sénégalais retraités l’accompagnaient pour évaluer le système de santé bissau-guinéen. Leur mission : identifier les failles et proposer des solutions concrètes. Le ministre parle de « diplomatie sanitaire », une approche qui complète la coopération militaire.

« La santé reste un pilier de la stabilité », rappelle ainsi Dakar, qui élargit son action au-delà du terrain sécuritaire.

Vers une coopération élargie

Le ministre sénégalais juge la relation solide, mais estime qu’elle peut être « améliorée, renforcée et diversifiée ». Dans une région marquée par des défis multiples, ce rapprochement Sénégal–Guinée-Bissau envoie un signal clair : les deux États entendent prendre en main leur sécurité collective.

Il reste à transformer les engagements en actions concrètes. Car la frontière, elle, ne ment jamais.

Sénégal-Émirats : Diomaye Faye mise sur l’aéronautique avec Air Dynamics Solutions

Dakar, le 15 septembre – Dans le cadre feutré du Palais de la République, le président Bassirou Diomaye Faye a reçu le lundi un visiteur de marque : le PDG d’Air Dynamics Solutions. Cette rencontre stratégique avec le dirigeant de la société émiratie spécialisée dans les technologies aéronautiques s’inscrit dans une dynamique plus large de rapprochement entre Dakar et Abou Dhabi.

Une vision partagée pour le Sénégal 2050

L’entreprise, dont le siège est à Abou Dhabi, a exprimé sa volonté d’investir au Sénégal et de soutenir la mise en œuvre de la vision stratégique Sénégal 2050. Spécialisée dans le soutien à la chaîne d’approvisionnement, les services de conseil et les solutions de modernisation, Air Dynamics Solutions pourrait jouer un rôle clé dans le développement des infrastructures aéronautiques sénégalaises.

« Cette audience s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales dans les secteurs de l’aéronautique, de la logistique et des infrastructures », confirme-t-on dans l’entourage présidentiel. Un alignement parfait avec les ambitions du plan national de redressement économique « Jubbanti Koom ».

La diplomatie économique comme leitmotiv

Cette rencontre n’est pas isolée. Elle intervient quelques jours après la visite officielle du Premier ministre Ousmane Sonko aux Émirats arabes unis, du 8 au 12 septembre 2025. Un troisième déplacement hors d’Afrique pour le chef du gouvernement, qui témoigne de l’importance stratégique accordée à ce partenariat.

Les Émirats arabes unis, avec leur économie diversifiée et leurs infrastructures de classe mondiale, représentent un partenaire de choix pour le Sénégal. La coopération bilatérale couvre déjà de nombreux domaines : commerce, infrastructures portuaires, énergie, éducation, sécurité et justice.

Vers une nouvelle ère de coopération technique

Les perspectives futures incluent le soutien au secteur privé, aux villes intelligentes, à la transition énergétique et au développement des compétences techniques. La rencontre avec Air Dynamics Solutions illustre cette volonté de monter en gamme dans la coopération bilatérale.

Alors que le Sénégal cherche à accélérer son industrialisation, ce partenariat avec un acteur spécialisé de l’aéronautique pourrait ouvrir de nouvelles perspectives. Reste à voir comment cette volonté affichée se traduira en investissements concrets sur le terrain.

Thiès-Ouest : Amadou Mbaye Dia, le nouveau visage de Pastef à l’Assemblée nationale

Dakar, le 15 septembre – L’hémicycle de l’Assemblée nationale sénégalais a accueilli un nouveau visage ce lundi. Amadou Mbaye Dia, coordonnateur du parti Pastef/Les Patriotes à Thiès-Ouest, a officiellement pris ses fonctions lors d’une session extraordinaire. Cette entrée discrète mais significative consolide l’emprise parlementaire du parti présidentiel.

Une succession logique dans la continuité gouvernementale

Le nouveau député succède à Amadou Bâ, nommé ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme le 6 septembre dernier. Cette transition illustre la fluidité des parcours au sein de la majorité présidentielle. Amadou Bâ, qui fut le mandataire de Bassirou Diomaye Faye lors de l’élection présidentielle de mars 2024, cède ainsi son siège à un cadre territorial expérimenté.

L’arrivée d’Amadou Mbaye Dia n’est pas anodine. Elle témoigne de la stratégie de Pastef qui favorise la promotion de ses responsables locaux vers des fonctions nationales. Une manière d’assurer la représentativité des territoires tout maintenant la cohésion du parti.

Renforcement de la majorité présidentielle

Cette installation intervient dans un contexte particulier : une session extraordinaire consacrée à l’examen de trois projets de loi. Le timing n’est pas fortuit. Il permet au nouveau député de plonger immédiatement dans le travail législatif, renforçant ainsi la capacité d’action de la majorité.

Pour Pastef, chaque siège compte. L’arrivée d’Amadou Mbaye Dia consolide la présence parlementaire du parti au moment où le gouvernement de Ousmane Sonko engage des réformes ambitieuses. C’est aussi un signal envoyé aux bases : la loyauté et le travail de terrain sont récompensés.

La logique des réseaux politiques

Cette nomination s’inscrit dans une dynamique plus large de renouvellement des élites politiques sénégalaises. Elle montre comment le parti au pouvoir construit progressivement son réseau parlementaire, alternant entre figures expérimentées et nouveaux visages.

L’entrée d’Amadou Mbaye Dia à l’Assemblée nationale dépasse le simple remplacement protocolaire. Elle symbolise la maturation politique d’un parti qui structure son ancrage territorial tout affirmant sa mainmise sur les institutions. Reste à voir comment ce nouveau député saura traduire dans l’hémicycle les aspirations de sa circonscription de Thiès-Ouest.

Sonko à Abu Dhabi : la diplomatie économique Sénégalaise à l’heure émiratie

 C’est une poignée de main qui en dit long sur les nouvelles ambitions du Sénégal. Ce mercredi, dans le faste des palais d’Abu Dhabi, le Premier ministre Ousmane Sonko a été reçu avec les honneurs par l’une des figures les plus influentes du Golfe : Cheikh Mansour Bin Zayed Al Nahyan. Vice-Président et vice-Premier ministre des Émirats Arabes Unis, président du Conseil d’Administration de la banque centrale et de la haute autorité d’investissement, son hôte n’est autre que l’architecte de la puissance financière émiratie.

La rencontre, bien au-delà des protocolaires échanges de politesses, s’annonce comme le coup d’envoi d’un partenariat économique d’un nouveau genre. Le Chef du gouvernement sénégalais, en visite officielle dans la capitale émiratie, a ensuite enchaîné les audiences avec les responsables des structures stratégiques du pays. Objectif affiché : booster la coopération bilatérale et attirer les investissements nécessaires au développement du Sénégal.

Une rencontre au sommet stratégique

Le choix du interlocuteur est loin d’être anodin. Rencontrer Cheikh Mansour, c’est s’adresser directement au cœur décisionnel des flux financiers et investissements souverains des Émirats. Le message est clair : Dakar cherche des partenaires de poids, capables de s’engager dans des projets structurants et de long terme.

Les discussions ont certainement porté sur les secteurs clés où les Émirats excellent et où le Sénégal a soif de croissance : les infrastructures, l’énergie – notamment renouvelable –, la logistique portuaire et aéroportuaire, et la transformation agroalimentaire. Autant de domaines où l’expertise et les capitaux émiratis peuvent rencontrer les potentialités sénégalaises.

Au-delà du symbole, la quête de concret

Si la photographie avec Cheikh Mansour constitue un symbole fort, Ousmane Sonko est venu chercher bien plus que cela. Sa tournée auprès des « hauts responsables de structures stratégiques » vise à débloquer des dossiers concrets, faciliter les investissements et signer peut-être dans l’ombre des accords qui façonneront l’économie sénégalaise de demain.

Cette visite s’inscrit dans la lignée de la nouvelle diplomatie économique prônée par Sonko, plus agressive, plus ciblée, tournée vers les partenaires capables d’apporter du concret et de la valeur ajoutée. Les Émirats, avec leurs réserves financières colossales et leur vision tournée vers l’Afrique, représentent un partenaire de choix.

Un partenariat gagnant-gagnant en perspective

Pour Abu Dhabi, le Sénégal représente une porte d’entrée stable et prometteuse en Afrique de l’Ouest. Sous l’ère Sonko, Dakar envoie un signal fort : le pays est ouvert aux affaires, mais dans le cadre de partenariats équilibrés et mutuellement bénéfiques.

Cette visite pourrait ainsi marquer un tournant dans les relations entre les deux pays, les faisant passer d’une coopération traditionnelle à un alliance économique stratégique. Le séjour de Sonko à Abu Dhabi n’est pas une simple visite de courtoisie ; c’est la première pierre d’un édifice bien plus grand, bâti sur les fondations de la croissance et de l’ambition partagée.

Ousmane Sonko à Abou Dabi : la diplomatie du « Jubbanti Koom » à l’œuvre

Le désert d’Arabie, habitué aux mirages, assiste cette semaine à une scène bien réelle : l’arrivée du Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko pour une visite officielle de haut vol aux Émirats arabes unis. Du 8 au 12 septembre 2025, Abou Dabi, cité d’or et de pouvoir, devient le théâtre d’une diplomatie économique offensive. Loin des simples poignées de main protocolaires, cette mission incarne la nouvelle ambition du Sénégal sur l’échiquier mondial.

Pour la troisième fois hors du continent africain depuis sa prise de fonction, le chef du gouvernement pose ses valises dans un hub global, un pont entre l’Orient et l’Occident. Cette visite, soigneusement calibrée, s’inscrit dans le sillage de celle du président Bassirou Diomaye Faye en décembre 2024. Elle n’est pas un hasard. Elle est la pièce maîtresse d’un plan plus vaste, le « Jubbanti Koom » – le redressement national – dont chaque chapitre se écrit avec des partenaires de poids.

Sous le soleil émirati, M. Sonko s’entretiendra avec le président Sheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan. Les discussions auront le parfum de l’ambition et le poids du concret. Car entre le Sénégal et les EAU, l’histoire ne fait que commencer, mais elle est déjà dense. Elle se chiffre en millions de dollars, en mégawatts d’énergie solaire, en conteneurs échangés et en vies transformées par la formation.

Une coopération aux multiples visages

Les deux pays tissent leur entente sur une toile de projets structurants. Le géant portuaire DP World, pilier de l’économie émiratie, a jeté l’ancre à Dakar depuis 2008. Il ne se contente pas de gérer le terminal ; il construit l’avenir avec le futur port en eaux profondes de Ndayane, promesse de transformation du commerce ouest-africain.

L’énergie est un autre chapitre crucial. Les Émirats, en virtuoses de la transition énergétique, accompagnent le Sénégal dans le déploiement de son potentiel solaire et hydroélectrique. Le Centre Sheikh Mohammed bin Zayed pour l’innovation, à Dakar, souffle un vent de modernité sur l’entrepreneuriat local, formant la relève des PME qui porteront demain l’économie sénégalaise.

Les liens dépassent le tangible pour s’ancrer dans la connaissance. Bourses d’études, partenariats universitaires avec l’université Cheikh Anta Diop de Dakar ou l’Université Al Qasimia : les EAU investissent dans la matière grise, la ressource la plus précieuse. Même la sécurité et la justice ne sont pas en reste, avec quatre accords de coopération et un memorandum liant les forces de police des deux nations.

L’art de regarder vers demain

Cette visite n’est donc pas une simple formalité. C’est une opportunité de consolider les acquis et de tracer de nouvelles pistes. Les perspectives sont vastes : villes intelligentes, transformation agricole, renforcement du secteur privé, et programmes éducatifs pointus dans les domaines technologiques.

Ousmane Sonko, en ambassadeur d’un Sénégal sûr de son destin, négocie ainsi bien plus qu’un partenariat. Il scelle une alliance stratégique pour son pays, un pont entre Dakar et Abou Dabi qui pourrait bien devenir la route incontournable de l’émergence sénégalaise. Dans le grand jeu géoéconomique, le Sénégal joue désormais ses cartes avec une audace qui force le respect.

Sonko et la BID scellent une alliance stratégique

Jeudi 4 septembre 2025, le cabinet du Premier ministre a servi de cadre à une rencontre hautement stratégique. Ousmane Sonko y a reçu une délégation de la Banque Islamique de Développement (BID) conduite par son Vice-président chargé des opérations, le Dr Rami S. Ahmad.

Les discussions, placées sous le signe de la confiance et de la vision partagée, ont porté sur le renforcement des mécanismes de financement et d’investissement en provenance des pays arabes et islamiques. Le Gouvernement sénégalais entend mobiliser, via la BID, des capitaux publics et privés substantiels pour accélérer la mise en œuvre de son Agenda National de Transformation « Sénégal 2050 ».

Le Dr Ahmad a salué la transparence et la clarté des priorités affichées par l’exécutif sénégalais — un signal fort pour les investisseurs. Il a réaffirmé l’engagement de la BID à aligner ses interventions sur les objectifs nationaux, en apportant un appui technique et financier conséquent.

Ce rapprochement stratégique ouvre une nouvelle ère de coopération financière islamo-sénégalaise, propice à l’émergence de projets structurants dans l’énergie, les infrastructures, l’agriculture et le numérique.

Alors que le Sénégal ambitionne de devenir un hub économique régional, l’appui affirmé de la BID pourrait s’avérer décisif. Dans les prochains mois, des initiatives concrètes devraient voir le jour, générant croissance et emplois — preuve que les partenariats Nord-Sud, lorsqu’ils sont équilibrés, profitent à toutes les parties.

le Premier ministre Sénégalais décline Paris mais accueillera Paris à Dakar

Par un communiqué officiel publié ce mercredi 3 septembre sur le compte X de la Primature, le gouvernement sénégalais a fait savoir que le Premier ministre ne participera pas, comme prévu, à la onzième édition de Bpifrance Inno Génération (BIG), événement phare de l’innovation économique française prévu le 23 septembre à Paris.

Aux origines de ce renoncement : un agenda surchargé et des obligations diplomatiques prioritaires. Le Premier ministre « tient à adresser ses sincères remerciements à BPI France », et particulièrement à son directeur général, Nicolas Dufourcq, pour « l’honorable invitation » reçue le 22 juillet dernier. Mais des « empêchements liés à son emploi du temps » l’obligent à décliner — non sans regrets.

Il sera donc représenté par un membre de son gouvernement, dont l’identité n’a pas encore été dévoilée.

Dakar-Paris : la diplomatie en mode alterné

Si Paris ne verra pas le Premier ministre sénégalais en septembre, Dakar, en revanche, s’apprête à accueillir prochainement son homologue français. Les deux chefs de gouvernement se rencontreront dans le cadre du séminaire intergouvernemental (SIG), une initiative conjointe annoncée par les présidents Macky Sall et Emmanuel Macron.

Tournée diplomatique éclair : Abu Dhabi puis Rome

Le communiqué officialise également une visite officielle aux Émirats Arabes Unis du 8 au 12 septembre. Le Premier ministre y sera reçu par le président émirati, Son Altesse Sheikh Mohamed Bin Zayed Al Nahyan, pour une série d’entretiens dont la teneur n’a pas encore été précisée.

Sans transition, il se rendra les 13 et 14 septembre en Italie. Objectif affiché : rencontrer la diaspora sénégalaise d’Europe — « tous pays confondus » — pour échanger sur la gouvernance actuelle, le Plan de Redressement Économique et Social, et le rôle de la diaspora dans la Vision 2050 du Sénégal.

Vigilance médiatique et sources officielles

La Primature en a profité pour rappeler un point essentiel : les seules sources officielles concernant les activités du Premier ministre restent ses pages certifiées sur les réseaux sociaux, ainsi que celles de la Primature et du Bureau d’information et de Communication du Gouvernement (Bic-Gouv).

Présumons que cette actualité diplomatique dense s’inscrit dans une stratégie de repositionnement international du Sénégal, entre innovation économique, partenariats gagnants et dialogue renforcé avec sa diaspora. Le calendrier se densifie ; l’horizon s’élargit.

Sonko à Istanbul : prière avec Erdoğan et levée de fonds pour “Sénégal 2050”

Au troisième jour de sa visite officielle en Türkiye, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a poursuivi son agenda diplomatique et économique à Istanbul, capitale économique du pays. Cette étape stratégique marque une volonté claire de renforcer la coopération entre Dakar et Ankara.

Turkish EximBank : moteur du financement des projets Sénégal 2050

La première halte de la journée a conduit le chef du gouvernement sénégalais à la Turkish EximBank, principal établissement public d’investissement de la Türkiye. Au centre des discussions : le financement des projets structurants du programme “Sénégal 2050”.

Ce plan ambitieux, porté par les autorités sénégalaises, vise à transformer durablement l’économie du pays à travers des infrastructures modernes, une industrialisation accrue, et une souveraineté énergétique renforcée. Les échanges ont ainsi porté sur des modalités de soutien financier et technique que la Turquie pourrait apporter à ces projets.

Un moment spirituel partagé avec le président Erdoğan

En marge de ses activités officielles, Ousmane Sonko a participé à la prière du vendredi à la grande mosquée de Çamlıca, l’un des plus majestueux lieux de culte d’Istanbul. Il y était accompagné du président turc Recep Tayyip Erdoğan, témoignant ainsi du renforcement des liens diplomatiques et personnels entre les deux dirigeants.

Cette prière commune, au-delà de sa dimension spirituelle, symbolise également l’harmonie entre les deux pays, unis par des valeurs communes et une volonté partagée d’approfondir leur coopération bilatérale.

Un partenariat stratégique en construction

La visite d’Ousmane Sonko à Istanbul s’inscrit dans une dynamique de diplomatie économique proactive, plaçant la Turquie comme un partenaire clé du Sénégal dans la mise en œuvre de son agenda 2050. Entre investissements structurants, dialogue politique de haut niveau et rapprochement culturel, les fondations d’un partenariat durable semblent désormais posées.

Ousmane Sonko en Turquie : un partenariat stratégique renforcé avec Erdoğan

En visite officielle en Turquie, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a réaffirmé, au nom du président Bassirou Diomaye Faye, la volonté du Sénégal d’approfondir son partenariat stratégique avec la Turquie. Accueilli par le président Recep Tayyip Erdoğan à Ankara : bâtir une relation de confiance, réciproque, tournée vers l’action.

Une relation fondée sur le respect et la souveraineté

S’exprimant aux côtés de son hôte, Ousmane Sonko a rendu un hommage appuyé à la Turquie, saluant le leadership de Recep Tayyip Erdoğan. Il a rappelé les liens fraternels unissant les deux pays et salué le modèle turc de développement : « Vous êtes une source d’inspiration pour nous, et vous continuerez à l’être. »

Mais plus encore, Sonko a défendu une vision lucide des relations internationales : « Vous avez en face de vous des leaders africains de nouveau type : décomplexés, conscients de leurs responsabilités, qui ne demandent pas la gratuité, mais veulent une collaboration saine, respectueuse et équilibrée. »

Cette déclaration s’inscrit dans une volonté de rupture avec les logiques d’assistanat, pour promouvoir une coopération fondée sur la dignité et la souveraineté.

Cap sur le développement économique et la sécurité

Au cœur des discussions : l’ambitieux plan « Sénégal 2050 » et le renforcement des échanges économiques. Le Premier ministre a annoncé l’objectif d’un volume commercial de 1 milliard de dollars entre les deux pays, tout en appelant à une implication renforcée du secteur privé. Il a également souligné le rôle clé que la Turkish EximBank pourrait jouer dans le financement des projets stratégiques sénégalais.

La sécurité régionale n’a pas été en reste. Ousmane Sonko a plaidé pour une coopération accrue dans le domaine de la défense, en valorisant l’expertise de l’industrie militaire turque. « Nous croyons fermement que nous pourrons équiper notre pays des outils nécessaires à sa sécurité grâce à notre partenariat avec la Turquie », a-t-il affirmé.

Gaza, un point d’unité diplomatique

Sur le plan international, les deux dirigeants ont exprimé leur solidarité avec le peuple palestinien et dénoncé « le génocide en cours à Gaza ». Recep Tayyip Erdoğan a salué la constance et le courage de la diplomatie sénégalaise sur cette question, marquant une convergence de vues sur les enjeux géopolitiques actuels.

La visite d’Ousmane Sonko en Turquie marque une étape décisive dans le partenariat stratégique Sénégal-Turquie. Au-delà des symboles, elle traduit une volonté claire : inscrire cette relation dans une dynamique d’égalité, d’action et de transformation durable, au service des deux peuples.

Sonko en Türkiye : vers un tournant stratégique dans la coopération Sénégal–Turquie

Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a entamé ce mardi une visite officielle de cinq jours en Türkiye, à l’invitation du président Recep Tayyip Erdoğan. Objectif : porter la coopération Sénégal–Turquie à un niveau inédit, avec un cap fixé à un milliard de dollars d’échanges commerciaux.

Cette mission s’inscrit dans la relance active de la diplomatie économique du Sénégal, alignée sur la Vision Sénégal 2050, récemment dévoilée par le gouvernement. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 249,1 milliards FCFA en 2024, en hausse après le recul de 2023, mais restent en deçà du record de 2022 (261 milliards FCFA).

Des projets d’envergure pour cimenter le partenariat

La coopération Sénégal–Turquie repose sur des investissements majeurs. Parmi eux : le Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD), financé à hauteur de 32 milliards FCFA, ou encore l’Aéroport international Blaise Diagne, achevé par le consortium turc Summa–Limak pour 74 milliards FCFA. À cela s’ajoutent le Marché d’intérêt national de Diamniadio et le Dakar Arena, deux infrastructures phares.

Les importations sénégalaises depuis la Türkiye ont bondi à 239 milliards FCFA en 2024, soit 4,8 % des importations totales, avec des produits variés : fer, acier, plastiques, agroalimentaire. Le Sénégal exporte pour sa part des produits halieutiques, minéraux et graines oléagineuses.

Une diplomatie ambitieuse, ancrée dans l’histoire

Les relations entre Dakar et Ankara remontent à 1962. La Türkiye a ouvert en 1964 sa première ambassade en Afrique subsaharienne à Dakar. Depuis, les échanges politiques et économiques se sont intensifiés. Erdoğan a effectué cinq visites officielles au Sénégal, tandis que Bassirou Diomaye Faye a visité la Türkiye à l’automne 2024.

Les deux pays collaborent désormais dans des secteurs stratégiques comme l’aérospatiale. En avril 2024, un accord a été signé pour créer une Sénégal Space Valley, fruit d’un partenariat entre les agences spatiales des deux pays. Ankara et Dakar souhaitent aussi renforcer leur coopération en matière de défense, d’environnement et de gestion de l’eau.

Cette dynamique s’inscrit dans un agenda diplomatique offensif. Fin juin, Ousmane Sonko s’est rendu en Chine, où il a défendu une coopération « respectueuse et équitable ». Il y a rencontré des géants comme Huawei et Alibaba, et jeté les bases d’un suivi renforcé des projets en cours.

Ousmane Sonko en Turquie : Forum économique et rencontre avec la diaspora à Istanbul

Du 6 au 10 août 2025, le Premier ministre Ousmane Sonko effectuera une visite officielle en Turquie, comme l’a annoncé l’Ambassade du Sénégal à Ankara. Ce déplacement s’inscrit dans une dynamique de renforcement des relations diplomatiques, économiques et sociales entre les deux pays.

Istanbul : entre forum économique et dialogue avec la diaspora

Deux événements majeurs sont programmés le samedi 9 août à Istanbul, à l’hôtel Le Méridien :

  • Dès 9h00, un Forum économique sénégalo-turc réunira des entrepreneurs, investisseurs et décideurs sénégalais et turcs. Objectif : stimuler les partenariats commerciaux, promouvoir les investissements croisés et accroître les échanges économiques.

  • À 20h00, Ousmane Sonko rencontrera la diaspora sénégalaise installée en Turquie. Ce moment d’échange permettra au Premier ministre d’écouter les préoccupations des ressortissants sénégalais, de réaffirmer l’engagement du gouvernement envers ses citoyens de l’étranger, et de renforcer les liens communautaires.

Pour une organisation fluide et sécurisée, l’Ambassade a invité trois structures clés — la Fédération des Associations sénégalaises, l’Association des Sans-papiers et celle des Étudiants — à désigner entre 10 et 20 représentants chacune. Ces délégations doivent refléter la diversité et l’inclusivité de la communauté sénégalaise en Turquie.

Ousmane Sonko en Turquie : une diplomatie orientée vers l’extérieur

Ce déplacement d’Ousmane Sonko en Turquie marque une étape importante dans la stratégie diplomatique et économique du Sénégal. Il témoigne de la volonté des autorités de placer la diaspora et la coopération internationale au cœur de leur vision de développement.

Sonko lance l’Agenda national pour refonder le service public sénégalais

Le Premier ministre Ousmane Sonko a présidé, ce lundi 4 août 2025, au CICAD, la cérémonie de présentation de l’Agenda national de transformation du service public au Sénégal. Cet événement majeur s’est tenu en présence de plusieurs membres du gouvernement, dont Olivier Boucal, ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Service public.

Dès l’ouverture de son discours, le Chef du gouvernement a tenu à redéfinir le concept même de service public.

« Quand on parle de service public, les esprits pensent uniquement à l’administration publique. Or, il s’agit de toute activité d’intérêt général exercée par l’État ou sous son contrôle », a-t-il précisé.

Une administration à repenser

Le Premier ministre a dressé un état des lieux critique du fonctionnement de l’administration actuelle. Il dénonce une accessibilité inégale des services de base, notamment dans certaines zones reculées, et met en cause la gestion passée de l’État.

« Il faut rompre avec les logiques anciennes. Le service public doit être repensé comme un outil de régulation, de proximité et d’équité », a martelé Ousmane Sonko.

Une nouvelle vision du service public

Avec cet agenda national, le gouvernement entend transformer en profondeur le rapport entre l’État et les citoyens. Cette réforme vise à :

  • Rendre les services publics accessibles partout sur le territoire

  • Moderniser les outils de gestion et de suivi administratif

  • Instaurer une culture de performance et de transparence

Ce discours s’inscrit dans une dynamique plus large de refonte de la gouvernance publique impulsée depuis l’arrivée au pouvoir du duo Diomaye Faye – Ousmane Sonko.

Diomaye Faye acte la rupture : un Sénégal planifié, transparent et souverain

Ce vendredi 1 août, dans un discours fort et structuré, le président Bassirou Diomaye Faye a présenté le Plan de Redressement Économique et Social « Jubbanti Koom », annonçant un changement radical dans la gouvernance publique. Finie l’ère de l’improvisation : désormais, l’État planifie, chiffre et rend compte. Une démarche saluée par les partenaires internationaux comme le FMI, en quête de clarté et de rigueur budgétaire.

Une rupture assumée avec les pratiques du passé

Le président Faye n’a pas hésité à qualifier les méthodes précédentes de gestion de « lidianti », terme wolof évoquant l’improvisation. Cette logique de débrouillardise, selon lui, est à l’origine de nombreuses dérives financières, notamment l’accumulation de dettes cachées. En réponse, le plan de redressement économique du Sénégal est bâti sur une budgétisation rigoureuse de 5 667 milliards de francs CFA, avec une ventilation ligne par ligne de chaque dépense.

« C’est précisément ce type de rigueur que le FMI attendait comme réponse », a affirmé le président, qui veut rompre avec les approximations du passé pour restaurer la confiance des citoyens comme des bailleurs.

Transparence, gouvernance et reddition des comptes

Symbole de ce changement, la réactivation du Comité national de la dette publique permettra de surveiller et prévenir les abus. Diomaye Faye a donné un exemple édifiant : l’État a continué à payer des loyers pour un immeuble pourtant acquis depuis 2014, coûtant 3 milliards de francs CFA en 2024. « C’est cela que nous corrigeons, méthodiquement », a-t-il martelé.

Par ailleurs, la dissolution du HCCT et du CESE a permis de réorienter les budgets vers des priorités sociales concrètes. Résultat immédiat : le recrutement de 2 000 enseignants. Une démonstration tangible des bénéfices du redressement économique.

Une vision patriotique et inclusive du développement

Diomaye Faye appelle à un patriotisme économique : « Nous devons d’abord compter sur nous-mêmes », a-t-il insisté. Citant l’excellence du jeune Pape Natango Mbaye, il a rappelé que la principale richesse du pays reste sa jeunesse, sa résilience et sa capacité à bâtir un avenir souverain.

Le plan de redressement économique du Sénégal se veut aussi participatif. Les consultations nationales, les États généraux, les assises, témoignent d’une volonté d’impliquer les citoyens dans la transformation du pays.

« Ce que nous envisageons de faire ne se fera pas sans vous, mais avec vous et pour vous », a conclu le président.

Le plan « Jubbanti Koom » incarne bien plus qu’un programme économique. Il symbolise la volonté de reconstruire un État fort, juste et responsable, où chaque franc public est investi avec transparence, où chaque citoyen est acteur du redressement. Le Sénégal entre ainsi dans une nouvelle ère, où gouverner, c’est prévoir — et rendre des comptes.

Sonko dévoile le Plan de redressement économique du Sénégal : cap sur la souveraineté et la transparence

Le Premier ministre Ousmane Sonko a lancé, vendredi 1er août 2025, le Plan de redressement économique et social (PRES). La cérémonie s’est tenue au Grand Théâtre de Dakar, en présence du président Bassirou Diomaye Faye, de membres du gouvernement et de la société civile. Ce plan vise à sortir le pays de l’impasse économique actuelle.

Baptisé « Jubbanti Koom », il s’inscrit dans la lignée de programmes comme le PREF, le plan Sakho-Loum ou le Plan Sénégal Émergent (PSE). Cette fois, l’approche change : plus rigoureuse, plus axée sur la souveraineté nationale.

Des finances publiques assainies et orientées vers l’avenir

Pour relever les défis budgétaires, le PRES mise sur des ressources domestiques mieux mobilisées. Il prévoit notamment une fiscalité environnementale, le recours au capital-investissement, et l’émission d’obligations vertes. La valorisation des actifs publics est aussi au programme.

Objectif : restaurer la souveraineté économique, sans alourdir la dette ni céder les ressources nationales. Le président Diomaye Faye a salué ce plan, le qualifiant de « démarche de vérité ». Il a insisté sur l’importance d’un chiffrage rigoureux et d’une gouvernance fondée sur la transparence, la rupture et l’efficacité.

Il a également annoncé la relance du Comité national de la dette publique, afin de renforcer la prévisibilité de l’endettement.

Transparence et réformes : le nerf du redressement

Le président a souligné les réformes déjà engagées. Une session extraordinaire de l’Assemblée a permis l’adoption de quatre lois contre la corruption. Celles-ci renforcent le cadre juridique de la transparence publique.

Autre décision forte : la suppression du HCCT et du CESE. Les fonds libérés serviront à recruter 2 000 enseignants. Une anomalie a aussi été corrigée : un immeuble appartenant au HCCT, acquis en 2014, continuait de générer 3 milliards FCFA de loyers en 2024 alors qu’il était déjà propriété de l’État.

Une vision claire pour l’avenir

Avec ce plan de redressement économique du Sénégal, le gouvernement pose les bases d’un modèle nouveau. Sobriété, transparence, innovation : trois piliers pour relancer durablement l’économie. Le cap est fixé vers Sénégal 2050, avec l’ambition d’une croissance souveraine, équitable et résiliente.