Sonko à Istanbul : prière avec Erdoğan et levée de fonds pour “Sénégal 2050”

Au troisième jour de sa visite officielle en Türkiye, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a poursuivi son agenda diplomatique et économique à Istanbul, capitale économique du pays. Cette étape stratégique marque une volonté claire de renforcer la coopération entre Dakar et Ankara.

Turkish EximBank : moteur du financement des projets Sénégal 2050

La première halte de la journée a conduit le chef du gouvernement sénégalais à la Turkish EximBank, principal établissement public d’investissement de la Türkiye. Au centre des discussions : le financement des projets structurants du programme “Sénégal 2050”.

Ce plan ambitieux, porté par les autorités sénégalaises, vise à transformer durablement l’économie du pays à travers des infrastructures modernes, une industrialisation accrue, et une souveraineté énergétique renforcée. Les échanges ont ainsi porté sur des modalités de soutien financier et technique que la Turquie pourrait apporter à ces projets.

Un moment spirituel partagé avec le président Erdoğan

En marge de ses activités officielles, Ousmane Sonko a participé à la prière du vendredi à la grande mosquée de Çamlıca, l’un des plus majestueux lieux de culte d’Istanbul. Il y était accompagné du président turc Recep Tayyip Erdoğan, témoignant ainsi du renforcement des liens diplomatiques et personnels entre les deux dirigeants.

Cette prière commune, au-delà de sa dimension spirituelle, symbolise également l’harmonie entre les deux pays, unis par des valeurs communes et une volonté partagée d’approfondir leur coopération bilatérale.

Un partenariat stratégique en construction

La visite d’Ousmane Sonko à Istanbul s’inscrit dans une dynamique de diplomatie économique proactive, plaçant la Turquie comme un partenaire clé du Sénégal dans la mise en œuvre de son agenda 2050. Entre investissements structurants, dialogue politique de haut niveau et rapprochement culturel, les fondations d’un partenariat durable semblent désormais posées.

Ousmane Sonko en Turquie : un partenariat stratégique renforcé avec Erdoğan

En visite officielle en Turquie, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a réaffirmé, au nom du président Bassirou Diomaye Faye, la volonté du Sénégal d’approfondir son partenariat stratégique avec la Turquie. Accueilli par le président Recep Tayyip Erdoğan à Ankara : bâtir une relation de confiance, réciproque, tournée vers l’action.

Une relation fondée sur le respect et la souveraineté

S’exprimant aux côtés de son hôte, Ousmane Sonko a rendu un hommage appuyé à la Turquie, saluant le leadership de Recep Tayyip Erdoğan. Il a rappelé les liens fraternels unissant les deux pays et salué le modèle turc de développement : « Vous êtes une source d’inspiration pour nous, et vous continuerez à l’être. »

Mais plus encore, Sonko a défendu une vision lucide des relations internationales : « Vous avez en face de vous des leaders africains de nouveau type : décomplexés, conscients de leurs responsabilités, qui ne demandent pas la gratuité, mais veulent une collaboration saine, respectueuse et équilibrée. »

Cette déclaration s’inscrit dans une volonté de rupture avec les logiques d’assistanat, pour promouvoir une coopération fondée sur la dignité et la souveraineté.

Cap sur le développement économique et la sécurité

Au cœur des discussions : l’ambitieux plan « Sénégal 2050 » et le renforcement des échanges économiques. Le Premier ministre a annoncé l’objectif d’un volume commercial de 1 milliard de dollars entre les deux pays, tout en appelant à une implication renforcée du secteur privé. Il a également souligné le rôle clé que la Turkish EximBank pourrait jouer dans le financement des projets stratégiques sénégalais.

La sécurité régionale n’a pas été en reste. Ousmane Sonko a plaidé pour une coopération accrue dans le domaine de la défense, en valorisant l’expertise de l’industrie militaire turque. « Nous croyons fermement que nous pourrons équiper notre pays des outils nécessaires à sa sécurité grâce à notre partenariat avec la Turquie », a-t-il affirmé.

Gaza, un point d’unité diplomatique

Sur le plan international, les deux dirigeants ont exprimé leur solidarité avec le peuple palestinien et dénoncé « le génocide en cours à Gaza ». Recep Tayyip Erdoğan a salué la constance et le courage de la diplomatie sénégalaise sur cette question, marquant une convergence de vues sur les enjeux géopolitiques actuels.

La visite d’Ousmane Sonko en Turquie marque une étape décisive dans le partenariat stratégique Sénégal-Turquie. Au-delà des symboles, elle traduit une volonté claire : inscrire cette relation dans une dynamique d’égalité, d’action et de transformation durable, au service des deux peuples.

Sonko en Türkiye : vers un tournant stratégique dans la coopération Sénégal–Turquie

Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a entamé ce mardi une visite officielle de cinq jours en Türkiye, à l’invitation du président Recep Tayyip Erdoğan. Objectif : porter la coopération Sénégal–Turquie à un niveau inédit, avec un cap fixé à un milliard de dollars d’échanges commerciaux.

Cette mission s’inscrit dans la relance active de la diplomatie économique du Sénégal, alignée sur la Vision Sénégal 2050, récemment dévoilée par le gouvernement. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 249,1 milliards FCFA en 2024, en hausse après le recul de 2023, mais restent en deçà du record de 2022 (261 milliards FCFA).

Des projets d’envergure pour cimenter le partenariat

La coopération Sénégal–Turquie repose sur des investissements majeurs. Parmi eux : le Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD), financé à hauteur de 32 milliards FCFA, ou encore l’Aéroport international Blaise Diagne, achevé par le consortium turc Summa–Limak pour 74 milliards FCFA. À cela s’ajoutent le Marché d’intérêt national de Diamniadio et le Dakar Arena, deux infrastructures phares.

Les importations sénégalaises depuis la Türkiye ont bondi à 239 milliards FCFA en 2024, soit 4,8 % des importations totales, avec des produits variés : fer, acier, plastiques, agroalimentaire. Le Sénégal exporte pour sa part des produits halieutiques, minéraux et graines oléagineuses.

Une diplomatie ambitieuse, ancrée dans l’histoire

Les relations entre Dakar et Ankara remontent à 1962. La Türkiye a ouvert en 1964 sa première ambassade en Afrique subsaharienne à Dakar. Depuis, les échanges politiques et économiques se sont intensifiés. Erdoğan a effectué cinq visites officielles au Sénégal, tandis que Bassirou Diomaye Faye a visité la Türkiye à l’automne 2024.

Les deux pays collaborent désormais dans des secteurs stratégiques comme l’aérospatiale. En avril 2024, un accord a été signé pour créer une Sénégal Space Valley, fruit d’un partenariat entre les agences spatiales des deux pays. Ankara et Dakar souhaitent aussi renforcer leur coopération en matière de défense, d’environnement et de gestion de l’eau.

Cette dynamique s’inscrit dans un agenda diplomatique offensif. Fin juin, Ousmane Sonko s’est rendu en Chine, où il a défendu une coopération « respectueuse et équitable ». Il y a rencontré des géants comme Huawei et Alibaba, et jeté les bases d’un suivi renforcé des projets en cours.

Ousmane Sonko en Turquie : Forum économique et rencontre avec la diaspora à Istanbul

Du 6 au 10 août 2025, le Premier ministre Ousmane Sonko effectuera une visite officielle en Turquie, comme l’a annoncé l’Ambassade du Sénégal à Ankara. Ce déplacement s’inscrit dans une dynamique de renforcement des relations diplomatiques, économiques et sociales entre les deux pays.

Istanbul : entre forum économique et dialogue avec la diaspora

Deux événements majeurs sont programmés le samedi 9 août à Istanbul, à l’hôtel Le Méridien :

  • Dès 9h00, un Forum économique sénégalo-turc réunira des entrepreneurs, investisseurs et décideurs sénégalais et turcs. Objectif : stimuler les partenariats commerciaux, promouvoir les investissements croisés et accroître les échanges économiques.

  • À 20h00, Ousmane Sonko rencontrera la diaspora sénégalaise installée en Turquie. Ce moment d’échange permettra au Premier ministre d’écouter les préoccupations des ressortissants sénégalais, de réaffirmer l’engagement du gouvernement envers ses citoyens de l’étranger, et de renforcer les liens communautaires.

Pour une organisation fluide et sécurisée, l’Ambassade a invité trois structures clés — la Fédération des Associations sénégalaises, l’Association des Sans-papiers et celle des Étudiants — à désigner entre 10 et 20 représentants chacune. Ces délégations doivent refléter la diversité et l’inclusivité de la communauté sénégalaise en Turquie.

Ousmane Sonko en Turquie : une diplomatie orientée vers l’extérieur

Ce déplacement d’Ousmane Sonko en Turquie marque une étape importante dans la stratégie diplomatique et économique du Sénégal. Il témoigne de la volonté des autorités de placer la diaspora et la coopération internationale au cœur de leur vision de développement.

Sonko lance l’Agenda national pour refonder le service public sénégalais

Le Premier ministre Ousmane Sonko a présidé, ce lundi 4 août 2025, au CICAD, la cérémonie de présentation de l’Agenda national de transformation du service public au Sénégal. Cet événement majeur s’est tenu en présence de plusieurs membres du gouvernement, dont Olivier Boucal, ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Service public.

Dès l’ouverture de son discours, le Chef du gouvernement a tenu à redéfinir le concept même de service public.

« Quand on parle de service public, les esprits pensent uniquement à l’administration publique. Or, il s’agit de toute activité d’intérêt général exercée par l’État ou sous son contrôle », a-t-il précisé.

Une administration à repenser

Le Premier ministre a dressé un état des lieux critique du fonctionnement de l’administration actuelle. Il dénonce une accessibilité inégale des services de base, notamment dans certaines zones reculées, et met en cause la gestion passée de l’État.

« Il faut rompre avec les logiques anciennes. Le service public doit être repensé comme un outil de régulation, de proximité et d’équité », a martelé Ousmane Sonko.

Une nouvelle vision du service public

Avec cet agenda national, le gouvernement entend transformer en profondeur le rapport entre l’État et les citoyens. Cette réforme vise à :

  • Rendre les services publics accessibles partout sur le territoire

  • Moderniser les outils de gestion et de suivi administratif

  • Instaurer une culture de performance et de transparence

Ce discours s’inscrit dans une dynamique plus large de refonte de la gouvernance publique impulsée depuis l’arrivée au pouvoir du duo Diomaye Faye – Ousmane Sonko.

Diomaye Faye acte la rupture : un Sénégal planifié, transparent et souverain

Ce vendredi 1 août, dans un discours fort et structuré, le président Bassirou Diomaye Faye a présenté le Plan de Redressement Économique et Social « Jubbanti Koom », annonçant un changement radical dans la gouvernance publique. Finie l’ère de l’improvisation : désormais, l’État planifie, chiffre et rend compte. Une démarche saluée par les partenaires internationaux comme le FMI, en quête de clarté et de rigueur budgétaire.

Une rupture assumée avec les pratiques du passé

Le président Faye n’a pas hésité à qualifier les méthodes précédentes de gestion de « lidianti », terme wolof évoquant l’improvisation. Cette logique de débrouillardise, selon lui, est à l’origine de nombreuses dérives financières, notamment l’accumulation de dettes cachées. En réponse, le plan de redressement économique du Sénégal est bâti sur une budgétisation rigoureuse de 5 667 milliards de francs CFA, avec une ventilation ligne par ligne de chaque dépense.

« C’est précisément ce type de rigueur que le FMI attendait comme réponse », a affirmé le président, qui veut rompre avec les approximations du passé pour restaurer la confiance des citoyens comme des bailleurs.

Transparence, gouvernance et reddition des comptes

Symbole de ce changement, la réactivation du Comité national de la dette publique permettra de surveiller et prévenir les abus. Diomaye Faye a donné un exemple édifiant : l’État a continué à payer des loyers pour un immeuble pourtant acquis depuis 2014, coûtant 3 milliards de francs CFA en 2024. « C’est cela que nous corrigeons, méthodiquement », a-t-il martelé.

Par ailleurs, la dissolution du HCCT et du CESE a permis de réorienter les budgets vers des priorités sociales concrètes. Résultat immédiat : le recrutement de 2 000 enseignants. Une démonstration tangible des bénéfices du redressement économique.

Une vision patriotique et inclusive du développement

Diomaye Faye appelle à un patriotisme économique : « Nous devons d’abord compter sur nous-mêmes », a-t-il insisté. Citant l’excellence du jeune Pape Natango Mbaye, il a rappelé que la principale richesse du pays reste sa jeunesse, sa résilience et sa capacité à bâtir un avenir souverain.

Le plan de redressement économique du Sénégal se veut aussi participatif. Les consultations nationales, les États généraux, les assises, témoignent d’une volonté d’impliquer les citoyens dans la transformation du pays.

« Ce que nous envisageons de faire ne se fera pas sans vous, mais avec vous et pour vous », a conclu le président.

Le plan « Jubbanti Koom » incarne bien plus qu’un programme économique. Il symbolise la volonté de reconstruire un État fort, juste et responsable, où chaque franc public est investi avec transparence, où chaque citoyen est acteur du redressement. Le Sénégal entre ainsi dans une nouvelle ère, où gouverner, c’est prévoir — et rendre des comptes.

Sonko dévoile le Plan de redressement économique du Sénégal : cap sur la souveraineté et la transparence

Le Premier ministre Ousmane Sonko a lancé, vendredi 1er août 2025, le Plan de redressement économique et social (PRES). La cérémonie s’est tenue au Grand Théâtre de Dakar, en présence du président Bassirou Diomaye Faye, de membres du gouvernement et de la société civile. Ce plan vise à sortir le pays de l’impasse économique actuelle.

Baptisé « Jubbanti Koom », il s’inscrit dans la lignée de programmes comme le PREF, le plan Sakho-Loum ou le Plan Sénégal Émergent (PSE). Cette fois, l’approche change : plus rigoureuse, plus axée sur la souveraineté nationale.

Des finances publiques assainies et orientées vers l’avenir

Pour relever les défis budgétaires, le PRES mise sur des ressources domestiques mieux mobilisées. Il prévoit notamment une fiscalité environnementale, le recours au capital-investissement, et l’émission d’obligations vertes. La valorisation des actifs publics est aussi au programme.

Objectif : restaurer la souveraineté économique, sans alourdir la dette ni céder les ressources nationales. Le président Diomaye Faye a salué ce plan, le qualifiant de « démarche de vérité ». Il a insisté sur l’importance d’un chiffrage rigoureux et d’une gouvernance fondée sur la transparence, la rupture et l’efficacité.

Il a également annoncé la relance du Comité national de la dette publique, afin de renforcer la prévisibilité de l’endettement.

Transparence et réformes : le nerf du redressement

Le président a souligné les réformes déjà engagées. Une session extraordinaire de l’Assemblée a permis l’adoption de quatre lois contre la corruption. Celles-ci renforcent le cadre juridique de la transparence publique.

Autre décision forte : la suppression du HCCT et du CESE. Les fonds libérés serviront à recruter 2 000 enseignants. Une anomalie a aussi été corrigée : un immeuble appartenant au HCCT, acquis en 2014, continuait de générer 3 milliards FCFA de loyers en 2024 alors qu’il était déjà propriété de l’État.

Une vision claire pour l’avenir

Avec ce plan de redressement économique du Sénégal, le gouvernement pose les bases d’un modèle nouveau. Sobriété, transparence, innovation : trois piliers pour relancer durablement l’économie. Le cap est fixé vers Sénégal 2050, avec l’ambition d’une croissance souveraine, équitable et résiliente.

Diplomatie renforcée : le Vietnam et le Sénégal posent les jalons d’un partenariat stratégique

Le président de l’Assemblée nationale du Vietnam, Trân Thanh Mân, a atterri ce mardi 22 juillet à l’aéroport international Blaise Diagne. À sa descente d’avion, El Malick Ndiaye, président de l’Assemblée nationale du Sénégal, lui a réservé un accueil chaleureux.

Cette visite, la première depuis l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays il y a 56 ans, marque un tournant décisif. Trân Thanh Mân dirige une importante délégation de 140 personnalités : parlementaires, ministres, maires et entrepreneurs. Tous partagent un objectif commun : stimuler la coopération Sénégal Vietnam sur de nouvelles bases.

Des rencontres clés pour accélérer les accords

Durant son séjour, Trân Thanh Mân échangera avec le Premier ministre Ousmane Sonko, puis avec le président Bassirou Diomaye Faye. Ces entretiens viseront à approfondir la collaboration dans des secteurs clés comme l’agriculture, l’économie et la diplomatie parlementaire.

À l’issue des discussions, les deux parties comptent signer plusieurs accords bilatéraux. Ils ambitionnent ainsi de faire de la diplomatie parlementaire un véritable levier de croissance partagée. En d’autres termes, ils misent sur des solutions concrètes et durables pour renforcer leurs liens.

Vers un partenariat Sud-Sud plus ambitieux

Cette visite confirme la volonté commune des deux pays de construire une coopération stratégique gagnant-gagnant. Grâce à la complémentarité de leurs expériences, le Sénégal et le Vietnam veulent créer un cadre d’échanges solides, durables et mutuellement bénéfiques.

La coopération Sénégal Vietnam franchit un nouveau cap, portée par une vision claire : faire de la diplomatie parlementaire un pilier du développement au service des peuples.

Coopération Sénégal-Vietnam : une visite d’État stratégique pour renforcer les liens économiques et diplomatiques

Du 22 au 24 juillet 2025, le Sénégal recevra la visite officielle de Trân Thanh Mân, président de l’Assemblée nationale du Vietnam, accompagné d’une délégation de 140 personnes. À l’invitation de El Malick Ndiaye, président de l’Assemblée nationale du Sénégal, cette rencontre marque un tournant dans la coopération Sénégal Vietnam.

La délégation vietnamienne comprendra des ministres, parlementaires, maires et entrepreneurs. Objectif : renforcer les liens politiques, économiques et culturels entre les deux pays.

Des accords pour booster les échanges économiques

Le président Trân Thanh Mân sera reçu par les plus hautes autorités sénégalaises, dont le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko. Plusieurs accords bilatéraux seront signés dans des secteurs stratégiques :

  • Agriculture,

  • Commerce,

  • Affaires étrangères,

  • Culture.

Selon les autorités, ces engagements reflètent une volonté partagée de stimuler les échanges économiques et de diversifier les partenariats bilatéraux.

Un forum économique pour attirer les investisseurs vietnamiens

En marge des rencontres officielles, l’APIX organisera une table ronde économique avec la participation des deux présidents d’Assemblée, des ministres et d’acteurs du secteur privé. Ce forum d’affaires vise à explorer de nouvelles opportunités de coopération, notamment dans l’agro-industrie, la transformation et le numérique.

Cette initiative s’inscrit dans la stratégie du Sénégal d’élargir ses partenariats internationaux, notamment avec des économies dynamiques d’Asie du Sud-Est. Le Vietnam, reconnu pour son fort développement économique, se positionne ainsi comme un partenaire stratégique pour l’Afrique de l’Ouest.

Souveraineté alimentaire : Diomaye Faye mobilise la CPLP depuis Bissau

Le Président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a participé ce mercredi 16 juillet 2025 à la XVᵉ Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté des Pays de Langue Portugaise (CPLP) à Bissau, en qualité d’invité d’honneur. Une présence marquante, sur invitation de son homologue Umaro Sissoco Embaló, Président de la Guinée-Bissau.

Dans une intervention saluée, Diomaye Faye a mis en lumière la profondeur des liens entre le Sénégal et les pays lusophones, tout en saluant l’ouverture de la CPLP à des partenariats élargis. Il a insisté sur l’importance de renforcer la coopération dans les domaines de la culture, de l’éducation, du commerce et surtout de l’agriculture.

Mais c’est sur le thème central de la souveraineté alimentaire que le chef de l’État sénégalais a porté une parole forte. Il a lancé un appel à une mobilisation collective pour transformer durablement le secteur agricole, en misant sur l’innovation, la valorisation des terres, les infrastructures de marché et le soutien aux petits producteurs, notamment les femmes et les jeunes.

Enfin, le Président Faye a partagé les axes stratégiques de la Vision Sénégal 2050, qui place l’agriculture au cœur du développement. Il a réaffirmé la volonté du Sénégal de devenir un acteur clé de la sécurité alimentaire du continent africain et du monde, dans un esprit de solidarité et de responsabilité partagée.

Tensions Sonko Diomaye : le Premier ministre tacle ouvertement le président

Le 10 juillet 2025, Ousmane Sonko a lancé un signal fort. Lors de l’installation du Conseil national de son parti, le Pastef, le Premier ministre sénégalais a violemment critiqué ses adversaires politiques… mais aussi, pour la première fois, le président Bassirou Diomaye Faye.

« Qu’on me laisse gouverner »

Dans un discours sans filtre, Ousmane Sonko a pointé du doigt un « problème d’autorité », voire « une absence d’autorité » au sommet de l’État. Une critique directe visant le président, à qui il reproche de ne pas le soutenir face aux attaques répétées. « On ne peut tolérer qu’un chef d’institution soit traîné dans la boue au nom de la liberté d’expression », a-t-il lancé, visiblement agacé.

Il interpelle ensuite Diomaye Faye : « Qu’il prenne ses responsabilités, ou qu’il me laisse faire ». Sonko regrette un manque de marge de manœuvre pour mener les réformes promises. Il appelle également la justice à accélérer les dossiers liés à la reddition des comptes.

Le tandem Sonko Diomaye fragilisé ?

Ces tensions Sonko Diomaye nourrissent les spéculations. La presse sénégalaise évoque un possible désaccord profond. Le journal L’Enquête parle même de « divorce en live ». Pour le politologue Moussa Diaw, il s’agit de « divergences importantes » qui mettent à l’épreuve la solidité du tandem.

Sonko, évincé de la présidentielle pour des raisons judiciaires, avait pourtant lui-même désigné Diomaye comme candidat du Pastef. Aujourd’hui, le Premier ministre semble frustré par son rôle secondaire, mais affirme ne pas vouloir démissionner malgré les tensions.

La présidence minimise, mais les fissures sont là

Une source proche du palais présidentiel relativise : « Ce discours traduit la frustration d’un chef de gouvernement bridé dans son action ». Mais les mots de Sonko sonnent comme un avertissement clair. Les prochaines semaines pourraient être décisives pour l’avenir de l’alliance Pastef et pour la stabilité institutionnelle.

Diomaye Faye renforce les partenariats stratégiques du Sénégal à Washington

Washington, juillet 2025 — En marge de sa visite officielle à la Maison Blanche, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a enchaîné plusieurs rencontres stratégiques avec de hauts responsables américains et internationaux, dans le cadre du renforcement des partenariats stratégiques Sénégal États-Unis.

Parmi les temps forts, une audience avec Michael Schnabel, vice-président exécutif de Boeing, a permis de discuter du renforcement de la coopération avec Air Sénégal. L’objectif : moderniser la flotte avec des avions plus performants, tout en développant les capacités locales et en créant des emplois qualifiés dans l’aéronautique sénégalais.

Le président Diomaye Faye a également échangé avec les responsables du Millennium Challenge Corporation (MCC) sur les projets économiques structurants en cours au Sénégal. Il a plaidé pour une intensification de cette coopération, notamment dans les infrastructures et l’énergie.

Enfin, le chef de l’État a rencontré plusieurs cadres sénégalais de haut niveau évoluant au Fonds Monétaire International et à la Banque mondiale. Ces échanges ont porté sur les perspectives économiques du Sénégal et les leviers de croissance durable à activer dans les prochaines années.

Ces rencontres illustrent la volonté du président Diomaye Faye de positionner le Sénégal comme un partenaire stratégique fiable, attractif et résolument tourné vers l’innovation et la souveraineté économique.

Trump relance la coopération économique États-Unis-Afrique avec cinq présidents

Washington, 9 juillet 2025 — Le président américain Donald Trump a réuni à la Maison-Blanche cinq dirigeants africains pour poser les bases d’un nouveau partenariat économique entre les États-Unis et le continent. Parmi eux : Bassirou Diomaye Diakhar Faye (Sénégal), Brice Clotaire Oligui Nguema (Gabon), Joseph Nyuma Boakai Sr. (Libéria), Umaro Sissoco Embaló (Guinée-Bissau) et Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani (Mauritanie).

Lors de ce déjeuner de travail inédit, Donald Trump a affiché sa volonté de passer d’une logique d’aide à une approche basée sur l’investissement et le commerce. « L’Afrique a un potentiel économique exceptionnel, avec des ressources naturelles abondantes et des peuples formidables », a-t-il déclaré. Il a insisté sur une coopération économique États-Unis Afrique fondée sur des partenariats gagnant-gagnant.

Une vision stratégique face à la Chine

Le président Trump a aussi rappelé que la paix restait essentielle pour tout développement. Il a cité les récents efforts de médiation américaine dans les crises en RDC, au Rwanda, au Soudan et en Libye. « Il y avait beaucoup de colère sur votre continent. Nous avons déjà résolu une partie de ces conflits, et nous irons plus loin », a-t-il assuré.

Avec une posture pragmatique et transactionnelle, Trump a présenté son pays comme une alternative sérieuse à l’influence croissante de la Chine. Chaque pays africain, selon lui, doit identifier ce qu’il peut apporter à un partenariat équilibré.

Le président sénégalais Diomaye Faye, pour sa part, a proposé une collaboration avec l’US Geological Survey pour évaluer les ressources minières du Sénégal. Il a aussi mis en avant deux projets phares : une zone numérique de 40 hectares à Dakar, destinée à devenir un hub technologique, et la création d’un parcours de golf de classe mondiale sur la Petite-Côte, à seulement six heures de vol des États-Unis ou de l’Europe.

Cette rencontre marque un tournant dans la coopération économique États-Unis Afrique. Elle ouvre la voie à des partenariats plus stratégiques, équilibrés et porteurs d’opportunités concrètes pour les deux continents.

Le Pastef prépare son premier congrès national : une nouvelle ère en marche

Pastef s’organise pour l’avenir. Invité de la matinale Sénégal, ce mercredi, le Secrétaire d’État au Développement des PME/PMI, Ibrahima Thiam, a levé le voile sur les profondes mutations internes en cours au sein du parti Pastef-Les Patriotes. Au cœur de cette dynamique : la tenue très attendue du premier congrès national de Pastef, prévue d’ici la fin de l’année 2025.

Un parti en pleine réorganisation

« Le parti se porte bien », affirme Ibrahima Thiam avec assurance. Selon lui, cela fait plus de six mois que le bureau politique est en pleine restructuration, en étroite concertation avec le président du parti, Ousmane Sonko. La mise en place du Conseil national, organe chargé de valider les décisions stratégiques, est imminente. Elle pourrait même intervenir avant la fin de la semaine.

Dans cette phase de relance, plusieurs chantiers sont à l’ordre du jour : réactivation des secrétariats nationaux, nouvelles nominations et retour des activités politiques sur le terrain.

Le congrès national de Pastef comme tournant politique

Point culminant de cette réorganisation, le congrès national de Pastef cristallise toutes les attentes. « Ce congrès, nous le préparons depuis quatre ans », confie Ibrahima Thiam. Son organisation représente bien plus qu’un simple événement : c’est un moment de clarification idéologique et de consolidation structurelle pour un parti désormais acteur central de la vie politique et gouvernementale.

Quant à Ousmane Sonko, il reste discret sur ses prochains déplacements, mais son entourage confirme qu’un agenda politique chargé est en cours d’exécution.

Mini-sommet Washington-Afrique : Trump relance le jeu

Ce mercredi 9 juillet 2025, Donald Trump accueille à la Maison Blanche cinq chefs d’État africains pour le mini-sommet Washington Afrique. Y participent : Bassirou Diomaye Faye (Sénégal), Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani (Mauritanie), Joseph Nyumah Boakai (Libéria), Brice Clotaire Oligui Nguema (Gabon) et Umaro Sissoco Embaló (Guinée-Bissau).

Ce mini-sommet s’inscrit dans la continuité du Forum États-Unis–Afrique des affaires tenu à Luanda. Il vise à renforcer la coopération économique et sécuritaire dans une région stratégique de l’Atlantique.

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Enjeux géopolitiques du mini-sommet Washington Afrique

Les discussions portent sur des sujets clés : investissements, sécurité maritime, minerais critiques et lutte contre le crime organisé. Mais en toile de fond, une tension plane : quatre pays représentés figurent sur une liste de 25 États africains visés par d’éventuelles restrictions migratoires américaines.

Ces contradictions fragilisent le discours d’un partenariat équitable. Les États-Unis veulent sécuriser leurs intérêts dans le golfe de Guinée, face à la concurrence russe et chinoise.

Selon Dr Alioune Aboutalib Lô, chercheur à Istanbul, les bases russes et les flux d’armes dans la région inquiètent Washington, qui tente de préserver son influence.

Le Sénégal au cœur du mini-sommet Washington Afrique

Le Sénégal, sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye, adopte une posture d’indépendance. L’annulation d’un déplacement par Ousmane Sonko après un refus de visa et la visite prioritaire à Pékin illustrent cette nouvelle diplomatie.

Cependant, les relations économiques restent solides. En 2024, les échanges entre Dakar et Washington ont atteint 586 millions de dollars. Le traité bilatéral d’investissement de 1983 continue de produire ses effets. Le « New Deal technologique » lancé par Faye aux États-Unis montre une volonté d’innovation et d’ouverture.

Le mini-sommet Washington Afrique prépare aussi une grande réunion prévue en marge de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre. Pour les cinq présidents présents, c’est une opportunité d’avancer leurs priorités sans céder sur leur souveraineté.

Alliance parlementaire Afrique : le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal et la Gambie s’unissent

Une nouvelle alliance parlementaire Afrique est en train de prendre forme. Le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal et la Gambie ont officiellement lancé cette initiative lors de la clôture de la session ordinaire de l’Assemblée nationale du Sénégal, à Dakar. Elle vise à renforcer l’intégration régionale, promouvoir la paix et stimuler la coopération interparlementaire dans un espace marqué par des défis sécuritaires et économiques communs.

Diplomatie parlementaire : vers une réponse commune aux crises régionales

Selon une source diplomatique à Nouakchott, cette alliance parlementaire Afrique illustre une volonté claire : faire du parlement un acteur majeur de la diplomatie régionale. Elle permettra de mieux coordonner les réponses face aux crises de plus en plus interconnectées dans la région.

Le Maroc était représenté par Abdelmadjid El Fassi-Fihri (Parti de l’Istiqlal), tandis que la Mauritanie a délégué son président de parlement, Mohamed Bamba Meguett. Le Sénégal et la Gambie, pays hôtes, ont réaffirmé leur attachement à la stabilité régionale et au développement durable.

L’absence remarquée de l’Algérie, malgré la récente visite de Brahim Boughali à Nouakchott, alimente les spéculations sur les équilibres diplomatiques en mutation.

Une extension du Partenariat pour l’Atlantique ?

Cette initiative pourrait s’inscrire dans la continuité du Partenariat pour l’Atlantique, lancé en 2023 à Washington avec le soutien des États-Unis. Ce cadre multilatéral, qui réunit 43 pays, promeut la coopération transcontinentale, notamment sur la sécurité maritime et l’économie bleue.

Le positionnement des membres de la nouvelle alliance parlementaire Afrique sur le dossier du Sahara occidental n’est pas anodin : le Sénégal et la Gambie soutiennent la souveraineté marocaine, tandis que la Mauritanie conserve une posture neutre, en dépit de ses relations anciennes avec la RASD.

Une recomposition géopolitique en marche

Avec cette alliance parlementaire Afrique, une nouvelle architecture régionale semble émerger, redessinant les rapports entre l’Afrique de l’Ouest et du Nord dans un contexte de réalignements stratégiques rapides. Elle incarne une diplomatie parlementaire proactive, complémentaire à l’action étatique classique.

Mini-sommet Trump-Afrique : coopération ou contradictions ?

Du 9 au 11 juillet 2025, Washington accueillera un mini-sommet Trump-Afrique, rassemblant cinq chefs d’État africains triés sur le volet. L’objectif : renforcer les liens économiques et sécuritaires entre les États-Unis et une poignée de pays africains considérés comme « stratégiques ».

Les présidents Joseph Boakai (Libéria), Bassirou Diomaye Faye (Sénégal), Mohamed Ould Cheikh el Ghazouani (Mauritanie), Brice Clotaire Oligui Nguema (Gabon) et Umaro Sissoco Embaló (Guinée-Bissau) seront reçus à la Maison Blanche par Donald Trump, dans un format restreint et ciblé. Une initiative inédite, qui fait écho au récent Sommet États-Unis–Afrique des affaires à Luanda, où 2,5 milliards de dollars d’accords ont été signés.

Une coopération économique en pleine contradiction

Officiellement, le mini-sommet Trump-Afrique vise à développer des partenariats fondés sur la réciprocité, l’investissement privé et la sécurité régionale, notamment dans les secteurs des minéraux critiques, de la sécurité maritime dans le golfe de Guinée et de la lutte contre le crime transnational.

Mais en toile de fond, des tensions apparaissent : selon des révélations de Reuters et du Washington Post, 25 pays africains sont menacés d’interdiction d’entrée aux États-Unis, y compris le Sénégal, la Mauritanie, le Gabon et le Libéria, pourtant représentés au sommet.

Washington invoque des motifs de fraudes administratives, de doutes sur les documents d’identité, ou de dépassements de visas. Une première vague de sanctions migratoires a d’ailleurs été mise en œuvre en juin, visant notamment le Tchad et la République du Congo.

Mini-sommet Trump-Afrique : un dialogue sous haute tension

Ce paradoxe soulève de nombreuses questions : comment concilier coopération économique et restrictions migratoires ? Pourquoi recevoir des dirigeants de pays menacés d’exclusion alors que des mesures de sécurité sont activées en coulisse ?

Pour Donald Trump, ce mini-sommet vise à resserrer les liens avec les alliés africains « fiables », dans un contexte de compétition mondiale accrue, notamment face à la Chine et à la Russie.

Mais l’ambiguïté de la politique africaine des États-Unis pourrait ternir l’image de cette rencontre. Le mini-sommet Trump-Afrique pourrait bien révéler plus de contradictions que d’avancées concrètes.

Ousmane Sonko dévoile son plan de redressement pour un Sénégal en crise

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a annoncé mardi 1er juillet, via sa page Facebook, qu’un plan de redressement du Sénégal sera présenté dans les prochains jours. Ce plan vise à relancer une économie jugée en grande difficulté et à remettre le pays sur les rails du développement.

« Dans les prochains jours, je présenterai le plan de redressement aux Sénégalais. On dira aux Sénégalais comment faire pour redresser ce pays », a déclaré Ousmane Sonko.

Un pays hérité « malade »

Le chef du gouvernement ne mâche pas ses mots. Il accuse le régime précédent d’avoir laissé un pays hypothéqué, aux finances déséquilibrées. Selon lui, cette mauvaise gestion a conduit à la suspension de plusieurs programmes, notamment ceux menés avec le FMI.

Il cite aussi l’arrêt des travaux de l’autoroute Mbour-Kaolack, bloqués à 90 %, et la suspension des programmes de forages, faute de confiance des partenaires financiers, notamment chinois.

« Ils ont hypothéqué le pays et les générations à venir », dénonce-t-il.

Justice, corruption et relance économique

Ousmane Sonko a réaffirmé son respect pour la justice, tout en pointant du doigt une magistrature partiellement instrumentalisée.

« Une justice faible, c’est une République fragile », avertit-il.

Il revient également sur ses prises de position passées contre la corruption et la mal gouvernance, rappelant ses interventions à l’Assemblée nationale dès 2018.

Malgré ce constat sévère, le Premier ministre reste optimiste. Il souligne l’intérêt que suscite le pays à l’international, mentionnant notamment la volonté du constructeur Mercedes-Benz d’implanter une usine au Sénégal.

« Nous allons réussir, au point où tout le monde sera étonné de voir les résultats », promet-il.

Condamnation d’Ousmane Sonko confirmée, mais son éligibilité reste intacte

Ce mardi 1er juillet, la Cour suprême du Sénégal a tranché. Elle a rejeté la requête déposée par les avocats d’Ousmane Sonko, qui contestaient la régularité de sa condamnation pour diffamation envers l’ancien ministre Mame Mbaye Niang. Les défenseurs du chef du gouvernement espéraient obtenir un renvoi du dossier devant le Conseil constitutionnel, invoquant l’inconstitutionnalité d’un article du Code pénal.

Mais la Cour suprême a estimé la procédure conforme et confirmé la condamnation d’Ousmane Sonko, le contraignant à verser 200 millions de francs CFA à la partie civile.

Une condamnation sans impact sur son éligibilité politique

Si cette affaire avait, en 2024, privé Sonko de la possibilité de se présenter à l’élection présidentielle, elle n’entrave aujourd’hui en rien son avenir politique. Grâce à la loi d’amnistie adoptée en mars 2024 — et renforcée en avril 2025 par la nouvelle majorité — Ousmane Sonko reste éligible. Cette loi couvre en effet toutes les infractions politiques ou liées à des manifestations, commises entre février 2021 et février 2024.

Résultat : bien que la condamnation d’Ousmane Sonko soit désormais définitive sur le plan judiciaire, ses droits civiques restent intacts. Il conserve donc la possibilité de se présenter aux futures élections et d’exercer ses fonctions politiques.

Sonko réclame un nouveau procès

S’exprimant sur ses réseaux sociaux, le Premier ministre a dénoncé une justice instrumentalisée. « Il y a des magistrats vertueux, mais aussi des magistrats corrompus, à la solde des politiciens », a-t-il lancé. Il demande la révision de son procès pour diffamation, estimant que la vérité n’a pas été dite.

Ses avocats comptent saisir officiellement le ministère de la Justice. Leur stratégie repose sur un élément nouveau : un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) qui mettrait en lumière des irrégularités financières imputables à Mame Mbaye Niang, renforçant ainsi les accusations initiales formulées par Sonko.

Un combat judiciaire loin d’être clos

La condamnation d’Ousmane Sonko cristallise à nouveau l’attention politique et médiatique au Sénégal. Si la justice a clos un chapitre, le leader du Pastef entend bien en rouvrir un autre. Une chose est sûre : le duel judiciaire entre Ousmane Sonko et Mame Mbaye Niang est loin d’avoir livré son dernier acte.

Partenariat franco-sénégalais : Faye et Macron affichent une nouvelle dynamique à Séville

En marge de la Conférence de l’ONU sur le financement du développement, les présidents Bassirou Diomaye Faye et Emmanuel Macron se sont retrouvés à Séville.
Ils ont exprimé leur volonté de renforcer le partenariat franco-sénégalais, notamment sur les plans économique, sécuritaire et culturel.

« Nos échanges ont porté sur la coopération entre le Sénégal et la France. Nous avons aussi discuté des enjeux régionaux et internationaux », a déclaré le président Faye.
De son côté, Emmanuel Macron a salué une dynamique nouvelle. Il souhaite un partenariat « au service de nos peuples et de notre souveraineté ».

Une coopération en transition

Cette rencontre prolonge le dialogue engagé à Paris en juin 2024, lors du Forum mondial pour la souveraineté vaccinale.
Les deux chefs d’État avaient alors affirmé leur volonté de bâtir un partenariat renouvelé, fondé sur le respect mutuel et les valeurs démocratiques.

Le contexte évolue. Depuis mars 2025, le retrait progressif des Éléments français au Sénégal (EFS) est en cours.
Ce départ s’effectue selon un calendrier validé par une commission conjointe. Il marque une étape importante dans la redéfinition des relations bilatérales.

Un pilier économique solide

Sur le plan commercial, la France reste un acteur clé pour l’économie sénégalaise.
En avril 2025, elle représentait 10,2 % des importations du Sénégal, selon l’Agence nationale de la statistique (ANSD).
Les échanges concernent principalement le pétrole raffiné, les machines, le riz et les métaux.

Le déficit commercial s’est creusé à -56,4 milliards FCFA en avril.
Mais les exportations sénégalaises vers la France ont progressé de 14,2 %, atteignant 469,9 milliards FCFA.
Ce dynamisme repose sur trois produits : le pétrole brut, le ciment et le poisson.

Séville 2025 : Bassirou Diomaye Faye plaide pour une réforme du financement du développement

Le président Bassirou Diomaye Faye participe à la 4ᵉ Conférence internationale sur le financement du développement (FfD4), à Séville en Espagne, aux côtés de nombreux chefs d’État et dirigeants des institutions mondiales telles que l’ONU, le FMI, la Banque mondiale et l’OMC. L’objectif de ce sommet : tracer une nouvelle voie pour un financement du développement plus juste et plus humain, à cinq ans de l’échéance des Objectifs de Développement Durable.

Une vision sénégalaise pour réformer la finance mondiale

Dans son intervention, le chef de l’État sénégalais a appelé à une réforme de la gouvernance financière mondiale autour de quatre axes :

  • Une gestion plus équitable de la dette des pays en développement ;

  • Une justice fiscale internationale pour lutter contre l’évasion et l’optimisation abusives ;

  • Un accès élargi aux financements pour les États africains ;

  • Et surtout, la priorité à l’humain, au cœur de toute stratégie de développement durable.

Ce plaidoyer place le Sénégal parmi les voix africaines majeures qui œuvrent pour une refonte du système économique international.

L’engagement de Séville, une opportunité à saisir

Pour le président Faye, les engagements pris à Séville doivent désormais être traduits en actes. « L’engagement de Séville trace la voie. À nous de l’appliquer », a-t-il déclaré, en conclusion de son intervention.

Alors que les déséquilibres économiques mondiaux persistent, cette conférence pourrait marquer un tournant stratégique pour le financement du développement, en recentrant les priorités sur l’équité, la solidarité et la souveraineté économique des pays du Sud.

Clôture solennelle à l’Assemblée nationale : le Sénégal salué pour son exemplarité démocratique

La session ordinaire de la 15e législature de l’Assemblée nationale du Sénégal s’est clôturée ce lundi 30 juin dans une atmosphère de reconnaissance et de fierté, illustrant la vitalité de la démocratie sénégalaise. Deux discours marquants ont résonné sous la coupole du Parlement, prononcés par des représentants du Maroc et de la Mauritanie, venus saluer le renouveau institutionnel en cours.

Un hommage marocain au dynamisme institutionnel du Sénégal

Représentant le président de la Chambre des représentants du Royaume du Maroc, M. Abdel Fassi-Fihri a rendu un hommage appuyé à la stabilité démocratique sénégalaise, qu’il a qualifiée de « pilier en Afrique de l’Ouest ». Il a mis en lumière la sagesse politique des autorités sénégalaises, soulignant que le pays traverse les échéances politiques avec maturité, porté par une population engagée dans la participation citoyenne, le dialogue et l’alternance.

Fassi-Fihri a également salué la conduite des dernières élections législatives, symbole d’un ancrage démocratique renforcé, et a loué le président El Malick Ndiaye pour sa « sagesse et son sens de la responsabilité ».

Au-delà de l’hémicycle, il a rappelé la profondeur des relations sénégalo-marocaines, nourries par une histoire commune et consolidées par la vision conjointe du Président Diomaye Faye et du Roi Mohammed VI.

Une reconnaissance mauritanienne pleine de fraternité

Dans un discours empreint d’émotion, M. Mohamed Bamba Ould Meguett, président de l’Assemblée nationale de la Mauritanie, a qualifié cette cérémonie de « célébration de la démocratie sénégalaise ». Il a salué l’authenticité des débats parlementaires et la manière dont les députés ont incarné la voix du peuple sénégalais profond.

Il a rendu hommage à l’engagement patriotique des élus, tout en réaffirmant les liens de fraternité entre la Mauritanie et le Sénégal, deux pays voisins unis par une histoire et des aspirations communes. « La Mauritanie, notre sœur de toujours, vous regarde avec admiration. Vos victoires sont aussi les nôtres », a-t-il conclu.

Clôture historique à l’Assemblée nationale : Cap sur des réformes parlementaires au Sénégal

Ce lundi 30 juin 2025, l’Assemblée nationale du Sénégal clôt sa session ordinaire unique, mettant un terme à sept mois d’activités intenses marquées par des réformes parlementaires ambitieuses. Cette cérémonie solennelle, à forte portée symbolique, se déroule en présence de plusieurs hôtes de marque : les présidents des parlements de la Gambie et de la Mauritanie, ainsi qu’un représentant de la Chambre des représentants du Maroc.

Des réformes parlementaires structurantes et inédites

Depuis sa prise de fonction, il y a seulement sept mois, la présidence actuelle de l’Assemblée nationale a engagé une transformation en profondeur du fonctionnement législatif. Objectif : renforcer l’efficacité, la transparence et l’impact du travail des députés.

Trois documents clés présentés lors de cette clôture illustrent cette dynamique :

  • Le Guide méthodologique d’évaluation des politiques publiques, un outil destiné à améliorer le contrôle parlementaire et la qualité des décisions politiques.

  • Le Plan de travail annuel (PTA), qui introduit une planification rigoureuse du calendrier parlementaire, pour plus de cohérence et de productivité dans les activités législatives.

  • Un ouvrage de synthèse des réformes opérées depuis le début de la législature, servant à documenter et pérenniser cette dynamique de transformation.

Une Assemblée nationale résolument tournée vers l’avenir

Ces réformes parlementaires au Sénégal s’inscrivent dans une stratégie globale de modernisation. L’Assemblée ambitionne de devenir un modèle de gouvernance législative en Afrique de l’Ouest, en misant sur la qualité des travaux, la transparence des processus et une meilleure interaction avec l’exécutif.

La séance de clôture marque ainsi bien plus qu’une fin de session : elle incarne le début d’un nouveau cycle institutionnel, ancré dans l’innovation et la rigueur.

Financement du développement : Diomaye Faye défend la souveraineté budgétaire à Séville

Ce lundi 30 juin 2025, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a assisté à l’ouverture de la 4ᵉ Conférence internationale sur le financement du développement (FfD4), à Séville, Espagne. L’événement, organisé par l’ONU, rassemble des dirigeants mondiaux et les principaux acteurs financiers internationaux : ONU, Banque mondiale, FMI, OMC, et ECOSOC.

Une mobilisation des ressources internes au cœur des débats

Lors de la séance plénière prévue cet après-midi, le président Faye prendra la parole pour défendre un enjeu crucial : la mobilisation et l’alignement des ressources publiques domestiques. Il présente cet axe comme un levier essentiel pour un développement souverain, équitable et durable .

En réduisant la dépendance aux financements extérieurs, le Sénégal ambitionne de renforcer ses capacités fiscales nationales, celles des pays africains, pour mieux répondre à leurs priorités de développement.

Un positionnement moteur pour le continent africain

L’intervention de Bassirou Diomaye Faye marque l’engagement du Sénégal en faveur d’une refonte du financement mondial du développement. Il plaide pour plus de justice fiscale, de transparence et de soutien aux efforts de mobilisation interne.

Cette position s’inscrit dans une dynamique internationale plus large, en réponse à l’écart entre les besoins pour les Objectifs de développement durable (SDG) — évalué à 4 000 milliards de dollars par an — et les ressources mobilisées .

Suppléance des députés nommés Ministres : vers une loi organique dédiée

La Commission des Lois de l’Assemblée nationale a recommandé, ce vendredi, l’adoption d’une loi organique spécifique pour régir la suppléance des députés appelés à intégrer le Gouvernement. Cette recommandation est issue des travaux sur la proposition de loi organique n°10/2025 portant règlement intérieur de l’Assemblée.

Selon la Commission, le remplacement des parlementaires promus ministres ne peut être régi uniquement par des dispositions internes. Il s’agit d’une question institutionnelle majeure qui, selon la Constitution, relève d’un texte législatif dédié.

Garantir la continuité sans violer la séparation des pouvoirs

Le rapport souligne un impératif : assurer la continuité de la représentation nationale sans empiéter sur la séparation des pouvoirs. L’absence actuelle d’une loi spécifique sur la suppléance des députés crée un vide juridique pouvant entraîner des interprétations contradictoires.

Ainsi, la Commission recommande de ne pas improviser. Elle insiste sur la nécessité de prévoir des dispositions transitoires claires dans le nouveau Règlement intérieur, en attendant l’initiative législative appropriée.

Une démarche pour sécuriser la vie parlementaire

Pour les membres de la Commission, cette future loi organique devra clarifier les modalités de remplacement temporaire ou définitif des députés devenus ministres. L’objectif est double : protéger la stabilité institutionnelle et renforcer la crédibilité du Parlement.

En conclusion, la suppléance des députés ne peut plus rester une zone grise. La Commission invite donc les législateurs à combler ce vide, en respectant à la lettre les exigences constitutionnelles.

Partenariat Chine-Sénégal : Xi Jinping reçoit Ousmane Sonko à Pékin

Le président chinois Xi Jinping a reçu, ce vendredi 27 juin 2025, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko au Grand Palais du Peuple à Pékin. Cette audience s’est tenue en marge du Forum d’été de Davos. Elle s’inscrit dans la continuité du partenariat Chine-Sénégal, consolidé lors du dernier sommet du FOCAC.

Cette rencontre de haut niveau a permis de réaffirmer la volonté commune de renforcer la coopération bilatérale, dans une logique de solidarité Sud-Sud. Xi Jinping a salué les relations anciennes et stables entre les deux pays, affirmant : « La Chine et le Sénégal sont des frères dans la voie du développement. »

Une coopération Chine-Sénégal fondée sur le respect mutuel

Ousmane Sonko a transmis les salutations du président Bassirou Diomaye Faye à son homologue chinois. Il a insisté sur le respect du principe d’une seule Chine et a salué une coopération fondée sur l’égalité et le respect des valeurs locales.

« Le Sénégal et la Chine partagent une vision commune. Ce que nous apprécions le plus, c’est une collaboration sans domination, où chacun reste maître de ses choix », a déclaré le chef du gouvernement.

Ce positionnement s’inscrit dans la ligne diplomatique du Sénégal actuel : défendre une souveraineté politique, culturelle et économique, tout en diversifiant ses partenariats internationaux.

Le partenariat Chine-Sénégal s’étend aux domaines clés

La rencontre a débouché sur plusieurs axes de coopération :

  • Infrastructures : poursuite des chantiers structurants

  • Énergie et numérique : investissements attendus dans les nouvelles technologies

  • Agriculture et industrie : développement de projets conjoints

  • Formation : transfert de compétences et échanges universitaires

D’après les chiffres de l’ANSD (avril 2025), la Chine est devenue le premier fournisseur du Sénégal (13,6 % des importations). Elle figure aussi parmi les principaux clients du pays. Toutefois, la balance commerciale reste déséquilibrée, avec un déficit de 34,2 milliards FCFA.

Ousmane Sonko à Pékin : une visite symbolique au mausolée de Mao

La visite d’Ousmane Sonko en Chine a pris un tournant symbolique ce jeudi 26 juin 2025, avec un moment de recueillement au mausolée de Mao Zedong, sur la célèbre place Tian’anmen à Pékin.

Accueilli selon le protocole d’État chinois, le Premier ministre du Sénégal a déposé une gerbe de fleurs et s’est incliné devant la dépouille du père fondateur de la République populaire de Chine.

Mao comme source d’inspiration pour le Sénégal

Devant la presse, Ousmane Sonko a salué « l’histoire de luttes et de sacrifices » de Mao Zedong, soulignant qu’elle constitue un exemple pour tous ceux qui cherchent à transformer leur pays.

« Le combat ne fait que commencer », a-t-il déclaré, évoquant sa propre mission à la tête du gouvernement sénégalais.

Cette étape de sa visite officielle en Chine s’inscrit dans une démarche stratégique : s’inspirer de l’expérience chinoise pour impulser un modèle de développement efficace et adapté au contexte sénégalais.

Une mémoire diplomatique partagée

Après la cérémonie, Ousmane Sonko a visité un musée retraçant la vie de Mao, où il a visionné un documentaire sur la fondation de la République populaire de Chine. L’un des moments forts fut la découverte d’une photo historique de 1974, montrant la poignée de main entre Mao Zedong et Léopold Sédar Senghor, marquant un jalon de la coopération sino-sénégalaise.

Une visite tournée vers l’avenir

Cette visite d’Ousmane Sonko en Chine témoigne de la volonté du Sénégal d’explorer de nouveaux partenariats pour accélérer sa transformation socio-économique. Pékin apparaît ainsi comme un partenaire stratégique, capable d’inspirer et de soutenir une dynamique de changement.

Conseil des ministres au Sénégal : Diomaye Faye trace la voie d’une gouvernance éducative et inclusive

Lors du Conseil des ministres du Sénégal du mercredi 25 juin 2025, le Président Bassirou Diomaye Faye a appelé son gouvernement à garantir une organisation rigoureuse des examens scolaires sur tout le territoire. Il a salué l’engagement des acteurs de l’éducation et a confirmé sa présence à la cérémonie de remise des prix du Concours général, prévue le 31 juillet.

Le chef de l’État a également insisté sur la nécessité de stabiliser l’enseignement supérieur public. Il a demandé au gouvernement de veiller au respect du calendrier académique, à la modernisation des infrastructures universitaires, à l’amélioration de la gouvernance financière et à la professionnalisation de l’offre privée. L’objectif : transformer durablement le système éducatif et valoriser le capital humain.

Inclusion, accessibilité et solidarité : l’État au service des personnes handicapées

Toujours lors du Conseil des ministres, le Président Faye a rappelé l’urgence de renforcer la protection des personnes vivant avec un handicap. Il a exigé une évaluation complète de la loi d’orientation sociale de 2010, et des dispositifs liés à la carte d’égalité des chances.

Il a invité les ministères concernés à faciliter leur accès aux formations, financements, services publics et infrastructures, notamment en matière de transport et d’urbanisme. Des concertations nationales sur leur bien-être seront organisées avant fin 2025.

Gouvernance, diplomatie et nominations stratégiques

Le Conseil des ministres du Sénégal a également porté sur la gestion du patrimoine bâti de l’État. Le chef de l’État a demandé un inventaire exhaustif des bâtiments administratifs, ainsi qu’une politique claire d’occupation et de réhabilitation. Il a insisté sur la réduction des dépenses locatives et l’achèvement des chantiers en cours.

Sur le plan international, Bassirou Diomaye Faye représentera le Sénégal à la 4e Conférence sur le financement du développement à Séville, puis à la célébration des 50 ans d’indépendance du Cabo Verde.

Enfin, le Conseil a validé un projet de loi sur un accord de coopération militaire avec le Congo, et plusieurs nominations ont été effectuées dans les domaines de la justice, de la santé, de l’agriculture et de l’administration.

Ousmane Sonko appelle à miser sur l’Afrique pour l’investissement mondial

Depuis Tianjin, en Chine, où se tient le Forum économique mondial d’été, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a lancé un appel clair aux investisseurs internationaux : il est temps de regarder vers l’Afrique. Selon lui, le continent représente aujourd’hui l’un des derniers grands espaces de croissance, aussi bien dans l’économie numérique que dans l’économie classique.

« Le monde a besoin d’expérimenter d’autres espaces de croissance, qu’il ne peut trouver que sur le continent africain », a affirmé Sonko, insistant sur le rôle que l’Afrique peut jouer dans le redéploiement économique mondial. Ce discours résonne comme une affirmation forte du potentiel d’investissement en Afrique, dans un contexte où les équilibres géopolitiques sont en pleine recomposition.

Le Sénégal, porte d’entrée pour un investissement sécurisé en Afrique

Positionnant le Sénégal comme hub régional fiable, Ousmane Sonko a vanté les atouts du pays en matière de sécurité des investissements. Il a rappelé que tous les pays africains ne sont pas encore prêts, mais que le Sénégal offre déjà les garanties nécessaires pour accueillir les capitaux étrangers.

En parallèle, le Premier ministre a annoncé l’organisation d’un forum dédié à l’investissement à Dakar, où les opportunités du pays seront présentées plus en détail aux acteurs économiques internationaux.

Une gouvernance nouvelle pour un développement rapide et durable

Sonko a tenu à souligner l’engagement du président Bassirou Diomaye Faye en faveur de la bonne gouvernance et de la transparence, deux piliers indispensables pour bâtir un environnement économique sain. Il a aussi évoqué un futur programme de financement en discussion avec le FMI, preuve que le pays reste en mouvement, malgré les réformes.

En s’inspirant des pays asiatiques, le Sénégal veut accélérer son développement en renforçant le suivi et l’évaluation des projets, afin de passer enfin du stade des plans à celui de l’exécution concrète.

Un plaidoyer optimiste pour l’investissement en Afrique

En conclusion, Ousmane Sonko a résumé sa vision d’une Afrique ambitieuse, tournée vers l’avenir :

« Ce qui a réussi en Asie peut réussir en Afrique. Nous n’avons pas besoin de réinventer la roue. »

Ce discours s’inscrit dans la stratégie globale des nouvelles autorités sénégalaises, désireuses de repositionner le pays sur l’échiquier économique mondial et d’incarner un modèle d’investissement en Afrique, sûr, transparent et porteur de croissance.

Conseil des Ministres : cap sur les réformes

Le conseil des ministres  présidé par le Chef de l’État Bassirou Diomaye Faye, s’est tenu au Palais de la République. À cette occasion, le Président est revenu sur sa tournée économique dans le nord du pays et a réaffirmé les priorités de son gouvernement.

Souveraineté alimentaire et développement agricole

Le Président a remercié les populations de Saint-Louis, Dagana et Podor pour leur mobilisation. Il a félicité les ministres et les services de l’État pour leurs efforts dans la mise en œuvre d’une politique agricole ambitieuse. Il a insisté sur la transformation de la vallée du fleuve Sénégal en pôle agricole national prioritaire.

Pour cela, il a appelé à renforcer les filières riz, tomate, oignon, pomme de terre, sucre et biocarburants. Il a aussi souligné la nécessité de mieux accompagner les producteurs, d’optimiser l’utilisation de l’eau, et d’encourager la mécanisation.

Réforme foncière et gouvernance territoriale

Au cœur de ce conseil des ministres , figurait également la réforme foncière. Le Chef de l’État a demandé l’accélération des concertations pour garantir l’accès sécurisé à la terre, aussi bien pour les exploitations familiales que pour l’agrobusiness. Il a exigé un meilleur suivi de la gestion foncière par l’État et la création d’un plan de communication national.

Modernisation de l’État et digitalisation

Le Président a aussi insisté sur la réforme de la fonction publique, l’évaluation des performances et la digitalisation des services publics. Il a rappelé l’importance de la gouvernance dans le secteur parapublic et a demandé des comptes sur la représentation des administrations dans les organes de décision.