Alliance parlementaire Afrique : le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal et la Gambie s’unissent

Une nouvelle alliance parlementaire Afrique est en train de prendre forme. Le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal et la Gambie ont officiellement lancé cette initiative lors de la clôture de la session ordinaire de l’Assemblée nationale du Sénégal, à Dakar. Elle vise à renforcer l’intégration régionale, promouvoir la paix et stimuler la coopération interparlementaire dans un espace marqué par des défis sécuritaires et économiques communs.

Diplomatie parlementaire : vers une réponse commune aux crises régionales

Selon une source diplomatique à Nouakchott, cette alliance parlementaire Afrique illustre une volonté claire : faire du parlement un acteur majeur de la diplomatie régionale. Elle permettra de mieux coordonner les réponses face aux crises de plus en plus interconnectées dans la région.

Le Maroc était représenté par Abdelmadjid El Fassi-Fihri (Parti de l’Istiqlal), tandis que la Mauritanie a délégué son président de parlement, Mohamed Bamba Meguett. Le Sénégal et la Gambie, pays hôtes, ont réaffirmé leur attachement à la stabilité régionale et au développement durable.

L’absence remarquée de l’Algérie, malgré la récente visite de Brahim Boughali à Nouakchott, alimente les spéculations sur les équilibres diplomatiques en mutation.

Une extension du Partenariat pour l’Atlantique ?

Cette initiative pourrait s’inscrire dans la continuité du Partenariat pour l’Atlantique, lancé en 2023 à Washington avec le soutien des États-Unis. Ce cadre multilatéral, qui réunit 43 pays, promeut la coopération transcontinentale, notamment sur la sécurité maritime et l’économie bleue.

Le positionnement des membres de la nouvelle alliance parlementaire Afrique sur le dossier du Sahara occidental n’est pas anodin : le Sénégal et la Gambie soutiennent la souveraineté marocaine, tandis que la Mauritanie conserve une posture neutre, en dépit de ses relations anciennes avec la RASD.

Une recomposition géopolitique en marche

Avec cette alliance parlementaire Afrique, une nouvelle architecture régionale semble émerger, redessinant les rapports entre l’Afrique de l’Ouest et du Nord dans un contexte de réalignements stratégiques rapides. Elle incarne une diplomatie parlementaire proactive, complémentaire à l’action étatique classique.

Mini-sommet Trump-Afrique : coopération ou contradictions ?

Du 9 au 11 juillet 2025, Washington accueillera un mini-sommet Trump-Afrique, rassemblant cinq chefs d’État africains triés sur le volet. L’objectif : renforcer les liens économiques et sécuritaires entre les États-Unis et une poignée de pays africains considérés comme « stratégiques ».

Les présidents Joseph Boakai (Libéria), Bassirou Diomaye Faye (Sénégal), Mohamed Ould Cheikh el Ghazouani (Mauritanie), Brice Clotaire Oligui Nguema (Gabon) et Umaro Sissoco Embaló (Guinée-Bissau) seront reçus à la Maison Blanche par Donald Trump, dans un format restreint et ciblé. Une initiative inédite, qui fait écho au récent Sommet États-Unis–Afrique des affaires à Luanda, où 2,5 milliards de dollars d’accords ont été signés.

Une coopération économique en pleine contradiction

Officiellement, le mini-sommet Trump-Afrique vise à développer des partenariats fondés sur la réciprocité, l’investissement privé et la sécurité régionale, notamment dans les secteurs des minéraux critiques, de la sécurité maritime dans le golfe de Guinée et de la lutte contre le crime transnational.

Mais en toile de fond, des tensions apparaissent : selon des révélations de Reuters et du Washington Post, 25 pays africains sont menacés d’interdiction d’entrée aux États-Unis, y compris le Sénégal, la Mauritanie, le Gabon et le Libéria, pourtant représentés au sommet.

Washington invoque des motifs de fraudes administratives, de doutes sur les documents d’identité, ou de dépassements de visas. Une première vague de sanctions migratoires a d’ailleurs été mise en œuvre en juin, visant notamment le Tchad et la République du Congo.

Mini-sommet Trump-Afrique : un dialogue sous haute tension

Ce paradoxe soulève de nombreuses questions : comment concilier coopération économique et restrictions migratoires ? Pourquoi recevoir des dirigeants de pays menacés d’exclusion alors que des mesures de sécurité sont activées en coulisse ?

Pour Donald Trump, ce mini-sommet vise à resserrer les liens avec les alliés africains « fiables », dans un contexte de compétition mondiale accrue, notamment face à la Chine et à la Russie.

Mais l’ambiguïté de la politique africaine des États-Unis pourrait ternir l’image de cette rencontre. Le mini-sommet Trump-Afrique pourrait bien révéler plus de contradictions que d’avancées concrètes.

Ousmane Sonko dévoile son plan de redressement pour un Sénégal en crise

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a annoncé mardi 1er juillet, via sa page Facebook, qu’un plan de redressement du Sénégal sera présenté dans les prochains jours. Ce plan vise à relancer une économie jugée en grande difficulté et à remettre le pays sur les rails du développement.

« Dans les prochains jours, je présenterai le plan de redressement aux Sénégalais. On dira aux Sénégalais comment faire pour redresser ce pays », a déclaré Ousmane Sonko.

Un pays hérité « malade »

Le chef du gouvernement ne mâche pas ses mots. Il accuse le régime précédent d’avoir laissé un pays hypothéqué, aux finances déséquilibrées. Selon lui, cette mauvaise gestion a conduit à la suspension de plusieurs programmes, notamment ceux menés avec le FMI.

Il cite aussi l’arrêt des travaux de l’autoroute Mbour-Kaolack, bloqués à 90 %, et la suspension des programmes de forages, faute de confiance des partenaires financiers, notamment chinois.

« Ils ont hypothéqué le pays et les générations à venir », dénonce-t-il.

Justice, corruption et relance économique

Ousmane Sonko a réaffirmé son respect pour la justice, tout en pointant du doigt une magistrature partiellement instrumentalisée.

« Une justice faible, c’est une République fragile », avertit-il.

Il revient également sur ses prises de position passées contre la corruption et la mal gouvernance, rappelant ses interventions à l’Assemblée nationale dès 2018.

Malgré ce constat sévère, le Premier ministre reste optimiste. Il souligne l’intérêt que suscite le pays à l’international, mentionnant notamment la volonté du constructeur Mercedes-Benz d’implanter une usine au Sénégal.

« Nous allons réussir, au point où tout le monde sera étonné de voir les résultats », promet-il.

Condamnation d’Ousmane Sonko confirmée, mais son éligibilité reste intacte

Ce mardi 1er juillet, la Cour suprême du Sénégal a tranché. Elle a rejeté la requête déposée par les avocats d’Ousmane Sonko, qui contestaient la régularité de sa condamnation pour diffamation envers l’ancien ministre Mame Mbaye Niang. Les défenseurs du chef du gouvernement espéraient obtenir un renvoi du dossier devant le Conseil constitutionnel, invoquant l’inconstitutionnalité d’un article du Code pénal.

Mais la Cour suprême a estimé la procédure conforme et confirmé la condamnation d’Ousmane Sonko, le contraignant à verser 200 millions de francs CFA à la partie civile.

Une condamnation sans impact sur son éligibilité politique

Si cette affaire avait, en 2024, privé Sonko de la possibilité de se présenter à l’élection présidentielle, elle n’entrave aujourd’hui en rien son avenir politique. Grâce à la loi d’amnistie adoptée en mars 2024 — et renforcée en avril 2025 par la nouvelle majorité — Ousmane Sonko reste éligible. Cette loi couvre en effet toutes les infractions politiques ou liées à des manifestations, commises entre février 2021 et février 2024.

Résultat : bien que la condamnation d’Ousmane Sonko soit désormais définitive sur le plan judiciaire, ses droits civiques restent intacts. Il conserve donc la possibilité de se présenter aux futures élections et d’exercer ses fonctions politiques.

Sonko réclame un nouveau procès

S’exprimant sur ses réseaux sociaux, le Premier ministre a dénoncé une justice instrumentalisée. « Il y a des magistrats vertueux, mais aussi des magistrats corrompus, à la solde des politiciens », a-t-il lancé. Il demande la révision de son procès pour diffamation, estimant que la vérité n’a pas été dite.

Ses avocats comptent saisir officiellement le ministère de la Justice. Leur stratégie repose sur un élément nouveau : un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) qui mettrait en lumière des irrégularités financières imputables à Mame Mbaye Niang, renforçant ainsi les accusations initiales formulées par Sonko.

Un combat judiciaire loin d’être clos

La condamnation d’Ousmane Sonko cristallise à nouveau l’attention politique et médiatique au Sénégal. Si la justice a clos un chapitre, le leader du Pastef entend bien en rouvrir un autre. Une chose est sûre : le duel judiciaire entre Ousmane Sonko et Mame Mbaye Niang est loin d’avoir livré son dernier acte.

Partenariat franco-sénégalais : Faye et Macron affichent une nouvelle dynamique à Séville

En marge de la Conférence de l’ONU sur le financement du développement, les présidents Bassirou Diomaye Faye et Emmanuel Macron se sont retrouvés à Séville.
Ils ont exprimé leur volonté de renforcer le partenariat franco-sénégalais, notamment sur les plans économique, sécuritaire et culturel.

« Nos échanges ont porté sur la coopération entre le Sénégal et la France. Nous avons aussi discuté des enjeux régionaux et internationaux », a déclaré le président Faye.
De son côté, Emmanuel Macron a salué une dynamique nouvelle. Il souhaite un partenariat « au service de nos peuples et de notre souveraineté ».

Une coopération en transition

Cette rencontre prolonge le dialogue engagé à Paris en juin 2024, lors du Forum mondial pour la souveraineté vaccinale.
Les deux chefs d’État avaient alors affirmé leur volonté de bâtir un partenariat renouvelé, fondé sur le respect mutuel et les valeurs démocratiques.

Le contexte évolue. Depuis mars 2025, le retrait progressif des Éléments français au Sénégal (EFS) est en cours.
Ce départ s’effectue selon un calendrier validé par une commission conjointe. Il marque une étape importante dans la redéfinition des relations bilatérales.

Un pilier économique solide

Sur le plan commercial, la France reste un acteur clé pour l’économie sénégalaise.
En avril 2025, elle représentait 10,2 % des importations du Sénégal, selon l’Agence nationale de la statistique (ANSD).
Les échanges concernent principalement le pétrole raffiné, les machines, le riz et les métaux.

Le déficit commercial s’est creusé à -56,4 milliards FCFA en avril.
Mais les exportations sénégalaises vers la France ont progressé de 14,2 %, atteignant 469,9 milliards FCFA.
Ce dynamisme repose sur trois produits : le pétrole brut, le ciment et le poisson.

Séville 2025 : Bassirou Diomaye Faye plaide pour une réforme du financement du développement

Le président Bassirou Diomaye Faye participe à la 4ᵉ Conférence internationale sur le financement du développement (FfD4), à Séville en Espagne, aux côtés de nombreux chefs d’État et dirigeants des institutions mondiales telles que l’ONU, le FMI, la Banque mondiale et l’OMC. L’objectif de ce sommet : tracer une nouvelle voie pour un financement du développement plus juste et plus humain, à cinq ans de l’échéance des Objectifs de Développement Durable.

Une vision sénégalaise pour réformer la finance mondiale

Dans son intervention, le chef de l’État sénégalais a appelé à une réforme de la gouvernance financière mondiale autour de quatre axes :

  • Une gestion plus équitable de la dette des pays en développement ;

  • Une justice fiscale internationale pour lutter contre l’évasion et l’optimisation abusives ;

  • Un accès élargi aux financements pour les États africains ;

  • Et surtout, la priorité à l’humain, au cœur de toute stratégie de développement durable.

Ce plaidoyer place le Sénégal parmi les voix africaines majeures qui œuvrent pour une refonte du système économique international.

L’engagement de Séville, une opportunité à saisir

Pour le président Faye, les engagements pris à Séville doivent désormais être traduits en actes. « L’engagement de Séville trace la voie. À nous de l’appliquer », a-t-il déclaré, en conclusion de son intervention.

Alors que les déséquilibres économiques mondiaux persistent, cette conférence pourrait marquer un tournant stratégique pour le financement du développement, en recentrant les priorités sur l’équité, la solidarité et la souveraineté économique des pays du Sud.

Clôture solennelle à l’Assemblée nationale : le Sénégal salué pour son exemplarité démocratique

La session ordinaire de la 15e législature de l’Assemblée nationale du Sénégal s’est clôturée ce lundi 30 juin dans une atmosphère de reconnaissance et de fierté, illustrant la vitalité de la démocratie sénégalaise. Deux discours marquants ont résonné sous la coupole du Parlement, prononcés par des représentants du Maroc et de la Mauritanie, venus saluer le renouveau institutionnel en cours.

Un hommage marocain au dynamisme institutionnel du Sénégal

Représentant le président de la Chambre des représentants du Royaume du Maroc, M. Abdel Fassi-Fihri a rendu un hommage appuyé à la stabilité démocratique sénégalaise, qu’il a qualifiée de « pilier en Afrique de l’Ouest ». Il a mis en lumière la sagesse politique des autorités sénégalaises, soulignant que le pays traverse les échéances politiques avec maturité, porté par une population engagée dans la participation citoyenne, le dialogue et l’alternance.

Fassi-Fihri a également salué la conduite des dernières élections législatives, symbole d’un ancrage démocratique renforcé, et a loué le président El Malick Ndiaye pour sa « sagesse et son sens de la responsabilité ».

Au-delà de l’hémicycle, il a rappelé la profondeur des relations sénégalo-marocaines, nourries par une histoire commune et consolidées par la vision conjointe du Président Diomaye Faye et du Roi Mohammed VI.

Une reconnaissance mauritanienne pleine de fraternité

Dans un discours empreint d’émotion, M. Mohamed Bamba Ould Meguett, président de l’Assemblée nationale de la Mauritanie, a qualifié cette cérémonie de « célébration de la démocratie sénégalaise ». Il a salué l’authenticité des débats parlementaires et la manière dont les députés ont incarné la voix du peuple sénégalais profond.

Il a rendu hommage à l’engagement patriotique des élus, tout en réaffirmant les liens de fraternité entre la Mauritanie et le Sénégal, deux pays voisins unis par une histoire et des aspirations communes. « La Mauritanie, notre sœur de toujours, vous regarde avec admiration. Vos victoires sont aussi les nôtres », a-t-il conclu.

Clôture historique à l’Assemblée nationale : Cap sur des réformes parlementaires au Sénégal

Ce lundi 30 juin 2025, l’Assemblée nationale du Sénégal clôt sa session ordinaire unique, mettant un terme à sept mois d’activités intenses marquées par des réformes parlementaires ambitieuses. Cette cérémonie solennelle, à forte portée symbolique, se déroule en présence de plusieurs hôtes de marque : les présidents des parlements de la Gambie et de la Mauritanie, ainsi qu’un représentant de la Chambre des représentants du Maroc.

Des réformes parlementaires structurantes et inédites

Depuis sa prise de fonction, il y a seulement sept mois, la présidence actuelle de l’Assemblée nationale a engagé une transformation en profondeur du fonctionnement législatif. Objectif : renforcer l’efficacité, la transparence et l’impact du travail des députés.

Trois documents clés présentés lors de cette clôture illustrent cette dynamique :

  • Le Guide méthodologique d’évaluation des politiques publiques, un outil destiné à améliorer le contrôle parlementaire et la qualité des décisions politiques.

  • Le Plan de travail annuel (PTA), qui introduit une planification rigoureuse du calendrier parlementaire, pour plus de cohérence et de productivité dans les activités législatives.

  • Un ouvrage de synthèse des réformes opérées depuis le début de la législature, servant à documenter et pérenniser cette dynamique de transformation.

Une Assemblée nationale résolument tournée vers l’avenir

Ces réformes parlementaires au Sénégal s’inscrivent dans une stratégie globale de modernisation. L’Assemblée ambitionne de devenir un modèle de gouvernance législative en Afrique de l’Ouest, en misant sur la qualité des travaux, la transparence des processus et une meilleure interaction avec l’exécutif.

La séance de clôture marque ainsi bien plus qu’une fin de session : elle incarne le début d’un nouveau cycle institutionnel, ancré dans l’innovation et la rigueur.

Financement du développement : Diomaye Faye défend la souveraineté budgétaire à Séville

Ce lundi 30 juin 2025, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a assisté à l’ouverture de la 4ᵉ Conférence internationale sur le financement du développement (FfD4), à Séville, Espagne. L’événement, organisé par l’ONU, rassemble des dirigeants mondiaux et les principaux acteurs financiers internationaux : ONU, Banque mondiale, FMI, OMC, et ECOSOC.

Une mobilisation des ressources internes au cœur des débats

Lors de la séance plénière prévue cet après-midi, le président Faye prendra la parole pour défendre un enjeu crucial : la mobilisation et l’alignement des ressources publiques domestiques. Il présente cet axe comme un levier essentiel pour un développement souverain, équitable et durable .

En réduisant la dépendance aux financements extérieurs, le Sénégal ambitionne de renforcer ses capacités fiscales nationales, celles des pays africains, pour mieux répondre à leurs priorités de développement.

Un positionnement moteur pour le continent africain

L’intervention de Bassirou Diomaye Faye marque l’engagement du Sénégal en faveur d’une refonte du financement mondial du développement. Il plaide pour plus de justice fiscale, de transparence et de soutien aux efforts de mobilisation interne.

Cette position s’inscrit dans une dynamique internationale plus large, en réponse à l’écart entre les besoins pour les Objectifs de développement durable (SDG) — évalué à 4 000 milliards de dollars par an — et les ressources mobilisées .

Suppléance des députés nommés Ministres : vers une loi organique dédiée

La Commission des Lois de l’Assemblée nationale a recommandé, ce vendredi, l’adoption d’une loi organique spécifique pour régir la suppléance des députés appelés à intégrer le Gouvernement. Cette recommandation est issue des travaux sur la proposition de loi organique n°10/2025 portant règlement intérieur de l’Assemblée.

Selon la Commission, le remplacement des parlementaires promus ministres ne peut être régi uniquement par des dispositions internes. Il s’agit d’une question institutionnelle majeure qui, selon la Constitution, relève d’un texte législatif dédié.

Garantir la continuité sans violer la séparation des pouvoirs

Le rapport souligne un impératif : assurer la continuité de la représentation nationale sans empiéter sur la séparation des pouvoirs. L’absence actuelle d’une loi spécifique sur la suppléance des députés crée un vide juridique pouvant entraîner des interprétations contradictoires.

Ainsi, la Commission recommande de ne pas improviser. Elle insiste sur la nécessité de prévoir des dispositions transitoires claires dans le nouveau Règlement intérieur, en attendant l’initiative législative appropriée.

Une démarche pour sécuriser la vie parlementaire

Pour les membres de la Commission, cette future loi organique devra clarifier les modalités de remplacement temporaire ou définitif des députés devenus ministres. L’objectif est double : protéger la stabilité institutionnelle et renforcer la crédibilité du Parlement.

En conclusion, la suppléance des députés ne peut plus rester une zone grise. La Commission invite donc les législateurs à combler ce vide, en respectant à la lettre les exigences constitutionnelles.

Partenariat Chine-Sénégal : Xi Jinping reçoit Ousmane Sonko à Pékin

Le président chinois Xi Jinping a reçu, ce vendredi 27 juin 2025, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko au Grand Palais du Peuple à Pékin. Cette audience s’est tenue en marge du Forum d’été de Davos. Elle s’inscrit dans la continuité du partenariat Chine-Sénégal, consolidé lors du dernier sommet du FOCAC.

Cette rencontre de haut niveau a permis de réaffirmer la volonté commune de renforcer la coopération bilatérale, dans une logique de solidarité Sud-Sud. Xi Jinping a salué les relations anciennes et stables entre les deux pays, affirmant : « La Chine et le Sénégal sont des frères dans la voie du développement. »

Une coopération Chine-Sénégal fondée sur le respect mutuel

Ousmane Sonko a transmis les salutations du président Bassirou Diomaye Faye à son homologue chinois. Il a insisté sur le respect du principe d’une seule Chine et a salué une coopération fondée sur l’égalité et le respect des valeurs locales.

« Le Sénégal et la Chine partagent une vision commune. Ce que nous apprécions le plus, c’est une collaboration sans domination, où chacun reste maître de ses choix », a déclaré le chef du gouvernement.

Ce positionnement s’inscrit dans la ligne diplomatique du Sénégal actuel : défendre une souveraineté politique, culturelle et économique, tout en diversifiant ses partenariats internationaux.

Le partenariat Chine-Sénégal s’étend aux domaines clés

La rencontre a débouché sur plusieurs axes de coopération :

  • Infrastructures : poursuite des chantiers structurants

  • Énergie et numérique : investissements attendus dans les nouvelles technologies

  • Agriculture et industrie : développement de projets conjoints

  • Formation : transfert de compétences et échanges universitaires

D’après les chiffres de l’ANSD (avril 2025), la Chine est devenue le premier fournisseur du Sénégal (13,6 % des importations). Elle figure aussi parmi les principaux clients du pays. Toutefois, la balance commerciale reste déséquilibrée, avec un déficit de 34,2 milliards FCFA.

Ousmane Sonko à Pékin : une visite symbolique au mausolée de Mao

La visite d’Ousmane Sonko en Chine a pris un tournant symbolique ce jeudi 26 juin 2025, avec un moment de recueillement au mausolée de Mao Zedong, sur la célèbre place Tian’anmen à Pékin.

Accueilli selon le protocole d’État chinois, le Premier ministre du Sénégal a déposé une gerbe de fleurs et s’est incliné devant la dépouille du père fondateur de la République populaire de Chine.

Mao comme source d’inspiration pour le Sénégal

Devant la presse, Ousmane Sonko a salué « l’histoire de luttes et de sacrifices » de Mao Zedong, soulignant qu’elle constitue un exemple pour tous ceux qui cherchent à transformer leur pays.

« Le combat ne fait que commencer », a-t-il déclaré, évoquant sa propre mission à la tête du gouvernement sénégalais.

Cette étape de sa visite officielle en Chine s’inscrit dans une démarche stratégique : s’inspirer de l’expérience chinoise pour impulser un modèle de développement efficace et adapté au contexte sénégalais.

Une mémoire diplomatique partagée

Après la cérémonie, Ousmane Sonko a visité un musée retraçant la vie de Mao, où il a visionné un documentaire sur la fondation de la République populaire de Chine. L’un des moments forts fut la découverte d’une photo historique de 1974, montrant la poignée de main entre Mao Zedong et Léopold Sédar Senghor, marquant un jalon de la coopération sino-sénégalaise.

Une visite tournée vers l’avenir

Cette visite d’Ousmane Sonko en Chine témoigne de la volonté du Sénégal d’explorer de nouveaux partenariats pour accélérer sa transformation socio-économique. Pékin apparaît ainsi comme un partenaire stratégique, capable d’inspirer et de soutenir une dynamique de changement.

Conseil des ministres au Sénégal : Diomaye Faye trace la voie d’une gouvernance éducative et inclusive

Lors du Conseil des ministres du Sénégal du mercredi 25 juin 2025, le Président Bassirou Diomaye Faye a appelé son gouvernement à garantir une organisation rigoureuse des examens scolaires sur tout le territoire. Il a salué l’engagement des acteurs de l’éducation et a confirmé sa présence à la cérémonie de remise des prix du Concours général, prévue le 31 juillet.

Le chef de l’État a également insisté sur la nécessité de stabiliser l’enseignement supérieur public. Il a demandé au gouvernement de veiller au respect du calendrier académique, à la modernisation des infrastructures universitaires, à l’amélioration de la gouvernance financière et à la professionnalisation de l’offre privée. L’objectif : transformer durablement le système éducatif et valoriser le capital humain.

Inclusion, accessibilité et solidarité : l’État au service des personnes handicapées

Toujours lors du Conseil des ministres, le Président Faye a rappelé l’urgence de renforcer la protection des personnes vivant avec un handicap. Il a exigé une évaluation complète de la loi d’orientation sociale de 2010, et des dispositifs liés à la carte d’égalité des chances.

Il a invité les ministères concernés à faciliter leur accès aux formations, financements, services publics et infrastructures, notamment en matière de transport et d’urbanisme. Des concertations nationales sur leur bien-être seront organisées avant fin 2025.

Gouvernance, diplomatie et nominations stratégiques

Le Conseil des ministres du Sénégal a également porté sur la gestion du patrimoine bâti de l’État. Le chef de l’État a demandé un inventaire exhaustif des bâtiments administratifs, ainsi qu’une politique claire d’occupation et de réhabilitation. Il a insisté sur la réduction des dépenses locatives et l’achèvement des chantiers en cours.

Sur le plan international, Bassirou Diomaye Faye représentera le Sénégal à la 4e Conférence sur le financement du développement à Séville, puis à la célébration des 50 ans d’indépendance du Cabo Verde.

Enfin, le Conseil a validé un projet de loi sur un accord de coopération militaire avec le Congo, et plusieurs nominations ont été effectuées dans les domaines de la justice, de la santé, de l’agriculture et de l’administration.

Ousmane Sonko appelle à miser sur l’Afrique pour l’investissement mondial

Depuis Tianjin, en Chine, où se tient le Forum économique mondial d’été, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a lancé un appel clair aux investisseurs internationaux : il est temps de regarder vers l’Afrique. Selon lui, le continent représente aujourd’hui l’un des derniers grands espaces de croissance, aussi bien dans l’économie numérique que dans l’économie classique.

« Le monde a besoin d’expérimenter d’autres espaces de croissance, qu’il ne peut trouver que sur le continent africain », a affirmé Sonko, insistant sur le rôle que l’Afrique peut jouer dans le redéploiement économique mondial. Ce discours résonne comme une affirmation forte du potentiel d’investissement en Afrique, dans un contexte où les équilibres géopolitiques sont en pleine recomposition.

Le Sénégal, porte d’entrée pour un investissement sécurisé en Afrique

Positionnant le Sénégal comme hub régional fiable, Ousmane Sonko a vanté les atouts du pays en matière de sécurité des investissements. Il a rappelé que tous les pays africains ne sont pas encore prêts, mais que le Sénégal offre déjà les garanties nécessaires pour accueillir les capitaux étrangers.

En parallèle, le Premier ministre a annoncé l’organisation d’un forum dédié à l’investissement à Dakar, où les opportunités du pays seront présentées plus en détail aux acteurs économiques internationaux.

Une gouvernance nouvelle pour un développement rapide et durable

Sonko a tenu à souligner l’engagement du président Bassirou Diomaye Faye en faveur de la bonne gouvernance et de la transparence, deux piliers indispensables pour bâtir un environnement économique sain. Il a aussi évoqué un futur programme de financement en discussion avec le FMI, preuve que le pays reste en mouvement, malgré les réformes.

En s’inspirant des pays asiatiques, le Sénégal veut accélérer son développement en renforçant le suivi et l’évaluation des projets, afin de passer enfin du stade des plans à celui de l’exécution concrète.

Un plaidoyer optimiste pour l’investissement en Afrique

En conclusion, Ousmane Sonko a résumé sa vision d’une Afrique ambitieuse, tournée vers l’avenir :

« Ce qui a réussi en Asie peut réussir en Afrique. Nous n’avons pas besoin de réinventer la roue. »

Ce discours s’inscrit dans la stratégie globale des nouvelles autorités sénégalaises, désireuses de repositionner le pays sur l’échiquier économique mondial et d’incarner un modèle d’investissement en Afrique, sûr, transparent et porteur de croissance.

Conseil des Ministres : cap sur les réformes

Le conseil des ministres  présidé par le Chef de l’État Bassirou Diomaye Faye, s’est tenu au Palais de la République. À cette occasion, le Président est revenu sur sa tournée économique dans le nord du pays et a réaffirmé les priorités de son gouvernement.

Souveraineté alimentaire et développement agricole

Le Président a remercié les populations de Saint-Louis, Dagana et Podor pour leur mobilisation. Il a félicité les ministres et les services de l’État pour leurs efforts dans la mise en œuvre d’une politique agricole ambitieuse. Il a insisté sur la transformation de la vallée du fleuve Sénégal en pôle agricole national prioritaire.

Pour cela, il a appelé à renforcer les filières riz, tomate, oignon, pomme de terre, sucre et biocarburants. Il a aussi souligné la nécessité de mieux accompagner les producteurs, d’optimiser l’utilisation de l’eau, et d’encourager la mécanisation.

Réforme foncière et gouvernance territoriale

Au cœur de ce conseil des ministres , figurait également la réforme foncière. Le Chef de l’État a demandé l’accélération des concertations pour garantir l’accès sécurisé à la terre, aussi bien pour les exploitations familiales que pour l’agrobusiness. Il a exigé un meilleur suivi de la gestion foncière par l’État et la création d’un plan de communication national.

Modernisation de l’État et digitalisation

Le Président a aussi insisté sur la réforme de la fonction publique, l’évaluation des performances et la digitalisation des services publics. Il a rappelé l’importance de la gouvernance dans le secteur parapublic et a demandé des comptes sur la représentation des administrations dans les organes de décision.

Crise Iran-Israël : Le Sénégal prêt à évacuer ses ressortissants en cas de danger

Alors que le climat s’envenime au Moyen-Orient depuis vendredi avec la montée en flèche des tensions entre l’Iran et Israël, le Sénégal n’a pas tardé à réagir. Conscient des risques potentiels pour ses ressortissants, le gouvernement sénégalais a mis en place un dispositif de sécurité renforcé dans les deux pays concernés.

Ce mardi à Dakar, Amadou Chérif Diouf, secrétaire d’État chargé des Sénégalais de l’extérieur, a assuré que toutes les dispositions étaient prises pour permettre aux citoyens sénégalais de quitter ces zones en cas de nécessité. Il a cependant souligné la discrétion diplomatique requise quant aux modalités d’évacuation.

À ce stade, aucun Sénégalais n’a été blessé ni tué en Iran ou en Israël, précise le gouvernement, qui reste en alerte maximale grâce à ses ambassades actives sur place.

« Nous avons la chance d’avoir des représentations diplomatiques actives sur le terrain », a insisté Amadou Chérif Diouf, évoquant un suivi permanent de la situation.

Prévention face aux tensions migratoires aux États-Unis

Interpellé sur une éventuelle inclusion du Sénégal dans un “travel ban” américain ciblant plusieurs pays africains, le secrétaire d’État s’est voulu rassurant. Il affirme que le ministère des Affaires étrangères est mobilisé, en coordination avec ses partenaires diplomatiques, les associations de la diaspora et les personnes ressources, pour protéger les droits et la liberté de mouvement des Sénégalais à l’étranger.

Le gouvernement appelle par ailleurs ses ressortissants, notamment ceux vivant aux États-Unis, à respecter scrupuleusement les lois et règlements en vigueur, alors que le climat migratoire tend à se durcir.

Sénégal–Congo : Un nouveau souffle pour une alliance stratégique oubliée depuis 2018

Dakar, 13 juin 2025 — Le Sénégal et la République du Congo relancent leur partenariat bilatéral après sept ans de pause. Les Premiers ministres Ousmane Sonko et Anatole Collinet Makosso l’ont annoncé lors d’une conférence de presse à Dakar. Cette rencontre marque le troisième jour de la visite du chef du gouvernement congolais, arrivé le 10 juin avec une large délégation.

Les deux dirigeants ont décidé de réactiver la commission mixte paritaire, inactive depuis 2018. Ils ont également créé un comité ad hoc. Ce dernier explorera de nouvelles pistes de collaboration dans des secteurs clés : énergie, forêt, agriculture et assainissement.

« Nous sortons très satisfaits de cette réunion. Elle ouvre une nouvelle page dans nos relations », a affirmé Ousmane Sonko.

Anatole Collinet Makosso a rappelé que seulement 16 % du commerce africain est intra-continental, contre plus de 50 % avec d’autres régions du monde. Pour lui, le développement du continent passe par des échanges entre pays africains. Il a aussi insisté sur le rôle stratégique des PME dans la transformation économique.

Défense, enseignement et mémoire partagée

Les deux pays souhaitent renforcer leurs liens dans l’enseignement supérieur. De nombreux étudiants congolais poursuivent déjà leurs études dans les universités sénégalaises. Sur le plan sécuritaire, les Premiers ministres ont salué l’accord militaire signé en 2018, ratifié en 2020 par Brazzaville.

Makosso a aussi souligné les liens historiques entre le Congo et le Sénégal, tissés dès le XVe siècle. À cette époque, Loango et Dakar formaient des plaques tournantes du commerce transatlantique. Aujourd’hui, les deux gouvernements veulent raviver cette mémoire commune à travers une diplomatie centrée sur l’Afrique.

Cette visite reflète la vision panafricaine de Dakar : renforcer les liens entre États africains avant de se tourner vers des partenaires extérieurs.

Sénégal-Congo : Une Visite Historique pour Booster la Coopération Sud-Sud !

Le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, s’apprête à effectuer une visite officielle au Sénégal du 10 au 13 juin 2025, sur invitation de son homologue sénégalais, Ousmane Sonko. Ce déplacement s’inscrit dans une volonté commune de renforcer les liens économiques et politiques entre les deux nations, marquant ainsi une nouvelle étape dans la diplomatie sud-sud.

Un Agenda Chargé et Stratégique

Au cours de son séjour, le chef du gouvernement congolais sera reçu par le président Bassirou Diomaye Faye, avant d’engager des travaux bilatéraux approfondis avec le Premier ministre Sonko. Les discussions porteront sur :
L’énergie (solutions durables, pétrole, électricité)
Les infrastructures (transports, routes, ports)
L’agriculture et la sécurité alimentaire
La formation professionnelle et l’emploi des jeunes
Les investissements privés et les partenariats économiques

L’objectif ? Élaborer un cadre de coopération renforcée pour dynamiser les échanges commerciaux et créer des opportunités concrètes pour les deux pays.

Ousmane Sonko, Acteur Clé de l’Intégration Africaine

Depuis son arrivée au pouvoir en avril 2024, Ousmane Sonko a multiplié les déplacements diplomatiques (Mauritanie, Mali, Côte d’Ivoire, Guinée…) pour promouvoir une Afrique solidaire et économiquement autonome. Cette rencontre avec le Congo s’inscrit dans cette vision panafricaine, visant à réduire la dépendance extérieure et à stimuler les échanges intracontinentaux.

Le Sénégal, Hub Diplomatique et Économique de l’Afrique de l’Ouest

Avec cette visite, le Sénégal confirme son rôle de leader régional, ouvert au dialogue et aux partenariats gagnant-gagnant. Une alliance Sénégal-Congo plus forte pourrait inspirer d’autres pays africains et accélérer l’intégration économique du continent.

« Scandale des 193 millions : l’ex-ministre Sophie Gladima face à la justice – Révélations explosives attendues

Dakar, 10 juin 2025 – La Haute Cour de justice convoque ce mercredi Sophie Gladima, l’ancienne ministre des Mines. Accusée d’avoir détourné 193 millions de francs CFA sur les fonds Covid-19, elle sortira de prison pour cette deuxième audition cruciale.

Un scandale qui éclabousse Macky Sall
Première ex-ministre emprisonnée sous cette présidence, Gladima affronte cinq graves accusations. La justice l’accuse d’avoir organisé un système de malversations. Les enquêteurs pointent notamment des irrégularités dans la construction du centre de gravimétrie de Kédougou.

Le témoin qui change tout
L’ancienne ministre clame son innocence. Mais la fuite de son directeur administratif, Alassane Diallo, complique sa défense. Son témoignage écrit pèse lourd dans le dossier.

Que va révéler ce procès ?
Les observateurs attendent des révélations explosives. Ce procès pourrait :

  • Exposer d’autres responsables

  • Révéler comment disparaissent les fonds publics

  • Ébranler toute la classe politique

Une affaire à suivre heure par heure…

Ousmane Sonko signe des accords stratégiques avec la Sierra Leone : cap sur une nouvelle ère de coopération régionale

En déplacement à Freetown Le mardi 3 juin 2025, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a conclu plusieurs accords de coopération bilatérale avec les autorités sierra-léonaises. Cette signature marque une avancée majeure dans le rapprochement entre les deux pays.

La cérémonie s’est tenue après une séance de travail de haut niveau entre les deux délégations, en présence de Bakary Sega Bathily (DG de l’APIX) et du ministre sénégalais de l’Économie, Abdourahmane Sarr.

Les protocoles d’accord portent sur des domaines stratégiques :

  • Énergie

  • Valorisation des ressources naturelles

  • Promotion des investissements entre les deux pays

L’objectif : booster la coopération régionale et accélérer l’intégration économique en Afrique de l’Ouest.

Une vision panafricaine du développement

Pour Ousmane Sonko, ces accords incarnent « un partenariat tourné vers l’avenir », fondé sur la solidarité, l’efficacité et le développement partagé. Il a insisté sur l’importance d’une coopération régionale forte pour faire face aux défis économiques et énergétiques communs.

Les autorités sierra-léonaises ont salué l’initiative et affiché leur engagement pour une mise en œuvre rapide des accords.

Cette étape s’inscrit dans le cadre d’une tournée régionale du Premier ministre, qui entend redéfinir la diplomatie sénégalaise autour d’une approche panafricaine, pragmatique et ambitieuse.

Ousmane Sonko en Sierra Leone : une diplomatie panafricaine en marche pour une coopération renouvelée

Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko effectue une visite officielle de 24 heures en Sierra Leone. Il a rencontré le président Julius Maada Bio dès son arrivée à Freetown. Cette étape s’inscrit dans une tournée régionale lancée à la mi-mai. Elle vise à renforcer la coopération africaine et les liens bilatéraux.

Mardi 3 juin, Julius Maada Bio a salué « une rencontre fructueuse » avec son hôte. Les deux hommes ont discuté de plusieurs sujets. Ils ont mis l’accent sur le commerce, la coopération régionale et une vision commune pour leurs peuples. Le président sierra-léonais l’a annoncé sur ses réseaux officiels.

Ousmane Sonko est arrivé lundi dans la capitale. Le Vice-Président Mouhamed Jouldé Jallow l’a accueilli à l’aéroport. Un dîner officiel a marqué le début de sa visite. Ce moment symbolique a confirmé la volonté des deux pays de relancer leurs relations.

Avant la Sierra Leone, Ousmane Sonko s’est rendu en République de Guinée. Il y a rencontré son homologue Amadou Oury Bah. Ensemble, ils ont animé un point de presse à l’issue d’une séance de travail. Le Premier ministre sénégalais a insisté sur la force des liens entre les deux peuples.

Dans cette dynamique, il a annoncé la création d’un comité technique. Ce groupe définira de nouvelles pistes de coopération entre la Guinée et le Sénégal. Il visera aussi à accélérer les projets communs pour un développement harmonieux.

Depuis la mi-mai, Ousmane Sonko a visité le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, et maintenant la Sierra Leone. Cette tournée illustre sa volonté de relancer les partenariats africains sur des bases solides. Elle repose sur la souveraineté, la solidarité et le respect mutuel.

Le Sénégal cherche ainsi à jouer un rôle moteur en Afrique de l’Ouest. Le gouvernement mise sur la diplomatie économique et le dialogue pour consolider son leadership régional.

Ousmane Sonko et Amadou Oury Bah renforcent l’axe Dakar-Conakry

En visite officielle en Guinée ce lundi 2 juin 2025, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a entamé une séance de travail de haut niveau avec son homologue guinéen Amadou Oury Bah. La rencontre s’est tenue au Palais de la Colombe, siège du gouvernement guinéen, en présence de plusieurs ministres des deux pays.

Vers un renforcement stratégique des liens Dakar-Conakry

Cet échange marque une étape clé dans la tournée régionale du chef du gouvernement sénégalais. Objectif : consolider les relations historiques entre le Sénégal et la Guinée, et explorer de nouveaux axes de coopération. Les discussions ont porté sur l’économie, le commerce et les infrastructures maritimes.

La délégation sénégalaise comprenait notamment le ministre de l’Économie Abdourahmane Sarr, le ministre du Commerce Serigne Guèye Diop, et la ministre de la Pêche Fatou Diouf. Ensemble, ils ont engagé des échanges élargis avec leurs homologues guinéens dans une atmosphère de fraternité.

Une coopération renforcée et un message à la diaspora

Une déclaration conjointe est attendue pour formaliser les engagements pris. M. Sonko a également rencontré la communauté sénégalaise de Conakry, à qui il a adressé un message fort : unité, engagement citoyen et fidélité aux valeurs panafricaines.

Dans l’après-midi, il sera reçu par le président guinéen Mamadi Doumbouya. Il poursuivra ensuite sa tournée diplomatique à Freetown, après des étapes marquantes à Abidjan et Conakry.

le pari audacieux de Diomaye Faye pour refonder la démocratie

Le président Bassirou Diomaye Faye a lancé, ce mardi matin au Centre international de Conférences Abdou Diouf (CICAD), les concertations nationales sur le système politique sénégalais. Prévues du 28 mai au 4 juin 2025, ces assises visent à refonder les bases de la démocratie à travers un dialogue ouvert et inclusif. Elles rassemblent majorité, opposition, société civile et citoyens autour de dix axes prioritaires.

Un dialogue largement salué… mais aussi contesté

La démarche présidentielle a été bien accueillie par une majorité d’acteurs : responsables politiques, syndicalistes, universitaires, leaders religieux et citoyens. Cependant, plusieurs partis ont décliné l’invitation. C’est le cas de l’Alliance pour la République (APR), de la République des Valeurs et des Serviteurs. Ces formations dénoncent les modalités du dialogue, tout en affirmant leur volonté de réformer les institutions. Cette absence souligne les tensions politiques et les attentes élevées.

Trois piliers pour transformer la République

Les discussions s’organisent autour de trois chantiers majeurs :

  • Démocratie et libertés : encadrement des partis, financement transparent, statut de l’opposition, droits humains.

  • Réforme électorale : parrainage, bulletin unique, vote électronique, participation des personnes handicapées et des détenus.

  • Réformes institutionnelles : Conseil constitutionnel transformé en Cour constitutionnelle, organe électoral indépendant, clarification des compétences juridictionnelles.

Par ailleurs, dix priorités guideront les débats. Elles concernent notamment la modernisation du système électoral, la moralisation de la vie publique et le renforcement des institutions.

Cheikh Guèye, chef d’orchestre du dialogue

Le facilitateur général, Cheikh Guèye, est un acteur respecté de la société civile. Géographe de formation, il a travaillé pour Enda Tiers Monde, puis IPAR. Il y a promu des politiques de développement inclusives et locales. Son rôle est crucial : il doit restaurer la confiance entre les acteurs et garantir un dialogue constructif.

Des voix fortes pour un tournant démocratique

L’ouverture des concertations a donné lieu à plusieurs prises de parole marquantes.

  • Khalifa Sall, leader de Taxawu Senegaal, a prôné un dialogue sincère sous le signe de la justice, de la réparation et de la paix (jub, jubbal, jubbanti, jubbo). Il a plaidé pour que les enjeux économiques soient intégrés aux débats.

  • Amadou Ba, ancien Premier ministre, a salué « un geste d’ouverture ». Toutefois, il a dénoncé les restrictions des libertés et appelé à un pacte national pour pacifier la vie politique. Il a aussi alerté sur les crises économiques et budgétaires.

  • Anta Babacar Ngom, présidente du parti ARC, a exhorté à rompre avec l’hypocrisie politique. Selon elle, le dialogue doit restaurer la dignité de la parole publique et marquer un véritable tournant.

  • Aminata Mbengue Ndiaye, présidente du Parti socialiste, a rappelé le consensus électoral de 1992. Elle y voit un modèle de ce que peut produire un dialogue réussi.

Un moment décisif pour le Sénégal

Alors que les tensions politiques restent vives, ces concertations pourraient ouvrir une nouvelle ère. La réussite du processus dépendra de la capacité à écouter, à négocier et à agir. Si le pari est audacieux, il suscite aussi de grands espoirs. Le Sénégal joue peut-être l’un des chapitres les plus importants de sa trajectoire démocratique.

Bassirou Diomaye Faye accueilli en héros à Bissau : vers un nouveau souffle de coopération

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a été accueilli en grande pompe ce lundi 26 mai à Bissau pour une visite d’État de deux jours, à l’invitation de son homologue bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló.

Objectif : raffermir les liens de coopération entre le Sénégal et la Guinée-Bissau, deux pays voisins liés par des relations historiques, culturelles et géographiques étroites. Cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement du dialogue politique et du partenariat stratégique entre les deux États.

Le programme comprend des entretiens bilatéraux entre les deux chefs d’État, ainsi que des réunions de haut niveau entre les délégations officielles. Le président Faye a reçu les honneurs militaires à son arrivée, suivi d’un accueil populaire et chaleureux tout au long de la grande avenue menant au Palais présidentiel.

Il s’agit de la troisième visite de Diomaye Faye en Guinée-Bissau, un pays qui avait déjà marqué son soutien en accueillant le nouveau président sénégalais peu après son élection en mars 2024.

Une réforme de l’administration à 50 milliards pour servir mieux et plus juste

Le Sénégal passe à la vitesse supérieure pour moderniser son administration. Ce jeudi à Dakar, le ministre de la Fonction publique, Olivier Boucal, a présidé l’atelier national de validation de la Lettre de politique sectorielle (LPS) 2025-2029. Un événement marquant, en présence de nombreux partenaires techniques, financiers et acteurs de la société civile.

Cette réforme s’inscrit dans la vision « Sénégal 2050 », conduite par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et pilotée par le Premier ministre Ousmane Sonko. Elle place l’administration publique au cœur des priorités nationales, avec une ambition claire : offrir aux citoyens un service public performant, inclusif et transparent.

 Une stratégie structurée autour de six axes forts

La LPS 2025-2029 s’articule autour de six piliers :

  1. Amélioration de la qualité des services publics

  2. Modernisation de la gestion des ressources humaines

  3. Transformation numérique des administrations

  4. Réorganisation des structures administratives

  5. Culture de la performance et de l’efficacité

  6. Transparence et lutte contre la corruption

Le programme phare, baptisé PGI-DRH (Programme de gestion intégrée et de développement des ressources humaines), bénéficie à lui seul de 48 milliards FCFA. Il vise à professionnaliser l’administration et à former des agents à la hauteur des ambitions du pays.


💰 Un investissement majeur pour un service public transformé

Le coût total de la réforme est estimé à 50,723 milliards FCFA, financé à 80 % par des fonds publics et 20 % par le secteur privé. Parmi les soutiens notables, le Canada, avec l’aide de l’ENAP du Québec, Affaires mondiales Canada, et le PRIEEG, figure parmi les partenaires clés du projet.

Le ministre Olivier Boucal a salué l’engagement collectif autour de cette réforme structurante. Pour lui, cet atelier marque une étape décisive vers une administration crédible, rénovée et centrée sur le développement.

Covid-19 au Sénégal : Une ex-ministre incarcérée pour détournement présumé d’un milliard FCFA

L’ancienne ministre des Mines et de la Géologie, Aïssatou Sophie Gladima, a été placée sous mandat de dépôt ce mercredi 21 mai 2025, après son audition par la Commission d’instruction de la Haute Cour de Justice. Cette décision marque un tournant dans l’enquête sur la gestion des fonds publics affectés à la riposte contre la pandémie de Covid-19.

L’ex-ministre est mise en cause pour un présumé détournement d’un milliard de FCFA. Cette somme devait financer plusieurs projets, dont la construction d’un centre gravimétrique à Kédougou. Le projet n’a jamais été réalisé, malgré le décaissement partiel des fonds, soulevant de lourds soupçons de malversations.

Son incarcération s’inscrit dans la volonté des nouvelles autorités de renforcer la reddition des comptes et de combattre la corruption. Depuis plusieurs semaines, d’autres anciens hauts responsables sont également dans le viseur de la justice pour leur gestion des ressources publiques durant la crise sanitaire.

De nouveaux rebondissements sont attendus alors que l’enquête suit son cours. La justice semble déterminée à faire toute la lumière sur l’utilisation des fonds de la riposte contre le Covid-19.

Ismaïla Madior Fall sous bracelet électronique après des accusations de corruption

Assignation à résidence, accusations lourdes et démentis en cascade : l’ancien ministre de la Justice est désormais au cœur d’un scandale judiciaire inédit.

Ismaïla Madior Fall, ancien Garde des Sceaux sous Macky Sall, a été placé ce mardi sous bracelet électronique. Cette mesure, décidée par la Commission d’instruction de la Haute Cour de justice après plusieurs heures d’audition à huis clos, s’inscrit dans une enquête pour corruption et détournement de deniers publics.

La justice enquête sur l’attribution controversée d’un marché public de construction d’un Centre de surveillance électronique au tribunal de Pikine-Guédiawaye, en banlieue de Dakar. Le promoteur immobilier Cheikh Guèye, actuellement incarcéré, affirme avoir versé 50 millions FCFA en espèces à l’ancien ministre, en guise d’acompte sur les 250 millions FCFA exigés pour garantir l’obtention du contrat.

De son côté, Ismaïla Madior Fall rejette fermement ces accusations. Il affirme avoir refusé immédiatement le supposé don gracieux et assure l’avoir intégralement restitué. Un point que ses avocats tentent de faire valoir, alors que l’ancien ministre reste désormais sous surveillance électronique permanente.

Cette affaire, qui éclabousse une figure emblématique du précédent régime, soulève de nombreuses questions. Le scandale menace-t-il d’entraîner d’autres révélations ? Jusqu’où ira la justice dans cette affaire explosive ?

Hivernage 2025 : Le Gouvernement renforce la prévention et la gestion des inondations

Le 12 mai 2025, un conseil interministériel a eu lieu à la Primature. Les autorités se préparent à gérer les risques d’inondations liés à l’hivernage. Après les crues dévastatrices des années précédentes, elles ont pris des mesures renforcées pour protéger les populations.

Un Plan d’Action Ambitieux

Dès juillet 2025, le gouvernement commencera à renforcer ses actions préventives. Les travaux concerneront la réhabilitation et l’entretien des infrastructures hydrauliques. Les priorités incluent les bassins de rétention et les canaux de drainage. Ces structures régulent les eaux de pluie et préviennent les inondations.

L’objectif est de garantir un contrôle optimal des écoulements d’eau, notamment dans les zones à haut risque de débordement. Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a annoncé des stratégies nouvelles pour renforcer la résilience du pays face aux catastrophes naturelles.

Une Surveillance Renforcée

Le plan inclut la surveillance continue des zones sensibles. Les niveaux d’eau dans les réservoirs, les barrages de Diama et Manantali, et d’autres infrastructures critiques seront régulièrement vérifiés. Ces actions visent à éviter toute défaillance pouvant causer des inondations massives. La gestion des lâchers d’eau sera coordonnée pour limiter les risques de crue, en particulier dans les zones urbaines et rurales.

Sensibilisation et Information de la Population

Informer la population sur les risques d’inondations est essentiel. Le gouvernement lancera une campagne de communication sur les médias traditionnels et numériques. Elle visera à toucher un large public, en particulier les jeunes. Les messages encourageront la prévention, comme l’évacuation rapide en cas de crue et l’entretien des canalisations.

Des sessions d’information se tiendront dans les zones vulnérables. Les autorités locales et les organisations communautaires collaboreront pour expliquer aux citoyens comment se préparer à la saison des pluies.

Collaboration avec les Acteurs Locaux

Le gouvernement travaille en étroite collaboration avec les acteurs locaux, notamment les autorités municipales, les ONG et les entreprises spécialisées en gestion des eaux. Cette collaboration garantit une approche coordonnée, surtout dans les zones moins bien équipées.

Des stations de surveillance et des centres de crise locaux seront installés pour réagir rapidement en cas d’incident. Des formations seront également dispensées aux équipes locales pour mieux gérer les urgences pendant l’hivernage.

Suivi et Réactions Rapides

Le plan met l’accent sur une réactivité maximale. En cas d’alerte, des équipes d’intervention seront prêtes à déployer des solutions rapides. Ces actions incluent la distribution de kits de secours, la mise en place de zones de refuge et la réparation urgente des infrastructures endommagées.

Le plan du gouvernement pour l’hivernage 2025 témoigne de son engagement à protéger la population et à limiter les effets des crues. Grâce à une préparation renforcée, une surveillance continue et une communication claire, le gouvernement entend réduire les risques. La mobilisation des citoyens et la collaboration avec les acteurs locaux seront déterminantes pour la réussite de cette initiative.

Bassirou Diomaye Faye au cœur du renouveau économique africain à l’Africa CEO Forum 2025

Le Président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a participé ce matin à l’ouverture officielle de l’Africa CEO Forum 2025 à Abidjan. Cet événement majeur a réuni plusieurs chefs d’État africains, dont Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Paul Kagame (Rwanda), Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud) et Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani (Mauritanie).

Sous le thème « Un New Deal public-privé peut-il rebattre les cartes au profit du continent ? », ce forum se veut une plateforme stratégique pour repenser les modèles de croissance économique en Afrique. Il met l’accent sur l’importance des partenariats public-privé pour stimuler l’innovation, renforcer l’intégration économique et favoriser un développement inclusif.

La participation active du Président Faye à cette rencontre illustre l’engagement du Sénégal pour une coopération économique solide et durable, capable de transformer les économies africaines et de relever les défis contemporains.

Bassirou Diomaye Faye en mission économique à Abidjan pour l’Africa CEO Forum 2025

Le Président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a quitté Dakar hier matin pour rejoindre Abidjan. Il participe à l’Africa CEO Forum 2025, à l’invitation d’Alassane Ouattara, Président de la Côte d’Ivoire. Ce forum réunit chaque année des décideurs politiques, des chefs d’entreprise, des investisseurs et des journalistes. Ils échangent sur les stratégies pour dynamiser les investissements en Afrique. Le thème de cette édition : « Un New Deal public-privé peut-il rebattre les cartes au profit du continent ? »

À son arrivée, Bassirou Diomaye Faye a reçu un accueil chaleureux de la part des autorités ivoiriennes. La communauté sénégalaise établie à Abidjan lui a également témoigné son soutien.

Pour sa première journée, le Président a rencontré Jean Kacou Diagou, PDG du Groupe NSIA. Ensemble, ils ont discuté de nouvelles collaborations économiques. Il a également échangé avec Diariétou Madina Gaye, Présidente de Schneider Electric Afrique, pour explorer des coopérations technologiques. Ces rencontres visent à renforcer les liens économiques entre le Sénégal et ces grandes entreprises.

Le Président a ensuite dialogué avec la communauté sénégalaise en Côte d’Ivoire. Il a salué leur engagement et leur contribution au développement national. Il a aussi réaffirmé le soutien du Sénégal envers sa diaspora, essentielle pour l’essor du pays à l’international.