Conseil des Ministres : cap sur les réformes

Le conseil des ministres  présidé par le Chef de l’État Bassirou Diomaye Faye, s’est tenu au Palais de la République. À cette occasion, le Président est revenu sur sa tournée économique dans le nord du pays et a réaffirmé les priorités de son gouvernement.

Souveraineté alimentaire et développement agricole

Le Président a remercié les populations de Saint-Louis, Dagana et Podor pour leur mobilisation. Il a félicité les ministres et les services de l’État pour leurs efforts dans la mise en œuvre d’une politique agricole ambitieuse. Il a insisté sur la transformation de la vallée du fleuve Sénégal en pôle agricole national prioritaire.

Pour cela, il a appelé à renforcer les filières riz, tomate, oignon, pomme de terre, sucre et biocarburants. Il a aussi souligné la nécessité de mieux accompagner les producteurs, d’optimiser l’utilisation de l’eau, et d’encourager la mécanisation.

Réforme foncière et gouvernance territoriale

Au cœur de ce conseil des ministres , figurait également la réforme foncière. Le Chef de l’État a demandé l’accélération des concertations pour garantir l’accès sécurisé à la terre, aussi bien pour les exploitations familiales que pour l’agrobusiness. Il a exigé un meilleur suivi de la gestion foncière par l’État et la création d’un plan de communication national.

Modernisation de l’État et digitalisation

Le Président a aussi insisté sur la réforme de la fonction publique, l’évaluation des performances et la digitalisation des services publics. Il a rappelé l’importance de la gouvernance dans le secteur parapublic et a demandé des comptes sur la représentation des administrations dans les organes de décision.

Crise Iran-Israël : Le Sénégal prêt à évacuer ses ressortissants en cas de danger

Alors que le climat s’envenime au Moyen-Orient depuis vendredi avec la montée en flèche des tensions entre l’Iran et Israël, le Sénégal n’a pas tardé à réagir. Conscient des risques potentiels pour ses ressortissants, le gouvernement sénégalais a mis en place un dispositif de sécurité renforcé dans les deux pays concernés.

Ce mardi à Dakar, Amadou Chérif Diouf, secrétaire d’État chargé des Sénégalais de l’extérieur, a assuré que toutes les dispositions étaient prises pour permettre aux citoyens sénégalais de quitter ces zones en cas de nécessité. Il a cependant souligné la discrétion diplomatique requise quant aux modalités d’évacuation.

À ce stade, aucun Sénégalais n’a été blessé ni tué en Iran ou en Israël, précise le gouvernement, qui reste en alerte maximale grâce à ses ambassades actives sur place.

« Nous avons la chance d’avoir des représentations diplomatiques actives sur le terrain », a insisté Amadou Chérif Diouf, évoquant un suivi permanent de la situation.

Prévention face aux tensions migratoires aux États-Unis

Interpellé sur une éventuelle inclusion du Sénégal dans un “travel ban” américain ciblant plusieurs pays africains, le secrétaire d’État s’est voulu rassurant. Il affirme que le ministère des Affaires étrangères est mobilisé, en coordination avec ses partenaires diplomatiques, les associations de la diaspora et les personnes ressources, pour protéger les droits et la liberté de mouvement des Sénégalais à l’étranger.

Le gouvernement appelle par ailleurs ses ressortissants, notamment ceux vivant aux États-Unis, à respecter scrupuleusement les lois et règlements en vigueur, alors que le climat migratoire tend à se durcir.

Sénégal–Congo : Un nouveau souffle pour une alliance stratégique oubliée depuis 2018

Dakar, 13 juin 2025 — Le Sénégal et la République du Congo relancent leur partenariat bilatéral après sept ans de pause. Les Premiers ministres Ousmane Sonko et Anatole Collinet Makosso l’ont annoncé lors d’une conférence de presse à Dakar. Cette rencontre marque le troisième jour de la visite du chef du gouvernement congolais, arrivé le 10 juin avec une large délégation.

Les deux dirigeants ont décidé de réactiver la commission mixte paritaire, inactive depuis 2018. Ils ont également créé un comité ad hoc. Ce dernier explorera de nouvelles pistes de collaboration dans des secteurs clés : énergie, forêt, agriculture et assainissement.

« Nous sortons très satisfaits de cette réunion. Elle ouvre une nouvelle page dans nos relations », a affirmé Ousmane Sonko.

Anatole Collinet Makosso a rappelé que seulement 16 % du commerce africain est intra-continental, contre plus de 50 % avec d’autres régions du monde. Pour lui, le développement du continent passe par des échanges entre pays africains. Il a aussi insisté sur le rôle stratégique des PME dans la transformation économique.

Défense, enseignement et mémoire partagée

Les deux pays souhaitent renforcer leurs liens dans l’enseignement supérieur. De nombreux étudiants congolais poursuivent déjà leurs études dans les universités sénégalaises. Sur le plan sécuritaire, les Premiers ministres ont salué l’accord militaire signé en 2018, ratifié en 2020 par Brazzaville.

Makosso a aussi souligné les liens historiques entre le Congo et le Sénégal, tissés dès le XVe siècle. À cette époque, Loango et Dakar formaient des plaques tournantes du commerce transatlantique. Aujourd’hui, les deux gouvernements veulent raviver cette mémoire commune à travers une diplomatie centrée sur l’Afrique.

Cette visite reflète la vision panafricaine de Dakar : renforcer les liens entre États africains avant de se tourner vers des partenaires extérieurs.

Sénégal-Congo : Une Visite Historique pour Booster la Coopération Sud-Sud !

Le Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso, s’apprête à effectuer une visite officielle au Sénégal du 10 au 13 juin 2025, sur invitation de son homologue sénégalais, Ousmane Sonko. Ce déplacement s’inscrit dans une volonté commune de renforcer les liens économiques et politiques entre les deux nations, marquant ainsi une nouvelle étape dans la diplomatie sud-sud.

Un Agenda Chargé et Stratégique

Au cours de son séjour, le chef du gouvernement congolais sera reçu par le président Bassirou Diomaye Faye, avant d’engager des travaux bilatéraux approfondis avec le Premier ministre Sonko. Les discussions porteront sur :
L’énergie (solutions durables, pétrole, électricité)
Les infrastructures (transports, routes, ports)
L’agriculture et la sécurité alimentaire
La formation professionnelle et l’emploi des jeunes
Les investissements privés et les partenariats économiques

L’objectif ? Élaborer un cadre de coopération renforcée pour dynamiser les échanges commerciaux et créer des opportunités concrètes pour les deux pays.

Ousmane Sonko, Acteur Clé de l’Intégration Africaine

Depuis son arrivée au pouvoir en avril 2024, Ousmane Sonko a multiplié les déplacements diplomatiques (Mauritanie, Mali, Côte d’Ivoire, Guinée…) pour promouvoir une Afrique solidaire et économiquement autonome. Cette rencontre avec le Congo s’inscrit dans cette vision panafricaine, visant à réduire la dépendance extérieure et à stimuler les échanges intracontinentaux.

Le Sénégal, Hub Diplomatique et Économique de l’Afrique de l’Ouest

Avec cette visite, le Sénégal confirme son rôle de leader régional, ouvert au dialogue et aux partenariats gagnant-gagnant. Une alliance Sénégal-Congo plus forte pourrait inspirer d’autres pays africains et accélérer l’intégration économique du continent.

« Scandale des 193 millions : l’ex-ministre Sophie Gladima face à la justice – Révélations explosives attendues

Dakar, 10 juin 2025 – La Haute Cour de justice convoque ce mercredi Sophie Gladima, l’ancienne ministre des Mines. Accusée d’avoir détourné 193 millions de francs CFA sur les fonds Covid-19, elle sortira de prison pour cette deuxième audition cruciale.

Un scandale qui éclabousse Macky Sall
Première ex-ministre emprisonnée sous cette présidence, Gladima affronte cinq graves accusations. La justice l’accuse d’avoir organisé un système de malversations. Les enquêteurs pointent notamment des irrégularités dans la construction du centre de gravimétrie de Kédougou.

Le témoin qui change tout
L’ancienne ministre clame son innocence. Mais la fuite de son directeur administratif, Alassane Diallo, complique sa défense. Son témoignage écrit pèse lourd dans le dossier.

Que va révéler ce procès ?
Les observateurs attendent des révélations explosives. Ce procès pourrait :

  • Exposer d’autres responsables

  • Révéler comment disparaissent les fonds publics

  • Ébranler toute la classe politique

Une affaire à suivre heure par heure…

Ousmane Sonko signe des accords stratégiques avec la Sierra Leone : cap sur une nouvelle ère de coopération régionale

En déplacement à Freetown Le mardi 3 juin 2025, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a conclu plusieurs accords de coopération bilatérale avec les autorités sierra-léonaises. Cette signature marque une avancée majeure dans le rapprochement entre les deux pays.

La cérémonie s’est tenue après une séance de travail de haut niveau entre les deux délégations, en présence de Bakary Sega Bathily (DG de l’APIX) et du ministre sénégalais de l’Économie, Abdourahmane Sarr.

Les protocoles d’accord portent sur des domaines stratégiques :

  • Énergie

  • Valorisation des ressources naturelles

  • Promotion des investissements entre les deux pays

L’objectif : booster la coopération régionale et accélérer l’intégration économique en Afrique de l’Ouest.

Une vision panafricaine du développement

Pour Ousmane Sonko, ces accords incarnent « un partenariat tourné vers l’avenir », fondé sur la solidarité, l’efficacité et le développement partagé. Il a insisté sur l’importance d’une coopération régionale forte pour faire face aux défis économiques et énergétiques communs.

Les autorités sierra-léonaises ont salué l’initiative et affiché leur engagement pour une mise en œuvre rapide des accords.

Cette étape s’inscrit dans le cadre d’une tournée régionale du Premier ministre, qui entend redéfinir la diplomatie sénégalaise autour d’une approche panafricaine, pragmatique et ambitieuse.

Ousmane Sonko en Sierra Leone : une diplomatie panafricaine en marche pour une coopération renouvelée

Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko effectue une visite officielle de 24 heures en Sierra Leone. Il a rencontré le président Julius Maada Bio dès son arrivée à Freetown. Cette étape s’inscrit dans une tournée régionale lancée à la mi-mai. Elle vise à renforcer la coopération africaine et les liens bilatéraux.

Mardi 3 juin, Julius Maada Bio a salué « une rencontre fructueuse » avec son hôte. Les deux hommes ont discuté de plusieurs sujets. Ils ont mis l’accent sur le commerce, la coopération régionale et une vision commune pour leurs peuples. Le président sierra-léonais l’a annoncé sur ses réseaux officiels.

Ousmane Sonko est arrivé lundi dans la capitale. Le Vice-Président Mouhamed Jouldé Jallow l’a accueilli à l’aéroport. Un dîner officiel a marqué le début de sa visite. Ce moment symbolique a confirmé la volonté des deux pays de relancer leurs relations.

Avant la Sierra Leone, Ousmane Sonko s’est rendu en République de Guinée. Il y a rencontré son homologue Amadou Oury Bah. Ensemble, ils ont animé un point de presse à l’issue d’une séance de travail. Le Premier ministre sénégalais a insisté sur la force des liens entre les deux peuples.

Dans cette dynamique, il a annoncé la création d’un comité technique. Ce groupe définira de nouvelles pistes de coopération entre la Guinée et le Sénégal. Il visera aussi à accélérer les projets communs pour un développement harmonieux.

Depuis la mi-mai, Ousmane Sonko a visité le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, et maintenant la Sierra Leone. Cette tournée illustre sa volonté de relancer les partenariats africains sur des bases solides. Elle repose sur la souveraineté, la solidarité et le respect mutuel.

Le Sénégal cherche ainsi à jouer un rôle moteur en Afrique de l’Ouest. Le gouvernement mise sur la diplomatie économique et le dialogue pour consolider son leadership régional.

Ousmane Sonko et Amadou Oury Bah renforcent l’axe Dakar-Conakry

En visite officielle en Guinée ce lundi 2 juin 2025, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a entamé une séance de travail de haut niveau avec son homologue guinéen Amadou Oury Bah. La rencontre s’est tenue au Palais de la Colombe, siège du gouvernement guinéen, en présence de plusieurs ministres des deux pays.

Vers un renforcement stratégique des liens Dakar-Conakry

Cet échange marque une étape clé dans la tournée régionale du chef du gouvernement sénégalais. Objectif : consolider les relations historiques entre le Sénégal et la Guinée, et explorer de nouveaux axes de coopération. Les discussions ont porté sur l’économie, le commerce et les infrastructures maritimes.

La délégation sénégalaise comprenait notamment le ministre de l’Économie Abdourahmane Sarr, le ministre du Commerce Serigne Guèye Diop, et la ministre de la Pêche Fatou Diouf. Ensemble, ils ont engagé des échanges élargis avec leurs homologues guinéens dans une atmosphère de fraternité.

Une coopération renforcée et un message à la diaspora

Une déclaration conjointe est attendue pour formaliser les engagements pris. M. Sonko a également rencontré la communauté sénégalaise de Conakry, à qui il a adressé un message fort : unité, engagement citoyen et fidélité aux valeurs panafricaines.

Dans l’après-midi, il sera reçu par le président guinéen Mamadi Doumbouya. Il poursuivra ensuite sa tournée diplomatique à Freetown, après des étapes marquantes à Abidjan et Conakry.

le pari audacieux de Diomaye Faye pour refonder la démocratie

Le président Bassirou Diomaye Faye a lancé, ce mardi matin au Centre international de Conférences Abdou Diouf (CICAD), les concertations nationales sur le système politique sénégalais. Prévues du 28 mai au 4 juin 2025, ces assises visent à refonder les bases de la démocratie à travers un dialogue ouvert et inclusif. Elles rassemblent majorité, opposition, société civile et citoyens autour de dix axes prioritaires.

Un dialogue largement salué… mais aussi contesté

La démarche présidentielle a été bien accueillie par une majorité d’acteurs : responsables politiques, syndicalistes, universitaires, leaders religieux et citoyens. Cependant, plusieurs partis ont décliné l’invitation. C’est le cas de l’Alliance pour la République (APR), de la République des Valeurs et des Serviteurs. Ces formations dénoncent les modalités du dialogue, tout en affirmant leur volonté de réformer les institutions. Cette absence souligne les tensions politiques et les attentes élevées.

Trois piliers pour transformer la République

Les discussions s’organisent autour de trois chantiers majeurs :

  • Démocratie et libertés : encadrement des partis, financement transparent, statut de l’opposition, droits humains.

  • Réforme électorale : parrainage, bulletin unique, vote électronique, participation des personnes handicapées et des détenus.

  • Réformes institutionnelles : Conseil constitutionnel transformé en Cour constitutionnelle, organe électoral indépendant, clarification des compétences juridictionnelles.

Par ailleurs, dix priorités guideront les débats. Elles concernent notamment la modernisation du système électoral, la moralisation de la vie publique et le renforcement des institutions.

Cheikh Guèye, chef d’orchestre du dialogue

Le facilitateur général, Cheikh Guèye, est un acteur respecté de la société civile. Géographe de formation, il a travaillé pour Enda Tiers Monde, puis IPAR. Il y a promu des politiques de développement inclusives et locales. Son rôle est crucial : il doit restaurer la confiance entre les acteurs et garantir un dialogue constructif.

Des voix fortes pour un tournant démocratique

L’ouverture des concertations a donné lieu à plusieurs prises de parole marquantes.

  • Khalifa Sall, leader de Taxawu Senegaal, a prôné un dialogue sincère sous le signe de la justice, de la réparation et de la paix (jub, jubbal, jubbanti, jubbo). Il a plaidé pour que les enjeux économiques soient intégrés aux débats.

  • Amadou Ba, ancien Premier ministre, a salué « un geste d’ouverture ». Toutefois, il a dénoncé les restrictions des libertés et appelé à un pacte national pour pacifier la vie politique. Il a aussi alerté sur les crises économiques et budgétaires.

  • Anta Babacar Ngom, présidente du parti ARC, a exhorté à rompre avec l’hypocrisie politique. Selon elle, le dialogue doit restaurer la dignité de la parole publique et marquer un véritable tournant.

  • Aminata Mbengue Ndiaye, présidente du Parti socialiste, a rappelé le consensus électoral de 1992. Elle y voit un modèle de ce que peut produire un dialogue réussi.

Un moment décisif pour le Sénégal

Alors que les tensions politiques restent vives, ces concertations pourraient ouvrir une nouvelle ère. La réussite du processus dépendra de la capacité à écouter, à négocier et à agir. Si le pari est audacieux, il suscite aussi de grands espoirs. Le Sénégal joue peut-être l’un des chapitres les plus importants de sa trajectoire démocratique.

Bassirou Diomaye Faye accueilli en héros à Bissau : vers un nouveau souffle de coopération

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a été accueilli en grande pompe ce lundi 26 mai à Bissau pour une visite d’État de deux jours, à l’invitation de son homologue bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló.

Objectif : raffermir les liens de coopération entre le Sénégal et la Guinée-Bissau, deux pays voisins liés par des relations historiques, culturelles et géographiques étroites. Cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement du dialogue politique et du partenariat stratégique entre les deux États.

Le programme comprend des entretiens bilatéraux entre les deux chefs d’État, ainsi que des réunions de haut niveau entre les délégations officielles. Le président Faye a reçu les honneurs militaires à son arrivée, suivi d’un accueil populaire et chaleureux tout au long de la grande avenue menant au Palais présidentiel.

Il s’agit de la troisième visite de Diomaye Faye en Guinée-Bissau, un pays qui avait déjà marqué son soutien en accueillant le nouveau président sénégalais peu après son élection en mars 2024.

Une réforme de l’administration à 50 milliards pour servir mieux et plus juste

Le Sénégal passe à la vitesse supérieure pour moderniser son administration. Ce jeudi à Dakar, le ministre de la Fonction publique, Olivier Boucal, a présidé l’atelier national de validation de la Lettre de politique sectorielle (LPS) 2025-2029. Un événement marquant, en présence de nombreux partenaires techniques, financiers et acteurs de la société civile.

Cette réforme s’inscrit dans la vision « Sénégal 2050 », conduite par le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et pilotée par le Premier ministre Ousmane Sonko. Elle place l’administration publique au cœur des priorités nationales, avec une ambition claire : offrir aux citoyens un service public performant, inclusif et transparent.

 Une stratégie structurée autour de six axes forts

La LPS 2025-2029 s’articule autour de six piliers :

  1. Amélioration de la qualité des services publics

  2. Modernisation de la gestion des ressources humaines

  3. Transformation numérique des administrations

  4. Réorganisation des structures administratives

  5. Culture de la performance et de l’efficacité

  6. Transparence et lutte contre la corruption

Le programme phare, baptisé PGI-DRH (Programme de gestion intégrée et de développement des ressources humaines), bénéficie à lui seul de 48 milliards FCFA. Il vise à professionnaliser l’administration et à former des agents à la hauteur des ambitions du pays.


💰 Un investissement majeur pour un service public transformé

Le coût total de la réforme est estimé à 50,723 milliards FCFA, financé à 80 % par des fonds publics et 20 % par le secteur privé. Parmi les soutiens notables, le Canada, avec l’aide de l’ENAP du Québec, Affaires mondiales Canada, et le PRIEEG, figure parmi les partenaires clés du projet.

Le ministre Olivier Boucal a salué l’engagement collectif autour de cette réforme structurante. Pour lui, cet atelier marque une étape décisive vers une administration crédible, rénovée et centrée sur le développement.

Covid-19 au Sénégal : Une ex-ministre incarcérée pour détournement présumé d’un milliard FCFA

L’ancienne ministre des Mines et de la Géologie, Aïssatou Sophie Gladima, a été placée sous mandat de dépôt ce mercredi 21 mai 2025, après son audition par la Commission d’instruction de la Haute Cour de Justice. Cette décision marque un tournant dans l’enquête sur la gestion des fonds publics affectés à la riposte contre la pandémie de Covid-19.

L’ex-ministre est mise en cause pour un présumé détournement d’un milliard de FCFA. Cette somme devait financer plusieurs projets, dont la construction d’un centre gravimétrique à Kédougou. Le projet n’a jamais été réalisé, malgré le décaissement partiel des fonds, soulevant de lourds soupçons de malversations.

Son incarcération s’inscrit dans la volonté des nouvelles autorités de renforcer la reddition des comptes et de combattre la corruption. Depuis plusieurs semaines, d’autres anciens hauts responsables sont également dans le viseur de la justice pour leur gestion des ressources publiques durant la crise sanitaire.

De nouveaux rebondissements sont attendus alors que l’enquête suit son cours. La justice semble déterminée à faire toute la lumière sur l’utilisation des fonds de la riposte contre le Covid-19.

Ismaïla Madior Fall sous bracelet électronique après des accusations de corruption

Assignation à résidence, accusations lourdes et démentis en cascade : l’ancien ministre de la Justice est désormais au cœur d’un scandale judiciaire inédit.

Ismaïla Madior Fall, ancien Garde des Sceaux sous Macky Sall, a été placé ce mardi sous bracelet électronique. Cette mesure, décidée par la Commission d’instruction de la Haute Cour de justice après plusieurs heures d’audition à huis clos, s’inscrit dans une enquête pour corruption et détournement de deniers publics.

La justice enquête sur l’attribution controversée d’un marché public de construction d’un Centre de surveillance électronique au tribunal de Pikine-Guédiawaye, en banlieue de Dakar. Le promoteur immobilier Cheikh Guèye, actuellement incarcéré, affirme avoir versé 50 millions FCFA en espèces à l’ancien ministre, en guise d’acompte sur les 250 millions FCFA exigés pour garantir l’obtention du contrat.

De son côté, Ismaïla Madior Fall rejette fermement ces accusations. Il affirme avoir refusé immédiatement le supposé don gracieux et assure l’avoir intégralement restitué. Un point que ses avocats tentent de faire valoir, alors que l’ancien ministre reste désormais sous surveillance électronique permanente.

Cette affaire, qui éclabousse une figure emblématique du précédent régime, soulève de nombreuses questions. Le scandale menace-t-il d’entraîner d’autres révélations ? Jusqu’où ira la justice dans cette affaire explosive ?

Hivernage 2025 : Le Gouvernement renforce la prévention et la gestion des inondations

Le 12 mai 2025, un conseil interministériel a eu lieu à la Primature. Les autorités se préparent à gérer les risques d’inondations liés à l’hivernage. Après les crues dévastatrices des années précédentes, elles ont pris des mesures renforcées pour protéger les populations.

Un Plan d’Action Ambitieux

Dès juillet 2025, le gouvernement commencera à renforcer ses actions préventives. Les travaux concerneront la réhabilitation et l’entretien des infrastructures hydrauliques. Les priorités incluent les bassins de rétention et les canaux de drainage. Ces structures régulent les eaux de pluie et préviennent les inondations.

L’objectif est de garantir un contrôle optimal des écoulements d’eau, notamment dans les zones à haut risque de débordement. Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a annoncé des stratégies nouvelles pour renforcer la résilience du pays face aux catastrophes naturelles.

Une Surveillance Renforcée

Le plan inclut la surveillance continue des zones sensibles. Les niveaux d’eau dans les réservoirs, les barrages de Diama et Manantali, et d’autres infrastructures critiques seront régulièrement vérifiés. Ces actions visent à éviter toute défaillance pouvant causer des inondations massives. La gestion des lâchers d’eau sera coordonnée pour limiter les risques de crue, en particulier dans les zones urbaines et rurales.

Sensibilisation et Information de la Population

Informer la population sur les risques d’inondations est essentiel. Le gouvernement lancera une campagne de communication sur les médias traditionnels et numériques. Elle visera à toucher un large public, en particulier les jeunes. Les messages encourageront la prévention, comme l’évacuation rapide en cas de crue et l’entretien des canalisations.

Des sessions d’information se tiendront dans les zones vulnérables. Les autorités locales et les organisations communautaires collaboreront pour expliquer aux citoyens comment se préparer à la saison des pluies.

Collaboration avec les Acteurs Locaux

Le gouvernement travaille en étroite collaboration avec les acteurs locaux, notamment les autorités municipales, les ONG et les entreprises spécialisées en gestion des eaux. Cette collaboration garantit une approche coordonnée, surtout dans les zones moins bien équipées.

Des stations de surveillance et des centres de crise locaux seront installés pour réagir rapidement en cas d’incident. Des formations seront également dispensées aux équipes locales pour mieux gérer les urgences pendant l’hivernage.

Suivi et Réactions Rapides

Le plan met l’accent sur une réactivité maximale. En cas d’alerte, des équipes d’intervention seront prêtes à déployer des solutions rapides. Ces actions incluent la distribution de kits de secours, la mise en place de zones de refuge et la réparation urgente des infrastructures endommagées.

Le plan du gouvernement pour l’hivernage 2025 témoigne de son engagement à protéger la population et à limiter les effets des crues. Grâce à une préparation renforcée, une surveillance continue et une communication claire, le gouvernement entend réduire les risques. La mobilisation des citoyens et la collaboration avec les acteurs locaux seront déterminantes pour la réussite de cette initiative.

Bassirou Diomaye Faye au cœur du renouveau économique africain à l’Africa CEO Forum 2025

Le Président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a participé ce matin à l’ouverture officielle de l’Africa CEO Forum 2025 à Abidjan. Cet événement majeur a réuni plusieurs chefs d’État africains, dont Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Paul Kagame (Rwanda), Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud) et Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani (Mauritanie).

Sous le thème « Un New Deal public-privé peut-il rebattre les cartes au profit du continent ? », ce forum se veut une plateforme stratégique pour repenser les modèles de croissance économique en Afrique. Il met l’accent sur l’importance des partenariats public-privé pour stimuler l’innovation, renforcer l’intégration économique et favoriser un développement inclusif.

La participation active du Président Faye à cette rencontre illustre l’engagement du Sénégal pour une coopération économique solide et durable, capable de transformer les économies africaines et de relever les défis contemporains.

Bassirou Diomaye Faye en mission économique à Abidjan pour l’Africa CEO Forum 2025

Le Président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a quitté Dakar hier matin pour rejoindre Abidjan. Il participe à l’Africa CEO Forum 2025, à l’invitation d’Alassane Ouattara, Président de la Côte d’Ivoire. Ce forum réunit chaque année des décideurs politiques, des chefs d’entreprise, des investisseurs et des journalistes. Ils échangent sur les stratégies pour dynamiser les investissements en Afrique. Le thème de cette édition : « Un New Deal public-privé peut-il rebattre les cartes au profit du continent ? »

À son arrivée, Bassirou Diomaye Faye a reçu un accueil chaleureux de la part des autorités ivoiriennes. La communauté sénégalaise établie à Abidjan lui a également témoigné son soutien.

Pour sa première journée, le Président a rencontré Jean Kacou Diagou, PDG du Groupe NSIA. Ensemble, ils ont discuté de nouvelles collaborations économiques. Il a également échangé avec Diariétou Madina Gaye, Présidente de Schneider Electric Afrique, pour explorer des coopérations technologiques. Ces rencontres visent à renforcer les liens économiques entre le Sénégal et ces grandes entreprises.

Le Président a ensuite dialogué avec la communauté sénégalaise en Côte d’Ivoire. Il a salué leur engagement et leur contribution au développement national. Il a aussi réaffirmé le soutien du Sénégal envers sa diaspora, essentielle pour l’essor du pays à l’international.

Diplomatie en mouvement : Sénégal et Niger renforcent leur alliance stratégique

Le Sénégal et le Niger ont réaffirmé leur volonté de renforcer leur coopération en matière de défense, de sécurité et d’échanges économiques lors de la visite du ministre sénégalais des Forces armées, général Birame Diop, à Niamey.

Accompagné d’Amadou Hott, candidat à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD), le général Diop a rencontré le président nigérien, général Abdourahmane Tiani, marquant un rapprochement après une période de tensions suite au coup d’État de juillet 2023.

Lors de cette rencontre, le général Diop a réitéré l’engagement du Sénégal à renforcer ses liens avec le Niger, mettant en avant la coopération militaire, les échanges commerciaux et la sécurité régionale. Il a également souligné l’importance de l’intensification des échanges de renseignements pour lutter efficacement contre le terrorisme, ainsi que le besoin de renforcer la connectivité aérienne pour faciliter les échanges entre les deux pays.

Cette visite fait partie d’une vaste offensive diplomatique sénégalaise pour soutenir la candidature d’Amadou Hott à la tête de la BAD, alors que le pays cherche à consolider ses alliances stratégiques à travers le continent.

La Fin de l’Impunité ? Le Discours Choc de Guy Marius Sagna sur les Dérives Politiques

Lors du débat sur la mise en accusation de cinq anciens ministres devant la Haute cour de justice, le député Guy Marius Sagna, membre de la coalition au pouvoir, a livré un discours percutant. Il a dénoncé la complicité systémique et l’impunité qui gangrènent l’administration sénégalaise. « L’impunité des grands entraine l’incivisme des petits », a-t-il lancé, pointant du doigt un laxisme généralisé qui aurait permis l’enracinement de la corruption.

La Complicité Silencieuse des Fonctionnaires

Selon Sagna, les détournements de fonds ne sont pas le fait de ministres isolés, mais le résultat d’un réseau de complicités actives et passives au sein de l’administration. « Quand ces ministres détournaient de l’argent, c’était avec la complicité de fonctionnaires qui ont fermé les yeux parce qu’ils en profitaient aussi », a-t-il accusé, appelant à une purification profonde de la fonction publique. Pour lui, la responsabilité ne repose pas uniquement sur l’ancien président Macky Sall, mais aussi sur « des agents publics qui ont trahi leur mission ».

Une Société Civile Complice ?

Le député a aussi interpellé la société civile, critiquant une pression sociale excessive sur les responsables politiques. « Où vont-ils trouver cet argent ? » a-t-il demandé, dénonçant une culture clientéliste où les citoyens sollicitent constamment les ministres pour des dépenses personnelles, comme les mariages, les baptêmes et les funérailles.

Un Avertissement pour les Nouveaux Dirigeants

En s’adressant au représentant du gouvernement, Sagna a lancé un avertissement clair à la nouvelle équipe dirigeante : « Ce que nous faisons aujourd’hui, ce n’est pas uniquement pour solder le passé, c’est un message pour les nouvelles autorités. Qu’ils sachent que même pour deux climatiseurs ou deux biscuits, nous n’hésiterons pas à poursuivre. »

Un Appel à la Transparence Totale

En réaffirmant son engagement pour une gouvernance fondée sur la justice et l’exemplarité, Guy Marius Sagna a rappelé les valeurs de la campagne présidentielle, « jub, jubeul, jubanti » (droiture, transparence, intégrité). Il a invité le Sénégal à rompre définitivement avec la culture de l’impunité et à refonder son rapport au pouvoir et à l’argent public.

Justice et Transparence : Personne n’est au-dessus des Lois

Les députés sénégalais ont récemment débattu de la mise en accusation de cinq anciens ministres devant la Haute cour de justice. Alla Kane, député du parti Pastef–Les Patriotes, a insisté sur l’importance de l’égalité devant la loi. Selon lui, personne ne devrait échapper à la justice, quel que soit son statut. « Aujourd’hui, partout au Sénégal, des citoyens sont jugés quotidiennement. Pourquoi les ministres devraient-ils échapper à cette règle ? », a-t-il questionné, dénonçant toute forme de privilège.

Le Rôle Limité de l’Assemblée Nationale

Alla Kane a précisé que l’Assemblée nationale ne se substitue pas à un tribunal. Elle se contente de transmettre les dossiers sur la base des rapports des corps de contrôle. Il a rappelé que les irrégularités liées au Fonds Force Covid-19 ont été relevées par la Cour des comptes avant que le procureur ne saisisse la Division des investigations criminelles (DIC). « Nous n’inventons rien. Nous appliquons simplement une loi existante », a-t-il affirmé.

La Question des Droits des Accusés

De son côté, le député Abdou Karim Sall a critiqué la Haute cour de justice. Il a dénoncé l’absence de voies de recours, un élément qu’il considère comme une violation des droits fondamentaux. En citant l’article 35 de la loi organique n°2002-10, il a rappelé que les arrêts de cette cour ne peuvent faire l’objet d’appel ni de pourvoi en cassation. « Si un citoyen ordinaire peut contester une décision, pourquoi priver les ministres de cette opportunité ? », a-t-il demandé, plaidant pour une réforme en profondeur.

Malgré leurs divergences, les deux députés s’accordent sur un point : le besoin de renforcer la transparence et de garantir l’égalité devant la loi. Pour eux, cette réforme est essentielle pour restaurer la confiance des citoyens dans leurs institutions.

Scandale au sommet : cinq anciens ministres sénégalais face à la justice pour détournements présumés

Ce jeudi 8 mai 2025, l’Assemblée nationale sénégalaise s’apprête à franchir une étape décisive en matière de transparence avec l’examen en plénière d’une résolution explosive. Il s’agit de la mise en accusation de cinq anciens ministres du précédent régime, accusés de graves malversations. Parmi eux, Mansour Faye, Aïssatou Sophie Gladima, Ismaïla Madior Fall, Moustapha Diop et Salimata Diop. Ces ex-ministres sont cités dans une lettre du ministre de la Justice, Ousmane Diagne, adressée au Parlement, principalement pour leur gestion controversée du Fonds Force Covid-19, à l’exception d’Ismaïla Madior Fall, ancien Garde des Sceaux.

Si cette résolution est adoptée, elle sera immédiatement transmise au procureur général, qui aura 24 heures pour informer le président de la Haute Cour de justice et celui de la Commission d’instruction. C’est à partir de ce moment que les investigations pourront officiellement commencer, avec la possibilité de mandats et d’auditions, sous la stricte supervision des règles du Code de procédure pénale.

Chaque ministre mis en cause aura le droit de choisir un avocat pour sa défense. En cas de silence, un défenseur leur sera désigné d’office. Cependant, une fois la décision de renvoi prononcée par la Commission, aucun recours ne sera possible, rendant le processus aussi implacable que transparent.

Contrairement aux tribunaux civils, la Haute Cour de justice ne permet pas la constitution de partie civile, limitant ainsi les possibilités de réparation pour les victimes potentielles, qui devront se tourner vers les juridictions ordinaires pour réclamer justice.

Cette procédure, rare et hautement symbolique, marque un tournant dans l’histoire politique du Sénégal, avec un gouvernement déterminé à instaurer une culture de responsabilité et de reddition des comptes au plus haut niveau de l’État.

Levée d’immunité parlementaire : Les députés Moustapha Diop et Salimata Diop sous examen à l’Assemblée nationale

Dakar, 28 avril 2025 – L’Assemblée nationale a franchi ce lundi une étape cruciale dans le dossier brûlant du Fonds Force-Covid 19. Une commission ad hoc de 11 membres a été officiellement installée pour examiner la levée d’immunité parlementaire des ex-ministres Moustapha Diop et Salimata Diop, mis en cause dans un présumé détournement de 1000 milliards FCFA.

Une commission sous haute tension

Conformément à l’article 34 du règlement intérieur, la commission réunit :

  • 9 membres du groupe Pastef-Les Patriotes

  • 1 représentant de Takku Wallu

  • 1 député non-inscrit

Parmi les figures clés : Mouhamed Ayib Salim Daffé, Youngar Dione (rapporteur) et Marie Angélique Mame Salbé Diouf. Leur mission ? Statuer avant le 2 mai prochain sur ce dossier explosif qui implique 8 anciens ministères.

Les ombres d’un scandale d’État

Le parquet général avait demandé dès le 17 avril la mise en accusation de 5 anciens ministres après les révélations accablantes de la Cour des comptes. Alors qu’il gérait le ministère du Développement industriel, Moustapha Diop est directement visé, tout comme Salimata Diop (ex-ministre de la Femme).

Prochaine étape : La séance plénière du 2 mai pourrait marquer un tournant dans cette affaire qui ébranle la classe politique sénégalaise depuis des mois.

Fonds Covid-19 : Vers une mise en accusation d’anciens ministres au Sénégal

Ce mercredi, l’Assemblée nationale du Sénégal entame un processus décisif. Le Bureau, puis la Conférence des présidents, vont examiner une requête du parquet général près de la Cour d’appel de Dakar. Celle-ci demande la mise en accusation d’anciens ministres, cités dans les rapports accablants de la Cour des comptes sur la gestion des fonds Force Covid-19.

Le procureur général a confirmé la transmission des dossiers au Parlement. Si la requête est approuvée, la Haute Cour de justice pourra être saisie. C’est elle seule qui peut juger d’anciens membres du gouvernement pour des actes commis durant leur mandat.

Les ministères concernés sont nombreux : Géologie et Mines, Culture, Sports, Santé, Femme et Famille, Développement industriel, PME, et Développement communautaire.

Enquêtes en cours et volonté de transparence

Pendant ce temps, la Division des enquêtes criminelles (DIC) continue son travail. Plusieurs anciens responsables ont été entendus. Certains sont inculpés, d’autres relâchés après avoir versé de fortes consignations.

Le procureur Ibrahima Ndoye a clarifié la démarche :

« Notre objectif n’est pas l’incarcération systématique, mais le recouvrement des deniers publics. »

Il assure que toutes les personnes impliquées seront identifiées, sans distinction de rang.

Cette affaire, très suivie par l’opinion publique, symbolise une nouvelle ère dans la lutte contre l’impunité. Si elle aboutit, elle pourrait redéfinir la culture de reddition des comptes au Sénégal.

le Sénégal prépare une loi révolutionnaire pour encadrer la télémédecine et la gouvernance des données

Du 22 au 24 avril 2025, des députés sénégalais participent à un atelier à l’Assemblée nationale. L’objectif : renforcer leurs compétences sur la transformation numérique du système de santé.

Organisé par ENDA Santé et l’Agence sénégalaise de la Couverture sanitaire universelle, l’atelier prépare l’élaboration d’une loi-cadre ambitieuse. Celle-ci portera sur la télémédecine, la gestion des données de santé et la gouvernance numérique.

Les députés des commissions de la Santé, des Lois et des Finances sont mobilisés. Ils se préparent à encadrer les nouveaux outils numériques qui transforment l’accès aux soins.

 Une révolution numérique guidée par une vision stratégique

« Aucun système de santé moderne ne peut fonctionner sans technologies numériques », souligne Mme Khady Sarr, présidente de la Commission de la Santé. Elle insiste sur l’importance d’utiliser ces technologies pour desservir les zones isolées.

La collecte et l’utilisation intelligente des données de santé permettent d’optimiser les politiques publiques. Elles sont essentielles pour une planification plus équitable.

Le Plan Stratégique Santé Digitale (PSSD) structure cette transformation. Il place la télémédecine au centre de l’action, pour pallier le manque de spécialistes dans les régions reculées.

Un projet national ancré dans une dynamique mondiale

Le Sénégal participe à « Transform Health », une initiative mondiale en faveur d’une loi-type sur la santé numérique. Une trentaine d’organisations sénégalaises y sont impliquées.

Dr Papa Djibril Ndoye, directeur adjoint d’ENDA Santé, rappelle que les solutions doivent rester ancrées dans le contexte local pour être durables.

La digitalisation soulève des enjeux sensibles : protection des données, équité d’accès, et éthique. La future loi devra les encadrer rigoureusement pour éviter les dérives.

Grâce à cet atelier, les députés seront mieux armés pour légiférer. Le Sénégal pourrait ainsi devenir un modèle en Afrique en matière de santé numérique inclusive et résiliente.

Sénégal–Arabie Saoudite : Diomaye tend la main à Mohammed bin Salman

Le Président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a adressé une lettre officielle au Prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Al Saud, selon l’Agence saoudienne de presse (SPA).

La correspondance a été remise ce jeudi par Biram Mbagnick Diagne, ambassadeur du Sénégal à Riyad, au vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed ElKhereiji.

Lors de cet échange, les deux responsables ont discuté des relations bilatérales entre Dakar et Riyad.
Ils ont également exploré des axes de coopération dans divers domaines, selon les informations relayées par la SPA.

Plusieurs questions d’intérêt commun ont été abordées, témoignant de la volonté partagée d’intensifier les échanges politiques, économiques et culturels.

Cette initiative s’inscrit dans une dynamique diplomatique constante entre les deux États.
Le Sénégal et l’Arabie Saoudite entretiennent des relations solides, marquées par une coopération durable, notamment dans les domaines religieux, économique et sécuritaire.

Quand Pékin tend la main à Dakar : une nouvelle ère pour le partenariat sino-sénégalais

Le Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a accueilli, le mercredi après-midi, le Vice-président du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), Son Excellence Hu Chunhua, dans le cadre d’une visite officielle à fort enjeu stratégique.

Cette rencontre s’inscrit dans la continuité des engagements pris lors du dernier sommet sino-africain de septembre 2024 à Pékin, co-présidé par les présidents sénégalais et chinois. Elle marque une étape décisive dans la mise en œuvre concrète des multiples accords bilatéraux récemment signés entre Dakar et Pékin.

Face au chef de l’État sénégalais, le haut dignitaire chinois a réaffirmé l’engagement fort de la Chine à accompagner le Sénégal dans son ambitieux programme de transformation économique et sociale. Priorité est donnée à des secteurs clés tels que les infrastructures, l’agriculture, l’éducation et les technologies de pointe.

Cette visite incarne la volonté partagée des deux nations de faire du partenariat sino-sénégalais un modèle de coopération Sud-Sud, fondé sur des relations diplomatiques stables et une collaboration multiforme. Une alliance stratégique se consolide… et promet de redessiner les équilibres de la coopération internationale en Afrique de l’Ouest.

Réformes, tensions et ruptures : Ousmane Sonko dévoile la nouvelle ère politique du Sénégal

Le lundi 14 avril, l’hémicycle a vibré au rythme d’un échange musclé entre le Premier ministre Ousmane Sonko et les députés. L’exercice traditionnel de questions au gouvernement s’est transformé en arène politique. Au centre des débats : la réforme de la justice et les équilibres institutionnels.

Le député Saye Cissé a ouvert les hostilités, soulevant les tensions croissantes entre les trois pouvoirs. En réponse, Ousmane Sonko a rappelé que sa légitimité ne vient pas du Président, mais de la Constitution elle-même. Il a assuré que toutes les réformes seront réalisées dans le strict respect du cadre constitutionnel.

Le député Tafsir Thioye a suggéré un référendum pour trancher sur les réformes de la justice. Une option jugée pertinente par le Premier ministre, qui l’envisage après la phase de concertation en cours.

Un climat tendu entre gouvernement et opposition

C’est sur la sécurité et les libertés publiques que le ton s’est durci. Le député Pape Djibril Fall a dénoncé le licenciement de 312 policiers, qu’il jugeait injustifié. « Ces recrutements étaient politiques », a rétorqué Sonko, assumant pleinement la décision.

L’arrestation du journaliste Simon Faye a envenimé le débat. Accusé d’atteinte à la liberté de la presse, Sonko a rappelé que la liberté d’expression est encadrée par la loi. « Je n’ai jamais fait arrêter quelqu’un », a-t-il insisté, dénonçant les amalgames.

Dans une déclaration forte, il a affirmé vouloir une « justice indépendante, rapide et crédible, rendue au nom du peuple ».

Réformes fiscales, lutte contre l’émigration et confiance retrouvée

Sur le plan économique, Ousmane Sonko a plaidé pour une réforme fiscale audacieuse : « Le Sénégalais doit se familiariser avec le fait de payer l’impôt », tout en assurant que les taux resteront acceptables. L’objectif : élargir l’assiette fiscale, intégrer le secteur informel et lutter contre l’évasion.

Concernant l’émigration irrégulière, le chef du gouvernement a condamné l’exploitation des jeunes par les réseaux de passeurs. Il a annoncé un renforcement de la surveillance maritime et un durcissement des sanctions : « Il n’y a pas de justificatifs pour aller mourir en mer. »

Sur le front du dialogue national, le processus est officiellement lancé. Prévu pour le 28 mai, il portera sur la démocratie, les réformes institutionnelles et le processus électoral. Le gouvernement veut inclure tous les acteurs de la société, des chefs religieux aux acteurs du privé.

Enfin, le Premier ministre a salué la confiance du peuple, exprimée lors de la dernière élection présidentielle et à travers l’emprunt obligataire récemment bouclé avec succès. Il a annoncé l’émission prochaine d’un SUKUK pour renforcer les ressources de l’État.

Macky Sall et Ban Ki-moon : l’alliance stratégique pour sauver le climat depuis Séoul

Lors du Sommet de la Fédération pour la Paix universelle à Séoul, ce 11 avril 2025, l’ancien président sénégalais Macky Sall a tenu une rencontre de haut niveau avec Ban Ki-moon, ancien secrétaire général de l’ONU. Un face-à-face emblématique, placé sous le signe de l’urgence climatique. Les deux leaders, unis par leur engagement en faveur de la planète, ont échangé sur la mobilisation internationale pour l’adaptation au changement climatique, un enjeu capital pour les pays en développement.

À la tête du Centre mondial pour l’adaptation (GCA), poste qu’il a repris après Ban Ki-moon, Macky Sall entend renforcer le financement des projets climatiques concrets. Il a salué l’expérience de son prédécesseur tout en affirmant sa volonté d’amplifier le plaidoyer en faveur d’une justice climatique mondiale, notamment pour les populations les plus exposées.

La journée a également été marquée par la remise du prestigieux Prix Sunhak pour la paix. Macky Sall, présent pour l’occasion, a félicité les lauréats et salué la vision des fondateurs de la FPU, appelant à poursuivre l’effort collectif pour la fraternité humaine.

Parmi les lauréats distingués :

  • Le Ghanéen Patrick Awuah Jr., pour son action en faveur d’un leadership éthique en Afrique.

  • L’Australien Hugh Evans, cofondateur de Global Citizen, reconnu pour sa lutte contre la pauvreté.

  • La Kényane Wanjira Mathai, récompensée pour son engagement environnemental à travers l’initiative AFR100.

Deux figures majeures ont reçu un Prix spécial du Fondateur : l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan et Son Éminence Samuel Radebe, salués pour leur engagement en faveur de la paix et du dialogue interreligieux.

Sur sa page Facebook officielle, Macky Sall a exprimé son attachement aux valeurs de solidarité et de paix entre les peuples :

« Ensemble, continuons d’agir en faveur de la paix et de la fraternité humaine. »

Une voix africaine qui s’élève avec force, dans un monde en quête d’unité et de solutions durables.

Réforme de la Fonction Publique : Le Sénégal et la France ouvrent la voie à une transformation digitale et écologique

Le 10 avril 2025, le ministère de la Fonction publique et de la Réforme du service public du Sénégal, en partenariat avec le ministère français de la Fonction publique et de la Simplification, a organisé un atelier sur le thème : « Quel modèle de fonction publique ? Regards croisés Sénégal/France ». Cette rencontre vise à renforcer la coopération entre les deux pays en matière de gouvernance publique et de modernisation de l’administration.

Échanges fructueux sur l’avenir de la fonction publique

Lors de cet atelier, des experts des deux pays ont échangé sur des enjeux cruciaux pour l’avenir de la fonction publique, notamment l’évaluation de la performance des agents, l’impact de l’intelligence artificielle (IA) et les stratégies pour une transition écologique réussie. Nathalie Collin, Directrice générale de l’administration et de la fonction publique en France, a souligné l’importance de ces échanges. Selon elle, cette rencontre permet de confronter les pratiques et d’identifier des solutions communes aux défis contemporains.

L’IA et la transition écologique : les deux défis majeurs

Mme Collin a évoqué les défis liés à l’intelligence artificielle, rappelant que les agents publics français l’utilisent déjà au quotidien. Elle a mis en garde contre les risques d’un décalage si l’IA n’est pas correctement intégrée dans la fonction publique. « Il est crucial de définir un cadre éthique adapté à son utilisation », a-t-elle précisé. Par ailleurs, la transition écologique occupe une place centrale dans les réformes, avec l’exemple de la formation de 25 000 cadres supérieurs français aux enjeux environnementaux.

Le Sénégal en pleine transformation de son administration

Pour le Sénégal, les échanges ont une grande valeur. Ndeye Awa Ndiaye, Directrice générale par intérim de la fonction publique, a insisté sur la pertinence de l’expérience française dans le cadre des réformes en cours. Le pays a déjà lancé plusieurs initiatives dans le cadre du « New Deal » impulsé par le Président de la République, où la digitalisation et l’IA jouent un rôle majeur. Le Sénégal est déterminé à moderniser ses administrations pour les rendre plus proches des citoyens, plus efficaces et plus transparentes.

Digitalisation et IA : Des outils clés pour la réforme sénégalaise

Le numérique, en particulier l’intelligence artificielle, bouleverse les modes de fonctionnement de l’administration sénégalaise. Ndeye Awa Ndiaye a expliqué que l’IA constitue un appui fondamental pour améliorer la qualité des services publics. Toutefois, l’intégration de ces outils soulève des questions éthiques et organisationnelles. Comment garantir une utilisation responsable et équitable de l’IA ? Comment former les agents publics à ces nouvelles technologies ?

Une réforme pour un avenir plus moderne et plus efficient

Le Président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a déjà mis en avant, lors de la première Conférence des Administrateurs et Managers Publics (CAMP), l’urgence de moderniser l’administration. Ce séminaire avec la France fait partie d’un effort plus large pour refondre la fonction publique sénégalaise. Les autorités sénégalaises espèrent que ces échanges permettront d’intégrer des approches méthodologiques innovantes dans la refonte du statut de la fonction publique. Pour la France, ces discussions nourrissent également une réflexion sur l’évolution de son propre modèle, désormais confronté à de nouveaux défis.

Une coopération prometteuse pour l’avenir de la fonction publique

À l’issue de cet atelier, les deux pays espèrent faire avancer leurs réformes respectives. Le Sénégal, inspiré par l’expérience française, vise à renforcer son système de gestion publique, tandis que la France bénéficie de la perspective de son partenaire pour réévaluer son modèle administratif. Ces échanges marquent le début d’une coopération plus forte en matière de modernisation de la fonction publique, essentielle pour l’avenir des deux nations.

Disparition d’un pilier de la justice sénégalaise : l’hommage fort de Bassirou Diomaye Faye

Le Sénégal perd l’un de ses plus grands magistrats. Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a exprimé une profonde tristesse après l’annonce du décès de Mamadou Badio Camara, Président du Conseil constitutionnel et ancien Premier Président de la Cour suprême.

Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, le chef de l’État a salué la mémoire d’un homme qu’il qualifie de « grand serviteur de l’État ».

Mamadou Badio Camara a marqué l’histoire de la justice sénégalaise par son intégrité, sa rigueur et son attachement indéfectible à l’État de droit. Durant toute sa carrière, il a incarné les valeurs d’une magistrature indépendante, au service de la République et des citoyens.

Le Président Faye a adressé ses condoléances émues à la famille du défunt, à ses proches ainsi qu’à l’ensemble du corps judiciaire. Il a souligné la perte d’un homme dont l’héritage institutionnel, bâti avec droiture et loyauté, restera à jamais gravé dans l’histoire du pays.

Compte rendu du Conseil des Ministres du Mercredi 9 avril 2024

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 09 avril 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a présenté les condoléances de la Nation à la communauté Layène et à la Oummah islamique suite au rappel à Dieu de Serigne Mouhamadou Makhtar LAYE, Khalife général des Layènes. Un an, jour pour jour, le Chef de l’Etat présidait le premier Conseil des Ministres, après la mise en place du Gouvernement, le 05 avril 2024, sous la direction du Premier Ministre Ousmane SONKO. Au terme d’une année pleine de labeur, le Président de la République a rendu grâce à Dieu. Il a magnifié l’engagement résolu du Gouvernement à réaliser méthodiquement et sans tarder le projet patriotique pour un Sénégal souverain, juste et prospère, dans la paix, la stabilité et la solidarité.

Le Chef de l’Etat est revenu sur la célébration du 65ème anniversaire de la fête de l’indépendance qui a connu cette année un succès exceptionnel, dans la communion et la ferveur patriotique faisant la fierté de la Nation entière. Le Président de la République magnifie la présence des Chefs d’Etat de la Gambie, de la Mauritanie et de la Guinée Bissau et du Vice président de la République fédérale du Nigéria.

Il a adressé ses chaleureuses félicitations au Ministre des Forces armées, au Chef d’Etat-major Général des Armées et au Haut Commandant de la Gendarmerie nationale et Directeur de la Justice militaire pour l’excellente préparation et le déroulement remarquable des cérémonies de prise d’armes et des défilés sur l’ensemble du territoire national. Il a félicité l’ensemble des forces de défense et de sécurité pour leur engagement permanent au service de la Nation et a aussi remercié et félicité les élèves, les mouvements de jeunesse, les acteurs culturels et toutes les forces vives de la Nation qui ont brillamment contribué au succès des manifestations et des défilés.

Dans ce contexte de réappropriation de notre histoire et de nos valeurs fortes, il a salué l’exemplarité de nos forces de défense et de sécurité dans la préservation et le renforcement d’une citoyenneté active et constructive pour le Sénégal. La promotion de la culture du civisme et de la citoyenneté dans tous les secteurs de la vie nationale est au centre des préoccupations du Président de la République. Il a, à cet égard, rappelé au Gouvernement que la mobilisation et l’encadrement de la jeunesse dans des activités de développement, ainsi que la consolidation soutenue du lien Armée-Nation, s’érigent en priorité. Il a demandé au Premier Ministre d’intensifier, dans l’esprit d’un Sénégal souverain, juste et prospère, la mise en œuvre du Programme national de Promotion de la Citoyenneté, mais également le développement d’une nouvelle politique de jeunesse, innovante, ambitieuse et conforme, d’une part, à nos valeurs historiques et culturelles et, d’autre part, aux évolutions technologiques, économiques et sociales du monde contemporain.

Le Chef de l’Etat a souligné l’urgence de repositionner l’instruction civique dans les curricula de formation et d’investir dans les infrastructures sociales, sportives et culturelles destinées à l’encadrement et à la valorisation du potentiel multisectoriel des jeunes du Sénégal. Dès lors, il convient de renforcer la vie associative à l’école, dans les daara et les différents quartiers et villages du Sénégal. A ce titre, il a demandé au Ministre en charge de la Jeunesse de veiller à la réorganisation consensuelle, avant le 1er juillet 2025, du Conseil national de la Jeunesse qui doit évoluer vers un organe consultatif qui fédérera toutes les propositions et aspirations des jeunes du Sénégal dans le cadre du développement national. Il a salué l’organisation les 5 et 6 avril 2025 des Journées mondiales de la Jeunesse (JMJ) à Pout Diack (dans la région de Thiès) et félicité l’ensemble des participants.

Le Président de la République a saisi l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la santé, le 07 avril 2025, pour rappeler au Gouvernement, au Ministre de la Santé et de l’Action sociale notamment, l’urgence d’accentuer la mise en œuvre de mesures hardies de modernisation du système de santé dans tous ses compartiments. Il a indiqué, à cet égard, l’impérieuse nécessité de consacrer la prévention des maladies comme principe directeur de la politique nationale de santé. Il convient de placer la gestion des patients au cœur des performances du système sanitaire.

Dans cette perspective, il a appelé au déploiement de la nouvelle carte sanitaire du Sénégal dans une logique de cohérence, de complémentarité et d’optimisation des infrastructures et établissements sanitaires, de même que des services et offres de soins. Il a souligné, en outre, l’importance de finaliser la réforme hospitalière, d’améliorer en permanence la qualité des équipements et du plateau médical ainsi que la fonctionnalité des services d’accueil et de prise en charge des urgences.

Le Chef de l’Etat a insisté sur la nécessité d’améliorer la prise en charge des pathologies chroniques (insuffisance rénale, cancer, etc.), de relancer le programme élargi de vaccination et de présenter un plan quinquennal prévisionnel de recrutement des personnels dans le système de santé publique en perspective de l’ouverture progressive et la mise à niveau d’établissements et de structures de santé dans toutes les régions du Sénégal.

Au demeurant, il a demandé au Ministre de la Santé et de l’Action sociale, en relation avec le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, de prendre toutes les mesures et dispositions idoines, afin de lutter efficacement contre la vente illicite de médicaments et l’exercice illégal d’activités médicales et chirurgicales sur l’étendue du territoire national.

Dans le même ordre d’idées, il a demandé au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et au Ministre de la Santé et de l’Action sociale, de travailler à un meilleur contrôle des établissements d’enseignement et de formation en médecine, pharmacie et en développement sanitaire et social.

Le Président de la République a engagé le Gouvernement à accorder une attention particulière aux Facultés et Unités de Formation et de Recherche en médecine, aux établissements publics et privés de formation en médecine, pharmacie et génie sanitaire. Il a demandé au Gouvernement de veiller à l’amélioration du fonctionnement des Centres hospitalo-universitaires (cas des CHU Fann et Dantec), au renforcement des recrutements et au repositionnement de l’Ecole militaire de Santé et du Service de santé des Armées dans l’architecture sanitaire. Par ailleurs, il a demandé au Ministre de la Santé et de l’Action sociale de poursuivre les efforts de restructuration et de développement de l’industrie pharmaceutique afin de faire du Sénégal un pôle pharmaceutique de premier plan en Afrique.

A cet effet, il a rappelé au Gouvernement l’impératif d’assurer le suivi adéquat des activités de l’Agence sénégalaise de Réglementation pharmaceutique (ARP), de la Pharmacie nationale d’Approvisionnement (PNA), ainsi que des projets pilotés par l’Institut Pasteur de Dakar, dans le cadre du renforcement de la souveraineté vaccinale et pharmaceutique du Sénégal. Pour clore ce chapitre, il a invité le Ministre de la Santé et de l’Action sociale à réfléchir avec les acteurs impliqués sur des stratégies consensuelles de maitrise des dépenses de santé et de financement durable du système sanitaire. Il s’agit, surtout, d’accélérer la digitalisation des services de santé, dans le cadre du New Deal technologique.

Le Chef de l’Etat a présidé le lancement de la 2ème édition de la caravane nationale de l’espace, dénommée « SPACEBUS 2025 », pilotée par l’Agence sénégalaise d’Etudes spatiales (ASES). Il a félicité la direction générale de l’ASES, et les parties prenantes pour le déploiement de cette initiative majeure de promotion du spatial au Sénégal.

Après le lancement historique réussi par le Sénégal de son premier satellite (microsatellite GaindeSat 1A), le 16 août 2024, aux Etats-Unis, il a demandé au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de réunir tous les acteurs institutionnels et privés nationaux ainsi que les partenaires, afin de finaliser le document de référence de la politique nationale et les plans d’action coordonnés de développement du spatial adossés à la Vision Sénégal 2050.

Dans sa communication, le Premier Ministre a porté l’attention du Conseil, au regard des évènements tragiques récents, sur l’acuité de la problématique de la prise en charge de la santé mentale, notamment le caractère obsolète de la loi n°75-80 du 9 juillet 1975 relative au traitement des maladies mentales et au régime d’internement de certaines catégories d’aliénés.

Le Premier Ministre a rappelé les défis majeurs autour de la santé mentale, en particulier l’absence d’un cadre de politique publique structurant de dialogue intersectoriel et interdisciplinaire ainsi que la non-effectivité du programme national de santé mentale décliné pour la période 2024-2028. Il a également cité, parmi les défis, la persistance de l’errance des malades mentaux, l’intégration insuffisante des soins psychiatriques dans les services de santé primaires et l’absence d’une politique structurée de mobilisation de financements au profit de la santé mentale. Concernant le cas préoccupant des malades mentaux errants qui relève d’un problème de santé publique, le Premier Ministre a souligné la dimension sociale de cette pathologie qui nécessite une meilleure prise en charge par les familles et les communautés, aux côtés de l’Etat.

Face à cette situation, le Premier Ministre a demandé au Ministre de la Santé et de l’Action sociale, en collaboration avec les Ministres en charge de la Justice, de l’Intérieur et de la Famille de mettre en place un Comité ad hoc devant œuvrer, avec tous les acteurs concernés, au plus tard à fin août 2025, d’une part, à la finalisation du processus de révision de la loi relative au traitement des maladies mentales et au régime d’internement de certaines catégories d’aliénés datant d’un demi-siècle et, d’autre part, à la mise en œuvre effective du plan stratégique d’amélioration de la qualité des soins en santé mentale 2024-2028.

Dans ce cadre, les réformes attendues devront prendre en charge, entre autres, le renforcement des capacités des unités spécialisées de soins et d’internement, la résorption du déficit de médecins psychiatriques, la procédure de retrait des malades mentaux errants de l’espace public et l’effectivité des visites réglementaires des établissements d’internement par les autorités habilitées. Ces actions devront être complétées par un programme de sensibilisation à déployer par le Ministère de la Santé et de l’Action sociale, en relation avec le Ministère de la Famille et des Solidarités.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

 le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication sur la performance économique du Sénégal sur la période 2014-2024 ;

 le Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens a fait une communication sur les réseaux autoroutiers ;

 le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait une communication sur la préparation de l’hivernage 2025 en matière de prévention et de gestion des inondations ;

 le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a fait une communication sur le programme de préparation des athlètes nationaux en vue des Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) Dakar 2026.

AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS, Le Conseil a examiné et adopté :

 le Projet de décret fixant les statuts-types applicables aux sociétés nationales ;

 le Projet de décret fixant les règles de fonctionnement de l’organe délibérant des entités du secteur parapublic.

Le Ministre de la Formation professionnelle et technique, Porte-Parole du Gouvernement Amadou Moustapha Njekk SARRE