Le Foraf veut faire des régions d’Afrique des « pôles structurants »

La première édition du Forum des régions d’Afrique (Foraf) « s’est avérée être un succès », selon les organisateurs.Clap de fin sur le Foraf. Tenu du 8 au 9 septembre à Saïdia, dans la région de l’Oriental au Maroc, le tout premier Forum des régions d’Afrique (Foraf) a réuni environ 500 délégués venus de 30 pays dont 21 pays du continent. Plus de 80 présidents de gouvernements régionaux africains ont participé à cet « événement historique » qui a permis d’ouvrir de nouvelles perspectives autour de la gestion des collectivités africaines.

La Déclaration de Saïdia a souligné notamment la nécessité de faire des régions d’Afrique des pôles structurants du développement durable du continent et des étapes importantes dans la construction de « l’Afrique intégrée que nous voulons », selon un communiqué reçu à APA. Elle a également affirmé l’importance d’appeler les gouvernements nationaux et les partenaires du développement à s’assurer que les moyens financiers de mise en œuvre des politiques publiques nationales et des agendas mondiaux atteignent les budgets des gouvernements régionaux.

Un des moments clés de la clôture du Foraf a été « la présentation de sa feuille de route qui a été élaborée pour fixer des objectifs concrets à tous les présidents des régions d’Afrique et les inviter à renforcer leurs gouvernements régionaux, financièrement, techniquement et démocratiquement », précise le document. Elle prend en compte « le plan décennal » de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), organisatrice du Foraf, soulignant que ce plan est plus connu sous le nom de GADEPPA 2.0.

Les participants se sont « engagés à collaborer » avec le secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) et Afreximbank, avant d’encourager le secrétariat de CGLU Afrique à établir un protocole d’accord avec les institutions susmentionnées. La feuille de route sera traduite en un plan d’action qui sera élaboré par un groupe de travail composé de cinq membres dont un par région. Ce plan de travail sera présenté lors du Conseil Panafricain de CGLU Afrique qui se tiendra à Tanger, du 1er au 3 novembre 2022.

Le Maroc accueille le 1er Forum des régions d’Afrique

La rencontre va concrétiser la mise en œuvre des décisions de la 8e édition du Sommet Africités organisée à Marrakech en novembre 2018.Du 08 au 10 septembre 2022, aura lieu à Saïdia (Maroc), dans la région de l’Oriental, la première édition du Forum des Régions d’Afrique (FORAF).

Ce Forum, placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est organisé par Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), en collaboration avec l’Association des Régions du Maroc (ARM), le Conseil de la région de l’Oriental (CRO) et la Direction Générale des Collectivités Territoriales (DGCT) du Ministère de l’Intérieur du Royaume du Maroc.

Cette rencontre, qui a pour thème « La contribution des Collectivités Régionales au développement durable et à la dynamique d’intégration de l’Afrique », est une concrétisation de la mise en œuvre des décisions prises par l’Assemblée Générale de CGLU Afrique lors de la 8ème édition du Sommet Africités, tenue à Marrakech en novembre 2018, explique Madame Fatimetou Abdel Malick, présidente de CGLU Afrique.

« Le lancement du FORAF est une étape importante dans le processus d’intégration de l’Afrique, un grand pas vers l’émergence de l’Afrique des Peuples », a-t-elle dit dans un communiqué transmis à APA.

L’évènement réunira, pour la première fois, les présidents (e)s des Régions, Comtés, États fédérés de plus de 20 pays africains qui ont un deuxième niveau de collectivités territoriales décentralisées tels que le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Kenya, Madagascar, le Mali, le Niger, etc.

Plus de 400 participants (e)s vont discuter du rôle des Gouvernements régionaux dans la définition et la mise en œuvre des stratégies de développement et d’intégration, des missions des gouvernements régionaux parmi lesquelles, le développement économique, social et culturel des territoires ; l’équipement, l’attractivité et la compétitivité des territoires.

L’adaptation au changement climatique, la durabilité et la résilience des territoires ; et la contribution des territoires à l’atteinte des Objectifs de développement durable seront aussi abordées.

Un Marocain à la tête du Réseau des associations africaines d’élus locaux

Adelfattah Skir, directeur de l’Association marocaine des présidents des préfectures et provinces a été élu, jeudi 19 mai, président du Réseau des managers des associations africaines des gouvernements locaux et régionaux.Un autre succès de la délégation marocaine qui prend part à la 9e édition du Sommet Africités qui se tient du 17 au 21 mai 2022 à Kisumu, une ville intermédiaire de l’Ouest du Kenya. Le directeur de l’Association marocaine des présidents des préfectures et provinces, Adelfattah Skir, a été porté à la tête du Réseau des managers des associations africaines des gouvernements locaux et régionaux qui compte 52 associations membres.

« Ce réseau nous permettra sûrement de mieux coordonner nos actions et renforcer encore d’avantage notre coopération et partenariat au niveau africain », a réagi Adelfattah Skir, après son élection.

Organisé par Cités et gouvernement locaux unis d’Afrique (CGLU Afrique), une structure qui regroupe 16.000 collectivités territoriales et 50 associations nationales d’élus locaux, le Sommet Africités se tient cette année à Kisumu, troisième ville kényane après la capitale Nairobi et Mombasa.

L’événement, qui se tient tous les trois ans sur une durée de cinq jours, alternativement dans les différentes régions d’Afrique, est selon ses organisateurs, le plus grand rassemblement démocratique organisé sur le continent africain. L’édition de cette année a pour thème : « Le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations unies et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine ».

La gouvernance participative a le vent en poupe en Afrique (expert)

En Afrique, plusieurs élus locaux s’engagent dans la mise en œuvre du budget participatif. Dans un entretien avec APA en marge du 9e Sommet Africités (17-21 mai 2022 à Kisumu, Kenya), Bachir Kanouté, directeur exécutif d’Enda Ecopop dissèque les avantages de la gouvernance participative et donne un avant-goût de l’utilisation des innovations technologiques dans la collecte des taxes par les collectivités territoriales.Qu’est-ce qui explique votre présence au Sommet 2022 qui se tient à Kisumu, au Kenya ?

Enda Ecopop est un partenaire de longue date de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afriques (CGLUA, qui organise le Sommet Africités). Je participe à cette rencontre depuis sa première édition. On a une complicité intellectuelle sur les thématiques débattues et je suis également opérateur de sessions. On a trois sessions à animer pour l’édition 2022. La première porte sur le budget participatif comme étant un mécanisme pour promouvoir la gouvernance des villes intermédiaires, la deuxième concerne la gouvernance alimentaire des villes, et la troisième va traiter du Prix de gouvernance locale que nous avons lancé au Sénégal. S’agissant de ce prix, nous sommes en train de réfléchir avec l’Union africaine (UA) et CGLUA sur la perspective à lui donner.

Notre présence ici se justifie aussi par notre partenariat avec CGLUA pour notre plateforme de formation à distance sur la gouvernance participative.

Quel peut être l’apport du budget participatif aux villes dites intermédiaires ?

Quand on parle de durabilité de ces villes, la question qui se pose c’est de savoir qui sont ces acteurs et comment ces acteurs traiter avec les institutions nationales ?

Ce qu’on observe en Afrique, c’est qu’il y une méfiance et une déviance du citoyen vis-à-vis des institutions. L’institution est là, mais le citoyen ne s’y reconnaît pas. Tout se passe lors des élections, on dit que le maire est élu et peut gérer, mais entre deux élections, il y a un temps beaucoup plus long.

Si nous voulons éviter les crises que nous voyons dans certains pays, il est important que les élus issus de la démocratie participative puissent travailler avec les citoyens. C’est toute la pertinence de l’approche participative qui permet à l’institution locale de dire qu’est-ce que j’ai comme ressources et comment ces ressources peuvent-elles aller vers la prise en charge des besoins essentiels définis cette fois-ci par les communautés et non par les élus eux-mêmes ?

Les élus peuvent planifier, mais les populations connaissent mieux leurs besoins. En les impliquant, le budget participatif pacifie l’espace communal, crédibilise le travail des commissions et les communes qui l’ont adopté ont multiplié par deux leur budget en deux ans de mise en œuvre.

A l’échelle de l’Afrique, nous suivons dans une trentaine de pays 1167 collectivités territoriales qui sont en train de mettre en œuvre le budget participatif.

Le budget participatif permet ainsi de construire le socle du développement durable dans les collectivités territoriales.

Comment les innovations technologiques peuvent-elles aider les collectivités territoriales dans la collecte de taxes ?

En Afrique, nous avons constaté que la mobilisation des ressources locales constitue une grosse difficulté. On dit souvent que les villes africaines sont pauvres, elles n’ont pas de ressources, mais en réalité ce n’est vrai. Le problème c’est que ces ressources ne sont pas identifiées, sinon si elles sont identifiées, elles ne sont pas bien mobilisées. En partant de ce constat, nous avons travaillé avec de jeunes informaticiens africains pour mettre sur pied une innovation technologique basée sur le téléphone portable permettant de collecter les taxes locales.

Les 60 communes qui ont expérimenté ces innovations ont multiplié par dix le niveau de mobilisation des taxes. Or, elles se plaignaient du manque de ressources.

Il faut dire que cet outil a donné de bons résultats et nous allons le mettre à l’échelle. C’est pourquoi CGLUA nous a demandé de venir la partager avec les participants au Sommet Africités 2022 pour que d’autres villes et d’autres pays puissent en bénéficier.

Est-ce que cet outil a trouvé un écho favorable chez les élus sénégalais ?

La demande est très forte. Même dans le cadre du projet USAID/GOLD qui a appuyé l’expérimentation dans trois communes d’abord puis dans 60 autres, la demande est très forte, mais comme c’est une innovation, nous adoptons une démarche très prudente.

Beaucoup de grandes villes comme Tambacounda (Est) tapent à la porte pour nous demander de les aider avec cette innovation technologique, mais comme je l’ai dit, nous avons une démarche prudente et travaillons avec la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique (DGTCP) avec qui nous avons un protocole qui nous permet d’expérimenter, de tirer les enseignements et de mettre à l’échelle.

Le terme ville intermédiaire peut renvoyer à l’économie populaire. Alors quels sont les liens entre les deux ?

Le concept d’économie populaire a un peu évolué. Aujourd’hui, on parle de plus en plus d’économie sociale et solidaire qui permet de voir la créativité qu’il y a dans le territoire. Mais les études ont montré que quand on parle d’économie, nous ne percevons que le1/8e de ce qu’il y a dans le territoire. C’est dire que c’est la partie formelle de cette économie qu’on voit, par opposition à la partie informelle qui est invisible. Et toute la partie économie sociale n’est pas bien perçue.

Alors que faire pour valoriser cette économie sociale et solidaire ?

Ce qu’il faut faire, c’est un bon panorama de ce qui se passe, ensuite travailler avec les universitaires pour avoir des outils capables de quantifier toute cette économie sociale et solidaire.

Kenya : carte postale de Kisumu, capitale des Africités 2022

La ville kényane qui accueille le 9e Sommet Africités a connu de nombreuses mutations dans un passé récent en tant que centre économique, culturel et politique.Africités est l’événement panafricain phare de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique, un sommet des dirigeants des villes et des gouvernements locaux et de leurs associations, sous l’égide de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU-A).

Son ambition est de faire progresser la décentralisation et la gouvernance locale du continent dans le but d’améliorer le niveau de vie de ses citoyens.

Depuis Abidjan en 1998, ces sommets ont lieu tous les trois ans, les autres villes hôtes étant Johannesburg en Afrique du Sud, Dakar au Sénégal et Marrakech au Maroc (deux fois).

Alors que les délégués d’Africités descendent à Kisumu, une grande attention sera portée sur cette ville portuaire et sur la manière dont elle s’inscrit dans l’agenda continental défini par les CGLU-A.

Dans les années 1960, Kisumu a été le témoin de certains des événements politiques les plus marquants du Kenya, l’un des plus inoubliables étant le début d’une querelle dynastique prolongée entre les familles de l’actuel président Uhuru Kenyatta et son rival historique de longue date Raila Odinga. Des tensions qui auront des répercussions considérables sur le pays au cours des décennies à venir.

Kisumu est une altération anglaise du mot sumo en langue luo, qui signifie littéralement « lieu de troc » à l’époque précoloniale, coloniale et postcoloniale, ce qui souligne l’importance de la ville en tant que capitale économique de la région d’Afrique de l’Est.

Sa fortune économique a décliné à la fin des années 1970, alors que des villes kényanes plus importantes, comme Nairobi, devenaient des centres économiques et culturels de l’Afrique de l’Est. Ce n’était qu’une question de temps avant que cette ville portuaire située à l’ouest du Kenya ne se relève du marasme.

Troisième plus grande ville du Kenya après Nairobi, la capitale, et Mombasa, la ville côtière à valeur touristique, la population plutôt modeste de Kisumu, moins de 400 000 habitants selon le recensement de 2019, doit son importance en tant que centre d’affaires qui dépasse désormais les frontières nationales du Kenya.

En fait, dans le contexte géographique de la région des Grands Lacs, Kisumu est la troisième plus grande ville après la ville tanzanienne de Mwanza et Kampala en Ouganda et a acquis une certaine importance internationale en tant que centre urbain le plus proche de Kogelo, la célèbre ville natale du père de l’ancien président américain, Barack Obama.

Comme par le passé, de nombreux admirateurs d’Obama qui se rendent en pèlerinage à Kogelo font un rite de passage à Kisumu pour s’y rendre, créant ainsi sa réputation croissante d’escale touristique et l’un des principaux centres industriels et commerciaux du Kenya.

Il n’est donc pas surprenant que les organisateurs d’Africités aient choisi, pour la première fois, Kisumu comme ville intermédiaire pour accueillir leur sommet phare, qui réunit les autorités locales du continent afin qu’elles puissent réfléchir et façonner le destin de leurs villes.

Le thème de cette édition, « Le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine », évoque les projets d’infrastructure en cours à Kisumu.

Les organisateurs et les participants, qui se sont intéressés de près à l’urbanisme au cours des sommets Africités successifs, seront intéressés de savoir comment une ville dite intermédiaire comme Kisumu connaît une sorte de rajeunissement en améliorant sa façade sur le lac, en décongestionnant ses principales artères et en les rendant plus conviviales pour les piétons.

Africités 9 : le Kenya pour des solutions innovantes à la réduction des vulnérabilités

Le Sommet Africités doit permettre aux villes de discuter des solutions aux besoins du nombre croissant des citadins afin d’améliorer leurs conditions de vie, selon un ministre kényan.L’autonomisation des populations africaines doit passer par des programmes transformateurs et durables. Ayant compris cet enjeu, le ministre kényan de la Déconcentration, Eugène Wamalwa, invite l’Afrique à considérer toutes les opportunités qui s’offrent à elle « pour améliorer notre environnement et la gestion des ressources naturelles, et améliorer l’accès au marché, le commerce et les services financiers ».

« Nos discussions et interactions au cours de ce Sommet devraient s’efforcer d’explorer des possibilités innovantes de réduction des vulnérabilités et d’augmentation de la résilience de nos populations urbaines croissantes. Il est impératif que nous travaillions à l’autonomisation économique de nos communautés grâce à des programmes socio-économiques transformateurs et durables », a dit M. Wamalwa.

Il s’exprimait à l’ouverture officielle du 9e Sommet Africités qui se tient du 17 au 21 mai 2022 à Kisumu, dans l’Ouest du Kenya. L’événement est organisé par Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) en partenariat avec le Gouvernement du Kenya, le Conseil des gouverneurs du Kenya (CoG) et le Comté de Kisumu. La présente édition à laquelle prennent part environ 5000 participants porte sur le thème : « Le rôle des villes intermédiaires d’Afrique dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine ».

Poursuivant, le ministre de la Déconcentration du Kenya et ancien ministre de la Défense a affirmé que « nos efforts pour construire la Nation et fournir un environnement pacifique pour la coexistence seront cruciaux pour mener nos communautés vers le décollage économique ».

« Il est important pour nous tous de commencer à poser les problématiques et de trouver des solutions sur la façon dont nous allons financer nos développements infrastructurels dans nos villes, municipalités, villages et centres commerciaux en tant que facteur essentiel pour garantir que notre urbanisation réponde aux principes de base du développement », a poursuivi l’ancien ministre de la Justice du Kenya.

Selon Eugène Wamalwa, les discussions au cours de ce Sommet forment le lien permettant à l’Afrique de tracer sa propre approche et trajectoire vers le développement humain durable en fonction de ses réalités tout en faisant le point sur les connaissances et les expériences acquises à travers le monde.

Organisateur du sommet Africités tous les cinq ans en partenariat avec le pays accueillant, Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) regroupe 16.000 collectivités territoriales et 51 associations nationales d’élus locaux, selon sa présidente, Christine Mba Ndutume.

La 8e édition du Sommet Africités s’était tenue du 20 au 24 novembre 2018 à Marrakech, au Maroc, sous le thème : « La transition vers des villes et territoires durables : le rôle des collectivités territoriales africaines ».

La planification, une solution au changement climatique (Onu-Habitat)

Le dérèglement climatique impacte négativement plusieurs villes en Afrique.Beaucoup de pays manquent de bonnes politiques de planification urbaines, exposant ainsi les villes et les populations africaines aux conséquences du changement climatique. Pour inverser la tendance, Maimunah Mohd Sharif, directrice exécutive du Programme des Nations unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) a plaidé pour des plans d’urbanisation tenant compte des réalités de chaque ville.

« Une bonne politique de planification est la solution au changement climatique », a dit Mme Sharif, ce mardi à Kisumu (Kenya, Ouest).

L’ancienne maire de Penang et première femme à être nommée présidente du conseil municipal de Seberang Perai (Malaisie) s’exprimait au cours d’une plénière portant sur urbanisation et changement climatique. La rencontre entre dans le cadre du 9e Sommet Africités qui se tient du 17 au 21 mai 2022 sous l’égide de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) en partenariat avec le Gouvernement du Kenya, le Conseil des Gouverneurs du Kenya (CoG) et le Comté de Kisumu.

Pour la directrice exécutive d’Onu-Habitat, de nombreux États injectent beaucoup d’argent dans la lutte contre le changement climatique sans se doter de bonnes politiques de planification. « Ce qui est du gâchis. Ce qu’il faut, c’est plutôt de bons plans d’adaptation au changement climatique adossés à une bonne planification. Cela permet d’être résilient et de sauver nos villes des catastrophes. Une ville bien planifiée peut réduire les effets du changement climatique », a poursuivi Maimunah Mohd Sharif, par ailleurs urbaniste.

Le Sommet Africités, qui se tient tous les trois ans sur une durée de cinq jours, alternativement dans les différentes régions d’Afrique, est selon ses organisateurs, le plus grand rassemblement démocratique organisé sur le continent africain. L’édition de cette année a lieu pour la première fois dans une ville intermédiaire, Kisumu (Ouest), troisième plus grande ville du Kenya après Nairobi et Mombasa, située sur les bords du Lac Victoria.

Plus de 5000 personnes y participent pour débattre autour des Agendas 2030 et 2063 qui appellent à l’urgence de réfléchir à une urbanisation résiliente et durable en Afrique. D’ici 2050, la majeure partie de la population africaine vivra dans les villes et la majorité des citadins s’installeront dans des villes intermédiaires, d’après les statistiques.

Sommet Africités 9 : soixante grandes villes africaines s’illustrent

Le Sommet Africités du 17 au 21 mai se concentrera sur les défis auxquels sont confrontées plus de 1000 villes intermédiaires.Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique) et CitiIQ, créateur d’une norme mondiale innovante de mesure des villes, ont annoncé mercredi 4 mai que 60 grandes villes africaines ont été notées comme contribution au Sommet Africités qui se tiendra à Kisumu, au Kenya, du 17 au 21 mai. Les recherches montrent que le continent africain connaîtra une croissance démographique sans précédent au cours des 30 prochaines années, avec une poussée urbaine spectaculaire qui devrait exercer une pression sur ses villes, grandes et petites.

CitiIQ utilise une méthodologie factuelle pour noter 35 Considérations essentielles, au sein des cinq Dimensions des Besoins Fondamentaux, de la Compétitivité, de l’Opportunité, de l’Habitabilité et de la Trajectoire à venir. À l’aide d’un tableau de bord en ligne intuitif, les mesures d’une ville sont facilement accessibles aux clients via un abonnement annuel basé sur le cloud.

La notation des 60 grandes villes modélise l’importance de la mesure pour les villes intermédiaires d’Afrique. La collecte de données précises et cohérentes est essentielle pour la croissance et le développement des villes africaines.

 La confiance des investisseurs locaux, régionaux, nationaux et internationaux grandit considérablement lorsque les progrès dans le temps peuvent être déterminés de manière fiable. Les villes intermédiaires doivent mettre en place des mesures de données précises pour répondre à leurs besoins, ce qui est fondamental pour renforcer leurs capacités de croissance. Un système de notation cohérent accélérera la croissance de cultures de données efficaces pour les villes intermédiaires.

CGLU Afrique compte parmi ses membres 51 associations nationales de gouvernements locaux de toutes les régions d’Afrique, ainsi que de 2000 villes et territoires de plus de 100 000 habitants. A ce titre, l’organisation représente près de 350 millions de citoyens africains.

« Nous avons spécifiquement choisi le thème du 9e Sommet Africités, pour mettre l’accent sur le rôle des villes intermédiaires africaines dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies et de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine », a déclaré Jean Pierre Elong Mbassi, secrétaire général de CGLU Afrique.

 CGLU Afrique mobilise des stratégies, des méthodes et des outils pour appuyer ses membres dans le cadre de trois piliers visant à accompagner le développement des gouvernements locaux pour mieux servir leurs communautés.

La ville de Kisumu, au Kenya, est la toute première ville intermédiaire à accueillir le Sommet Africités.

CitiIQ utilise une large gamme d’outils technologiques et d’expertise pour collecter des données pour les villes qui sont traitées via son algorithme global de mesure des villes. Des scores comparables sur 100 sont produits pour les 35 Considérations les plus importantes de n’importe quelle ville. Les données alimentent un tableau de bord qui illustre facilement les scores et permet aux clients d’explorer dans le détail les données des 114 indicateurs de ville utilisés.

« De plus en plus, la santé et le bien-être des habitants du monde dépendent de l’efficacité de leur ville », a dit de son côté Don Simmonds, Président de CitiIQ, ajoutant : « Les dirigeants municipaux sont confrontés à d’immenses défis et bénéficient grandement lorsque des données complètes et comparables peuvent guider leurs décisions ».

 La plupart des villes ont du mal à traduire des données disparates en actions susceptibles d’améliorer la vie de leurs citoyens. La méthode CitiIQ standardise les données afin que les éléments de la ville puissent être facilement comparés au sein d’une ville donnée ou avec d’autres villes du monde. Le service est fourni sous la forme d’une application qui peut fonctionner sur n’importe quel site Web choisi par une ville cliente. Ceci peut être vu sur les ordinateurs de bureau, les ordinateurs portables, les tablettes et les smartphones.

CitiIQ a reconnu le rôle essentiel que jouent les villes intermédiaires qui accueillent plus de la moitié de la population urbaine mondiale. Souvent mal desservies, ces villes jouent un rôle clé dans la localisation des ODD, l’autonomisation de la gouvernance locale et la cohérence des politiques qui relient les priorités d’ordre supérieur aux priorités locales des citoyens.

Des données précises, fréquentes et accessibles pour les gouvernements locaux et leurs citoyens favorisent une prise de décision plus efficace. Le tableau de bord CitiIQ est un point de référence commun qui reflète les interactions complexes de la société. Les données jouent également un rôle de plus en plus vital en tant que devise de référence pour l’équité et le soutien devant être apportés aux populations vulnérables. CitiIQ fournit un point de référence pour les valeurs de solidarité, de responsabilité, de transparence et de service qui caractérisent les villes intermédiaires.

En Afrique, 56 villes ont une population de 500.000 à un million d’habitants, 85 villes une population de 300.000 à 500.000 habitants, 380 villes comptent 100.000 à 300.000 habitants alors que 564 villes ont une population de 50.000 à 100.000 habitants. Ces 1086 villes ont besoin d’une infrastructure de données solide pour rendre leur développement efficace au cours des prochaines décennies.

Africités : Protocole d’entente entre l’AMPCC et le Conseil des Collectivités territoriales de l’UAMOA

L’Association Marocaine des Présidents des Conseils Communaux (AMPCC) et le Conseil des Collectivités Territoriales de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ont signé jeudi, un protocole d’entente visant l’appui à la mise en oeuvre de son Programme Régional d’Appui à la Décentralisation Financière.Paraphé en marge du 8ème Sommet Africités par le président de l’AMPCC, Mohamed Boudra, et le ministre de la Ville de Côte d’Ivoire, François Albert Amichia, Maire de Treichville et le président du Conseil des collectivités territoriales de l’UEMOA, ce protocole d’entente réaffirme la volonté des deux parties de développer des liens étroits sur le thème de la décentralisation financière, et plus particulièrement à travers l’appui à la mise en œuvre du Programme régional d’appui à la décentralisation financière.

S’exprimant à cette occasion, le Wali, Directeur Général des Collectivités Locales, M. Khalid Safir a indiqué que ce protocole d’entente revêt une importance majeure en matière de renforcement des relations entre le Maroc et les pays appartenant à l’UEMOA.

M. Safir a, également, noté que selon la pratique institutionnelle marocaine, les collectivités territoriales décentralisées se voient de plus en plus reconnaître une liberté d’action par l’Etat pour assurer un développement local et national durable.

Après avoir souligné que les villes sont confrontées à plusieurs défis majeurs dont les plus importants sont démographiques, urbanistiques, écologiques et économiques, il a indiqué que l’histoire de la fiscalité locale au Maroc est longue de plus de 100 ans.

Et d’ajouter que depuis 1962, plusieurs réformes de la fiscalité locale, dont les plus importantes ont été au cours des années 1989 et 2007, se sont succédées avec pour finalité de rationaliser ces ressources et optimiser leur gouvernance.

Selon M. Safir, il s’agit d’un processus continu dans lequel le Maroc s’est inscrit, notant que le plan d’action de la Direction générale des collectivités locales (DGCL) 2019-2022 compte parmi ses actions phares la refonte de la fiscalité locale.

Ces réformes ont été toujours mises en place dans un esprit de progressivité en vue d’accroitre de manière responsable les capacités des collectivités territoriales décentralisées en matière de ressources fiscales, a-t-il poursuivi.

Il a, par ailleurs, souligné que le Maroc est fier de son engagement panafricain et multiplie les initiatives depuis plusieurs années en vue d’établir des partenariats solidaires et d’œuvrer à l’essor du continent africain et à la satisfaction des besoins des citoyens africains.

Il a, dans ce sens, indiqué que la DGCL s’engage à accompagner les pays de L’UEMOA, dans la mise en place du programme régional d’Appui à la décentralisation financière, qui regroupe des activités de transferts de savoirs et d’expertises entre les collectivités locales concernées, et renforce les capacités institutionnelles et opérationnelles de ses entités locales.

Pour sa part, le président du Conseil des collectivités territoriales de l’UEMOA a souligné la nécessité de l’accompagnement de la décentralisation financière au niveau du continent, vu qu’elle contribue amplement au renforcement des relations entre le Maroc et les pays de l’Union.

Le Maroc, qui a une grande expérience en matière d’accompagnement des actions des collectivités territoriales soutient la décentralisation financière, a-t-il poursuivi, soulignant que le Royaume est omniprésent en Afrique sur tous les niveaux que ce soit dans les domaines ayant trait aux secteurs des banques, de l’industrie ou ceux relatifs aux affaires et ouvert sur la décentralisation financière des collectivités territoriales.

De son côté, M. Boudra a souligné que la 8ème édition du sommet Africités, constitue un nouveau tournant dans les relations entre le Maroc et l’Afrique, comme en témoigne ce protocole d’entente signé unissant huit pays.

L’autonomie financière des collectivités territoriales est une nécessité que l’ AMPCC souhaite développer davantage, en vue d’encourager les entités territoriales à œuvrer davantage en matière du développement local.

A cette occasion, un protocole relatif à la mise en œuvre d’un programme de coopération locale transfrontalière a été signé entre tous les pays appartenant à L’UEMOA.

Maroc : l’urbanisation doit être au centre des politiques publiques (ministre)

Le Maroc, comme la plupart des pays africains, est confronté à une urbanisation accélérée et c’est pourquoi, la question urbaine doit être placée au centre des politiques publiques afin qu’on puisse relever le défi de l’équité et de l’intégration urbaine, a déclaré, vendredi à Marrakech, le ministre marocain de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, Abdelahad Fassi Fihri.« Pour corriger un certain nombre d’effets négatifs de cette urbanisation non maîtrisée, il faut aujourd’hui qu’on s’inscrive dans des démarches plus anticipatives et qu’on ne soit pas uniquement dans une logique de réaction, de correction et de réparation. Et cela suppose que la question urbaine redevienne véritablement une priorité nationale  placée au centre des politiques publiques », a notamment dit M. Fihri.

Il s’exprimait à l’occasion d’un panel ayant pour thème : « Planification urbaine et développement territorial : enjeux et opportunités pour les villes d’Afrique » organisé en marge du sommet Africités 2018 (20-24 novembre).

Dans cette même logique, le ministre marocain de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville a appelé les cités africaines à faire en sorte que leur territoire et leurs établissements urbains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables.

« Les villes doivent être ouvertes à tous et nous devons travailler à réduire la fracture urbaine notamment par l’inclusion économique et sociale de tout le monde et en particulier les plus vulnérables (les femmes, les jeunes, les personnes avec un handicap…), a encore dit Abdelahad Fassi Fihri.

De même, a-t-il, ajouté, il faut éviter de faire en sorte que les villes africaines deviennent  des terreaux sur lesquels prolifèrent les phénomènes d’extrémisme et de radicalisation. Et pour ce faire, il mise sur la justice sociale et l’équité.

Abdelahad Fassi Fihri a profité de la même occasion pour réitérer l’engagement du Maroc à accompagner les pays africains dans leurs efforts d’urbanisation en mettant à leur disposition les acquis dont dispose le Royaume chérifien dans ce domaine.

Plusieurs conventions ont ainsi été signées, au cours de cette rencontre, entre des villes marocaines et plusieurs collectivités locales d’Afrique au sud du Sahara.

La ville de Niamey accueille 4250 réfugiés (maire)

Les villes constituent aujourd’hui des lieux où on rencontre beaucoup de réfugiés et la ville de Niamey qui accueille actuellement quelque 4250 réfugiés venus des pays limitrophes ne fait pas l’exception, a déclaré, jeudi à Marrakech, le président de la délégation spéciale de la capitale nigérienne, Mamoudou Mouctar.Ces réfugiés sont surtout situés dans les périphéries de la ville de Niamey, a informé M. Mouctar pour qui, ces personnes qui fuient souvent des exactions dans leurs pays d’origine doivent être accueillies les bras ouverts et bénéficier aussi de toute la dignité qu’elles méritent.

Il s’exprimait à l’occasion d’un panel ayant pour thème : « Explorer les opportunités et atténuer les défis de l’accueil des réfugiés en milieu urbain et rural » organisé dans le cadre du sommet Africités 2018 (20-24 novembre).

Poursuivant, il a indiqué qu’une ligne verte est mise à la disposition des réfugiés résidant à Niamey pour que leurs préoccupations soient prises en charge le plus tôt possible.

De même, a-t-il souligné, l’ensemble des structures et organisations œuvrant pour le bien-être de ces réfugiés sont regroupées dans un guichet unique afin de faciliter l’accueil et l’orientation.

S’exprimant lors de cette rencontre, le secrétaire général de l’Union des collectivités et gouvernements locaux d’Afrique (UCGL), Jean Pierre Léon Mbassi a magnifié le travail qu’abattent les autorités du Niger pour faciliter l’intégration de ces migrants dans la société nigérienne.

Il a profité de cette même occasion pour fustiger le mutisme des autorités africaines suite à l’expulsion de milliers de réfugiés congolais du territoire angolais.

« Nous versons les larmes de crocodile quand c’est l’Europe qui le fait, mais nous sommes étonnement silencieux quand ce sont nos propre pays qui le font », a-t-il pesté, précisant qu’il ne devrait y avoir aucune tolérance par rapport à l’indignité humaine.

Africités : les ressources humaines, un moteur de développement des collectivités (consultant)

Le président de l’Afrique de l’ouest chargé de la gestion des ressources humaines dans les collectivités territoriales du continent, le Sénégalais Badara Samb a mis l’accent sur les « ressources humaines » qui sont, pour lui, le moteur indispensable du « développement durable » de leurs entités.« Qui parle de changement ou développement dans le concept de la continuité et de la durabilité ne peut concevoir son action sans prendre en considération la ressource la plus stratégique de la collectivité territoriale : les ressources humaines (…) Pour développer les territoires au niveau de l’Afrique, nous devons impérativement renforcer les capacités des personnes qui travaillent dans des collectivités», a déclaré Badara Samb, en marge du huitième sommet Africités (20-24 novembre 2018) qui se poursuit dans la ville marocaine de Marrakech.

Consultant formateur en gestion des ressources humaines, M. Samb souligne dans un communiqué reçu à APA que la riposte à apporter « aux changements imposés par les fluctuations des environnements internes et externes demeure la question vitale que se pose chaque organisation », dont le seul « souci », aujourd’hui, est de se développer durablement.

A Marrakech « pour communiquer sur l’administration du personnel dans les collectivités territoriales », Badara Samb a également souligné l’importance de l’organisation d’Africités, un « événement panafricain phare » des cités et gouvernements locaux unis d’Afrique qui se tient tous les trois ans dans une des cinq régions du continent.

« Nous mobilisons les communautés et les autorités locales ainsi que les institutions financières, les organisations de la société civile et les partenaires du développement à l’échelle continentale et internationale », a rappelé le président de l’Afrique de l’ouest chargé de la gestion des ressources humaines au niveau des collectivités territoriales.

Les villes africaines offrent peu de cadres d’épanouissement aux jeunes (édile)

La majorité des villes africaines ne sont pas suffisamment préparées pour permettre l’épanouissement de leurs jeunes habitants qui ne demandent qu’à être dans les conditions minimales pour valoriser leur potentiel, a déclaré, jeudi à Marrakech, la maire adjointe de Sfax (Tunisie) Dhoha Bouzid.« En plus de l’instabilité politique, les crises économiques et sociales qui touchent quelques États, le manque d’infrastructure de transport, de formation et de communication ne permet pas de satisfaire la forte demande d’une population de plus en plus jeune et de plus en plus consciente de ses droits » a notamment dit l’édile de Sfax.

Elle s’exprimait à l’occasion du Forum Afrique-Europe des jeunes élus organisé dans le cadre des Africités 2018 qui se tient au Maroc depuis mardi.

Dhoha Bouzid a en outre déploré l’insuffisance voire l’absence de politiques publiques nationales ou locales favorables aux jeunes et de politique de la ville tenant compte de leur présence.

Une telle situation est de nature à pousser les jeunes à chercher de meilleures perspectives ailleurs que dans leur pays ou continent.

« L’essor que connaît les villes africaines doit pourvoir permettre la réduction des inégalités, l’intégration des jeunes et l’expression de leur créativité », a-t-elle encore dit.

Partant de là, elle a appelé à une « révolution dans les mentalités » afin que la place et le rôle des jeunes soient définitivement considérés dans la recherche des solutions au niveau des agendas globaux.

Par ailleurs, Dhoha Bouzid a évoqué la double responsabilité des jeunes élus qui consiste, entre autres, à redonner confiance aux jeunes dans les institutions locales et nationales et à faire de la prospective de leurs territoires afin de proposer des alternatives pour la gestion des ressources (humaines et naturelles), la gestion des crises (politiques, sociales, économiques, humanitaires…) et la capacitation des villes pour être plus résilients et durables.

Pour assumer pleinement cette double responsabilité, l’adjointe au maire de Sfax mise sur les canaux offerts par la coopération décentralisée et qui ne demandent, selon elle, que de la volonté politique et de l’audace pour donner forme aux premiers engagements qu’eux, jeunes élus, peuvent prendre dès aujourd’hui, des engagements qui portent essentiellement sur 3 domaines prioritaires : l’éducation, la culture et l’entrepreneuriat.

Africités : Le Maroc lance un programme d’expertise finance Climat infranationale

Le Maroc a lancé le programme d’expertise finance Climat infranationale (PEFCLI) qui se propose de construire et mettre en œuvre une stratégie nationale de financements des projets locaux résilients face au changement climatique, en partenariat avec tous les acteurs de la chaine de financement.Ce programme a été lancé par le ministère marocain de l’Intérieur et le Fonds mondial de développement des Villes (FMDV)  en partenariat avec l’Association Marocaine des Présidents des Conseils Communaux (AMPCC) et l’Association des Régions du Maroc (ARM), a annoncé le wali Directeur Général des Collectivités locales, Khalid Safir lors d’une conférence de presse tenue mercredi en marge du 8ème Sommet de l’Africité qui se tient du 20 au 24 novembre 2018 à Marrakech.

A travers cet outil, la création d’un espace national de dialogue et d’expertise, se traduisant par des ramifications opérationnelles, présente l’atout majeur de centraliser l’information à l’échelle nationale, de former les cadres territoriaux, de procéder à l’échange d’expériences entre élus locaux et créer une expertise nationale et locale autour de la lutte contre le changement climatique, a-t-il expliqué lors de cette rencontre, qui s’est déroulée en présence de la Secrétaire d’Etat chargé du Développement durable, Mme Nezha El Ouafi.

Les collectivités territoriales sont ainsi pleinement engagées dans les objectifs fixés par le Royaume lors de la COP21 à Paris et réitérés lors de la COP22 tenue à Marrakech, a-t-il précisé

Les signataires de ce programme, qui sera présenté lors de la COP24 et lors du Sommet du climat en 2019, s’engagent sur la promotion et l’essaimage du PEFCLI au niveau africain.

Selon la Secrétaire d’Etat chargée du Développement durable, ce programme procède d’une approche intégrée qui permettra une concertation avec les bailleurs de fonds en vue d’inciter les collectivités territoriale à se mobiliser et accentuer leurs efforts d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique.

« Les changements climatique constituent est une menace silencieuse impactant directement les secteurs d’activités », a-t-elle rappelé, ajoutant que ce programme est de nature à accompagner les collectivités territoriales afin de confronter  ce fléau destructeur.

 

Africités : les élus locaux invités à s’impliquer dans les négociations internationales

Le secrétaire général de l’Union des collectivités et gouvernements locaux d’Afrique (UCGL), Jean Pierre Elong Mbassi, a plaidé, mercredi à Marrakech, pour une plus grande implication des autorités locales dans les négociations internationales car, « aucun objectif de développement durable ne peut être mis en place sans les collectivités territoriales ».« Comment se fait-il que quand il faut négocier pour ces mêmes objectifs, les collectivités territoriales ne soient pas autour de la table ? », s’est intderrogé M. Mbassi qui s’exprimait lors d’une conférence de presse portant sur la migration.

Cette rencontre avec les médias entre dans le cadre des travaux de la huitième édition du sommet Africités qui se tient à Marrakech (Maroc) du 20 au 24 novembre 2018.

Poursuivant, il a appelé les Nations Unies à appliquer cette affirmation marquée dans leur fanton « Nous les peuples du monde et non pas nous les Etats nationaux du monde » pour permettre aux collectivités locales de jouer pleinement leur partition dans la gouvernance mondiale.

« Nous voulons une place autour de la table. Tant que nous ne l’avons pas, nous allons la réclamer et si jamais nous ne sommes pas écoutés, nous créerons notre propre instance pour être les Nations Unies des villes », a-t-il ajouté.

Revenant sur l’objet de la conférence de presse, le secrétaire général de l’UCGL a qualifié de « tragique » la mort par noyade de milliers de jeunes dans la mer de la Méditerranée qui est devenue au fil du temps « un cimetière » pour de nombreux migrants.

Par ailleurs, il a indiqué que les autorités locales sont en première ligne en ce qui concerne la gestion de la question migratoire mais, le problème est qu’elles ne sont pas associées dans les négociations pour la résolution de ce problème.

« Nous avons une perspective humaniste pour ce phénomène migratoire alors que les autorités nationales parlent plutôt de statistiques et c’est pourquoi elles insistent sur la sécurité là où nous, nous insistons sur la dimension humaine du phénomène et son côté développemental », a-t-il encore dit.

Il a en outre pointé du doigt les différents préjugés et stéréotypes liés au continent africain et qui poussent certains jeunes à tenter de rejoindre par tous les moyens le mirage européen. Et c’est pourquoi, il a appelé à une déconstruction des idées reçues sur le continent et à faire comprendre aux jeunes d’Afrique qu’ils peuvent réussir dans leurs pays respectifs.

Africités : la subsidiarité territoriale, un équilibre entre les pouvoirs central et régional (Panel)

L’intérêt principal que véhicule la subsidiarité territoriale est d’assurer un « équilibre » entre les pouvoirs central et régional, étant entendu que l’échelon le plus proche des citoyens doit être privilégié, ont estimé les participants à un panel sur le thème « Unis dans la diversité et l’adversité: Les échelles de territoires et d’action » dans le cadre du 8ème Sommet de l’Africité, qui se tient du 20 au 24 novembre 2018 à Marrakech.Si l’on admet que le principe de subsidiarité est l’un des principes qui peuvent guider l’action des pouvoirs publics lorsque ces derniers décident d’engager une politique de décentralisation, il n’en demeure pas moins vrai que la mise en œuvre de ce procédé territorial est la clé de voûte de toute réussite du système de décentralisation ou de déconcentration territoriale, ont-t-il expliqué.

Pour ce qui est de l’inclusion des des collectivités territoriales africaines dans le processus d’intégration régionale, le président de la Commission économique et financière du Conseil des collectivités territoriales (CCT) – Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Malick El Hadj Diop a appelé les collectivités territoriales à s’impliquer davantage dans le processus d’intégration régionale, citant l’exemple de l’UEMOA qui a pour objectif essentiel l’édification, en Afrique de l’Ouest, d’un espace économique harmonisé et intégré.

Il a, à cet égard, rappelé les schémas d’aménagement transfrontaliers intégrés (SATI) dans l’approche territoriale de l’UEMOA en matière d’intégration et de développement. Pour lui, ce schéma est appelé à disposer d’infrastructures communautaires « pour régler au mieux le problème des frontières » dans la région.

Le responsable de l’UEMOA a plaidé à asseoir les bases d’une décentralisation effective dans les pays africains, laquelle décentralisation qui « soit vécu par les populations ».

Pour sa part, la présidente de la région de Nouakchott (Mauritanie), Fatimatou Abdel Malick, a mis en avant le concept de la cohésion sociale et économique du territoire, soulignant l’impératif de mettre en place des stratégies reposant sur un système financier stable.

Elle a, dans ce sens, mis l’accent sur la modernisation et l’amélioration du service rendu aux citoyens, et ce via la mise à disposition des moyens technologiques, soulignant l’importance majeure de ces derniers dans le développement du territoire.

Les besoins des différents segments de la population exige une réponse efficace des gouvernements locaux, notant que « les villes se trouvent dans l’obligation d’être résilientes à travers une décentralisation effective », a-t-elle estimé, soulignant la nécessité aussi de moderniser le système fiscal local.

De son côté, le marocain Adel El Mouden, chef de division à la délégation générale des collectivités locales au ministère de l’Intérieur, a mis en avant la place importante qu’occupe la décentralisation dans le débat politique et administratif, soulignant l’intérêt d’assurer des mécanismes de coordination et de collaboration de la politique territoriale.

Après avoir donné un aperçu sur l’évolution historique de la décentralisation au Maroc, il a indiqué que la constitution de 2011 a appuyé cette approche via des principes comme ceux de la subsidiarité et de la péréquation.

Placé sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, le 8ème sommet « Africités », le plus grand rassemblement panafricain des villes et collectivités territoriales, se tient du 20 au 24 novembre dans la ville ocre sous le thème « La transition vers des villes et des territoires durables: Le rôle des collectivités territoriales d’Afrique ».

Placé sous sous le thème « La transition vers des villes et des territoires durables: le rôle des collectivités territoriales d’Afrique », le sommet Africités réunit 5.000 participants, dont des acteurs de la vie locale du continent et partenaires issus d’autres régions du monde, des ministres en charge des collectivités locales, du logement et du développement urbain et de la fonction publique, ainsi que les autorités et élus locaux, les responsables des administrations locales et centrales, des organisations de la société civile et des opérateurs économiques des secteurs public et privé.

Au total, une trentaine de conférences thématiques, de tables rondes et d’ateliers techniques outre des forums des villes et des régions africaines, ainsi qu’un forum pour les jeunes sont au programme du sommet où figure également un Salon d’exposition qui devrait accueillir entre 400 et 500 exposants.

Parmi les innovations de cette édition, la mise en place de la « Bourse de Projets et Partenariat » qui a servi pour recueillir, à l’avance, les besoins des villes et collectivités territoriales d’Afrique concernant les problèmes ou projets prioritaires, en vue de les soumettre aux partenaires potentiels susceptibles de proposer des solutions.

Africités : Une université marocaine lance un Master sur le management des villes

L’Université marocaine Al Akhawayn, basée à a la ville d’Ifrane (200 km de Rabat)), a annoncé le lancement de l’Executive Master en City Management (EMCM), qui s’adresse aux professionnels de la gestion des territoires.Dans un communiqué diffusé lors du 8ème Sommet Africités, qui se tient du 20 au 24 novembre 2018 à Marrakech, l’Unversité Al Akhawayn a indiqué que ce Master, souple et adapté, prévoit
un programme de 12 mois (450 à 495 heures de formation) aux professionnels de la gestion des territoires souhaitant approfondir leur compréhension du nouveau contexte géopolitique global et Africain de décentralisation, de gouvernance locale et du développement dans le Continent.

Cette formation permettra aux bénéficiaires d’acquérir des compétences de pointe en matière de gestion effective de villes Africaines, de développement et de planification de celles-ci, souligne-t-on.

Faisant appel à des professeurs et praticiens de haut-niveau et d’horizons différents (Afrique, Europe et Amérique), EMCM combine la formation en face à face et en ligne. Il s’articule autour de modalités et d’outils pédagogiques interactifs tels que les études de cas, les voyages terrain, les exercices de groupes, les séminaires et l’apprentissage mutuel.

Ce Master, qui s’inscrit aussi dans le cadre de la vision stratégique de The United Cities and Local Governments of Africa (UCLG-Africa), partenaire d’AUI, offrira aux lauréats de réelles perspectives.

Il leur donnera l’opportunité d’évoluer dans des domaines clés de la gestion des territoires à savoir la planification et la rénovation urbaines, l’ingénierie civile, l’administration publique, le conseil environnemental, les transports ou encore les finances locales.

Africités : vers une campagne pour le retrait des enfants de la rue

Une trentaine de femmes maires et présidentes de conseils régionaux du Réseau des femmes élues locales d’Afrique (REFELA) se sont engagées, mardi soir à Marrakech, à œuvrer pour une baisse d’au moins 25% du nombre d’enfants de la rue dans les villes africaines d’ici 2030, a constaté APA.Cet engagement devrait se matérialiser grâce notamment aux différentes actions qui vont être menées au cours de la « Campagne des Villes Africaines sans enfants de la rue » qui sera officiellement lancée le samedi 24 novembre 2018. Cette campagne cible, de façon générale, plusieurs catégories d’enfants tels que les enfants de la rue, les enfants en situation difficile, isolés et sans aucune protection et qui sont à réinsérer dans leurs familles proches et élargies.

Au cours de cette campagne, les élues du REFELA comptent attirer l’attention de tous sur la situation « moralement inacceptable » d’enfants qui vivent de plus en plus dans la rue et qui sont exposés à tous les dangers, alors qu’ils devraient être dans leurs foyers familiaux et dans les écoles.

Elles vont, par ailleurs, inviter tous les acteurs concernés par la problématique des enfants de la rue à se mobiliser afin de donner une seconde chance à ces enfants en situation de précarité et de vulnérabilité.

En fin, la campagne va apporter un soutien concret aux villes et territoires engagés dans la campagne à travers la mise à leur disposition d’un modèle d’intervention pour leur permettre de faire efficacement face et à terme, à venir au bout du phénomène des enfants de la rue.

Africités pour une Afrique respectueuse des équilibres de la nature (Responsable)

Les gouvernements locaux et régionaux veulent une Afrique qui tourne le dos au comportement écologiquement irresponsable et socialement injuste au profit d’une Afrique respectueuse des équilibres de la nature, a déclaré la présidente du Comité politique d’Africités, la maire de Dakar, Soham Wardini.S’exprimant à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du huitième sommet d’Africités, l’édile de la ville de Dakar a réaffirmé l’engagement de ses homologues africains pour la réalisation de l’unité et de l’intégration du continent « à partir de ses territoires et dans le respect de ses diversités ».

« Nous sommes déterminés à travailler à l’émergence d’une Afrique réconciliée avec son humanité, puisant dans son immense réservoir culturel pour reconstruire des sociétés respectueuses des droits de tous et de chacun comme les droits des générations futures », a ajouté Mme Wardini.

Poursuivant, elle a souligné la nécessité d’accorder du temps à la réflexion en particulier pour les élus locaux et régionaux confrontés, qu’ils sont, au quotidien à des urgences.

De même, a-t-elle indiqué, il faut prendre le temps d’échanger afin de se mettre à niveau par rapport aux enjeux et défis dont plusieurs sont communs aux villes africaines.

Et à ce propos, elle prône des solutions issues de la communauté des collectivités africaines car, selon la maire de Dakar,  les problèmes de l’Afrique doivent trouver leurs solutions d’abord et avant tout en Afrique.

Ouverte ce matin, la huitième édition du sommet Africités va se poursuivre jusqu’au 24 novembre prochain et abordera divers sujets, dont la transition démographique et l’urbanisation, la transition écologique, la transition démocratique et politique, la transition économique et sociale et la transition culturelle et communicationnelle.